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gauche

  • la gauche pourrait imploser

    Je sais que l'intérêt bien compris est le plus puissant ciment au sein d'un parti et plus généralement d'une alliance politique, mais je crois qu'un vent mauvais vient de se lever et souffle sur la gauche.

    Il y a d'abord le PS où la ligne Valls provoque bien plus que des remous : des ministres qui se critiquent publiquement les uns les autres et la tête de l'État qui n'ose ou ne veut dire clairement quelle ligne doit l'emporter. Pendant que Bartolone peste contre Viviane Reding, Benoît Hamon et Emmanuelli quand ce n'est pas jusqu'à Montebourg pestent contre Valls, sans parler de Duflot qui le colle publiquement au piquet.

    Du côté des Verts, une ligne de purs ou au contraire de pragmatiques ne supporte plus l'alliance sans condition avec le PS et le verrouillage des instances. Des signes de dislocations apparaissent çà et là, tandis que le vaste rassemblement initié par Daniel Cohn-Bendit a vécu.

    Plus à gauche, PC et Front de gauche sont au bord de la guerre ouverte : les premiers donnent la priorité à leur alliance avec le PS qui leur permet de conserver des mairies et des élus au Parlement, les seconds rêvent de surfer sur le désenchantement de l'électorat de la gauche pour obtenir des scores qui leur permettraient de peser.

    Au fond, dans la sphère politique, seul le centre semble trouver la voie de l'union grâce à la volonté commune de François Bayrou et de Jean-Louis Borloo.

    En effet, à l'UMP, une guerre sans merci se prépare entre prétendants, Sarkozy dans le rôle de Raminagrobis s'apprêtant à rafler la mise, tandis que les éléments modérés envisagent désormais ouvertement de faire sécession.

    Seul le FN a le vent en poupe, et, on peut l'espérer, le centre s'il marche d'un pas commun.

  • Réforme du congé parental, l'arnaque

    Jolie mise au point de Lydia Guirous sur son blogue future, au féminin à propos de la réforme du congé parental. Je  baisse, moi, je crois ces derniers temps : encore un coup que je n'avais pas vu.

    Les Socialistes s'étaient gargarisés de mieux partager le congé parental entre hommes et femmes afin de favoriser le retour à l'emploi de ces dernières.

    Il y a en fait une belle arnaque derrière : on se doute que très peu de pères prendront les six mois que leur alloue la nouvelle loi. En revanche, les trois ans sont réduits à deux années et demie pour les femmes. 

    Toutes les femmes vont donc perdre six mois de disponibilité pour leur enfant. 

    Une belle économie budgétaire qui ne dit pas son nom en perspective pour le gouvernement Ayrault. Y'a pas de petits profits. Entre ça et la baisse des allocations familiales, on n'arrête pas le progrès contre les familles...

  • Au-delà de Paris, les bobos n'existent pas

    L'Express a réalisé un excellent reportage relayé par la plume de Libie Cousteau sur le transfert de voix socialistes vers le candidat FN lors de la dernière élection législative partielle. J'invite mes lecteurs à en prendre connaissance , on y trouve en quelques témoignages lapidaires un beau bestiaire des errements de l'actuelle majorité.

    Conh-Bendit écrivait dans le Nouvel Obs jeudi dernier qu'il existait trois gauches : la gauche autoritaire, la gauche gestionnaire et la gauche libertaire. C'est justement observé, mais je constate qu'aucune des trois ne répond aux attentes populaires.

    La gauche libertaire est celle des bobos et des étudiants, la gauche gestionnaire, celles des cadres et des hauts fonctionnaires, et la gauche autoritaire, celles des fonctionnaires, petits profs, instituteurs et administratifs de toutes sortes.

    Que reste-t-il pour les ouvriers, les employés, les précaires ? Personne. Tout du moins, si : le Front National dont le discours s'adresse directement à eux.

    Si l'assiociation continuelle du mariage pour tous et de la manif pour tous pendant si longtemps dans les médias et les réseaux sociaux m'a prodigieusement agacé, c'est que l'on voit bien à cette turgescence incongrue que les gens qui sont à l'abri du besoin et de la précarité n'ont vraiment rien à f... de leur journée, ou, tout du moins, ignorent clairement les fins de mois difficiles. Qu'ils soient pour ou qu'ils soient contre. Toutes les enquêtes d'opinion l'ont montré clairement, ce sujet est apparu comme tout à fait secondaire aux Français.

    Cela me frappe de voir les beaux esprits beugler au fascisme parce qu'ils voient des UMP et des FN côte à côte chez les anti. Ils n'ont vraiment rien compris. Et cela ne m'interroge pas moins de constater l'inanité, la vacuité, même, de la droite, qui escompte se refaire une santé sur un sujet qui concerne moins d'1% des Français (l'écrasante majorité des homosexuels se fiche du mariage comme de l'an 40 de même que près de la moitié des Français toutes orientations sexuelles confondues ne se marient plus, je le rappelle, ou, à défaut, divorcent...).

    Fondamentalement, on le voit, les mesures prises par les Socialistes (la fin de l'exonération des heures sup, l'absence de projet pour relancer l'industrie), leurs mensonges, vont à rebours des aspirations populaires dont les envies sont au fond simples : avoir un travail et pouvoir vivre décemment.

    J'aimerais que le MoDem ne verse pas dans la boboïsation, en se préoccupant de sujets secondaires, mais se montre capable de s'adresser aux Français délaissés avec des propositions concrètes.

    La sauvegarde de l'emploi en France parle certainement à ceux qui en sont privés ou, tout du moins, menacés de perte. Bayrou est un homme honnête. Il a vocation à porter un centrisme populaire et tribunicien, bien loin des éructations d'un Mélenchon, afin de ne pas laisser comme seul et trompeur interlocuteur au peuple le Front National.

  • Choix budgétaires : les Socialistes au bord du gouffre

    Pendant la campagne présidentielle le magazine Le point avait accordé en une à François Bayrou le titre de prophète. Ce dernier avait averti que la Grèce n'était pas si loin de la France. Nous y sommes. Bayrou n'a pas gagné les élections parce qu'on ne veut jamais admettres les prophéties des devins. Ni Oedipe ni Créon n'ont voulu croire Tirésias ni les Troyens n'ont  voulu croire Cassandre qu'ils prenaient pour une folle ni Sodome n'a écouté Abraham venu l'avertir de ses péchés. Tous ont payé cher leur aveuglement.

    Les Français qui ont cru aux promesses des Socialistes (mais aussi à celles de l'UMP) vont désormais le payer cash.

    Notre Défense va subir un désastre renvoyant plusieurs de nos défaites militaires à des feux de paille : une apocalypse budgétaire.

    Les pacifistes soufflent déjà en poussant un "ouf" sans imaginer que nul ne viendra les sauver quand ils viendront faire du bobo-tourisme dans des pays instables.

    Mais la Défense, si j'en crois les projections du Canard Enchaîné ne va pas être la seule à morfler sévèrement : il y a des sueurs froides à Bercy car on y est contraint d'admettre qu'il va falloir toucher aux prestations sociales des Français. Sans parler des tiroirs qu'il va falloir râcler partout ailleurs. Sauf que, cette fois, les économies sur les gommes, cela ne va pas suffire...

    Il serait très sage d'abandonner immédiatement les 60 000 postes de l'Éducation Nationale et de se contenter, disons, de 20 000 au plus (tiens, c'est ce que prévoyait Bayrou, au fait...). Il faut mettre fin à tous les comités Théodule. Il n'est pas supportable que des experts inutiles en tout genre continuent à s'engraisser sur le dos de la fiscalité française pendant que notre armée, notre école et les Français les plus modestes vont devoir souffrir.

    2014 va être une année terrible. Les Socialistes savent qu'ils n'ont pas le choix. J'invite depuis longtemps le MoDem à se désolidariser de la gauche parce que nous ne devons pas nous allier avec des gens qui mentent sciemment et promettent n'importe quoi aux Français pour se faire élire.

    «Quitte à déranger, il faut dire la vérité» écrit Bayrou dans son dernier ouvrage, De la vérité en politique  et il cite alors Jean Peyrelevade : «Quand on ne dit pas la vérité, on peut être élu, mais on ne peut pas gouverner».

    Exactement.

  • La terrifiante illusion socialiste

    Il n'est pas un jour qui passe qui ne révèle que François Bayrou a averti à juste titre les Français de ce qui attend la France. Jean Quatremer qui ouvre l'oeil et le bon a mis la main sur un rapport de la Commission Européenne qui nous prophétise l'Enfer.

    TOUS les voyants sont au rouge et les Socialistes veulent l'ignorer. Au moment où il faudrait restaurer la compétitivité de nos entreprises qui a subi un crash brutal en 5 ans, les Socialistes font exactement l'inverse de la politique qu'il faudrait mener : ils augmentent le SMIG, veulent rendre les licenciements plus difficiles, accroissent la dépense publique et reviennent sur une réforme des retraites qui n'est pourtant pas financée.

    Les Socialistes, Hollande, Ayrault mentent aux Français et les Français les croient. Bayrou dit souvent que nous vivons la pire crise depuis la fin de la guerre. Moi, quand je pense à la France, je vois Troie. Un rêve avait averti Hécube que son fils Pâris provoquerait la perte de la cité et pourtant, Priam et elle l'ont accueilli comme le fils prodigue quand il est revenu dans sa ville natale. Cassandre leur fille n'a cessé de mettre en garde les Troyens jusqu'au dernier moment contre les projets des Grecs. En vain. Laocoôn, le prêtre d'Apollon avait pressenti que le cheval de Troie n'était pas une idole mais un piège : nul ne l'a écouté et il est mort enserré dans les anneaux d'un monstre marin. Troie a péri dans les flammes.

    Et nous Français, nous traitons François Bayrou comme Troie a traité Cassandre. On le moque, on ne veut pas entendre la vérité qui sort de sa bouche, pas plus, sans doute, que les Grecs, les Espagnols, les Irlandais, les Portugais, les Anglais n'ont voulu écouter les esprits éclairés qui leur prédisaient les catastrophes économiques à venir.

    La presse de gauche (mais n'est-ce pas un pléonasme, au fond) encense Hollande et Ayrault alors même qu'ils n'agissent pas et que les annonces qu'ils font nous mènent dans le mur.

    Dans le Béarn, on s'apprête à renvoyer l'homme politique le plus lucide de France pour lui substituer l'une de ces idéologues mêmes qui nous font tant de mal.

    Que diront les fonctionnaires qui ont cru à l'illusion socialiste quand leur traitement chutera de près de 20 à 30% parce qu'il n'y aura plus un centime d'euro dans les caisses de l'État ?

    Que compte faire l'État socialiste contre les plans sociaux au moment même où il s'apprêtre à accroître les charges qui pèsent sur les entreprises ?

    Quelle action escompte-t-il entreprendre pour restaurer la compétitivité entamée de nos entreprises au moment où le Matamore du redressement productif ne promet en fait de relance de la production que le lynchage de nos plus grosses entreprises ?

    La gauche nous entraîne dans un cercle mortifère dont nous aurons le plus grand mal à nous dégager une fois l'illusion tombée.

    Seul le MoDem s'engage à mettre en place une politique économique sur la base de ce que nous possédons réellement et pas de ce que nous empruntons. Ce parti a bien des travers et j'ai souvent été le premier à les dénoncer sans ménagement, mais il a un mérite : jamais il n'a cherché à tromper les Français dans quelque domaine que ce soit, même s'il a pu parfois faire fausse route.

    Je l'ai souvent jugé avec sévérité, je lui ai préféré l'ancienne UDF pour laquelle je conserve un attachement sentimental, mais force est de reconnaître que dans le paysage politique actuel, c'est la seule offre politique crédible.

    Certes, l'UMP a fini par prendre le chemin d'un projet économique plus ou moins acceptable, mais on ne doit pas oublier qu'elle a contribué à nous conduire dans le mur depuis 10 ans, et qu'une large part de son projet social et sociétal consiste à opposer des Français entre eux.

    Le projet économique est une dimension importante, très importante, mais il ne saurait suffire pour mériter les suffrages des Français. Et si l'UMP est revenue à la raison dans ce domaine, on ne peut pas dire pour autant que l'audace ni l'originalité ne prélude à ses grandes orientations...

    Je suis vraiment très inquiet. Seule une force politique vigilante et ferme ayant pour ambition non de bloquer tous les projets politiques de l'actuel gouvernement, mais de le contraindre à ne pas faire n'importe quoi pourrait nous empêcher de glisser vers le désastre. Cette force politique, c'est le MoDem, et, le drame, c'est que les sondages lui prédisent 2% à peine des intentions de vote en dépit de la justesse des analyses et des propositions de ses candidats...

  • Sécurité, la gauche laxiste est de retour...

    Et hop, le cadeau à la racaille : Taubira la démago s'empresse de revenir sur la réforme de la justice des mineurs. Primauté de l'éducation...Me font rire les Socialos. Je me doutais qu'ils n'auraient pas changé. Leurs cris de harpie contre Sarko sur le sujet montraient bien, au fond, qu'ils persistaient à penser que les délinquants les plus violents restaient de gentils jeunes, au fond.

    Corto est bien trop bon de parler de Bisounours. Non, là, avec Taubira, on est dans le "il est interdit d'interdire" mâtiné de lutte anti-raciste et de féminisme de pacotille (pas celui qui envisage sereinement d'étendre le pouvoir des femmes). Quelque chose de ce genre.

    Je ne comprends pas comment on peut nommer quelqu'un comme Taubira Garde des Sceaux. Pas d'envergure, pas de fermeté, pas de vision à long terme, une obéissance aveugle à la doxa gôchisante...

    La racaille va pouvoir se frotter les mains. Largement impunie depuis fort longtemps (y compris sous Sarkozy) elle va pouvoir se payer la tête des juges et menacer d'autant plus ses victimes.

    Mais bon, on comprend, n'est-ce pas : Hollande a promis de faire de la jeunesse sa priorité...

  • Et Delphine Batho, elle y reste dans son HLM ?

    Ah, elle commence bien la République irréprochable à la sauce socialiste : Delphine Batho est donc nommée ministre. Et son HLM, elle continue à loger dedans ? 108m2 pour un peu plus de 1500 euros par mois pour quelqu'un dont le salaire de députée se montait à 7100 euros brut plus plus de 6000 de frais de représentation, et je passe les autres indemnités et avantages, c'est du foutage de g... 

    Mais là, elle est ministre en prime. Déléguée à la sécurité. Ce n'est pas elle qui accusait la droite de ne protéger que les riches, et de ne rien faire pour les pauvres et les gens modestes ? Et la gauche, alors, elle ne loge que les riches édiles socialistes et laissent paillasse et banlieue jusqu'à s'en crever la carcasse aux Parisiens qui ne sont pas titulaires de la carte du bon parti ?

    Tu vas voir, je vais t'en faire, de l'opposition, moi, et elle ne va pas être constructive. Deux jours de gauche, et je ne peux déjà plus la saquer. Déjà que j'avais du mal avant...

    Il faut dire que l'UMP 2007-2012 avait déjà eu le don de me hérissser, et le MoDem, lui-même, m'énerve souvent.

    Je me demande parfois où je vais finir...Pas chez les fachos...pas chez les cocos...les bobos, plutôt crever, donc, pas de verts non plus...non, franchement, je ne vois plus trop...

  • La gauche a eu chaud !

    J'ai bien fait d'aller voter Hollande au second tour. Je faisais partie de ceux qui voyaient Sarkozy fichu il y a 6 mois, essentiellement en raison de ses errances.

    Erreur sur toute la ligne. C'est une bête de campagne, ce type. Après 17 ans de présidence de droite, une crise économique et toute une série d'élections intermédiaires perdues, il a réussi à remonter la pente sondagière au point de revenir à 48.5.

    Ouf ! Heureusement qu'il n'y a pas eu une semaine de plus de campagne, je ne sais pas ce qu'il se serait passé !

    Du coup, la droite n'est pas en aussi mauvaise position qu'il y paraît. Son principal obstacle, au fond, c'est le FN. La gauche est à 44%. Si l'on admet qu'un électeur du FN sur 5 vote ensuite à gauche, on comprend que la gauche n'est pas majoritaire en France. Ni la droite, d'ailleurs.

    Ce qu'a à craindre la droite, ce sont les triangulaires avec le FN. C'est ce qui permettra certainement à la gauche d'emporter pas mal de sièges sauf si l'abstention est forte.

    Et le centre ? Le MoDem est crédité de 4% des voix. Pas grand chose, en somme. Son seul espoir, c'est de parvenir à s'identifier auprès des français avec des marqueurs forts, ce qui n'est absolument pas le cas pour l'instant.

    Je l'avais dit pour les présidentielles, et je le redis pour les législatives : il faut mettre le paquet sur le Made in France, la réindustrialisation et les filières courtes, en faire notre marque de fabrique et développer un programme complet là-dessus.

    Les centristes peuvent encore sauver les pots cassés en suivant cette intuition de Bayrou, mais cela suppose de disposer d'un programme très performant (bien plus que celui de Bayrou à la présidentielle) et de parvenir à assurer sa promotion. Il va de soi qu'il faudra associer ce programme au pouvoir d'achat et réfléchir à la réinsertion de ceux qui ont perdu leur emploi.

    Je me suis aperçu que j'avais réussi, lors de cette présidentielle, à convaincre deux personnes de voter Bayrou, sans m'en rendre compte.

    Paradoxalement, l'un de ces deux votes a planté l'une de mes intuitions politiques comme jamais encore auparavant : ma compagne a toujours voté à gauche. J'ai écrit ici que si un jour elle votait pour Bayrou, les sociaux-démocrates le feraient aussi et que Bayrou gagnerait donc.

    Eh bien je me suis planté, et je ne m'y attendais pas. Elle a voté Bayrou sans me le dire et Bayrou n'a pas gagné. A cause de la rigueur morale de l'individu, de son indépendance et de la validité de ses propositions.

    J'avoue que c'est mon principal sujet de perplexité après ses élections. Entre mon second fiston qui confirme être de droite (j'ai fait le test du jardin) et elle qui a finalement voté Bayrou, voilà des choses qui interrogent mes intutions personnelles...

  • Électeur de Gauche, que feras-tu si Sarko est en mesure de battre Hollande ?

    J'ai l'impression qu'une nouvelle question va bientôt s'imposer dans cette campagne : les courbes d'intention de vote de Sarkozy ne cessent de s'améliorer. Il est en passe désormais de l'emporter au premier tour sur Hollande, mais surtout, au second tour, il ne cesse de grignoter l'écart qui les sépare.

    J'ai un travers : je sous-estime à chaque fois Sarkozy. En campagne, c'est un super-bon. Comme aucun scrupule ne l'étouffe, il est près à porter n'importe quoi sur la place publique qui puisse faire débat. C'est l'avantage de ne pas avoir de fond.

    Là, il a touché le jackpot avec l'Europe et l'immigration. Forcer la main de l'Europe, cela ne peut que plaire à l'esprit frondeur des Français. Et malheureusement, en face, Hollande n'est pas bon, même si je juge intelligente, en revanche, son idée de faire voter par l'Assemblée Nationale le nombre d'admissions pour l'immigration économique. On devrait simplement en faire autant pour le regroupement familial et se montrer plus sévère sur ses conditions d'exécution.

    Cela dit, là n'est pas la question : je me demande si ne commence pas à rejouer 2007. Je crois que nous sommes nombreux à estimer que Sarkozy ne doit pas demeurer à la tête de l'État français. Mais peut-être les Français seront-ils encore plus nombreux à penser qu'il ne faut pas non plus que cela soit François Hollande...

    Dans ce cas, le risque zéro s'appelle...nous les savons tous...François Bayrou. Ses idées font globalement consensus, ou, tout du moins, rassemble une adhésion assez large, comparée à celles des autres. C'est un honnête homme et un modéré. Évidemment, s'il dispose du soutien de la gauche au second tour, il ne fait pas de doute que le prochain pouvoir seran constitué d'une alliance entre le centre et la gauche. Cela me paraît logique. La gauche n'y perd donc pas tant qu'elle pourrait le craindre.

    Mais bon, le mieux est de poser la question à quelques blogueurs de gauche fameux...Yann, Nicolas, Melclalex, SarkoFrance, Arnaud Mouillard, Ruminances, Homer par exemple

  • Vous enseigneriez avec des consoles de jeux, vous ?

    C'est toujours distrayant de lire Brighelli dans ses oeuvres : bien qu'il fasse souvent des observations de bon sens, il a une allergie à la modernité qui ne laisse pas de bien me faire rire. Analysant le programme pour l'école de François Bayrou, il attribue globalement un satisfecit au candidat centriste mais bute sur le numérique. Manifestement, l'e-learning (mais si ça existe en français, mon cher Jean-Paul, cela s'appelle l'enseignement à distance et le CNED - Centre national d'enseignement à distance -  le pratique de longue date !) lui génère une grosse éruption de boutons.

    Sur le fond, que dit Brighelli : qu'il est fâcheux de donner à de jeunes élèves des ordinateurs parce qu'ils passent leur temps à jouer plutôt que d'étudier. C'est ce que j'appelle l'effet console de jeu. Sur ce point, c'est aussi mon avis. Si vraiment on décide que des collégiens utilisent des ordinateurs, il faut brider les machines et les accès à la mode de Dracon : pas de jeux, accès internet restreints à une sélection de sites jugés fréquentables et intstructifs.

    Mais pour le reste, Brighelli s'en prend aux copié-collé made in Wikipedia. Parce que c'était mieux les copié-gratté made in Universalis ou Petit Robert d'antan ? Très mauvais procès fait à l'encyclopédie en ligne. Le problème, c'est la demande. Quand un enseignant veut qu'un élève fasse une recherche, il doit lui faire savoir qu'il compte l'interroger sur ce qu'il aura retenu de la recherche en question. Nul doute qu'une telle exigence poussera à la rationnalisation du dit copié-collé.

    Le grand plan du numérique que veut Bayrou ne me paraît donc pas insensé. En soi, je pourrais en penser autant de celui d'Hollande si je ne connaissais pas par trop bien les Socialistes et la gauche en général. Ils confondent l'outil (donc le moyen) et son but. A gauche, le numérique est un objectif en soi (tout comme dans les diverses officines de l'UMP au demeurant) : c'est bien là où le bât blesse, et c'est, au fond, la nature même d'un tel projet qui provoque des réactions épidermiques chez des individus comme Brighelli.

    Le pédagogisme a tué l'informatique comme il a flingué la pédagogie. De même qu'il a fait de la pédagogie une idéologie il fait de l'informatique le Graal universel de la très sainte pédagogie.

    Mais en soi, ni la pédagogie ni l'informatique ne sont à condamner. La première est une passionnante science humaine, la seconde une technologie aux ressorts et aux apports prodigieux.

    Les pédagogistes ont sans nul doute entâché ce qu'ils voulaient défendre par des comportements sectaires et malhonnêtes, mais leurs adversaires pourraient bien se tirer une balle dans le pied en s'obstinant à jeter le bébé avec l'eau du bain...