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Education

  • La méthode Ndiaye : acculer les enseignants à la pauvreté

    Le sort des enseignants est en suspens depuis l'élection présidentielle de 2022. Emmanuel Macron avait fait des promesses de revalorisation. Il n'en est rien, et, à ces dernières a succédé un chantage assez odieux...

    Emmanuel Macron a promis noir sur blanc une revalorisation inconditionnelle de 10% aux enseignants dans la lettre qu'il leur a adressée en septembre 2022. Cette augmentation doit être effective à la rentrée scolaire 2023, c'est à dire en septembre prochain. On pourrait évidemment se dire que le bénéfice du doute lui est laissé tant que ce cap n'est pas franchi, mais la lettre contenait d'autres propositions : sous réserve d'accomplir d'autres taches, le salaire des enseignants pouvait grimper de 10% encore, soit une possibilité d'accroissement  de 20% au total.

    Où en sont les enseignants aujourd'hui ? Il ne s'est rien passé. Ils n'ont rien eu. Plus grave encore : leurs petits salaires, comme tous ceux qui vivent avec peu, subissent l'inflation alimentaire. Et cette dernière n'est pas alignée sur l'inflation générale (6.2%) mais a fait un bond de 15% en un an. Et là encore, il faut se dire qu'au sein du panier alimentaire, plusieurs aliments de base ont connu une hausse vertigineuse.

    La méthode du ministre tout en rondeurs apparentes qu'Emmanuel Macron a choisi, Pap Ndiaye, est de tergiverser. Il n'est plus question d'une revalorisation sans conditions mais d'un "pacte", comme le nomme pompeusement ce ministre. Décrypté et ramené à la réalité de son contenu, c'est en réalité un marché de dupes. Il s'agit de travailler plus pour gagner plus. Rien d'autre que ce qui se pratique actuellement. Les enseignants peuvent faire des heures supplémentaires, bien évidemment, mais cela n'accroît pas leur salaire horaire, bien au contraire, et ces heures ne servent pas pour calculer les futures pensions à la retraite. Surcroît de malhonnêteté, le montant du pacte et les heures qui y seraient associées reviennent à une dégradation de la base horaire par rapport aux heures supplémentaires !

    On peut donc bien dire que Pap Ndiaye se moque du monde. Enfin... des enseignants, en tout cas. Il y aurait long à dire sur la dégradation de ce métier.

    On ne peut que regretter que ce n'ait pas été un François Bayrou qui soit aux manettes de l'Éducation. Outre que c'est le seul, dans la classe politique, à avoir une vraie pensée sur l'école et l'éducation, c'est aussi le seul à avoir un vrai respect pour les enseignants et à comprendre le caractère si composite et particulier de ce métier.

    Il reste encore cinq mois à Emmanuel Macron pour tenir sa promesse. Le temps s'écoule, et rien de bon ni d'honnête ne semble engagé, tandis que le recrutement, lui, s'effondre...

     

     

  • Blanquer, l'arabe et les langues anciennes : tout dans la com...

    Je regarde avec une certaine méfiance Blanquer depuis le début de son ministère. J'ai bien noté qu'il fait beaucoup d'annonces.

    La dernière en date est juste ridicule : la question de l'enseignement de l'arabe en France n'est pas un problème d'offre mais de demande. L'arabe littéraire est une langue exigeante. Ce sont les délinquants qui se dirigent le plus spontanément vers la radicalisation et on se doute bien qu'ils n'ont pas le sens de l'effort intellectuel. Jamais ils ne choisiront dans les écoles d'apprendre l'arabe littéraire. 

    Bref, une annonce qui vaut du flan et qui ne trouvera aucun champ d'application sérieux.

    En revanche, pendant ce temps, et derrière les annonces lénifiantes, Blanquer s'apprête à faire disparaître tranquillement les langues anciennes, le fondement de notre culture européenne commune, des lycées.

    a) comme spécialité, latin et grec ne seront plus enseignés que dans deux à trois lycées par académie sauf à Paris, et, au baccalauréat, ces options cesseront de rapporter des points de bonus.

    Blanquer ? Champion de l'enfumage...

  • Parcoursup : c'est pourtant simple à comprendre, des places vont se libérer !

    Je ne suis pas un expert de l'éducation, en revanche, je ne suis pas mauvais en mathématiques. C'est quand même pas compliqué à comprendre : pourquoi il y a autant de déception, de colère et de peurs autour des premiers résultats de parcoursup ?

    a) à cause des refus

    b) à cause de l'attente

    Pour le premier point, il n'y a rien à faire. Quand une filière est en tension, elle est en tension et c'est tout. La loi de l'offre et de la demande s'applique. Si le dossier n'est pas suffisamment pertinent, il est écarté, s'il y a trop de demandes par rapport aux places, même si le dossier est très bon, il est écarté aussi.

    Pour le deuxième point, pas de panique : imaginons un excellent élève. Il a fait 20 voeux. Il est pris partout. Tant qu'il n'en a pas refusé 19, il bloque 20 places. 100 élèves raisonnables et/ou excellents qui ont fait 20 voeux bloquent 2000 places jusqu'à ce qu'ils aient fait chacun un voeu. A ce moment-là, 1880 places se libéreront d'un coup.

    Malgré les mises en garde, tout le monde n'a pas fait 20 voeux  mais tout le monde en a fait au moins un certain nombre. 

    En somme, on peut dire que le haut du panier bloque tout le reste jusqu'à ce que ce haut ait opéré son choix, ce qui va venir vite car il a jusqu'au 28 mai pour le faire. 

    Donc, dans 5 jours, il va y avoir un gros appel d'air. Le contingent suivant va se retrouver dans la même situation que le haut de panier et bloquer (un peu moins) de places à son tour. Et ainsi de suite jusqu'à le panier soit vide.

    Le goulot ne peut juste pas aller plus vite que la musique.

    Reste quand même à ajouter que c'est le retour de la sélection partout, ce que je salue, alors que jusqu'ici, cela ne concernait que les classes préparatoires, les IUT et BTS et quelques formations d'excellence en faculté.

    Il nous manque en France près de 500 000 candidats pour de nombreux emplois. Espérons que les redirections d'orientation coïncideront avec les trous que l'on constate dans le marché de l'emploi. Il serait pertinent de proposer en priorité aux étudiants des secteurs où l'on sait qu'ils ne se retrouveront pas à la rue, tout en essayant de combiner ces propositions avec leurs aspirations et leurs goûts. 

    Un exercice délicat.

  • Familles, école, ce que Macron devrait ajouter à son programme

    Je rejoins entièrement François Bayrou à propos des familles : le quotient familial pour les familles nombreuses doit être rétabli à son niveau initial. Il n'y a eu que l'imbécillité égalitariste socialiste pour penser à s'attaquer à ce pilier de la politique familiale depuis l'après-guerre.

    Concernant l'école, les réformes socialistes doivent être abolies dans leur intégralité. Les rythmes scolaires, bien sûr, qui sont une stupidité malhonnête sans nom, mais aussi la réforme du collège, beau morceau d'idéologie bêtasse à l'état pur. J'ai bien noté que le programme de Macron comportait quelques éléments pour le primaire mais que pour le collège et le lycée, c'était le vide intégral. Il faut rétablir les classes européennes partout où elles ont été supprimées, ou, à défaut, des horaires corrects d'allemand, faire de nouveau du latin et du grec des disciplines et les offrir avec des horaires décents partout où ils étaient proposés jusqu'ici.

    Si vraiment les établissements scolaires se voient offrir une vraie autonomie, que cela soit sans contraintes et obligations de toutes sortes derrière. Il faut aussi une vraie liberté pédagogique pour les enseignants en jugeant leurs pratiques sur les résultats et non sur des a priori idéologiques.

    Pour cela, il faudra faire un sacré nettoyage dans la technostructure : une expérience récente indique que les pédagogolâtres ne sont bien qu'entre eux mais qu'ils abhorrent qu'on vienne marcher sur leurs plate-bandes, fût-ce de la part d'une école de pensée "amie". 

    J'ai déjà eu l'occasion d'écrire ici sur une femme italienne, médecin de son état, de la première moitié du XXème siècle : j'avais écrit un billet à son sujet en 2009 sur le fameux pouvoir absorbant de l'enfant. J'ai donc suivi avec intérêt les expériences de la délicieuse Céline Alvarez, une jeune institutrice qui a lu Maria Montessori, l'a modernisée, et l'a adaptée à la réalité française, dans une école déshéritée de la banlieue parisienne. Je ne suis pas un expert en éducation et le mot sciences de l'éducation résonne très désagréablement à mon oreille libérale. Cela sonne marxiste. Mais j'ai écouté tout de même une conférence sur vidéo de Céline Alvarez et je me suis pâmé d'aise. J'y ai retrouvé les fondamentaux aristotéliciens de la pensée de Maria Montessori, mis à jour puis en application avec une intelligence et une efficacité qui forcent l'admiration. Mais ce que j'ai compris de son exposé, c'est aussi que la technostructure a tout fait pour lui mettre les bâtons dans les roues, allant même jusqu'à lui interdire de poursuivre son expérimentation, en dépit de résultats saisissants, si bien qu'elle a dû l'achever dans la clandestinité.

    Quand on l'écoute, on voit bien qu'il n'y a pas d'esprit systémique chez Céline Alvarez. Elle n'enseigne pas une méthode mais diffuse plutôt un esprit. J'y reconnais quant à moi la version pédagogique de la thèse politique que j'ai  souvent entendu Marielle de Sarnez formuler : l'instituteur, l'enseignant, est un facilitateur qui dégage le passage aux enfants. Leur pouvoir inné d'absorption fait le reste. En politique, Marielle de Sarnez exprime la même vision de l'État dans sa relation avec les individus et les associations.

    C'est exactement le genre de liberté que je voudrais pour l'école française. Pas le lourd harnais marxiste et constructiviste mais l'idée que chaque individu porte son destin comme une cause finale et que nous n'avons pas vocation à le contrarier, nous adultes qui sommes l'environnement de nos enfants. Et ceci n'a rien à voir avec le laxisme, je le dis pour les esprits-chagrins nostalgiques de la réaction et du martinet.

    Mais Céline Alvarez le dit avec beaucoup de justesse : ce n'est pas une démarche que l'on peut imposer. Il faut simplement le faire connaître et se contenter de la proposer à ceux qui se montrent intéressés. Au fond, comme les plus grandes idées, elle prendra spontanément son essor en s'appuyant sur la liberté des individus et non sur l'autorité de l'État.

    Il reste tout de même à voir ce que cela donnerait dans le secondaire, mais je suppose que cela serait transposable puisque Maria Montessori a conçu aussi une approche éducative pour les adolescents.

     

  • Baisses des salaires enseignants : merci qui ? Najat et Pépère...

    Ils sont trop forts Hollande et Vallaud-Belkacem. On les entend claironner qu'ils ont revalorisé les salaires des enseignants. Un mensonge de plus et un beau. Je passe sur la baisse des salaires des enseignants de classes préparatoires, ça, c'est déjà du passé, mais j'attire en revanche l'attention sur les enseignants de collège qui font des heures supplémentaires : 500 euros de moins par an pour ceux qui font 21 heures ou plus. Sarko, c'était travailler plus pour gagner plus, Hollande c'est encore mieux : travailler plus pour gagner moins.

    Lisez le décret sur legifrance. 500 euros de moins par an. C'est qui les 21% de masochistes chez les enseignants, qui veulent encore voter Hollande ou plus généralement pour le PS en 2017 ?

    Je ne veux pas dire, mais quand je regarde la classe politique, on peut dire qu'il n'y a que deux figures qui respectent les enseignants et ne les prennent pas pour des sous-merdes.

    Bayrou et Mélenchon.

    Le problème c'est que le second conduirait la France dans le mur en claironnant avec son programme économique s'il arrivait au pouvoir.

    Il ne reste donc plus que Bayrou, qui, de toutes façons, est devenu le plus populaire chez les personnels de l'Éducation Nationale. Eh bien j'invite les 21% de fous qui soutiennent encore Hollande et le PS à basculer au plus vite chez Bayrou.

    Je conclus quand même en songeant que Najat Vallaud-Belkacem est une sacrée hypocrite...Pour retrouver un tel niveau d'autosatisfaction et de suffisance dans le mensonge et la déliquescence il faut remonter à Luc Chatel, dernier ministre sarkozyste de l'Éducation, qui la valait bien. 

     

  • Projet éducatif des Républicains, pas si mal mais...

    Les Républicains ont eu la bonne idée de rendre public leur programme pour l'Éducation  (cliquer sur ce lien). J'ai vu que Jean-Paul Brighelli en avait fait une critique dans Le Point.

    Comme beaucoup de programmes, il a le défaut de survoler le sujet et n'évoque pas en chiffres clairs les intentions du parti. Toutefois, j'y lis avec satisfaction qu'il prévoit d'abroger la scandaleuse réforme du collège et de restituer à l'allemand et aux langues anciennes leur place. Il y a un certain nombre de principes qui sont réaffirmés sur l'autorité des maîtres, la sécurité, et cetera. Bon, ça ne mange pas de pain, et de mon point de vue, ce ne sont que des mots, donc, ce n'est pas ce qui m'intéresse en priorité.

    J'ai vu que les Républicains veulent revoir la formation des enseignants, dégager les délires pédagogiques et confier leur formation aux universités. Je ne vais pas m'en plaindre, mais je trouve que ce point justifierait une réflexion d'une autre ampleur. Je ne comprends pas pourquoi ni la psychologie, ni l'orthophonie ne font leur entrée dans le corpus du cursus des enseignants. Cela me semble central d'en avoir plus que des notions quand on enseigne. Et je ne parle pas de stages-bidon à la petite semaine mais d'une formation sur l'ensemble de l'année. Je vais le suggérer au MoDem.

    Les Républicains s'inquiètent des enfants qui sont le plus en difficulté à l'arrivée en CP. Très bien, mais il faudrait peut-être songer à ce qu'il se passe avant, c'est à dire en Maternelle. Tous les partis ne jurent que par les fondamentaux de la lecture, mais, pour ma part, je pense que le problème de fond, c'est le vocabulaire. C'est sur ce point, plus encore que sur le graphisme, qu'il faudrait se concentrer en maternelle. L'objectif est de donner à tous les enfants les moyens de comprendre ce qu'ils entendent.

    Je vois qu'il y a un souci de laisser une certaine autonomie au collège. Il faudrait voir en quoi elle consiste exactement. Je juge sage de ne pas imposer de méthodes pédagogiques et de privilégier l'efficacité. A voir à la pratique du pouvoir, les mots, c'est toujours facile de les semer. 

    Bonne initiative, cependant, de laisser aux écoles, aux communes et, peut-être aux collèges, le pouvoir d'organiser leurs rythmes scolaires. Sage décision. Principe de subsidiarité, il faut toujours faire confiance à l'échelon le plus pertinent.

    Accroître le temps de présence des enseignants, voilà qui me fait doucement rire. Avec quel argent ? La seule solution, c'est d'augmenter les volants d'heures supplémentaires et de proposer aux enseignants qui le veulent de participer à des dispositifs de suivi des élèves. 25% de temps en plus pour tous les enseignants, cela me semble irréaliste ; si déjà les Républicains parvenaient à organiser des études dignes de ce nom, à des horaires décents et pertinents, sur l'ensemble du territoire, ce serait déjà très beau.

    Il y a quelques autres propositions qui m'ont doucement fait rigoler. Pauvres militaires. Ils ont peut-être autre chose à faire que de s'occuper des adolescents pré-délinquants, ce que méditent les Républicains. C'est une idée qui revient souvent. Désolé, mais ce n'est pas leur job. La question de l'impunité est liée intimement au fonctionnement de la justice et aux moyens qu'on lui donne. Pas la peine de chercher midi à quatorze heures, il faut commencer par cela. Je n'ai pas encore étudié le projet des Républicains sur la sécurité, mais je fais le faire.

    Il existe un dispositif qui fonctionne bien pour les élèves perturbateurs du secondaire : on les appelle les classe-relais. Puisque les Républicains de veulent pas faire d'idéologie, qu'ils les étendent. Leur projet de créer des établissements de réinsertion scolaire, genre centres éducatifs fermés, me laisse sceptique.

    Penchons-nous sur les Universités. C'est clair, les Républicains veulent la peau du bac, qui ne doit plus être qu'un simple diplôme de fin d'études du secondaire. Ce que je retiens de leurs propositions, c'est que les Républicains veulent laisser les Universités augmenter leurs droits d'inscription et effectuer une sélection. Je lis notamment que les Universités exigeraient la validation de pré-requis. Au moins, ça a le mérite d'être clair.

    Je trouve une bonne chose l'idée d'un Open Data du supérieur qui permettrait aux étudiants d'examiner les taux de satisfaction des étudiants ainsi que l'insertion professionnelle des filières. Pour le reste, je trouve qu'il n'y a pas grand chose de neuf dans leur projet.

     Conclusion, pas mal, et nettement mieux que les idées d'Alain Juppé cet été, mais sans génie. J'espère que le MoDem fera nettement mieux, surtout après l'horrifiant programme des jeunes de l'UDI...

  • La réforme de l'école selon les jeunes forces démocrates

    Je sors de plusieurs jours d'échanges avec Maxime Cluzel, personnalité éminente des Jeunes Forces Démocrates. En deux à trois mots, les Jeunes Forces Démocrates, ce sont les jeunes de l'UDI. Ne les confondez pas avec les Jeunes Démocrates qui sont ceux du MoDem.

    A vrai dire, cela a commencé par un commentaire assez vif et peu courtois de ma part à la suite d'un compte-rendu d'une convention des jeunes de l'UDI sur l'Éducation. Mais Maxime Cluzel a réagi avec beaucoup de courtoisie et de calme (ça n'avait pas été mon cas, j'en conviens) et finalement nous avons discuté.

    C'est un peu particulier, l'Éducation en France, comme sujet : c'est un des rares thèmes sur lequel à peu près tout le monde peut discuter sans devoir maîtriser des connaissances pointues, comme dans la fiscalité, le droit, l'entreprise ou l'économie, par exemple. On a tous ou presque, un avis, à commencer par ceux qui ont ou ont eu des enfants.

    Au sein des partis politiques, c'est un peu une facilité que je reproche, la discussion sur l'Éducation, parce que c'est la plus facile (et c'est bien là le danger car l'apparence est trompeuse...). Pour ma part, je suis bien plus attiré par l'économie, l'industrie et de possibles liens avec la fiscalité, l'environnement et les circuits courts. Mais sur ces sujets, je ne connais pas de dossiers politiques complets bien qu'on puisse consulter des rapports du Sénat ou de l'Assemblée.

    Cela dit, les Jeunes Forces Démocrates ont abattu un travail considérable, la preuve en est qu'ils ont mis en ligne un document élaboré de projet de réforme, allant de l'école primaire (mais pas la maternelle, et c'est dommage) jusqu'au supérieur.

    Il y a du fond, certes, mais c'est un peu le film d'horreur(s)...En fait, je ne suis d'accord avec presque rien...

    Le document se concentre sur le collège, très peu sur l'école primaire et ignore purement et simplement la maternelle. Je me dis d'ailleurs parfois qu'on devrait aussi penser aux crèches, aux halte-garderie, aux assistantes maternelles, aux gardes partagées via des auxiliaires parentales quand on parle d'éducation. A mon avis, la chaîne commence à la naissance. Peut-être même avant avec l'haptonomie. 

    Le collège, malheureux collégiens, se voit amputé d'une partie de ses heures en français, en histoire et en mathématiques, la musique et les arts plastiques disparaissent, au profit d'activités interdisciplinaires laissées à la libre inspiration de chaque établissement. En fait, même si mon jeune interlocuteur s'en défend avec véhémence, le projet des jeunes forces démocrates converge fortement avec l'actuelle réforme socialiste du collège.

    Au lycée, c'est un jeu de massacre : imaginez un instant, des classes de seconde spécialisées mais dans lesquelles il n'y a que deux heures de français par semaine. Des classes scientifiques avec 2 à 3 heures de physique-chimie. C'est le projet des jeunes forces démocrates.

    Dans leur document, ce qui se taille la part du lion, ce sont les langues vivantes. Tout le reste est amputé, et salement. Jusqu'à la gangrène.

    Si une telle calamité venait à s'abattre sur l'école, il y a fort à parier qu'il y aurait des émeutes   dans les collèges et les lycées.

    Je regrette d'être aussi lapidaire car, objectivement, il y a eu un gros travail d'élaboration dans le document que j'ai lu, mais je m'y retrouve si peu que je ne lui trouve que très peu d'attraits. Oh, bien sûr, il y a quelques principes qui ne me déplaisent pas (une relative autonomie dans les établissements, le rétablissement partiel des humanités, une réflexion très pertinente sur le numérique à l'école) mais le reste...horresco referens...

    Je retiens la volonté de créer des filières professionnelles d'excellence. Malheureusement, cette vue de l'esprit se heurte, dans la réalité, aux stratégies des familles, et, disons-le, à un conservatisme évident du corps professoral dans son ensemble. Ce n'est à mon avis par pour demain et si cela devait être le cas, que deviendrait les élèves qui ne pourraient pas intégrer ces filières d'excellence ?

    Dernier point, les jeunes forces démocrates proposent d'accroître la part du PIB dans l'éducation : c'est un avis qui les honore, mais en ces temps de disette budgétaire, cela ne me paraît pas une bonne idée. Commençons déjà par récupérer l'argent gaspillé en âneries au sein de l'Éducation Nationale : il pourra être réinvesti avec bonheur dans les choses utiles.

  • école et immigration : France et Allemagne en dépit du bon sens...

    L'Allemagne et la France marchent sur la tête. L'Allemagne manque de main d'oeuvre et la France a plus de 10% de sa population au chômage. Que pensez-vous qu'il eût été le bon sens de faire ? D'envoyer les jeunes Français sans emploi travailler en Allemagne, évidemment.

    Que fait le gouvernement français ? Non seulement cela ne lui traverse pas l'esprit mais en prime la réforme imbécile et catastrophique de Najat Vallaud Belkacem torpille l'enseignement de l'allemand en France, au mépris des traités signés au demeurant.

    Que fait le gouvernement allemand ? Il ouvre ses portes à un million de migrants qui lui causent des quantités invraisemblables de problèmes au lieu de faire appel à la main d'oeuvre qualifiée de ses plus proches voisins.

    On a des dirigeants débiles de part et d'autre du Rhin. Après les agressions sexuelles de masse sur les femmes à Cologne et ailleurs, Cazeneuve assurait qu'il n'y avait rien de prouvé et l'abruti qui lui sert d'homologue outre-Rhin s'imaginait qu'il y avait un plan concerté pour violer les Allemandes. 

    Ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre : il suffit de visionner quelques vidéos de mouvements de foule en Égypte ou ailleurs  là où l'Islam conservateur et arriéré est fort pour comprendre à quoi s'attendre de la part de certains migrants. 

    Dernier point : au lieu de chipoter pour 160 00 réfugiés politiques, le bon sens eût été de les accueillir (après avoir tout de même trié le bon grain de l'ivraie). 160 000 pour toute l'Europe, ce n'était rien. 

  • Mixité sociale : il est grand temps d'éjecter les Socialistes.

    Je lisais le dernier billet du Tovaritch "Je suis stupide j'ai voté Hollande" sur la mixité sociale. Je n'en partageais pas les conclusions, mais, en revanche, tout à fait l'analyse. Encore deux années à tenir avec l'hypocrisie socialiste. Je bous chaque fois que j'en entends un, maintenant. Ils nous resservent le coup de la mixité sociale. C'est une sacrée brochette d'hypocrites de tout acabit. Les cadres socialistes, dès qu'ils ont un peu d'argent, s'escriment à éviter pour leur progéniture les établissements publics dont la réputation fait peur.

    Je ne suis pas tout à fait le Tovaritch "Je suis stupide j'ai voté Hollande" sur la dimension ethnique de la fuite, en revanche. Si je vivais en Égypte à Héliopolis, quartier aisé, branché, occidentalisé et ouvert du Caire, je pense que je n'aurais aucun état d'âme à inscrire mes enfants dans les mêmes établissements que la bourgeoisie égyptienne. A l'inverse, si je résidais en Seine-Saint-Denis, je fuirais comme la peste les Francs-Moisins et autres cités de ce genre. 

    Le fond du problème n'est pas ethnique, il est social. Évidemment, il finit par se doubler d'une dimension ethnique et religieuse parce que la misère sociale croise des revendications identitaires (l'Islam en est une). 

    La proposition socialiste est d'une bêtise et d'une malhonnêteté sans nom et fera porter le chapeau comme d'habitude à ceux qui ne peuvent pas résister. Ils ne savent pas quoi inventer pour mettre à plat ce qui reste de l'école qui marche.

    Je ne supporte plus cette gauche. Elle me sort par les yeux.

    Des trois points fondamentaux cités par le Komrad "Je suis stupide j'ai voté Hollande", je retiens surtout la sécurité. C'est ça l'enjeu, c'est évident. Celui-là même que le laxisme du Syndicat de la Magistrature et de Taubira font gonfler dans des proportions démesurées.

    Je lisais l'entretien donné à Zinc Magazine par Béatrice Lecouturier, une candidate MoDem sur la liste de Valérie Pécresse, et je pense qu'elle a raison : la préoccupation principale, c'est la sécurité. Et pas qu'en île de France !

    On ne devrait jamais l'importer. Les migrants qui jettent des pavés sur les policiers et les chargent à Calais devraient être expulsés de suite dans leur pays d'origine et tant pis s'il y a la guerre là-bas. Ils n'auront qu'à y charger les islamistes.

    Il y a évidemment un lien entre immigration et insécurité, le nier serait malhonnête, mais ce n'est pas tout à fait celui qu'on croit. Ce n'est pas la nationalité qui fait le délinquant mais un système de croyances et des habitudes de vie. Le seul fait de considérer une femme comme un être inférieur devrait suffire à refouler des demandes. Ordre sine qua non devrait être donné à tout candidat à l'installation sur notre sol de ne faire porter ni voile ni quelque vêtement ou insigne que ce soit qui pourrait porter atteinte aux droits de la femme. Dans le cas contraire, dehors ! Je ne pense pas me tromper en assurant que la perception de la femme et la délinquance ont un lien, pas forcément visible, mais fort.

    Revenons à nos moutons : ce n'est pas la mixité sociale que craignent ceux qui fuient les établissements scolaires fréquentés par la racaille et les délinquants mais bien l'insécurité et la manière dont seront traités leurs enfants. Il y a l'insécurité définie juridiquement, mais aussi l'insécurité ordinaire, crachats, insultes, observations grossières et menaçantes aux filles, et cetera...

    Valérie Pécresse veut rétablir la sécurité dans les lycées : bienvenue dans les écuries d'Augias...Comment compte-t-elle s'y prendre ? Il n'y a pas d'actions sans justice forte et ferme, un programme de construction de prisons pour les nationaux et des procédures d'expulsion expéditives pour les étrangers. 

    Je crois donc la Région quasiment impuissante dans le domaine de la sécurité. Il suffit d'ailleurs de consulter le tableau de répartition des compétences suivant pour en savoir une preuve. Par mesure prophylactique, il sera bon d'asséner une claque magistrale à toutes les élections d'ici la prochaine présidentielle, mais, pour changer la politique en cours, il faudra une nouvelle majorité. Encore faudra-t-il qu'elle soit dotée d'une réelle volonté politique, ce que j'attends de voir avec un certain scepticisme...

     

     

     

     

     

  • Tous ensemble, tous ensemble contre la réforme du collège !

    Je n'avais plus parlé d'éducation depuis un moment, sans doute par lassitude. Il est quand même bon d'apporter tout mon soutien à la manifestation qui aura lieu à Paris ce samedi 10 octobre à partir de 12h30-13h00 environ à Port-Royal à Paris.

    Cette réforme de merde (il faut l'appeler par son nom) supprime des heures dans toutes les disciplines dispensées au collège quand elle n'éradique pas purement et simplement les enseignements (allemand, latin, grec entre autres).

    Une idéologie minable, et bien dans le ton de ce que les pédagogols au pouvoir depuis 40 ans pondent à un rythme qui ferait passer le poulet industriel pour un chapon de campagne.

    Pour s'opposer à cette réforme, il n'y a plus d'autres options qu'une grande claque dans la gueule en deux temps :

    1.Je défile le 10 octobre si je le peux et manifeste partout où c'est possible mon opposition radicale à cette réforme par la suite.

    2. Je vote n'importe quoi sauf socialiste aux prochaines élections régionales et prends bien garde de ne pas soutenir par inadvertance des individus qui seraient proches de l'esprit de cette réforme (Lemaire à droite, qui dit le contraire mais prévoit pire, Juppé qui assure qu'il ne touchera à rien une fois au pouvoir, mais aussi, à gauche, les Verts, plus pédagogolâtre qu'eux, tu meurs).

    Bref, claquez bien le gouvernement et les jaunes (traîtres), tièdes ou moins tièdes qui les soutiennent ou laissent faire.