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Bayrou

  • La méthode Ndiaye : acculer les enseignants à la pauvreté

    Le sort des enseignants est en suspens depuis l'élection présidentielle de 2022. Emmanuel Macron avait fait des promesses de revalorisation. Il n'en est rien, et, à ces dernières a succédé un chantage assez odieux...

    Emmanuel Macron a promis noir sur blanc une revalorisation inconditionnelle de 10% aux enseignants dans la lettre qu'il leur a adressée en septembre 2022. Cette augmentation doit être effective à la rentrée scolaire 2023, c'est à dire en septembre prochain. On pourrait évidemment se dire que le bénéfice du doute lui est laissé tant que ce cap n'est pas franchi, mais la lettre contenait d'autres propositions : sous réserve d'accomplir d'autres taches, le salaire des enseignants pouvait grimper de 10% encore, soit une possibilité d'accroissement  de 20% au total.

    Où en sont les enseignants aujourd'hui ? Il ne s'est rien passé. Ils n'ont rien eu. Plus grave encore : leurs petits salaires, comme tous ceux qui vivent avec peu, subissent l'inflation alimentaire. Et cette dernière n'est pas alignée sur l'inflation générale (6.2%) mais a fait un bond de 15% en un an. Et là encore, il faut se dire qu'au sein du panier alimentaire, plusieurs aliments de base ont connu une hausse vertigineuse.

    La méthode du ministre tout en rondeurs apparentes qu'Emmanuel Macron a choisi, Pap Ndiaye, est de tergiverser. Il n'est plus question d'une revalorisation sans conditions mais d'un "pacte", comme le nomme pompeusement ce ministre. Décrypté et ramené à la réalité de son contenu, c'est en réalité un marché de dupes. Il s'agit de travailler plus pour gagner plus. Rien d'autre que ce qui se pratique actuellement. Les enseignants peuvent faire des heures supplémentaires, bien évidemment, mais cela n'accroît pas leur salaire horaire, bien au contraire, et ces heures ne servent pas pour calculer les futures pensions à la retraite. Surcroît de malhonnêteté, le montant du pacte et les heures qui y seraient associées reviennent à une dégradation de la base horaire par rapport aux heures supplémentaires !

    On peut donc bien dire que Pap Ndiaye se moque du monde. Enfin... des enseignants, en tout cas. Il y aurait long à dire sur la dégradation de ce métier.

    On ne peut que regretter que ce n'ait pas été un François Bayrou qui soit aux manettes de l'Éducation. Outre que c'est le seul, dans la classe politique, à avoir une vraie pensée sur l'école et l'éducation, c'est aussi le seul à avoir un vrai respect pour les enseignants et à comprendre le caractère si composite et particulier de ce métier.

    Il reste encore cinq mois à Emmanuel Macron pour tenir sa promesse. Le temps s'écoule, et rien de bon ni d'honnête ne semble engagé, tandis que le recrutement, lui, s'effondre...

     

     

  • Projet social, le sage conseil de Bayrou à Macron

    Je trouve que Bayrou a eu une formule très juste récemment en évoquant la perspective sociale des prochaines années : 

    «Je comprends qu'il soit important de rendre la France attractive pour les investisseurs. Mais il faut aussi la rendre attractive pour les Français.»

    Je ne dirais pas mieux. 

    Et il a très justement ajouté que le système de distribution via des allocations de toutes sortes est un système épuisé.

    Je suis d'accord.

    Bayrou évoquait une défiscalisation des heures supplémentaires. C'est une très bonne piste. Je pense que beaucoup de Français en profiteraient. 

    La participation dans l'entreprise est la seconde piste mais a le travers de ne s'adresser qu'à ceux qui travaillent dans une entreprise. 

    Il me semble que l'aménagement du territoire est l'un des principaux vecteurs d'inégalités : c'est sur cet aspect qu'il faut faire effort sachant que les Conseils Généraux des départements s'ingénient à y travailler même si c'est avec plus ou moins de bonheur.

  • Démission de Bayrou et Marielle de Sarnez : je suis écoeuré.

    Je suis vraiment furieux de voir que des calomnies ont finalement amené François Bayrou et Marielle de Sarnez à démissionner du gouvernement d'Édouard Philippe sans parler de Sylvie Goulard.

    Je respecte leurs décisions mais j'espère que l'instruction judiciaire va aller vite afin de donner un fin mot à cette histoire. Je réitère mon opinion sur le sujet : à mes yeux, le MoDem n'a pas commis de faute, et, en tout cas, une chose dont je suis absolument certain, c'est qu'il a toujours agi en toute bonne foi et jamais avec l'idée que des contrats pourraient être illégaux.

    Cela ne me paraît pas possible qu'ils soient jugés comme tels alors que tous ces contrats ont été présentés au Parlement européen et que le MoDem n'a jamais rien caché : c'est d'ailleurs pour cela que mon parti dispose d'autant d'éléments.

    J'ai aussi la haine contre les connards de tout acabit qui crachent sur Bayrou et Marielle, notamment des fachos qui sont experts en saloperie et révisionnismes de toute sorte, ça les connaît, les faux et le mensonge, depuis le Protocole des Sages de Sion et Je suis partout. Les sujets ont changé (à peine, parfois) les méthodes sont les mêmes. Mais il y a aussi tous les bobos auto-satisfaits, ce petit milieu parisianiste, cette presse de merde qui donne son avis sur tout, tant dans les organes de presse que sur les réseaux sociaux. Je les conchie, je les emmerde, et je leur pisse à la raie, tas de connards. 

    Depuis le début ils cherchent à taper sur le MoDem et sur Bayrou, sans doute pas assez "moderne", "jeune" et/ou "progressiste" à leurs yeux. Ce sont les mêmes qui méprisent la terre, le sol, les bouseux, ou la culture classique. On n'est pas assez dans le vent, nous autres au MoDem, pas assez start-uper, j'imagine.

    J'ai fait une erreur d'appréciation à propos de Macron, parce que je l'ai confondu  tort avec une partie de ses supporteurs : les sociaux-libéraux contents d'eux-mêmes et toujours ravis de cracher sur ceux qui ne leur ressemblent pas. Il y a un point sur lequel je n'ai pas varié : je ne les supporte toujours pas.

    J'espère que l'on pourra retrouver quelques personnalités du MoDem au gouvernement, moins connues, mais pas forcément moins compétentes. A la justice, par exemple, je trouverais pertinent de propulser Laurence Vichnievsky, femme de qualité qui a une véritable compétence.

    Cela dit, j'aimerais aussi retrouver des MoDem historiques dans le nouveau gouvernement. Je me sens vraiment floué par la suite des événements. Ni le MoDem, ni Bayrou, ni Marielle de Sarnez ne méritaient cela. On aura d'autant plus la haine quand il se sera avéré que toute cette histoire aura fait un flop.

     

  • Assistants parlementaires du MoDem : rien dans le Canard

    Quand je dis qu'une accusation va faire flop parce qu'il n'y a rien, je ne me trompe pas généralement. J'ai expliqué comment avait été monté en épingle le fonctionnement standard et tout à fait légal du MoDem dans un récent billet. J'ai vu hier que le Canard enchaîné annonçait avec force coups de cornes et trompettes «l'aveu» d'anciens permanents du MoDem. J'ai attendu tranquillement en rigolant. J'ai lu il y a 10 minutes. Il n'y a rien. Le Canard n'ose pas même accuser Bayrou ou le MoDem de malversations parce qu'il sait très bien qu'il n'y a ni malhonnêteté, ni volonté de l'être tant chez Bayrou qu'au MoDem. Bien sûr, le volatile se gausse en évoquant une tambouille, mais, ça, je l'ai expliqué hier. On peut toujours qualifier de tambouille ce mélange de fonctions, il me paraît inévitable voire souhaitable dans la sphère politique. Il y a une inter-connexion constante entre le parti et l'élu du parti, cela me paraît normal. Dès lors qu'il n'y a pas tricherie et que les contrats sont clairs, on ne peut reprocher une définition floue des taches, la frontière l'est et on n'y peut rien.

    Dans cette histoire, il n'y a doublement rien. Pas de manigances, pas de mensonges, pas de profits personnels, pas de dissimulation. Tenter de faire la liaison avec d'autres affaires est 100% malhonnête. 

    Que le Canard se gausse, soit, il est dans son rôle, et encore, je pense que c'est encore l'organe de presse qui énonce le moins de contre-vérités bien qu'il le fasse avec une solide mauvaise foi. Mais les autres...incurie, incompétence, recherche du scoop sans souci de la vérité. Ces vices, je les ai constatés à de nombreuses reprises, dans les domaines les plus divers.

    J'aurais donné un bon conseil à François Bayrou : ne plus s'en occuper, ne plus en parler. Il n'y a de toutes façons rien et les Français le savent très bien. L'impact sur le second tour des législatives sera égal à zéro et Bayrou ne perdra pas en crédibilité. 

    Maintenant, il est Garde des Sceaux. Je comprends bien qu'il est aussi président du MoDem et simple citoyen, mais il devrait laisser, désormais, le secrétaire général du MoDem, Marc Fesneau prendre le relais pour d'éventuelles communications si elles sont nécessaires. Si on l'apostrophe là-dessus, qu'il réponde qu'il a déjà dit ce qu'il avait à dire sur le sujet, qu'il ne se répétera donc pas, et que le MoDem a indiqué à plusieurs reprises qu'il tenait à la disposition de la justice tous les éléments que cette dernière souhaiterait.

    Et voilà.

    Rien d'autre à dire sur cette calomnie minable, elle n'a déjà eu que trop de publicité.

  • La justice pour Bayrou, un sacré sac de noeuds

    Je ne doute pas que François Bayrou va conduire avec succès la loi sur la moralisation de la vie publique. Je dirais, en fait, que c'est le plus facile.

    La difficulté, et de taille, commence avec les prisons. Il y a un engorgement de folie dans les prisons. Même si on se met à construire maintenant les établissements supplémentaires nécessaires, ils ne verront le jour qu'en 2022.

    On a un vrai problème. Soit on laisse libres les délinquants, et ils récidivent parce que le laxisme mène à la récidive soit on les met en prison et ils récidivent aussi parce que les prisons sont devenues de véritables zones de non-droit surpeuplées.

    Il faut donc trouver, en attendant, une solution pour les vider. Et moi, je n'en trouve pas, du moins, pas compatible avec une politique de fermeté.

    J'ai quand même quelques pistes de réflexion.

    La première est plutôt un principe directeur : je pense qu'on ne devrait réserver la prison qu'à la violence. Tout délit qui n'est pas associé à de la violence devrait être puni par des amendes et des peines de suivi avec contrôle et bracelet électronique. Si déjà ça, cela peut libérer des places, cela me paraît une bonne option.

    La seconde concerne les étrangers en prison. Nous n'avons pas assez de places. Nous pourrions donc passer un accord avec les pays d'origine pour que les étrangers condamnés à la prison effectuent leur peine dans leur pays d'origine, quand c'est possible, naturellement, en nous engageant à payer la totalité des frais d'incarcération au pays dans lequel la peine serait effectuée. Cette mesure ne vaudrait que pour les étrangers susceptibles d'être expulsés. Pour les autres, ceux qui ont fait leur vie en France et y résident régulièrement, le régime applicable resterait celui qui vaut pour les natifs, mais, en revanche, puisque les permis de résider ne valent que pour dix années, on peut subodorer que leur pertinence serait réévaluée par la suite avec des modalités à définir. 

    Pour ne pas risquer des confusions fâcheuses, je pense qu'il faudrait éviter de mettre en prison les étrangers en situation irrégulière. Bien sûr, c'est illégal d'être en France sans passer par l'obtention d'un visa, mais ce n'est pas un crime et certaines situations sont désespérées. Le bracelet électronique pour quelqu'un  qui récidiverait suffirait, me semble-t-il, amplement.

    Pour préciser mon propos en l'illustrant, tous les individus qui harcèlent les femmes dans le secteur de La Chapelle à Paris sont à mes yeux tout à fait candidats à l'expulsion immédiate s'ils sont en situation irrégulière, et, s'ils sont en situation régulière, à recevoir un très sérieux avertissement sans plus de sommations supplémentaires par la suite. Cela dit, sur ce sujet, j'ai lu le compte twitter de Projet_Arcadie et apparemment, c'est une situation qui a atteint son paroxysme au fil du temps, donc pas lié aux migrants : je dis cela pour éviter les amalgames que je ne fais en aucun cas miens.

    J'avoue ne pas avoir d'autres idées dans l'immédiat et je pense que ce que je dis n'est pas suffisant pour assainir la situation. Il y a aussi un très gros travail d'éducation et de prévention en amont pour faire en sorte que nombre d'individus ne soient pas tentés de glisser dans la délinquance. Comme le dit Montesquieu, il faut qu'ils aient la certitude qu'une sanction sera appliquée, dès leur plus jeune âge, quand ils commettent un délit, c'est à mon avis déjà un aspect qui fait défaut, mais sans doute pas le seul du côté de la prévention.

  • Un gouvernement équilibré

    J'ai pris connaissance du gouvernement d'Édouard Philippe. Il m'a l'air clairement équilibré avec plusieurs bons choix : Marielle de Sarnez à l'Europe, évidemment, mais aussi Laura Flessel pour le sport, Lemaire pour l'économie , Blanquer à l'Éducation Nationale, Bayrou à la justice, Le Drian aux affaires étrangères, je risque de récapituler la liste : franchement, cela m'a l'air bien.

    A mon avis, la ministre qui va se trouver en première ligne, cela va être Muriel Pénicaud. Je ne la connais pas mais son CV m'a l'air de bon aloi. Elle va devoir mettre en place la loi-travail qu'espère Macron, cela ne va pas être commode.

    Pour l'instant, on peut dire que Macron a fait un sans faute. Je pense que cela devrait se traduire dans les urnes.

  • En marche...sur des oeufs !

    Macron est donc président. Je m'en réjouis tout en l'invitant à mener une politique vraiment différente de celle des Socialistes et pas seulement dans le domaine économique : je pense aussi à la culture et à l'éducation.

    Chaque étape va être difficile. La nomination du Premier Ministre est à haut risque et doit être parfaitement calibrée. Une large partie de l'électorat de Macron, près de deux tiers, je dirais, vient de la gauche modérée (je me base sur le premier tour). Le tiers restant vient du centre et du centre-droit. 

    Qu'il nomme un premier ministre à droite ou, tout du moins, ne faisant pas consensus dans la gauche modérée et il perd une partie de cet électorat. 

    S'il nomme un ancien Socialiste il sera vu comme le successeur de Hollande et perdra l'électorat de centre-droit.

    Un vrai casse-tête. Il faut aussi que cela soit quelqu'un qui ait de la bouteille sinon il sera difficile de s'imposer et de diriger l'équipe.

    On pourrait penser à Borloo mais ce dernier l'a soutenu très tardivement, une fois la qualification de Macron assurée et les échanges qui avaient précédé ne s'étaient pas bien passé. Borloo passe bien auprès de l'électorat de Macron mais est-il fiable pour Macron ?

    Des femmes centristes comme Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez ou Anne-Marie Idrac pourraient être une alternative mais elles auront un déficit de notoriété qu'il sera difficile de combler. Marielle de Sarnez a l'avantage d'avoir une véritable connaissance des arcanes de la politique.

    On va me dire que je suis partisan, mais il faut admettre que François Bayrou a l'avantage d'être à peu près équidistant de tout le monde. Il a de l'expérience, on peut dire que Macron n'aurait pas passé le premier tour sans lui, il est apprécié au centre et dans la gauche modérée et pas détesté ailleurs bien que la droite ait encore de la rancoeur pour son vote en faveur de Hollande.

    Une étape difficile pour Emmanuel Macron. Un premier ministre ne peut pas être seulement un techno, il lui faut aussi un poids politique.

     L'autre étape, ça va être les législatives. Pas de faux pas, surtout, et ça commence par la nomination du gouvernement, justement...Tout le monde veut la peau d'En marche, la droite républicaine peut-être un peu moins que les autres.

    Il faut donc être premier et se montrer capable de remporter des duels, des triangulaires et des quadrangulaires. Cela pourrait sérieusement se gâter s'il y a des triangulaires avec la France insoumise car cette dernière peut bénéficier d'une réserve de voix au sein du PS de Hamon devenu peu ou prou celui des frondeurs. Il y a des circonscriptions où Mélenchon est arrivé en tête et pas mal d'autres où Marine Le pen était en tête au premier et au second tour. Il est quasi acté que cette fois, le FN aura un petit groupe de députés.

    Une deuxième campagne commence...

  • Indispensables labels : très juste, François Bayrou !

    Parfois, je me demande si je ne suis pas le double-miroir de François Bayrou : il n'existe pas de proposition de ce dernier avec laquelle je ne sois d'accord.

    Dès 2012 François Bayrou insistait sur la mise en place de labels qui permettraient aux consommateurs d'exprimer un choix éclairé. Il insistait principalement sur le made in France mais avait déjà en tête le reste. Aujourd'hui, il en fait un moteur économique. 

    Dans les propositions d'Emmanuel Macron il y a par exemple la volonté de signaler le bien-être animal sur l'alimentation. Ma pensée de fond est que de toutes façons, nous devons à terme réduire notre consommation de viande, d'une part parce que la souffrance animale est insupportable et d'autre part parce qu'elle alimente la population et génère des risques sanitaires. Mais en attendant, c'est TRÈS IMPORTANT pour moi d'être informé dans tous les domaines de ma consommation de ce que j'utilise. Je salue à cet égard le formidable travail réalisé par Que Choisir, 60 millions de consommateurs, les labels privés que sont Max Havelaar Alter Eco, Démèter, pour en citer quelques uns ou encore l'existence d'Eco Cert et d'AB mais il faut aller plus loin. Il n'y a pas que l'alimentation. Les produits de beauté, les plastiques de toutes sortes, les vernis, les peintures, tout est susceptible de nous menacer, et, quand je dis susceptible, en réalité, la plupart des produits de consommation présentent une forme de toxicité. S'informer est un jungle et les sites qui aident sans arrière-pensée idéologique ou religieuse sont une bénédiction.

    Il faut donc aller dans le sens d'un élargissement et d'une rationalisation de cette information, Bayrou a infiniment raison sur tous ces points. J'espère qu'il saura convaincre Macron de s'engager résolument dans cette voie.

    Je l'appelle de mes voeux, et de toutes mes forces. Je crois que Macron est conscient des risques sanitaires : il lie explicitement dans son programme les cancers des enfants avec l'usage des pesticides et des perturbateurs endocriniens, cela signifie qu'il a commencé à prendre conscience du danger.

    Ce qu'il faut, maintenant, c'est alerter les agriculteurs et les convaincre de passer en bio, pas seulement pour les consommateurs mais surtout pour eux qui paient le plus lourd tribus aux épandages toxiques de toutes sortes.

    Battons-nous pour cela, nous sauverons nos enfants ! Et merci, François Bayrou, de vous battre pour cela.

  • Si Juppé revient dans la course...

    Chez Les Républicains on pense très fort à Alain Juppé ce que je peux comprendre d'autant que les sondages lui sont plus que favorables. Que feraient alors le MoDem et Bayrou ?

    J'ai une grande estime pour Alain Juppé, mais franchement, là, désolé, mais c'est vraiment trop tard. Je sais que cela n'est pas de sa faute, mais il faut bien voir qu'il n'y a pas qu'une question d'homme mais aussi ce que portent le parti et ses sympathisants. Juppé se trouvera tout de même avec une base militante qui ne l'a pas choisi et, au niveau programmatique, cela risque d'être difficile.

    Le MoDem s'est engagé envers Macron et Macron a intégré de nombreuses demandes de François Bayrou dans son projet. Ce n'est pas possible de lui faire faux bond maintenant, ce ne serait vraiment pas correct.

    Si Juppé devient le candidat des LR eh bien...on aura une campagne très digne, a fortiori si le second tour aboutissait à un affrontement Macron-Juppé.

    Si cette situation se produit, pour ma part, j'adopterai une ligne 100% objective en considérant les idées, les programmes, les projets et les alliances et en sélectionnant ce qu'il y a de meilleur et chez l'un et chez l'autre. Ça nous changerait d'avoir des débats respectueux, honnêtes et de fond.

    Mais, au final, je voterai pour Macron. Je ne reviendrai pas en arrière, ce n'est pas possible. 

    Pour l'après, il faudra réfléchir. Si deux partis très raisonnables voient le jour, on peut essayer de s'accorder sur certaines réformes clef et, en respectant les différences, choisir le mieux pour la France. 

    Le lot de consolation de cette histoire serait de ne pas voir Marine Le pen au second tour. Quelle claque (méritée !!!) pour le FN et quelle satisfaction intense pour moi !

  • Familles, école, ce que Macron devrait ajouter à son programme

    Je rejoins entièrement François Bayrou à propos des familles : le quotient familial pour les familles nombreuses doit être rétabli à son niveau initial. Il n'y a eu que l'imbécillité égalitariste socialiste pour penser à s'attaquer à ce pilier de la politique familiale depuis l'après-guerre.

    Concernant l'école, les réformes socialistes doivent être abolies dans leur intégralité. Les rythmes scolaires, bien sûr, qui sont une stupidité malhonnête sans nom, mais aussi la réforme du collège, beau morceau d'idéologie bêtasse à l'état pur. J'ai bien noté que le programme de Macron comportait quelques éléments pour le primaire mais que pour le collège et le lycée, c'était le vide intégral. Il faut rétablir les classes européennes partout où elles ont été supprimées, ou, à défaut, des horaires corrects d'allemand, faire de nouveau du latin et du grec des disciplines et les offrir avec des horaires décents partout où ils étaient proposés jusqu'ici.

    Si vraiment les établissements scolaires se voient offrir une vraie autonomie, que cela soit sans contraintes et obligations de toutes sortes derrière. Il faut aussi une vraie liberté pédagogique pour les enseignants en jugeant leurs pratiques sur les résultats et non sur des a priori idéologiques.

    Pour cela, il faudra faire un sacré nettoyage dans la technostructure : une expérience récente indique que les pédagogolâtres ne sont bien qu'entre eux mais qu'ils abhorrent qu'on vienne marcher sur leurs plate-bandes, fût-ce de la part d'une école de pensée "amie". 

    J'ai déjà eu l'occasion d'écrire ici sur une femme italienne, médecin de son état, de la première moitié du XXème siècle : j'avais écrit un billet à son sujet en 2009 sur le fameux pouvoir absorbant de l'enfant. J'ai donc suivi avec intérêt les expériences de la délicieuse Céline Alvarez, une jeune institutrice qui a lu Maria Montessori, l'a modernisée, et l'a adaptée à la réalité française, dans une école déshéritée de la banlieue parisienne. Je ne suis pas un expert en éducation et le mot sciences de l'éducation résonne très désagréablement à mon oreille libérale. Cela sonne marxiste. Mais j'ai écouté tout de même une conférence sur vidéo de Céline Alvarez et je me suis pâmé d'aise. J'y ai retrouvé les fondamentaux aristotéliciens de la pensée de Maria Montessori, mis à jour puis en application avec une intelligence et une efficacité qui forcent l'admiration. Mais ce que j'ai compris de son exposé, c'est aussi que la technostructure a tout fait pour lui mettre les bâtons dans les roues, allant même jusqu'à lui interdire de poursuivre son expérimentation, en dépit de résultats saisissants, si bien qu'elle a dû l'achever dans la clandestinité.

    Quand on l'écoute, on voit bien qu'il n'y a pas d'esprit systémique chez Céline Alvarez. Elle n'enseigne pas une méthode mais diffuse plutôt un esprit. J'y reconnais quant à moi la version pédagogique de la thèse politique que j'ai  souvent entendu Marielle de Sarnez formuler : l'instituteur, l'enseignant, est un facilitateur qui dégage le passage aux enfants. Leur pouvoir inné d'absorption fait le reste. En politique, Marielle de Sarnez exprime la même vision de l'État dans sa relation avec les individus et les associations.

    C'est exactement le genre de liberté que je voudrais pour l'école française. Pas le lourd harnais marxiste et constructiviste mais l'idée que chaque individu porte son destin comme une cause finale et que nous n'avons pas vocation à le contrarier, nous adultes qui sommes l'environnement de nos enfants. Et ceci n'a rien à voir avec le laxisme, je le dis pour les esprits-chagrins nostalgiques de la réaction et du martinet.

    Mais Céline Alvarez le dit avec beaucoup de justesse : ce n'est pas une démarche que l'on peut imposer. Il faut simplement le faire connaître et se contenter de la proposer à ceux qui se montrent intéressés. Au fond, comme les plus grandes idées, elle prendra spontanément son essor en s'appuyant sur la liberté des individus et non sur l'autorité de l'État.

    Il reste tout de même à voir ce que cela donnerait dans le secondaire, mais je suppose que cela serait transposable puisque Maria Montessori a conçu aussi une approche éducative pour les adolescents.