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Sarkozy

  • Bon, eh bien je vais voter pour Juppé, du coup...

    Comme beaucoup, je ne m'attendais absolument pas à la remontée surprise de François Fillon dans les dernières semaines de la campagne de la primaire de la droite.

    Je suis un peu embêté parce que j'aurais bien voté pour NKM, parce qu'elle a une vraie compétence, parce que c'est une femme et parce qu'elle est modérée sur la plupart des sujets sociétaux. Côté réformes économiques, en revanche...pas de pitié pour les canards boiteux...

    Sur cet aspect, je pense que Juppé est le moins violent et brutal de tous les candidats de cette primaire.

    Bref, je suis obligé de jouer la sécurité, je vais donc voter pour lui. De toutes façons, bien considéré, son programme n'est pas si mal et on peut discuter avec lui. Il est Bayrou-compatible ce qui est essentiel à mes yeux (NKM aussi, mais est-elle hérético-compatible, ça, c'est moins sûr ; sur une ville, OK, pour gouverner, c'est une autre histoire).

    J'ai été un peu sec avec Fillon hier, car l'homme a tout de même quelques mérites, mais je n'ai pas aimé du tout une série de prises de position de sa part à l'international.

    Si jamais il l'emportait, je ne sais pas trop ce que ferait Bayrou. Les deux hommes ont plutôt de bons rapports, et, sur la dette, il y avait de bonnes convergences entre eux. Mais cela n'induit rien pour la suite.

    Dans beaucoup de domaines, Alain Juppé est un homme droit et honnête qui ne transige pas sur les principes. C'est un aspect important à mes yeux. Lui, on sait qu'il n'ira pas dérouler le tapis rouge à tous les dictateurs de la planète, pas plus qu'il ne s'alignera sur la diplomatie américaine (quand elle ne le mérite pas, du moins). Il ne nous réorientera pas vers les pays émergents ni la Chine ou la Russie, comme le veulent Fillon et le FN, ce que je ne souhaite absolument pas.

    Objectif n°1, se débarrasser de l'agité du bocal, objectif n°2 favoriser Juppé plutôt que Fillon, mais ne pas être non plus désespéré si c'est Fillon qui gagne (il ne fera pas n'importe quoi, contrairement à l'agité du bocal).

  • Sarkozy, du sang et des larmes, vraiment ?

    Melclalex (A perdre la raison) a eu la très bonne initiative de faire la liste des mesures économiques que propose Sarkozy en concluant qu'il n'y avait là que du sang et des larmes. Je ne suis pas de son avis. Il y a des mesures contestables mais d'autres qui me paraissent de bon sens. Reprenons donc sa liste en faisant un vulgaire copier-coller, je fais mes annotations en bleu.

    • "Effort" de 100 milliards en 5 ans pour réduire "les dépenses" en faisant voter des mesures concernant les dépenses de l’Etat, des collectivités territoriales et des régimes sociaux, notamment de retraite et d’assurance-maladie.
    • Difficile de dire grand chose : c'est typiquement ce que j'appelle un voeu pieux. J'attends le détail et me méfie de ce qui n'est pas calibré avec intelligence. Plutôt que de réduire les dépenses, commencer par simplement les stabiliser serait un bel exploit.
    • Suppression de l'ISF
    • 100% d'accord. Cette mesure est une authentique spoliation en plus d'être idiote. Je ne serais en revanche pas opposé à un très petit taux d'imposition (0.05%) sur le patrimoine dans son ensemble.
    • Modification, pour la diminuer, de l'imposition des revenus du capital actuellement imposés comme ceux du travail
    • Pas clair pour moi. Le capital, cela ne signifie pas grand chose : lequel ? Pour celui qui s'investit, cela ne me semble pas idiot, mais il faut voir précisément les mesures proposées.
    • Suppression des conditions de ressources dans l'attribution des allocations familiales
    • 100% d'accord. Les allocations familiales ne devraient pas être une politique de classe.
    • Suppression de l'abaissement du quotient familial (cette limitation du quotient familial ne concerne que 10% des ménages les plus aisés selon l'Insee)
    • 100% d'accord pour exactement les mêmes raisons que précédemment. La politique familiale n'a pas vocation à être autre chose que la politique familiale.
    • Diminution des charges pour l'emploi à domicile
    • Pourquoi pas, mais je pense que c'est déjà le cas, primo et secundo, on devrait avoir comme objectif de créer en France des emplois à haute valeur économique ajoutée. Ce n'est généralement pas le cas des emplois à domicile même s'ils ont en revanche une grande valeur sociale.
    • Non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite qui serait aussi imposé aux collectivité territoriales
    • L'état a stabilisé voire réduit sa fonction publique. C'est en effet aux collectivités de faire un effort, mais il ne faut pas procéder par décision autoritaire de l'État. Il faut laisser chaque région se débrouiller avec ses propres ressources et sa fiscalité. Une vraie décentralisation. On peut penser à une redistribution des régions riches aux régions pauvres, mais cela ne doit pas être excessif et, en tout cas, pas servir à se payer des fonctionnaires territoriaux supplémentaires.
    • Suppression des 35h pour les fonctionnaires, remplacées par 37h payées 37h
    • Je ne vois pas l'intérêt de cette mesure. Mieux vaudrait déjà commencer par assouplir les heures supplémentaires, d'autant que cela coûterait moins cher à l'État.
    • Suppression des 35h dans le secteur privé à renégocier dans chaque entreprise
    • Ça, c'est franchement débile. Mieux vaudrait ne plus toucher à rien. Assouplir les heures sup suffit, là encore, quand c'est nécessaire.
    • Création d'une allocation sociale unique, qui remplacerait la prime d’activité, l’allocation logement et le RSA
    • Ça sent l'entourloupe à plein nez : si le but c'est de les réduire, il faut avoir au moins le courage de le dire plutôt que d'avancer masqué...Je préférerais pour ma part qu'on réfléchisse sur leurs conditions d'attribution.
    • Rétablissement du jour de carence dans la fonction publique
    • Ça oui, cela me paraît le minimum. Sacrée démagogie de Hollande que d'être revenu dessus.
    • Création de contrats de 5 ans dans la fonction publique (CDD ?)
    • Amener de plus en plus de précarité, cela ne me semble pas intelligent. Mieux vaut plutôt externaliser certaines missions : les sociétés et entreprises qui répondront ne seront pas obligées de mettre à la porte leur salarié, ce dernier passera simplement d'une administration à une autre. On peut même imaginer des sociétés privées qui soient spécialisées dans la mission publique. 
    • Réforme du contrat de travail pour "mettre fin à l’insécurité juridique qui pèse aujourd’hui sur les entreprises"
    • Je ne suis pas expert du sujet. Qu'il annonce ce qu'il veut faire exactement, on jugera sur pièces. Là, c'est du bla-bla et cela ressemble à vrai dire à un faux nez. Si vraiment il a changé, qu'il ait le courage de ses opinions et dise ce qu'il veut faire.
    • Instauration de la dégressivité des allocations chômage (réduction de 20% au bout d'un an puis encore de 20% au bout de 18 mois
    • Je ne sais pas trop quoi en penser. Dans un marché de l'emploi dynamique, cela aurait un sens, dans une situation grippée comme la nôtre, c'est un peu pousse au crime...
    • Dès l'été 2017 projet de loi pour repousser l'âge de la retraite à 63 ans dès 2020 et 64 ans en 2025, projet qui s'appliquera aussi aux régimes spéciaux.
    • Malheureusement, je crois que c'est inévitable pour sauver les systèmes de retraites. Il faudrait tout de même essayer (vite !!!) le principe de comptes notionnels pour voir si cela pourrait marcher dans notre pays. Le principe en est que plus vous travaillez au-delà de la limite d'âge légale plus votre retraite est élevée ensuite.
    • Suppression du compte pénibilité pour la retraite
    • Non, pas juste. Réforme, peut-être, mais pas suppression. Avoir travaillé toute sa vie de nuit, par exemple, ou sur un chantier, ce n'est pas la même chose que d'être resté dans un bureau de 9h00 à 17h00.
    • Alignement du calcul des retraites des fonctionnaires sur celui du privé
    • C'est un des avantages de la fonction publique. Mais il y a une différence entre le privé et le public : les caisses de retraite du public sont provisionnées contrairement à celles du privé. Pourquoi mettre fin à un système qui marche pour l'instant ?
    • Suppression de l'aide médical d'Etat
    • A voir. A réformer plutôt parce que ce n'est pas très fûté : cela pourrait nous valoir de dangereuses épidémies si les étrangers ne se soignent plus. On ne devrait pas prendre de risques avec ces choses-là.
    • reprise du programme des privatisations
    • Il n'y a plus grand chose à privatiser et ce n'est pas une source de revenus pérenne.
    • Baisse de 10% de l'impôt sur le revenu
    • Financée comment ? 
    • Transformer les 17 à 20 milliards de CICE par an en baisse de charges patronales
    • Oui, sans doute. Plusieurs économistes ont observé que les entreprises françaises avaient les marges les plus faibles d'Europe.
    • Zéro charge sociales patronales pour les salaires au niveau du Smic.
    • Mais qui paye les droits auxquels peuvent prétendre les salariés au Smic, dans ces conditions ?

    Bilan des courses, je ne suis pas aussi lapidaire que mon collègue blogueur de gauche. Je partage en revanche sa conclusion. Moi aussi je juge illusoire de réduire de 100 milliards la dépense publique, surtout dans un pays centralisé comme le nôtre. Il faut d'abord réfléchir aux missions de l'État et des collectivités, de toutes façons, et Sarkozy n'en parle jamais. Personne n'en parle vraiment, ou, tout du moins, ne fait de propositions précises sur ce sujet.

    Je viens de voir le billet du Parisien Libéral, sur le même sujet. A consulter aussi.

  • Des critiques contre les Républicains ? Stupides.

    Fades au possible les réactions contre le nouveau nom que Nicolas Sarkozy compte donner à l'UMP. Franchement, dire que Sarko fait un déni de démocratie parce qu'il s'empare d'un "bien commun", comme s'il fallait hypostasier la notion même de République, je trouve l'argument vraiment idiot.

    Personnellement, je trouve le nom plutôt bien pensé et certainement plus rassembleur qu'UMP. Après, ça ne me fera évidemment pas changer d'avis sur Nicolas Sarkozy ni sur son projet politique actuelle.

    Mais si la seule opposition à laquelle peuvent s'attendre Nicolas Sarkozy et ses Républicains d'ici 2017 c'est qu'ils font une captation d'héritage, on peut raisonnablement dire qu'ils auront un boulevard vers le pouvoir.

    Si on voulait souligner une contradiction du camarade Sarkozy, comme l'observaient finement quelques collègues libéraux, c'est plutôt de faire des clins d'oeil appuyés à Hilary Clinton, candidate démocrate américaine au moment où l'on reprend une terminologie qui renvoie à ses rivaux. C'est peut-être tiré par les cheveux. Les conservateurs américains sont souvent plus proches du Front National que de la droite française, et encore, vu l'évolution du FN (devenu étatiste, en paroles tout du moins), je crois qu'il n'y a plus vraiment de correspondance sur l'échiquier politique français.

    Bref, as usual, on ferait mieux de débattre sur le fond plutôt que de se perdre dans des querelles sémantiques absconses...

  • Où Nicolas Sarkozy va-t-il trouver ses milliards ?

    Je juge une bonne chose que l'opposition propose des mesures alternatives à celles que prend la gauche au pouvoir actuellement. Ceci ne signifie pas que je les juge meilleures, mais cela entretient un nécessaire débat économique et démocratique.

    J'ai lu l'entretien que Nicolas Sarkozy a accordé au Figaro et pris acte des deux grands axes de son projet, baisser les impôts et réduire la dépense publique.

    Je pense qu'il n'a pas tort de pointer du doigt les effectifs surnuméraires dans la fonction territoriale mais je doute que des mesures imposées par l'État fonctionnent. La meilleure manière de contraindre les collectivités à une gestion rigoureuse c'est de leur donner l'autonomie financière. Liberté de lever des impôts (dans des limites raisonnables) mais fin des dotations de l'État. Bien évidemment, ce projet doit être assorti d'une réforme des modes de scrutin de manière à ce que toutes les collectivités comportent des représentants élus au suffrage universel direct, à commencer par les présidents de région. Ainsi, les électeurs récolteront les fruits de ce qu'ils auront semé s'ils portent au pouvoir des dépensiers. Pour assurer des garde-fous, il faudrait interdire aux collectivités de s'endetter au-delà d'un montant raisonnable et de présenter des budgets en déséquilibre.

    Il sera difficile de faire avaler à la fonction publique simultanément la réduction des effectifs, l'augmentation du temps de travail et l'allongement des durées de cotisations pour les retraites. Lutter contre l'absentéisme en rétablissant le jour de carence serait déjà une bonne chose. Pointer la fonction publique comme cause de tous les maux est un mauvais procès. Nicolas Sarkozy réitère l'erreur faite pendant sa mandature. Il ne comprend toujours pas que c'est contre-productif de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux si on ne commence pas par réfléchir au périmètre d'intervention de l'État et à ses missions. Qu'il commence par examiner ce point primordial d'abord, et seulement ensuite, alors, il pourra réfléchir aux postes qui sont nécessaires ou non.

    Je suis bien d'accord que la formation professionnelle est une gabegie, mais Nicolas Sarkozy ne propose rien si ce n'est d'en souligner les coûts. Même chose pour les aides au logement.

    Je ne crois donc pas à ses promesses de baisses d'impôts tant qu'il n'aura pas amélioré les points que j'ai soulevés.

    En ce qui concerne les déficits sociaux, je crains, hélas, qu'on ne puisse faire autrement que d'aller vers un seuil de retraite à 63 ans minimum, 68 sans décote. Les solutions ne sont pas très nombreuses et il faut bien équilibrer les comptes. J'espère que la recherche médicale va faire un bond afin d'améliorer l'espérance de vie en bonne santé, quasiment statique depuis 15-20 ans. Augmenter la durée de la vie professionnelle, c'est bien beau, mais si les gens ne sont plus en état de travailler, que faire ?

  • Conseil des anciens premiers ministres, Sarkozy, champion de l'entourloupe

    Sacré Sarkozy, quand même ! Plus c'est gros, et il plus il se dit que ça va passer. Trop fort son conseil des anciens premiers ministres. Et dans les anciens présidents de l'UMP, il y a qui ?

    L'expert en embrouilles de toutes sortes a parlé. On comprend bien qu'il s'agit pour lui d'asseoir son titre et de prendre de la hauteur...sur ses concurrents potentiels. A eux le titre de collaborateur, à lui la gloire de la présidence.

    Villepin qui doit attendre une occasion de se remettre en selle a tout de suite opiné du chef, mais, pour Fillon, Juppé et Raffarin, il ne faut tout de même pas les prendre pour des andouilles.

  • A propos de Sarkozy et de la Libye

    J'ai lu la lettre que Sarkozy a adressé aux Français et, dans son discours, il y a tout de même un point qui a fait mouche : une partie de la presse accuse Sarkozy d'avoir fait financer sa campagne de 2007 par la Libye et Kadhafi.

    Mais si c'était vrai, comment peut-on imaginer un seul instant que les documents nécessaires pour discréditer complètement Sarkozy ne soient pas sortis pendant la campagne de Libye qui a tout de même duré 10 mois. Kadhafi et ses affidés avaient tout intérêt à provoquer une sacrée crise politique en France. S'ils ne l'ont pas fait, c'est bien qu'ils n'avaient aucun élément.

    Saïf, l'un des fils de Kadhafi a lancé cette rumeur mais pas un seul document n'est venu l'accréditer.

    Sur ce coup-là, Sarko me paraît donc crédible.

    Je ne me prononce pas sur le reste.

  • Que reste-t-il des protagonistes de 2007 ?

    Quand je repense à la ferveur politique qu'avaient soulevé Sarkozy, Royal et Bayrou en 2007, je demeure songeur devant le sort qui les attend.

    Sarkozy ? Battu à la présidentielle. Royal ? En ballotage très défavorable face à une dissidence socialiste. Bayrou, sous le coup d'une défaite face aux efforts conjugués du PS et de l'UMP.

    Il est probable que ceux-là même qui avaient réuni près de 80% des voix exprimées dès le premier tour ne soient plus du tout représentés nulle part. Il restera, il est vrai, la présidence de région à Royal, mais c'est à peu près tout.

    Bayrou ne sera plus que conseiller municipal et Sarkozy est sorti de la vie politique pour un petit moment au moins si ce n'est pas définitivement.

    Drôles de destins. Qui l'eût cru ? Le comble, au fond, c'est qu'ils ne sont pas même remplacés par des individus nouveaux. Non au contraire, ce sont d'autres anciens, pas récents en politique, qui prennent leurs places. Enfin..."qui prennent leur place"...Vite dit ! Si Bayrou disparaît, en réalité, il n'y aura plus personne et ce sera tout un courant politique qui ne sera plus présent pour au moins quelque temps.

    On dit que l'on ne meurt jamais en politique. Peut-être, mais le coma, ça doit quand même exister, là-dedans...

  • La gauche a eu chaud !

    J'ai bien fait d'aller voter Hollande au second tour. Je faisais partie de ceux qui voyaient Sarkozy fichu il y a 6 mois, essentiellement en raison de ses errances.

    Erreur sur toute la ligne. C'est une bête de campagne, ce type. Après 17 ans de présidence de droite, une crise économique et toute une série d'élections intermédiaires perdues, il a réussi à remonter la pente sondagière au point de revenir à 48.5.

    Ouf ! Heureusement qu'il n'y a pas eu une semaine de plus de campagne, je ne sais pas ce qu'il se serait passé !

    Du coup, la droite n'est pas en aussi mauvaise position qu'il y paraît. Son principal obstacle, au fond, c'est le FN. La gauche est à 44%. Si l'on admet qu'un électeur du FN sur 5 vote ensuite à gauche, on comprend que la gauche n'est pas majoritaire en France. Ni la droite, d'ailleurs.

    Ce qu'a à craindre la droite, ce sont les triangulaires avec le FN. C'est ce qui permettra certainement à la gauche d'emporter pas mal de sièges sauf si l'abstention est forte.

    Et le centre ? Le MoDem est crédité de 4% des voix. Pas grand chose, en somme. Son seul espoir, c'est de parvenir à s'identifier auprès des français avec des marqueurs forts, ce qui n'est absolument pas le cas pour l'instant.

    Je l'avais dit pour les présidentielles, et je le redis pour les législatives : il faut mettre le paquet sur le Made in France, la réindustrialisation et les filières courtes, en faire notre marque de fabrique et développer un programme complet là-dessus.

    Les centristes peuvent encore sauver les pots cassés en suivant cette intuition de Bayrou, mais cela suppose de disposer d'un programme très performant (bien plus que celui de Bayrou à la présidentielle) et de parvenir à assurer sa promotion. Il va de soi qu'il faudra associer ce programme au pouvoir d'achat et réfléchir à la réinsertion de ceux qui ont perdu leur emploi.

    Je me suis aperçu que j'avais réussi, lors de cette présidentielle, à convaincre deux personnes de voter Bayrou, sans m'en rendre compte.

    Paradoxalement, l'un de ces deux votes a planté l'une de mes intuitions politiques comme jamais encore auparavant : ma compagne a toujours voté à gauche. J'ai écrit ici que si un jour elle votait pour Bayrou, les sociaux-démocrates le feraient aussi et que Bayrou gagnerait donc.

    Eh bien je me suis planté, et je ne m'y attendais pas. Elle a voté Bayrou sans me le dire et Bayrou n'a pas gagné. A cause de la rigueur morale de l'individu, de son indépendance et de la validité de ses propositions.

    J'avoue que c'est mon principal sujet de perplexité après ses élections. Entre mon second fiston qui confirme être de droite (j'ai fait le test du jardin) et elle qui a finalement voté Bayrou, voilà des choses qui interrogent mes intutions personnelles...

  • Un seul regret.

    J'ai un seul regret : je viens de prendre connaissance (en fait, c'est un gros mensonge, je le connais depuis longtemps) du résultat final du second tour et je vois que Sarkozy ne s'en sort pas si mal que cela. Hollande ne l'emporte qu'à 52% environ.

    Or, pour que la droite se recompose, il aurait fallu une claque. Une défaite sèche.

    Attendons la suite. J'observe tout de même que Dominique Paillé, du Parti Radical a tout de suite réagi : 

    La présidentielle se gagne au centre. N Sarkozy n'a jamais voulu le prendre en compte. Il a eu tort.

    Eh oui, mon ami...et pas seulement la présidentielle : c'est toute la politique menée pendant 5 années qu'il aurait fallu conduire autrement. On en reparlera.

    Bon, pour moi, je vais sans doute passer de l'opposition à...l'opposition...C'est pas grave, j'ai l'habitude.

    En revanche, il y a un truc qui me fait rigoler : ils vont faire quoi les blogs de gauche dont le fond de commerce était de conchier Sarko, sans Sarko ? 

  • Caramba ! Un de mes fistons est sarkozyste !

    C'est terrible, tout de même, une éducation ratée. Je l'ai souvent laissé entendre ici, j'ai une petite famille. Elle compte entre autres deux garçons. L'aîné a bien écouté son papa et voterait Bayrou s'il pouvait s'exprimer à cette présidentielle. Je pressens, en dépit de mes efforts pour le corriger, qu'il a un âme de gauche, mais à coups de sermons libéraux, j'espère bien l'amender dans le futur :-) Je ne sais pas d'où cela lui vient...Peut-être de sa mère qui elle, est à gauche (mais pas du tout militante et , au fond, social-démocrate bon teint), allez savoir.

    J'en ai un second, encore à l'école primaire, et, celui-là, il ne cesse de m'étonner. Il est revenu un jour de l'école en m'expliquant que lui, il était catholique. Bien qu'imbibé de catholicisme, je ne donne aucune éducation religieuse à mes enfants, ce qui fait au passage, que mon catholique de second fils m'a assuré le plus sérieusement du monde, tout récemment, qu'il croyait en Zeus...

    Bon, peu importe, à la limite. Mais le bouquet, c'est sa déclaration d'il y a deux jours : il a exprimé avec certitude l'intention de soutenir Sarkozy, l'appelant "mon président". Son argument ? Il ne veut pas changer de président. Il a un côté conservateur, mon fiston. 

    Sans doute la faute à ma fibre droitière.

    Me voilà bien, tiens. Bon, je n'ai pas demandé son avis à la plus petite. Elle, on verra pour 2017.