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Politique - Page 84

  • Le Parlement de Bayrou me plaît bien

    Il ressemble furieusement à un shadow cabinet, le parlement de Bayrou. J'en aime en tout cas bien l'idée. Le concept est simple : il s'agit pour les leaders de l'opposition d'organiser une fois par semaine une sorte de mini-parlement où chacun expose ses solutions et ses préconisations sur les thèmes d'actualités. Ainsi, les Français, en prenant connaissance de ces débats sauront ce que chaque mouvement politique appliquera si ses candidats sont élus et ils trancheront au premier tour. J'aime bien cet état d'esprit car je crois profondément au débat d'idées. Et puis ça nous changera de l'actuel parlement-croupion, au passage.

    Toutes les mouvances de la gauche, mais aussi de la droite qui se sentent dans l'opposition à l'actuel pouvoir devraient participer à ce parlement. Il devrait être possible d'y inviter des UMP critiques comme Mariton, Goulard ou encore Juppé, pour en citer quelques uns, ainsi que Nicolas Dupont Saint-Aignan qui essaie de préserver vivante la flamme du gaullisme comme une vestale le feu sacré de Vesta.

    Je trouve que cette manière de procéder est franche et directe. Pas d'alignement, pas de ralliement, mais du débat et la volonté, pour les conjurés, de mettre fin aux dérives de l'actuel pouvoir, quand bien même ils ont des idées différentes sur les choses.

    Il me semble que nous devrions commencer au plus tôt ces séances parlementaires, certains que nous trouverons des esprits ouverts, comme Vincent Peillon, Manuel Valls, François Rebmasen, Ségolène Royal ou encore Dany Cohn-Bendit pour venir débattre et s'expliquer devant les Français.

    J'apprécie enfin bien l'idée de ne pas inviter seulement des politiques à ces débats, mais de proposer aux associations et aux syndicats d'amener leurs idées et leur vision.

    Comme il le dit si bien, la politique, en parlant du fond, pourrait être alors autre chose que des rivalités. C'est très juste, et c'est ainsi que j'entends la politique au sens noble du terme. Il y a là une nouvelle manière de penser la chose politique, unique et en même temps commune... Elle n'a d'ailleurs pas laissé insensible les blogueurs qui sont à la croisée du centre et de la gauche...

  • Quelle tête de liste et quel programme pour le MoDem en île de France

    Nous allons avoir un gros problème, en île de France. Dans cette région, la figure emblématique du MoDem, c'est Marielle de Sarnez. Sa popularité est très forte (mesurée à 64% en mars dernier et 97% au sein de l'électorat MoDem). Seulement, voilà, Marielle ne souhaite pas se présenter aux élections régionales, même si elle sera évidemment très présente pour soutenir nos futurs candidats.

    Il faut rappeler en outre que pour des élections régionales, il y a une tête de liste par département : il en faudra donc 8 ! Une pour Paris, une pour les Hauts de Seine, une pour la Seine Saint-Denis, une pour le Val de Marne, une pour le Val d'Oise, une pour l'Essone, une pour les Yvelines et une pour la Seine et Marne !

    8, et nous avons grillé nos principales cartouches lors des élections européennes... Nous avons un  défi de taille à relever, désormais...

    En ce qui concerne le programme, les démocrates font déjà depuis quelques temps un certain nombre de propositions au Conseil Régional. J'apprécie particulièrement leur esprit pragmatique. Je prends un exemple qui illustrera bien mon propos : Antoine Dupin, élu démocrate (et président du MoDem 92, au fait) intervenait au conseil régional il y a quelques mois à propos d'un rapport sur l'agriculture péri-urbaine. Il encourageait au développement de cette forme d'agriculture d'une part parce qu'elle joue un rôle dans le maintien d'une ceinture verte en île de France et d'autre part parce qu'elle répond à de nouvelles formes de consommation, plus respectueuses de l'environnement, et qu'en outre elle s'intègre aussi dans des échanges économiques (les Parisiens et les Franciliens peuvent s'approvisionner en produits frais).

    Mais il mettait en garde l'exécutif de la région. La Région avait bien prévu un plan régional, mais une part du budget allait à l'écriture de chartes et à la subvention d'associations. Or, les associations, c'est bien sympathique, mais ce n'est pas cela qui plante et cultive le potager local. Le groupe démocrate a donc déposé un amendement, ce jour-là, pour recentrer les dépenses non vers des subventions à une adhésion mais bien vers la réalisation de projets concrets.

    C'est le genre de choses que j'attends d'un élu. J'avais ciblé il y a trois à quatre mois les enjeux des régionales. Nous avons du travail en perspective.

  • Nicolas Sarkozy et les idées de gauche

    Ce n'est que petit à petit que je découvre le discours de clotûre de François Bayrou, à l'issue de l'Université d'été du MoDem, mais j'avoue que je me régale au fil de la lecture. Particulièrement, le morceau de bravoure suivant mérite que j'en donne copie ici :

    C’est peu de dire que notre vie politique apparaît, souvent, bourbeuse et brouillardeuse. Que plus personne n’y retrouve ses repères. En peu de mois, crise aidant, les libéraux, même les plus ultras sont devenus étatistes. Les étatistes sont devenus muets. Le déficit écrasant et l’Himalaya de dettes ne suscitent plus aucun débat. Le président du think tank du PS devient rapporteur de la commission du grand emprunt, sur lequel je croyais le PS au moins réservé… Le procureur le plus important de France donne une conférence de presse pour affirmer avant le procès la culpabilité d’un ancien premier ministre dans un procès où le chef de l’État, d’une certaine manière son supérieur hiérarchique, est partie civile, et personne ne s’en étonne. Le président de la République fait dire qu’il a capté les idées de gauche, tout en intronisant Philippe de Villiers dans la majorité. Le même président de la République préside en personne à l’Élysée, le comité de liaison des appareils, groupes et groupuscules, de la majorité, sans que nul ne s’en émeuve

    Très fort, en effet, les idées de gauche et le Villiers dans la majorité...

  • L'alternance de Bayrou me plaît

    Je n'ai pas encore pu écouter la totalité du discours de cloture de François Bayrou, mais, d'ores et déjà, les premiers échos que j'en reçois me plaisent. Il a écarté clairement tout alignement sur la gauche, et j'ai bien aimé l'idée de proposer de préparer non un programme commun, mais l'alternance au régime actuel. Le MoDem et le PS ont des idées différentes, il l'a bien souligné, et le MoDem n'est pas non plus un parti de gauche. Ce ne peut être qu'à travers un premier tour que les Français trancheront entre les diverses forces d'alternance sur la pertinence ou non des idées et des solutions portées.

    Après, lorsqu'on saura clairement où sont les convergences et les différences, et même les divergences. Et quand il y aura divergence, sur un grand sujet, qui tranchera ? Ce sont les Français, et c'est à cela que sert le premier tour d'une grande élection.

    Chacun défend sa vision, son identité, son autonomie. Pas de ralliements ! Pas d'alignement !

    En revanche, comme aucune des forces de l'alternance ne peut l'emporter seule, il faudra s'entendre sur un modus vivendi afin de venir à bout du pire régime de la France depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

    Aujourd'hui, François a été bon. Tant mieux. Il ne nous reste plus, désormais, qu'à travailler d'arrache-pied pour proposer des solutions aux maux qui assaillent nos concitoyens et réparer les brèches considérables occasionnées par la politique désastreuse de Nicolas Sarkozy, de l'UMP et de ses alliés.

  • Une voix plus une voix ne font pas deux voix...

    On discute beaucoup alliances, ces derniers temps, au MoDem et au PS. Mais moi, je mets en garde très sérieusement : les alliances sur le papier, c'est bien joli, mais les électeurs, in fine, font bien ce qu'ils veulent. Et le récent échec d'un front anti-UMP à Aix-Marseille l'a clairement montré. Comme le dit très justement François Rugy dans un entretrien avec Sylvain Lapoix sur Marianne2, on ferait bien de commencer d'abord par discuter de nos programmes économiques afin de savoir si on peut se mettre d'accord ou non. Il y pose de très bonnes questions auxquelles nous ne devrions en aucun cas faire l'économie de répondre. Parce que, comme il le dit, après, il y a des votes sur les budgets et il faudra affronter l'opinion. J'ai observé un point positif, c'est que sur la taxe carbone, nous sommes d'accord puisque Marielle de Sarnez et Cécile Duflot en ont courageusement approuvé le principe, et que Corine Lepage est partisane de la durcir. On devrait suivre la fine proposition de Marielle de Sarnez sur le sujet qui est, en cas de redistribution vers les plus modestes, de la flécher en la convertissant en chèque écologique. Ce ne serait qu'à cette condition qu'une éventuelle redistribution aurait un sens.

    Mais sur d'autres sujets, je sens que ça va clasher...enfin, je dis ça...Moi (moi personnellement, pas le MoDem au nom duquel je ne peux me prononcer), en tout cas, c'est sûr, ça va clasher...

     

  • Les Verts n'en veulent pas, Corinne, d'une alliance avec le MoDem

    Cela fait plusieurs fois que j'entends Corinne Lepage prôner une alliance du MoDem avec les Verts. L'idée n'est pas stupide en soi, mais, Corinne, il faut se rendre à l'évidence : écoutez ce que disent et écrivent les Verts, bon sang. A la notable exception de Cohn-Bendit, ils n'en veulent pas de l'alliance avec le MoDem. Même pas au second tour.

    La seule chose qu'ils admettraient (et encore, pas toujours) c'est que les verts du MoDem  quittent le MoDem pour les rejoindre sur leurs listes. C'est tout. Dany le Rouge a accompli un exploit en parvenant à fédérer toutes les tendances vertes lors des élections européennes, mais il ne faut pas se leurrer : il ne parviendra pas, en dépit de son succès, à modifier les militants verts, souvent bien plus à gauche que leur électorat.

    C'est sûr qu'intellectuellement, l'idée est séduisante : l'addition Verts-Démocrates pourrait générer une force politique comparable au PS, oscillant entre 15 et 25% au gré des différentes élections. Mais ce n'est qu'une hypothèse d'école, dont, je le répète, les Verts ne veulent pas, même si les militants démocrates en rêvent.

    Vous savez, c'est comme quand on vient draguer une fille (je dis ça, je suis un homme) : quand on s'est pris un méchant râteau dans la tronche, ce n'est pas la peine d'insister...

  • Délinquance : c'est bientôt fini l'enfumage ?

    Soyons concis : l'omnilégislateur me les brise menu. Nicolas Sarkozy a trouvé une solution universelle aux problèmes de tous les Français. Dès que l'actualité se nourrit d'un sujet brûlant, il pond une loi. Ras le bol des lois. La délinquance est emblématique : toujours plus de voyous impunis. Le sentiment d'impunité et le laxisme sont généraux.

    Ne sont emm... que les automobilistes qui sont mal garés et les immigrés bien intégrés mais ayant le malheur de ne pas disposer de papiers en règle. Pour ceux-là, tolérance zéro. Pour les Français ordinaires, en revanche, avisez-vous de ne pas payer un PV de stationnement, et vous allez voir ce qu'il va vous en coûter...

    Ce n'est pas compliqué : il faut des juges, du personnel judiciaire et des policiers (et plus de places dans les prisons avec du personnel pénitientiaire). Et pour les policiers qui travaillent dans les quartiers et se font caillasser tous les jours, ils ne devraient jamais toucher moins de 2000 euros par mois, et cela, dès le début de leur carrière. Pour les motiver, c'est la base.

    Il faut rétablir la police de proximité (une bonne idée de la gauche) et appliquer une tolérance zéro envers la délinquance, particulièrement violente, avec des sanctions immédiates. Cela coûte de l'argent ? Eh bien il faut le retirer ailleurs, dans ces conditions. J'ai quelques idées sur le sujet. Le droit à la sécurité n'est pas négociable. Il n'est pas acceptable que le taux d'élucidation soit si bas, sauf dans les affaires criminelles.

    Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, nous les Français, on s'en fout de vos lois et de vos discours. Ce qu'on veut, c'est des résultats.

  • MoDem, Vivre ou mourir

    Les temps sont durs pour les courants centristes. L'Alliance centriste est groupusculaire et inaudible. Le Nouveau Centre fait preuve d'une telle absence de courage politique qu'il est 100% transparent, buvant sa honte jusqu'à la lie : le voilà allié avec le MPF ce que refusait la Nouvelle UDF. Finalement, il y a plus de courage au sein de l'UMP, avec quelques voix originales qu'au Nouveau Centre. C'est un bien triste constat à faire. Reste le MoDem. De source autorisée, je crois comprendre que la ligne générale pour les prochaines régionales, c'est l'autonomie, au moins au premier tour, à peu près partout. Au second tour, dans certaines régions, il est possible qu'il y ait des accords.

    C'est pourtant un chemin bien dangereux, mais en même temps nécessaire que nous prendrons ainsi. Le Nouveau Centre doit nous servir de contre-exemple. S'inféoder à un de deux partis majoritaires, c'est signer son arrêt de mort.

    Le PS nous appelle à rejoindre la gauche. Désolé, nous ne sommes pas de gauche. Et nous ne soutiendrons pas le PS ni la gauche partout où elle se présente, parce que cette option ne nous intéresse pas. Nous pourrons nous accorder sur des majorités d'idée - peut-être - mais certainement pas sur des majorités de gauche.

    Et en même temps, nous savons qu'à moins de 10%, nous sommes à la merci du bon vouloir d'éventuels alliés. Or, jamais nous ne sommes parvenus à franchir la barre des 10% dans une élection.

    Les Régionales peuvent signer le glas de notre mouvement, nous devons en être conscients ; nous avons deux manières de mourir : par malnutrition (aucun élu) ou par absorption (mangés par le PS).

    Finalement,tant au niveau des idées que de la tactique, ce qui aurait un sens, ce serait de faire alliance avec les Verts dans certaines régions, là où ils ne sont pas sectaires, évidemment. Le problème, c'est qu'en dehors de Conh-Bendit (qui les a pourtant menés à la victoire) et de quelques verts assez ouvert, la majorité des membres de ce parti est fermée et braquée sur des positions frisant souvent celles de l'extrême-gauche dans bien des domaines. Ce n'est pourtant pas ce qu'attendent les Français, et les Verts ont pu le vérifier lors des élections précédentes. Les Français sont bien plus sensibles à une écologie pragmatique comme celle que prône DCB.

    Ce qui serait heureux, pour des régionales, c'est un mariage entre le MoDem et les Verts qui le veulent bien : nous avons des électorats proches et des préoccupations écologiques très proches également. En outre, nous pesons des potentiels électoraux assez voisins. Ce serait donc une alliance équilibrée, sensée et logique.

    Mais, très vraisemblablement, les Verts tiendront à aller seuls au premier tour, ce qui est assez logique, somme toute.

    Dans tous les cas de figure, une chose est certaine : nous ne gagnerons pas si nous courons après les thématiques que développent les autres. A Paris, tous les partis ont voulu imiter Delanoë. Les Parisiens ont préféré l'original à la copie. Nul doute que la mode va être aux préoccupations écologiques lors des Régionales.

    Il s'agira pour nous de ne pas chercher à emboîter le pas au landernau médiatique, mais bien de créer la surprise et la nouveauté, comme avait su le faire François Bayrou en 2007 avec par exemple la question de la dette.

    Je crois profondément que c'est dans la qualité, la pertinence et l'originalité de notre programme que peut résider notre force, à condition de profiter des opportunités médiatiques qui nous seront données pour le mettre intelligemment en avant.

    La blogosphère MoDem gaspille beaucoup d'énergie à parler de sa démocratie interne, de Sarkozy et de l'UMP ou encore de ses alliances. Il n'existe quasiment aucun travail programmatique à quelques exceptions près (le GRID, ce que je fais moi-même, et peut-être quelques autres initiatives qui m'ont échappé). Il faut dire que nos leaders ne montrent pas non plus l'exemple. Il y a eu le dictionnaire de Marielle, Vivre Autrement de Corinne Lepage, un abécédaire de Sylvie Goulard sur son blog, et puis plus rien. Heureusement que nous avons encore le programme présidentiel de François Bayrou et les propositions de Cap21 !

    Il y a une très belle arborescence sur le wiki des commissions démocrates, mais c'est un arbre sans feuilles ni fruits à l'heure actuelle : les cases sont vides, les titres ne suffisent pas.

    Nous serions donc très inspirés de nous mettre au travail sans tarder au lieu de consacrer une énergie considérable à nous tirer une balle dans le pied. Je constate, hélas, que c'est souvent là l'activité favorite des militants qui s'agitent sur la Toile, et qu'ils y prennent un plaisir que je qualiferais de pathologique, d'autant qu'il est en totale contradiction avec les valeurs qu'ils proclament. Et après, on accuse Nicolas Sarkozy de brasser du vent...

    Il est grand temps de commencer à se remuer, notamment pour réagir aux difficultés des Français qui se foutent comme de l'an 40 de nos petits conflits de démocratie interne, et d'autre part pour déterminer ce que nous allons bien pouvoir leur dire et leur proposer lors des élections régionales.

    Et nous avons intérêt à être percutants !

  • Aubry dit "oui, mais..." à Bayrou

    Sage et intéressante réaction que celle de Martine Aubry aux mains tendues de Marielle de Sarnez et François Bayrou : comme elle l'observe, ce n'est pas l'anti-sarkozysme qui peut fédérer une alliance, mais un projet économique, social et écologique. C'est aussi mon avis. Et très franchement, ce qui me gêne, au PS, ce ne sont généralement pas les personnes, à quelques exceptions près, mais le projet économique et social. Je conserve notamment un souvenir exaspéré de la législature socialiste de 1997 à 2002.

    Je ne suis ni obtu, ni fanatique, et pour montrer ma bonne volonté, je suis prêt à chercher les convergences avant d'aborder les sujets qui fâchent (encore que ce soit très tentant de commencer par les seconds).

    J'ai commence à rédiger des synthèses des positions programmatiques exprimées par le MoDem. Les leaders discuteront certainement, mais nous pouvons déjà commencer entre militants et blogueurs des deux partis. Je ferais très volontiers la même proposition à l'Alliance Centriste, de Jean Arthuis, avec laquelle nous conservons, au MoDem, beaucoup de proximité, et puis bien sûr, à tous ceux, à droite, qui oseront franchir le Rubicon (et Dieu sait si certains doivent être tentés de le faire).

    J'ai observé avec intérêt le virage des Socialistes sur la dette : s'ils sont prêts à s'ateler à ce très grave problème, menace la plus lourde, à mon avis, pour la France, nous pouvons commencer à échanger. Nul doute que l'Alliance Centriste qui en fait un de ses thèmes de prédilection, ne soit intéressée. La logique voudrait même que certains membres du Nouveau Centre et quelques centristes de l'UMP dressent les oreilles.

    Sur les libertés civiles et la liberté d'expression, je pense que nous ne devrions pas avoir de divergences notables.

    Non, là où à mon avis cela va commencer à coincer, c'est sur les thèmes suivants : l'immigration, la fiscalité, l'Europe, la sécurité, les libertés économiques, la culture et l'Éducation. Sur tous ces points, je sais que nous n'avons pas le même programme. Sur l'Éducation, le seul point d'accord, c'est la nécessité de la sanctuariser budgétairement.

    Même en terme de projet de société, nous aurons du mal à accorder parfois nos violons : il y a des libéraux au MoDem et quasiment aucun étatiste...Or, on entend très souvent dans les discours socialiste un rejet maladif du libéralisme. Rien de tel au MoDem où nous estimons que libéralisme et régulations sont compatibles si les secondes ne sont pas excessives.

    Il y a du travail, mais, si des blogueurs de gauche ne considérant pas le MoDem comme le Diable sont prêts à discuter, je suis partant pour lancer des billets communs et contradictoires : les bonnes vieilles controverses de la rhétorique antique, en somme.

    Je conclus en rendant hommage à Martine Aubry. J'ai des désaccords avec elle, mais c'est une femme pour laquelle j'ai toujours eu de l'estime, en dépit des 35 heures (idée pas idiote au départ mais à l'application absurde).

  • Marielle de Sarnez s'est adressée au courant Espoir à gauche, pas au PS

    C'est énervant de devoir faire sans cesse des mises au point. Ras-le bol de lire des c.....eries, çà et là, pour accuser Marielle de Sarnez de duplicité ou récuser son initiative comme isolée.

    Mettons les points sur les "i" : Marielle de Sarnez ne s'est pas adressée au PS, elle s'est adressée au courant socialiste "L'espoir à gauche" et à ses militants. A ceux-là, elle leur a dit : "ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous divise". Nil novi sub sole : so what ? Cela fait un moment, depuis la présidentielle, pour être précis, que l'on dit à l'UDF puis au MoDem, que des rapprochements sont possibles avec l'aile social-démocrate et réformiste du PS. C'est cette aile-là qu'incarnent Vincent Peillon, Rebmasen et les leurs. On a dit aussi qu'on pouvait s'entendre avec des Verts libéraux et pragmatiques. Dany le Rouge appartient à ce courant-là (il revient de loin, certes, mais c'est bien son ancrage politique). Il a même redit que le projet politique de recomposition de Bayrou lui convenait.

    Bon, en somme, on appelle les gens qui peuvent s'entendre avec nous à des recompositions avec le MoDem. Tout le monde en semble ébahi. Les bras m'en tombent : c'est ce que l'on se scie à dire depuis deux ans, bon sang !!!

    Pour finir l'anecdote, la position de Marielle n'a rien d'opportuniste : elle faisait partie des cadres de l'UDF qui m'ont accueilli en 2006 quand j'ai adhéré. J'avais discuté alors avec elle, et elle m'avait déjà, alors, exprimé cette position. Bien loin de déraper, elle est tout simplement dans sa position traditionnelle sur le sujet. Ils m'énervent, ceux qui  s'en étonnent, voire s'en offusquent (n'est-ce pas,  Christophe ?).

    Alors arrêtez de taper des délires de toutes sortes sur une possible alliance entre le PS et le MoDem. Il y aura une alliance entre le MoDem et des réformistes là où cela sera possible, comme cela s'est déjà produit aux municipales avec des gens comme Rebmasen, par exemple.

    C'est tout de même clair, non ?