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la gauche pourrait imploser

Je sais que l'intérêt bien compris est le plus puissant ciment au sein d'un parti et plus généralement d'une alliance politique, mais je crois qu'un vent mauvais vient de se lever et souffle sur la gauche.

Il y a d'abord le PS où la ligne Valls provoque bien plus que des remous : des ministres qui se critiquent publiquement les uns les autres et la tête de l'État qui n'ose ou ne veut dire clairement quelle ligne doit l'emporter. Pendant que Bartolone peste contre Viviane Reding, Benoît Hamon et Emmanuelli quand ce n'est pas jusqu'à Montebourg pestent contre Valls, sans parler de Duflot qui le colle publiquement au piquet.

Du côté des Verts, une ligne de purs ou au contraire de pragmatiques ne supporte plus l'alliance sans condition avec le PS et le verrouillage des instances. Des signes de dislocations apparaissent çà et là, tandis que le vaste rassemblement initié par Daniel Cohn-Bendit a vécu.

Plus à gauche, PC et Front de gauche sont au bord de la guerre ouverte : les premiers donnent la priorité à leur alliance avec le PS qui leur permet de conserver des mairies et des élus au Parlement, les seconds rêvent de surfer sur le désenchantement de l'électorat de la gauche pour obtenir des scores qui leur permettraient de peser.

Au fond, dans la sphère politique, seul le centre semble trouver la voie de l'union grâce à la volonté commune de François Bayrou et de Jean-Louis Borloo.

En effet, à l'UMP, une guerre sans merci se prépare entre prétendants, Sarkozy dans le rôle de Raminagrobis s'apprêtant à rafler la mise, tandis que les éléments modérés envisagent désormais ouvertement de faire sécession.

Seul le FN a le vent en poupe, et, on peut l'espérer, le centre s'il marche d'un pas commun.

Commentaires

  • "Au fond, dans la sphère politique, seul le centre semble trouver la voie de l'union grâce à la volonté commune de François Bayrou et de Jean-Louis Borloo."

    Vous rigolez ? Ces deux-là vont s'étriper avant qu'il soit longtemps ; et en suite le vainqueur se fera flinguer par la joyeuse bande des Morin, Bockel et autres Lagarde...

  • Là c'est tout de même l'hôpital qui se fout de la charité

  • C'est marrant, tout de même : vous avez été centristes tous les deux pendant plusieurs années et là, vous ne rêvez que de baston...
    Je veux bien tenir le pari que cela ne se passera pas ainsi.
    Je ne sais pas si un centre fort parviendra à émerger, mais je pense que les divisions sont mises de côté pour un bon moment.
    La vraie question, c'est plutôt 2017 : que fera Bayrou si, comme je le crains, Sarkozy est à nouveau le candidat de la droite ?

  • Où as-tu vu qu'on ne "rêvait que de baston" ?

    Je déplore chaque jour que Bayrou puis maintenant Borloo aient bousillé la 3e voie possible, et que maintenant c'est le FN qui l'incarne.

    Il existe même pire que Sarko...

    Quand tu vois qu'un modéré comme Fillon devient démago avec son appel à voter pour le moins sectaire, tu te dis que la seule issue qu'on ait c'est que le PS redresse la barre dans sa façon de gouverner...

  • Ah, la fameuse troisième voie...soupir...

  • Comme tu dis !!!

  • @ L'Héré

    Il ne s'agit pas de "ne rêver que de baston" ; il s'agit de voir les choses et les gens comme ils sont et non comme on les rêverait. Bayrou ne pense qu'à la Présidentielle et se veut le candidat du centre ; cela ne pourra arriver que si l'UMP le considère comme incapable de faire de l'ombre à son propre candidat. Donc, le candidat du centre aura pour vocation, aux yeux de l'UMP, à ratisser des voix sans dépasser le premier tour. Ce qui signifie que, soit Bayrou sera jugé inoffensif, soit il sera éliminé par le "grand frère" UMP au profit d'un candidat moins dangereux. et devinez qui ce pourrait être, ce candidat moins dangereux ?

    Par ailleurs, avant même la présidentielle, tous les chefaillons de l'UDI vont vouloir se placer pour assurer à leurs séides un maximumde chances dans la perspective des Législatives. Les couteaux vont donc sortir aux alentours de 2016.

    Tout ça est relativement facile à anticiper, sans pour autant souhaiter de massacres.

  • Sur un autre plan, nous n'avons, nous pas changé d'idéologie...

    Nous avions cru trouver un écho quelque part, il a bien fallu nous rendre compte que cet écho n'était que posture.

    Peu importe le mouvement ou parti qui nous fait écho : la posture, ça ne passe pas, les actes oui.

    Donc nous dire "vous étiez centristes" en fait non nous avions et nous avons toujours une certaine idéologie sociétale, humaniste...; ceux qui y ont renoncé ce n'est pas nous...

  • La gauche n'est pas en train d'exploser, elle est en pleine recomposition.
    Cela a commencé en 2005 autour du référendum sur le TCE. Il s'agissait de discuter l'orientation de l'UE. La gauche fut diviser en 2. Et les plaies ne seront pas refermées d'aussi tôt, d'autant plus que les insultes ouistes ont lourdement marquées.

    Le 1er événement majeur de cette recomposition fut la création par Mélenchon du Parti de Gauche afin de créer une synthèse idéologique de la gauche de transformation sociale et écologique.
    Nous savons que ce débat porte encore au PS et à EELV.
    La crise du capitalisme pousse les tensions politiques à des niveaux impossibles à atteindre lorsque le système est certain de lui-même.
    Inévitablement la question de la perpétuation du système se pose actuellement.

    A droite, pour le maintenir, il y a 2 stratégies : alliance centre-droite pour créer l'adhésion des calmes, des conservateurs profitant encore des joies du moment. Il s'agit de l'UDI, du MoDem et, semblait-il d'une partie de l'UMP (cela me parait plus vrai pour les électeurs UMP que pour ses dirigeants). Et puis, il existe la stratégie du bouc émissaire justifiant la brutalité pour maintenir l'ordre établi (FN en tête, Buisson, etc...).

    A gauche, nous nous heurtons à la tradition révolutionnaire. Nécessaire, la gauche est celle du changement de régime (A la Convention, on y trouvait ceux qui ne voulaient plus du droit de véto du roi. Ce sont aussi ceux du 10/08/92) et du changement de système de la propriété privée (Jacobin fixant le prix maximum jusqu'aux nationalisations de Mitterrand). Or le courant néolibéral à la tête de la gauche actuellement (Hollande, Ayrault) est en rupture avec la tradition de la gauche. Valls accentue la mainmise dans une stratégie de triangulation avec l'UMP (expérience Clinton) et pousse d'autres acteurs de la gauche à s'interroger.

    Eva Joly dépose une motion au congrès d'EELV pour entamer des discussions avec le FG et l'aile gauche du PS.
    Mélenchon souhaite poursuivre l'autonomie du FG lors des élections... au grand damne de certains dirigeants et militants du PCF.
    L'aile gauche du PS ne suivra le mouvement que si celui-ci permet de lui apporter ce qui le faire vivre : des postes.

    Inéluctablement cette refondation de la gauche en 2 pôles concurrentiels connaitra des soubresauts et des crises, plus ou moins institutionnels, i.e. au sein des assemblées (vote EELV sur le budget), des partis (Eva Joly) mais surtout dans la société (association de luttes se positionnant plus radicalement).

    Je pense que le centre droit ne pourra trouver son salut que dans l'alliance avec le centre gauche. Celui-ci a des pratiques trop brutales, découlant aussi du présidentialisme de la Vème République. Le centre gauche ira jusqu'à broyer le centre droit, notamment à cause de sa triangulation. Compte-tenu du passé du courant centre droit (cf. alliance UDF-FN), je doute fort que la position plus centriste sur les sujet sécuritaires, ceux de la triangulation, aboutissent à des positions plus républicaines que celles de Valls, pourtant bien au-delà de l'acceptable.

  • @Metal King
    Des alliances UDF-FN ? Première nouvelle. Vous vous souvenez d'Anne-Marie Comparini ?
    Pour le reste, tous les UDF qui ont essayé se sont fait virer.

  • Effectivement ils se sont faits virés. Toutefois l'alliance est bien venue de l'UDF plutôt que du RPR.
    Il serait intéressant d'analyser les raisons d'un tel événement politique.

    Or, j'ai cru entendre des propos peu appréciables (et que tu appréciais pas) dans les rangs de l'UDI, montrant que le courant Buisson y est écouté.
    Je pense à Bourdouleix qi était membre fondateur de l'UDI (pas un petit militant dans son coin).
    Certes il a quitté l'UDI.
    M'enfin disons que ça commence à faire beaucoup...

    En clair, l'UDI est déjà gangrénée par le courant Buisson. Et vous serez poussé dans cette voie à cause de Valls, le centre gauche jouant la triangulation. Pour vous distinguer du PS, vous ne pourrez apparaitre plus mou qu'un Valls plébiscité par les média. Et comme votre base sociale est trop faible pour vous passer des médias, vous voilà mal embarqués.

  • @Metalking
    Ne sois pas pessimiste. J'écoutais Jego, ce matin, il est aussi clair que le MoDem sur les Roms, s'étonne que l'on fasse des histoires pour 17 000 personnes seulement et pense que l'humanité est certainement une des meilleurs issues à la crise. Raisonnements similaires à ceux de Bayrou et Marielle de Sarnez.
    Tu compares l'UDF de 1998 et les centristes de 2013 : est-ce pertinent, franchement ?

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