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Politique - Page 82

  • MoDem scotché à 7-8%

    Il n'y a décidément rien à faire : quelle que soit l'élection, quel que soit la popularité du MoDem, au plus haut ou au plus bas, quelle que soit la participation, 60%, 50% ou 30%, et même quelle que soit la cote de popularité de Bayrou, 70% ou 35%, le MoDem est indéfectiblement scotché à 7-8%, et ce, en dépit de sondages parfois flatteurs. Richard Bertrand, dans la 12ème circonscription des Yvelines, obtient un score de 7.75%. C'est honorable, mais, dans notre système politique, c'est l'assurance de l'inexistence politique.

    A côté de cela, même si l'UMP enfle toujours plus et devient de plus en plus puissante, elle n'a, désormais, plus de réserves. Je crois aussi que l'électorat qui vote pour le MoDem est désormais stabilisé, et cet électorat-là, a priori, n'a pas l'intention de voter pour l'UMP. L'UMP se prépare sans doute des lendemains difficiles en dépit de sa bonne forme.

    Je crois qu'il faut admettre un fait évident : le MoDem a échoué à capitaliser les électeurs de François Bayrou en un temps record. Ceci ne signifie pas qu'il n'a pas d'avenir, mais qu'il faudra peut-être des années avant de gagner en maturité, en notoriété et en électorat. Les Lib-Dems, le FDP, ont mis des années à devenir des forces puissantes. En Italie, le centre demeure éclaté et, s'il est parvenu à dominer une coalition de gauche, n'a jamais été en mesure de demeurer une force politique conséquente.

    Je suis toujours demeuré profondément sceptique sur l'opportunité de changer d'étiquette et de devenir le MoDem plutôt que l'UDF. Après les présidentielles, une autre stratégie était possible : ne pas trancher entre Royal et Sarkozy. Se conserver une indépendance sans s'interdire de négocier des accords tactiques avec l'UMP : ils nous laissaient 50 circonscriptions et nous ne présentions pas alors de candidats face à eux dans 100 à 200 circonscriptions, sans que cela vaille pour autant accord de législature. Cela leur laissait une majorité pour gouverner, et nous, un groupe pour être présent et faire valoir nos idées sans pour autant être à la botte de la majorité.

    Aujourd'hui, on est un peu grillé. C'est dommage. Le seul espoir du MoDem, s'il veut accélérer le cours du temps, c'est que Bayrou remporte la présidentielle. En dehors de cela, il faut s'armer de patience et attendre, en espérant que le MoDem survivra à la retraite de Bayrou le jour où elle viendra.

    En tout cas, imiter la gauche ne nous apportera rien. Je suis frappé de voir les blogs militants du MoDem tenir actuellement exactement les mêmes discours que les Socialistes et les Verts sur à peu près tous les sujets. Franchement, je ne vois pas de différences avec le PS. Nous devrions pourtant la réaffirmer, sans agressivité, mais avec force.

    Il faut être prêts à survivre sans élus, avec des moyens réduits.

  • Bayrou soutiendra une réforme des collectivités équitable

    Dans un entretien au journal Le Monde, François Bayrou s'est engagé à soutenir la réforme sur les départements et les régions...à condition qu'elle soit équitable !

    La réforme des collectivités va-t-elle dans le bon sens ? L'idée principale, rapprochement des départements et des régions, je la défends depuis longtemps. Je suis donc disposé à la soutenir et à la voter, à une condition impérative : qu'il y ait une loi électorale juste, représentant équitablement les grandes sensibilités du pays, comme le fait la loi électorale allemande.

    Pour information, je rappelle sa position, qui est aussi celle du MoDem :

    Je propose de rapprocher les conseils généraux et les conseils régionaux dans une seule collectivité locale, avec les mêmes élus. Les mêmes élus administreraient les départements et les régions au lieu de l’empilement, des incohérences et des mises en concurrence.D'abord on fera des économies ; ensuite, par une fédération des efforts, les citoyens y verront plus clair et auront un véritable interlocuteur en matière d'aménagement du territoire. 
    Je souhaite également l’élection du président de région au suffrage universel. 
    Les régions, qui fédèreront les départements, auront la plénitude des pouvoirs d’aménagement du territoire, d’équipement et de solidarité ; l’État assumera une redistribution pour équilibrer les ressources des régions. En revanche, je suis défavorable à la régionalisation de l’Education nationale : la déconcentration des moyens est déjà effective dans ce domaine, et les présidents de conseils régionaux n’ont aucune légitimité pour mener la politique de l’Education nationale.

    Je partage exactement son avis : une représentation proportionnelle à la Région et un Président de Région élu au suffrage universel. On est d'accord à 100%.

     

  • Une semaine ordinaire en Sarkozie...

    François Bayrou vient d'accorder un entretien au journal Le Monde. Il fait le point sur la semaine qui vient de s'écouler...

    Voyez ce qui vient de se passer en quelques jours. Dans la même semaine, le gouvernement propose de subventionner les élèves pour qu'ils viennent en classe. Il livre le pactole du marché des jeux sur Internet à des intérêts privés, bookmakers et autres, au mépris des principes que la France respectait depuis 150 ans : le jeu, parce qu'il est dangereux, est organisé par l'Etat. Il annonce que le déficit de l'Etat atteint 50 % de la dépense publique ! Et le fils du président de la République se voit installé (à 23 ans et sans aucune compétence particulière) à la tête de l'établissement public d'aménagement du quartier de La Défense, un des intervenants les plus puissants dans l'aménagement au niveau européen. Tous les piliers solides sur lesquels notre pays s'était construit, en termes de principes, de décence, de raison, chancellent et s'effritent. Cela rappelle l'Empire romain.

    Et encore, il est sympa : il n'a même pas évoqué les frasques de l'actuel ministre de la culture... Panem et circenses, comme disait l'autre, du pain, et des jeux...

  • Le mauvais procès fait à Frédéric Mitterrand

    Je n'ai aucune forme de sympathie pour Frédéric Mitterrand, et son soutien imbécile et déshonorant à Polanski m'a par exemple révulsé. En revanche, il ne faut pas faire de faux procès pour autant à ce dernier. Son livre est très clair : ce qu'il appelle "garçons", ce sont de jeunes hommes, pas de jeunes garçons. Il évoque d'ailleurs les maquereaux qui tentent de l'aiguiller vers de jeunes garçons et qui se heurtent à un refus systématique de sa part. Il ne fait pas davantage l'apologie du tourisme sexuel, contrairement à ce qu'on a pu lire sur la Toile, mais soulage plutôt sa conscience de tous les vices qui l'ont souillée. La vérité tient en ces quelques mots :

    Je m'arrange avec une bonne dose de lâcheté ordinaire, je casse le marché pour étouffer mes scrupules, je me fais des romans, je mets du sentiment partout, je n'arrête pas d'y penser mais cela ne m'empêche pas d'y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m'excitent énormément.

    Ce n'est certes pas glorieux, mais pas plus qu'un homme qui fréquenterait des prostituées de nos lattitudes. Bref, je n'aime pas les procès en sorcellerie quand ils ne sont pas justifiés. Et là, très clairement, il y en a un. Voilà, pas de quoi casser trois pattes à un canard. J'ai vu et lu des choses bien pires chez des auteurs qui légitimaient des choses bien plus graves. Marine Le pen qui était sans doute à l'affût d'un "coup médiatique" serait bien inspirée de lire ce dont elle parle avant de balancer des insinuations tordues.

    Ce que l'on peut dire, en revanche, c'est qu'il est difficile d'avoir nommé au Ministère de la Culture un homme qui s'est essayé au tourisme sexuel en Thaïlande alors que la France est censée lutter au plus haut niveau contre ce fléau. Rien, néanmoins, ne laisse penser dans le roman de Mitterrand qu'il approuve le tourisme sexuel. Il expose simplement ce qu'il a ressenti. C'est un témoignage cru des vices d'un people. Voilà ce que je retiens de son ouvrage. Je ne dis pas que cela ne me choque pas, mais de là à en faire un pataquès...

  • L'homme de la rue

    Je suis avec attention la législative partielle des Yvelines dont le premier tour aura lieu dimanche prochain. J'ai trouvé sur le site de Richard Bertrand, le candidat du MoDem, cette phrase très juste à propos de la peopolisation de la politique, et notamment la venue de David Douillet dans la circonscription :

    Douillet, Aubry, Pecresse, Badinter, Joly, Lipietz, Hamon, Melenchon .... Dans quel film jouent l'UMP, le PS, EUROPE ECOLOGIE et LE FRONT DE GAUCHE ? Pourquoi ont-ils besoin de parachuter des candidats venus d'ailleurs et de demander des soutiens de personnalités politiques nationales ? N'ont ils pas un ancrage local suffisamment fort pour avoir besoin d'être en permanence soutenus par d'autres ? Je pourrais demander à "Bayrou, Lepage, Kahn, Benhamias ou De Sarnez" de venir me soutenir mais les électeurs ne sont pas dupes. Ils ont besoin d'être en contact avec des élus de terrain qui sont là avant, pendant et après les élections. Le meilleur des soutiens pour un candidat c'est celui de l'homme de la rue. Il faut arrêter de prendre les citoyens pour des "gogos" incapables de voter sans le label "vu à la télé".

    Rien à ajouter. C'est totalement vrai, et j'aime bien cette indépendance d'esprit.

  • J'achèterai le 3ème bakchich

    J'avais dit que j'achèterais le second bakchich, je l'ai fait. Il est bien meilleur que le premier. L'article sur les liens entre le parti de Berlusconi et Coas Nostra, au moins aux débuts de Forza Italia est intéressant pour ne pas dire instructif. On on apprend un petit peu plus, grâce à la page de garde, sur les compromis qui deviendraient acceptables entre l'Iran et l'Occident à propos du nucléaire. L'éditorial de Daniel Carton sur le nombre excessif d'élus est sans parti pris politique puisqu'il admet que cette fois Sarkozy a raison. Très bon article sur la fréquentation des sites et les clics publicitaires. Bon aperçu de ce qui pourrait échoir à DSK coups pourris s'il se présentait à une élection présidentielle.

    Bakchich qui a certainement lu l'hérétique après son premier numéro a eu la bonne idée d'aérer se mise en page (le texte n'est plus collé, les lignes sont séparées correctement) et des titres accrocheurs annoncent les articles à venir dans le reste du magazine. Évidemment, cela peut encore être amélioré, mais cela va dans le bon sens.

    Enfin, la sélection de blogs est plus pertinente et moins orientée que la précédente. Je persiste néanmoins à penser que Bakchich ne devrait pas déléguer à Vendredi le soin de sélectionner des blogs mais devrait se faire une idée par soi-même.

    Je ne vais pas lâcher tout ce que contient le journal, mais je pense pouvoir affirmer que l'investissement (1euro 80) est justifié.

    In fine, ce n'est pas encore au niveau du Canard Enchaîné (faut pas pousser non plus) mais c'est bien meilleur, et il devient envisageable d'acheter le troisième numéro.

  • Lib-Dems, mon Totem !

    Les Lib-Dems, en Angleterre, me semblent avoir tracé la voix que devrait suivre le MoDem. Nemo s'interroge (sans apporter de réponses) sur l'émergence d'une troisième force dans plusieurs pays en Europe. En France, le MoDem, en dépit de ses difficultés, existe. En Angleterre, les Lib-Dems devanceraient le Labour avec 25% des voix, selon un sondage ipsos. En Allemagne, le FDP a réalisé un score historique (FDP qu'il convient bien de classer au centre). Mais les Lib-Dems sont dans l'opposition depuis très longtemps, et le FDP vient d'y passer 8 années.

    Pour comprendre l'évolution du MoDem, il faut bien comprendre que ce parti n'existe que depuis deux années. C'est donc dans la durée qu'il faut le construire, en dépit des urgences. Pour perdurer, le MoDem devra un jour s'émanciper de François Bayrou. Certes, si jamais ce dernier devait être élu président à la prochaine élection présidentielle, nul doute que le MoDem connaîtrait alors une sérieuse accélération, mais, si ce n'est pas le cas, c'est en se trempant dans le fer de l'opposition à la gauche comme à la droite que le MoDem parviendra à devenir fort. C'est une tâche ardue et difficile, car survivre dans un système majoritaire avec peu d'élus n'est pas aisé. Il faudra aussi du temps pour que sa nouvelle génération d'élus soit connue et s'implante.

    Si le MoDem rentre dans une logique d'alliances tout azimut avec les forces de gauche (ou de droite) il perdra sa spécificité. Des alliances ponctuelles peuvent avoir un sens, mais rien ne serait plus désastreux qu'une consigne nationale. En devenant un satellite du PS, le MoDem perdrait à tout jamais sa raison d'être. Ceci n'interdit pas de passer certains accords, mais ce doit être sur une base claire, c'est à dire la liberté de vote de tous les élus MoDem contre la majorité dès lors qu'ils sont en désaccords. Des accords pour l'alternance, soit, mais des alliances automatiques, non.  Dans tous les cas de figure, il faut bien se dire qu'un score de l'ordre de 14 ou 15% peut être espéré, mais à horizon de 8 ans au moins. Les Verts devraient également être un exemple : s'ils ont fait des pointes à 12% par le passé, ils existent depuis fort longtemps, et c'est depuis qu'ils commencent à s'émanciper (un peu) de la gauche, que leurs scores électoraux flambent. S'ils retombent dans l'erreur de se classer exclusivement comme force de gauche, ils iront très vite au devant de graves désillusions. C'est parce que Cohn-Bendit a eu l'intelligence de comprendre que l'écologie devait dépasser les clivages, et surtout, au contraire des écologistes indépendants, non se déclarer neutres mais au contraire rassembler plusieurs familles politiques, que les Verts ont pu décoller. Soyons honnêtes : bien peu pensaient qu'il y réussirait, moi le premier, au demeurant.

    Le MoDem a une composante écologique importante. Attention : s'il n'apparaît pas très vite comme une alternative à Europe-écologie, il deviendra très difficile pour Cap21 et Corinne Lepage de résister aux appels du pied répétés des Verts. Et je comprends que les militants de ce mouvement ont du certainement se faire violence pour résister à la tentation. Il faut donc leur donner de très bonnes raisons de demeurer avec nous.

    En même temps, prenons à nouveau exemple sur les Lib-Dems : ils ont développé un programme qui leur était propre (justice, fiscalité par exemple). Ce n'est pas en courant derrière les Verts (ce que tout le monde essaie de faire) que nous parviendrons, au MoDem, à prendre notre essor. Il nous faudra convaincre sur un projet original et fiable. Tiens, par exemple, pour commencer par un sujet que nous devrions porter aux régionales : les abeilles ! Les abeilles, mais aussi les bourdons, et plus généralement les pollinisateurs ! Nous risquons une catastrophe alimentaire sans précédent si jamais leur population se restreint considérablement, voire, s'ils disparaissent. Plus généralement, nous devrions avoir une réflexion globale sur l'ingénierie animale et l'intégrer dans nos programmes (chapitre agriculture, économie, écologie et même industrie). Initiative intéressante encore : celle de Richard Bertrand qui propose le développement de fermes urbaines dans les villes moyennes (c'est le candidat MoDem à la législative partielle du 11 octobre, dans la 12ème circonscription des Yvelines, zone de Poissy-Orgeval,Plaisir). Suggérons-lui d'adjoindre à sa ferme quelques ruches, par exemple.

    Il existe des différences entre MoDem et Verts. Particulièrement, sur des sujets locaux, il peut y avoir des divergences plus ou moins prononcées. Sur le bouclage de la Francilienne, par exemple. Il y a aussi des convergences partielles comme sur le stade Jean Bouin, à Paris mais parfois des convergences totales comme sur la taxe carbone.

     

  • Le Dernier Carré du MoDem

    Depuis sa création, le MoDem a été secoué par la création de nombreuses tendances, parfois même dissidences. Il y a eu Construire en Mouvement, les Promoteurs, plus récemment le GRID, bref, ce foisonnement d'initiatives, parfois hasardeuses, m'a donné envie d'en propulser une à mon tour. A l'occasion d'une discussion à tête reposée avec Gilles Artigues, ancien député UDF-MoDem, ce dernier constatait que le MoDem avait tout de même une assez forte propension à ressembler à un village gaulois bien connu (ce qui en faisait d'ailleurs le charme à ses yeux)...

    banquet-gaulois-2.gifIl y a des


    moments vraiment


    sympas au


    MoDem...

    bagarre_village_gaulois.gif

    et d'autres


    beaucoup moins ...

    Alors, comme le dit un jour le Général Cambronne, «la Garde meurt, mais ne se rend pas». j'ai décidé de faire mienne sa devise et d'inviter ceux qui le veulent bien à faire chemin avec moi. Et voici quel sera le serment du Dernier Carré, en forme de commandements :

    François comme messie tu reconnaîtras.

    Le MoDem, tu ne conchieras pas.

    La bonne parole tu propageras.

    La chienlit tu n'organiseras pas.

    Les décisions du parti tu respecteras.

    D'être aigri tu te garderas.

    Dans la folie furieuse tu ne verseras pas.

    Au gauchiste tu ne joueras pas.

    Tranquille, l'UDF, tu laisseras.

    A la soupe tu n'iras pas.

    J'en appelle donc aux bonnes volontés et à ceux dont les serments sont trempés dans l'acier afin de ne pas lâcher Bayrou et le MoDem au moment où ils ont le plus besoin d'être soutenus, encouragés et aidés. Ce n'est pas dans les victoires, mais dans l'adversité que l'on reconnaît ses amis. Ne nous leurrons pas : le sort du MoDem est incertain. Beaucoup ont fui un navire qu'ils jugent en perdition, d'autres s'échinent à créer des voies d'eau supplémentaires. Alors, amis du MoDem, prêtons serment et battons-nous jusqu'au dernier pour nos idéaux sans faillir, que l'on puisse lire un jour en passant devant nos tombes :

    «Passant, va dire au MoDem à Sparte qu'ici nous gisons dociles à ses ordres.»

  • Et l'autre jungle, M'sieur Besson ?

    Il y a un gros battage médiatique sur la Jungle de Calais, aujourd'hui. 276 arrestations, des passeurs attrapés, ok, très bien, tout cela ne pouvait perdurer. Je n'aime pas l'argumentation de la gauche qui réplique que cela ne revient qu'à déplacer le problème et qu'il y en aura d'autres. Cet endroit était d'ailleurs dangereux, et une journaliste canadienne y avait été victime d'un viol. Inutile, donc, de marcher dans les traces de la gauche en faisant les bonnes âmes. Cette jungle-là n'est plus, très bien.

    Mais il y en a une autre, qui à vrai dire, me préoccupait autrement plus que celle de Calais. Je parle de celle de Gonesse, aux alentours du lycée René Cassin. Des gamins s'y font agresser à tour de bras, certains à coups de barre de fer, sans aucune réaction des pouvoirs publics. La racaille y pavoise et se vante devant les caméras. Quand va-t-on leur envoyer des unités de police armées de matraques et de flash-ball, avec ordre de taper la racaille à vue et de la coffrer une bonne fois pour toutes ? Il n'y a qu'une solution qui fonctionne, avec ces bandes, c'est la répression sans états d'âme aucun, suivie de sanctions exemplaires et immédiates.

    Alors, Nicolas Sarkozy, on l'attend toujours, le coup de kärcher, dans ces zones qui craignent où des familles apeurées doivent se terrer et osent à peine témoigner. Je le dis et je le redis, je suis un adepte de la matraque (à volonté) et du gnouf pour ceux qui le méritent, particulièrement les bandes de salopards qui se croient forts. La peur doit changer de camp, une bonne fois pour toutes.

    Mais passé les mots et les grandes déclarations, ce n'est manifestement pas une priorité de l'actuel gouvernement...

  • Ah non ! pas Meirieu !

    Il est question, chez les Verts, de faire de Philippe Meirieu leur tête de liste en Rhône-Alpes. Sur insistance de Dany Cohn-Bendit. J'espère bien, dans ces conditions, que nous allons refuser catégoriquement toute forme d'alliance avec les Verts là-bas. Philippe Meirieu, c'est l'incarnation de la novlangue de l'Éducation Nationale à laquelle les parents ne comprennent rien. Les compétences, la méthode globale, toutes les âneries pédagogiques qui ont vu le jour pendant les années 90 et se perpétuent encore de nos jours trouvent largement leur source dans les thèses de Meirieu et ses comparses. Je serais enchanté de voir Brighelli porter nos couleurs face à Meirieu.

    J'ai été attiré par François Bayrou d'abord pour la place qu'il accordait à la culture et à l'éducation et surtout, par ce qu'il en disait. Tout son projet me semble aller à rebours des préconisations du lénifiant Meirieu, sorte de Pangloss moderne de l'école pour lequel tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes de nos enfants.

    Je dois dire que la seule chose qui pourrait me faire quitter le MoDem, c'est de le voir s'aligner sur les thèses pédagogistes exprimées, à gauche, par conviction, et à droite, par calcul. Souvent, quand je lis les commentaires de certains militants, je me dis qu'il n'en faut pas beaucoup pour que nous ne soyions plus dans le même parti un jour. Heureusement, j'en rencontre d'autres avec lesquels je partage le goût de la culture et de l'excellence.

    Une alliance avec Meirieu serait un casus belli, à titre individuel. J'espère vraiment que nous en sommes très loin. Il va de soi, s'il se précise que Jean-Paul Brighelli porte nos couleurs (lisez d'ailleurs son excellent dernier billet) en Rhône-Alpes, qu'aucune alliance d'aucune sorte n'y sera possible avec les verts, premier et second tours inclus. Ce qui signifie, par ricochet, qu'il n'y aura pas non plus d'alliance possible avec le PS sauf à ce que ce dernier renonce à inclure les Verts locaux et leur future tête de liste sur la liste finale.

    Marielle de Sarnez souhaite que le premier parlement de l'alternance fasse de l'éducation son premier thème de débat. Nul doute (enfin, je l'espère bien) que ça va chauffer. En Rhône-Alpes, je souhaite une lutte sans merci là où se présentera Meirieu. Pas de quartier.