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Bayrou - Page 3

  • Macron et le jugement d'un sympathisant démocrate

    Ascagne est le pseudonyme d'un militant ou sympathisant démocrate. Je dis souvent que je ne trouve presque jamais de différences avec les avis exprimés par François Bayrou mais je peux en dire quasiment autant des commentaires qu'Ascagne peut faire sur ce blog.

    Je trouve très juste l'analyse qu'il expose sur Macron dans un commentaire récent. Je la partage à 100% et le félicite pour son engagement sincère et courageux.

    La voici :

    Pour le moment, je ne vois guère de différence entre les gens qui nous demandent de soutenir dès maintenant Macron (dans la perspective évidente d'affaiblir au maximum Bayrou et le Modem) et ceux qui publiaient des tribunes affirmant qu'il fallait soutenir Hollande dès le premier tour en 2012 et ne même pas se rassembler (parce qu'après tout, Hollande avait promis d'instaurer la proportionnelle, n'est-ce pas ?).

    J'ai assez suivi l'évolution de Macron depuis son arrivée au gouvernement pour avoir bien des réserves sur de nombreux points. Le fait qu'il ne me semble pas du tout prêt à présider la République n'est pas le moindre. Le peu que je peux voir sur l'éducation et le supérieur ne m'inspire aucune confiance et je pense que les mêmes réseaux à l'origine des dernières réformes dans ces domaines le soutiennent. Sans parler de certains think tanks qui se préparent à sortir le champagne que Fillon ou Macron gagne, parce qu'ils auront été écoutés dans les deux cas.

    Pour moi, la politique, ce n'est pas seulement la façade, l'effet de mode dû à une conjoncture de sondages favorables, l'ivresse de la campagne présidentielle. J'ai rejoint le Modem alors qu'il était déjà placé devant les difficultés et j'ai vu les mêmes personnes qui se mettent "en marche" aujourd'hui avoir choisi alors le repli et l'inaction.

    Pour ma part, je crois en la nécessité d'un parti démocrate-centriste se voulant indépendant et restant à distance des aveuglements idéologiques de la droite et de la gauche ou d'une tendance moderniste dénuée d'esprit critique.
    Et je préfère de loin un Bayrou moins médiatique et souriant que Macron, mais dont les idées et les combats sont connus, sans confusion possible. C'est quelqu'un qui s'est tenu à la bonne distance du tout Paris et des pouvoirs médiatique et financier depuis longtemps et c'est important à mes yeux.

  • Après De Rugy, j'irai voter Valls à la Primaire de la gauche

    Je me suis égaré en faisant un vague éloge de Hamon il y a quelque temps sur ce blog. En dehors du principe des 32 heures, en voyant ce qu'il propose, presque tout est à jeter. Pensée magique, programme économique irréalisable, laxisme pour ne pas dire bienveillance envers l'antisionisme (burka de l'antisémitisme) et l'islamisme et j'en passe. Heureusement que le Parisien Libéral est passé pour me signifier que je devais avoir fumé le câble de mon ordinateur le jour où j'ai écrit ma note.

    J'ai d'ailleurs voté pour De Rugy dont je trouvais sympathique le programme écologique modéré et relativement réaliste. Cela reste éloigné de mes idées, mais, à choisir le moins pire, c'est encore lui qui s'en sortait le mieux à mes yeux.

    Soyons clair : je n'ai aucun espèce de sympathie pour Valls et nombre de ses réalisations à la tête de son actuel gouvernement m'ont fait sortir les yeux des orbites. Je pense au débat sur l'identité nationale (très mal amené, mal posé et inutile) et à l'école, sans parler de la fiscalité monstrueuse (mais ça, c'est l'ADN de la gauche toute entière).

    Mais il reste quand même un homme d'État, et, dans son bilan, tout n'est pas à jeter, loin de là. Je pense qu'il fait aussi partie de cette gauche avec laquelle Bayrou aurait pu s'entendre, et d'ailleurs, il a toujours été partisan d'un rapprochement avec le MoDem de notre François Bayrou. Bref, il mérite quand même un petit coup de pouce, malgré tout.

    J'irai donc voter pour lui au deuxième tour.

  • Bayrou, Macron, deux antipodes

    Je ne vais pas être très long. Daniel Cohn-Bendit explique que si Bayrou ne rejoint pas Macron, c'est une question d'ego.

    L'analyse est d'une stupidité sans nom et contredite par les faits. Bayrou était tout prêt à s'allier avec Alain Juppé. Cela prouve bien qu'il n'accorde pas plus d'importance que cela à sa candidature dès lors qu'il estime qu'elle ne fait pas sens.

    On connaît Daniel Cohn-Bendit, il est de mauvaise foi depuis longtemps, ce n'est pas nouveau.

    Faute de disposer d'un programme de la part de Macron, je me suis rendu sur le site de militants dévoués qui ont religieusement essayé de donner une cohérence à ce qu'ils avaient entendu de sa part.

    Cela ne fait pas foi, on s'en doute, mais, en dépit du caractère disparate de la recension, on peut se faire parfois une vague idées sur quelques sujets.

    Le site s'appelle Vision Macron.

    J'ai regardé quelques points qui m'intéressent.

    La stratégie industrielle, les 35 heures, la flexi-sécurité, l'économie circulaire, la compétitivité française, un capitalisme de long terme, et repenser l'école.

    Sur l'industrie, il n'y a rien. Se contenter de penser et de faire de la formation. Ah si, aggraver les effets de la loi El Khomri pour que tous les accords soient négociés au plus près de l'entreprise. Bref, rendre le salarié plus vulnérable. Il veut aussi alléger les charges sur les entreprises. Je ne suis pas contre, mais il faut bien comprendre qu'il escompte le financer par un redéploiement et un élargissement de la CSG. Ceux qui applaudissent doivent comprendre qu'in fine, ils paieront plus d'impôts et que ce seront eux qui financeront l'effort de compétitivité...

    Je trouve qu'on est donc très loin du niveau de réflexion de François Bayrou sur la stratégie industrielle, notamment sur ce qu'elle peut déployer en services associés et en pérennité pour justifier des coûts en apparence plus élevés. Macron incante, mais pour l'instant, il n'a pas l'ombre d'une idée. 

    Côté énergétique, aucune proposition sinon la promesse de conserver le nucléaire parce qu'il permet une production d'énergie décarbonnée. Sur ce point, outre le renouvelable, j'aimerais tout de même qu'on observe un jour les progrès technologiques accomplis avec les autres énergies ou encore qu'on s'intéresse davantage à la fusion à froid, pour autant qu'elle soit possible.

    Sur l'économie circulaire, Macron se limite à évoquer le recyclage. D'accord, quitus, mais après ? Rien. Pas de raisonnement sur le circuit court, et, en tout cas, pas de raisonnement valable sur l'emploi de proximité.

    De manière générale, tout est de cet acabit. Bien sûr, le travail effectué par les militants qui ont fait ce site est remarquable car ils sont parvenus à faire un peu avec rien. Il n'en reste pas moins qu'à l'heure actuelle, Macron ne propose pas de vision structurée.

    Si je m'en tiens donc à son action politique, c'est à dire ce qu'il a fait sous le quinquennat de François Hollande, on peut dire qu'au moins dans le domaine de l'économie et du travail, on est très loin du projet de François Bayrou.

    Le ralliement de soutiens aussi éculés et peu crédibles que Minc, Kouchner et Attali est le signe d'un dégonflement imminent de la bulle. Macron devra tôt ou tard répondre aux questions que la trop bienveillante sphère médiatique se garde bien de lui poser.

  • Macron Fillon consternants, seul Bayrou voit juste.

    Je suis exaspéré par la campagne politique de Fillon. Ce type est borné et autoritaire. Il veut gouverner les Français et il n'est même pas capable de faire le moindre pas sur un projet que les 3/4 des Français rejettent et que ses propres amis politiques lui reprochent.

    Impossible de voter pour un individu qui prévoit des semaines de travail de 48 heures payées 35 tout en dessoudant la protection sociale. Pour moi, c'est un niet, et définitif.

    Macron, c'est plus insidieux et pernicieux. J'aimais bien l'image de l'hologramme trouvé par Bayrou. C'est exactement ça. C'est l'homme de la dérégulation. Celui qui propose de travailler le dimanche à un salaire ordinaire, sans possibilité de négocier pour le salarié. Il se croit très malin avec son Uber, mais au final, c'est l'homme des travailleurs riches et de leurs enfants. Les autres salariés vont en prendre plein la gueule, avec lui, mais avec le sourire. C'est aussi l'homme qui décrète que l'accord d'entreprise l'emporte sur l'accord de branche alors qu'on sait très bien qu'ainsi, le salarié est très exposé aux pressions. Surtout dans un système macronisé. Alors lui, plus que tout autre, c'est vraiment le candidat des bobos. Il est en train d'enfumer les Français avec une progression exponentielle...D'ailleurs, Bruno Roger-Petit le prophétise et l'explique très bien : il est quasi plié que le PS finira par se ranger derrière Macron...Je vois d'ici les militants UDI, Sylvie Goulard et surtout Arthuis avec leur nouvel ami socialiste vers la fin mars. Au moins, j'aurai une bonne occasion de rigoler.

    En face, c'est un autre genre et ce n'est pas mieux. Les Mélenchon et consorts veulent ponctionner les gens qui aspirent à devenir riches simplement pour les punir d'avoir de l'argent, supputant que tout possesseur d'un bien est un exploiteur en puissance. Ça, j'ai encore plus de mal à supporter que ce qui précède. A cela s'ajoute le copinage avec des individus peu recommandables comme Chavez ou Castro, alors non merci.

    Valls et les Socialistes, je viens d'en voir la politique pendant cinq ans. Une pression fiscale sans précédent, une école en morceaux, la sécurité toujours en défaut. Non merci.

    Montebourg et Hamon ne sont pas si différents de Mélenchon, même si dans la forme, c'est plus lissé. Pour Hamon, j'ai relu ses témoignages de complaisance envers les antisionistes (souvent antisémites) de tout poil, les Islamistes, les tyrannies, auquel il faut ajouter son programme fiscal : cela m'a suffi à oublier sa bonne vision du travail et ses 32 heures. Rédhibitoire.

    Marine Le pen, pas de programme économique, un courant de pensée auquel je suis profondément allergique, ancré dans l'extrême-droite, et une détestation de l'Europe aux antipodes de la société que j'espère, sans parler de son programme sur l'immigration qui n'a aucun sens et montre son absence de réflexion et de sens des réalités.

    Il ne reste, et je le dis, que Bayrou. Le seul à avoir un programme de relocalisation tenable. A dire que la compétitivité de la France ne passe pas par la baisse des salaires des Français. Le seul à penser une fiscalité équilibrée, la France harmonieuse dans une Europe apaisée. Le seul à ne pas dérouler bêtement le tapis rouge à Poutine sans pour autant pousser non moins bêtement la Russie dans ses retranchements. Le seul ou presque à avoir un projet censé et ambitieux pour l'école.

    Pour moi, il n'y a pas d'avenir sans Bayrou. Je ne vois aucune possibilité d'alliance entre Bayrou et Macron ou Fillon à l'heure actuelle. Trop aux antipodes sur les valeurs et trop de différences sur le projet.

    Donc, c'est simple : ou Bayrou se présente, mais je ne veux pas l'y pousser s'il n'a pas envie d'y aller, ou je déposerai un bulletin blanc au moins au premier tour, peut-être au deuxième aussi, aux mois d'avril et de mai prochains.

  • Résolution : ce sera Bayrou ou rien (MAJ)

    J'ai discuté politique, hier, et c'est décidé :

    - soit François Bayrou se présente à la présidentielle, et je vote pour lui, cela va de soi, personne d'autre n'incarnant à un si haut degré ce que je pense et j'espère pour la France,

    - soit il ne se présente pas, et, en souhaitant que Jean Lassalle ait les signatures d'élus requises, je vote et ferai campagne pour lui, parce que c'est un homme droit et modéré, même si j'aimerais bien qu'il étoffe sérieusement son programme.

    - soit un autre candidat réforme suffisamment son programme pour qu'il soit 100%bayrou-compatible (MAJ)

    Les autres me génèrent une telle aversion que je ne pense cette décision irréversible.

    A part ça, bonne année à tous les lecteurs de ce blog.

    EDIT du 05/01/2017 Je viens d'apprendre que Jean Lassalle donne des entretiens sur Meta TV, un média conspirationniste aux sympathies national-socialistes puisque son animateur est un proche des soraliens. C'est pour moi la boue de la boue. Jamais je ne voterai pour un responsable politique qui les cautionne. Jean Lassalle finit misérablement. Pour moi, c'est une option terminée et définitivement exclue désormais.

    J'ai trouvé l'information sur ce blog mais je me suis empressé d'aller la vérifier, évidemment, et le blog en question dit vrai, au moins sur cet aspect-là.

  • Le mauvais conseil de Philippe Bilger à François Bayrou

    J'ai lu l'article de Philippe Bilger sur son blog : il invite François Bayrou à ne pas se présenter à l'élection présidentielle. C'est un mauvais conseil. Pas parce qu'il faut ou qu'il ne faut pas que François Bayrou se présente, mais parce qu'il est proposé en de mauvais termes et sur de mauvaises bases.

    La question de fond, c'est le programme de François Fillon. Philippe Bilger l'admet d'ailleurs. Son conseil n'a pas de sens. 

    François Bayrou et le MoDem vont construire (certains aspects sont déjà prêts) un programme de gouvernement. La vraie question, c'est celle de savoir quels gestes François Fillon est prêt à faire.

    Il y a des choses que des Démocrate-Chrétiens et des centristes ne peuvent pas tolérer :

    - que les plus modestes ne puissent pas se soigner. Sur ce sujet, je tiens à souligner la profonde injustice du déremboursement des soins dentaires et ophtalmologiques (optiques, du moins) considérés comme des soins de confort. Je souhaite une rage de dents à celui qui a conseillé cela et une pose d'implant (à ses frais) à celui qui l'a écrit. Un nombre croissant de Français renoncent à ces soins, avec parfois des conséquences graves pour le reste de leur santé.

    Mais...peut-être que François Fillon partage le mépris de François Hollande pour les sans-dents ?...

    - qu'on réduise le salaire des Français et qu'on les fasse travailler gratis, c'est exactement ce que propose François Fillon avec son augmentation de la durée de travail sans la moindre contrepartie

    François Hollande avait fait baisser la rémunération des heures supplémentaires en les imposant. Ses ministres, Macron et El Khomri avaient poursuivi en organisant le travail de manière à ce que les heures sup ne soient plus comptées comme telles.

    François Fillon achève le travail en ne les payant plus purement et simplement. François Fillon a-t-il aussi peu de considération pour le travail des Français que le pouvoir socialiste actuel ?

    - 500 000 fonctionnaires en moins. Certes, il y a des dégraissages à faire, notamment dans la fonction territoriale. Mais pas n'importe comment : ces proportions astronomiques reviennent à ne pas même recruter ceux qui passent actuellement des concours et à jeter dans le chômage un grand nombre de Français. 

    Un rétablissement des régions dans leur réalité historique, une suppression des départements et des fusions intelligentes entre conseils régionaux et généraux suffiraient, par réorganisation, à supprimer nombre de postes devenus inutiles. 

    François Fillon ne me semble pas parti pour faire cette réforme, peut-être parce qu'elle est gênante pour tous ceux que l'on cherche à recaser ou récompenser dans les partis politiques, gauche, droite ou extrême-droite, peu importe...

    - le maintien sous quelque forme que ce soit de l'actuelle réforme de l'école. Elle est l'aboutissement de l'évaluation par compétences que François Fillon, ancien ministre de l'éducation en 2004 a mis lui-même en place. L'a-t-il oublié ? Cela lui va bien de parler d'idéologues à la rue de Grenelle alors qu'il leur a largement servi la soupe en 2004.

     Les Socialistes n'ont fait que marcher dans ses pas et il s'apprête à leur emboîter le leur...

    Il y a d'autres aspects qui ne nous satisfont pas, nous, les Bayrouistes. Je n'ai fait qu'une petite liste exhaustive, mais je suggère à François Fillon et à son clone de gauche, Emmanuel Macron, de revoir leurs copies respectives.

    Et je suggère à Philippe Bilger d'y réfléchir à deux fois avant d'inviter François Bayrou à ne pas se présenter à l'élection présidentielle.

    Il faudrait éviter de pousser un nombre non négligeable de Français à bout. Il y a une sale pensée qui m'a traversé l'esprit, il y a quelques jours : et si je ne votais pas en cas de second tour Marine Le pen-Fillon ?

    Ce n'était qu'une pensée très fugace, évidemment, tant il me semble que la première est une catastrophe pour la France, mais que penser du second qui laisse sur le carreau nombre de Français ? Catastrophe pour la France, mais en face, exaspération et catastrophe personnelle. 

    Bref, je souhaite que François Bayrou se présente parce qu'il incarne à 100% ce que j'espère pour mon pays. Mais s'il ne se présente pas, au moins, que ses idées survivent dans le programme politique d'un éventuel allié. S'il s'agit de lui demander de se retirer pour se retirer, parce qu'il gêne, n'est-ce pas, Philippe Bilger, parce que c'est la 4ème fois (je m'en fiche moi, il me représente à chaque fois !!!) ou en le taxant d'orgueil alors qu'il cherche à préserver les Français d'un sort funeste, il vaut mieux se taire.

  • A équidistance de Macron et Fillon l'incontournable Bayrou

    François Fillon et Emmanuel Macron savent compter tous les deux. Le dernier sondage IFOP est clair : si Macron rallie Bayrou, il est devant Fillon. Il ne s'agit que d'une addition arithmétique, mais en réalité, une telle alliance générerait une dynamique probablement plus porteuse.

    François Fillon malgré son brillant succès pourrait donc être éliminé dès le premier tour au profit d'un affrontement gauche libérale-FN.

    On comprend donc beaucoup mieux sa main tendue à François Bayrou puisqu'il vient lui proposer de «travailler ensemble».

    François Fillon affirme ne pas vouloir affadir son programme. Grand bien lui fasse mais son programme actuel n'est pas compatible avec les propositions de François Bayrou. 

    Il y a des changements à faire, et pas négligeables, sur la solidarité, beaucoup, sur l'économie, pas mal, sur l'école, un peu.

    Quant à Macron, j'attends de voir exactement ce qu'il propose, mais on ne peut pas dire que ça part fort. Baisser le temps de travail pour les plus âgés, par exemple, dans la théorie, c'est beau, mais dans la pratique, en quoi cela intéresserait les entreprises de recruter des seniors qui travailleraient moins alors que c'est déjà si difficile pour eux de retrouver un emploi quand ils ont perdu le leur ?

    Je note que ses idées pour l'éducation sont à peu près les mêmes que celles de l'actuel gouvernement socialiste et notamment que celles de Najat Vallaud Belkacem. Un point supplémentaire pour le disqualifier. 

    Bref, comme sans doute pas mal de centristes, je suis dans la circonspection. 

    Je maintiens mon appel à construire un programme auprès de ceux qui soutiennent Bayrou et demeurer persuadé que c'est dans le champ de l'économie et de l'emploi que nous devons faire peser nos efforts pour dégager un programme original, innovant et performant. Sur le reste, nous avons des propositions qui tiennent globalement bien la route même s'il y en a quelques unes à aménager.

    François Bayrou a ouvert la voie avec ses circuits courts, ses relocalisations, son made in France, sa valeur ajoutée appuyée sur des services associés. Il faut faire le lien avec le formidable développement du numérique et de l'économie de personne à personne et avec de nouvelles organisations du travail, concevoir des emplois indélocalisables.

    C'est là-dessus qu'il faut mettre le paquet. Pas la peine de réaffirmer une énième fois nos valeurs, ça va, elles sont connues, ce n'est pas le problème ni là-dessus que nous percerons mais grâce à une compréhension fine du monde qui émerge sous nos yeux. 

    Il est grand temps d'embarquer !

  • Réaction de François Bayrou à la victoire de François Fillon

    La « primaire » organisée par le parti Les Républicains a donné un résultat sans ambigüité. François Fillon l’a emporté nettement en ayant su créer une dynamique forte.

    Nous voulons saluer avec gratitude l’engagement, le travail et la volonté de rassemblement qui a été celle d’Alain Juppé tout au long de ces deux dernières années. Cet engagement était servi par de précieuses qualités humaines, sensibilité, courage et sens de l’État.

    Pour nous, au-delà du résultat de cette compétition, le rassemblement demeure la condition même de l’alternance en 2017.

    Le projet qui a été annoncé par François Fillon a été au point de rencontre de la droite. La question est de savoir s’il est au point d’équilibre qu’exige l’avenir de notre pays.

    Ce programme pose en réalité de nombreuses questions aux citoyens et à notre société, qui vont apparaître dans les semaines qui viennent. Ces questions devront trouver réponse.

    Nous croyons aussi que bien des sujets n’ont pas été traités : l’avenir de l’Union européenne, la sauvegarde d’une ambition sociale, la question de l’environnement et du durable, les nouvelles conditions du travail, la situation des jeunes et leur futur. Dans les semaines qui viennent, nous allons travailler à ces questions et à ces sujets pour tous ceux et avec tous ceux qui ont besoin que soient inventées des réponses nouvelles pour garantir et réussir l’alternance dont la France a besoin. 

     

    Étant donné que les médias tronquent systématiquement la réaction exacte de François Bayrou, je la donne dans son intégralité. Il y a une chose que les médias actuels, le star-système, les élites de toutes sortes feraient bien de comprendre, c'est qu'ils exaspèrent tout le monde. D'une certaine manière, Juppé s'est fait battre parce qu'il était perçu comme un candidat du système et François Fillon à l'inverse un candidat hors-système.

    Tous ces commentateurs sont devenus des boulets avec leurs émissions et leurs opinions ridicules qui ne reflètent plus que leur propre caste. S'ils pouvaient cesser de commenter la politique et laisser aux gens sérieux l'analyse de ce domaine, ils rendraient un grand service à la France et aux Français qui ne les supportent plus.

    Je me demande parfois à quoi sert mon blog, mais quand je considère la superficialité absolue de la plupart des analyses dans nombre de quotidiens, sur les sites des chaînes télévisées, dans les entretiens radiophoniques, dans les émissions, politiques ou non, j'avoue que je n'en peux plus et que je me dis que je vais reprendre du service. 

    Je ne dirais pas que les médias mentent, mais plutôt qu'ils ne font plus le travail d'investigation, de vérification et d'analyse que l'on serait en droit d'attendre. 

    C'est un peu hors-sujet dans ce contexte, mais ils ont servi tellement d'imbécillités et de contre-vérités en leur temps contre François Bayrou que je n'ai pu m'empêcher d'ajouter ce commentaire.

  • Bon, Fillon a gagné la primaire, que fait-on, nous autres centristes ?

    Les centristes ont soutenu Juppé depuis toujours, on peut dire qu'on est marrons, ce soir, mais, depuis la percée de François Fillon au premier tour, c'était assez prévisible.

    Je suis partisan de ne pas se précipiter. Comme je l'ai déjà écrit, les relations personnelles entre François Fillon et François Bayrou sont bonnes. Ils ont de l'estime l'un pour l'autre et ont parfois partagé des diagnostics.

    Cela dit, à l'heure actuelle, les propositions de François Fillon ne sont pas compatibles avec celles des centristes, tout du moins, de François Bayrou.

    Ceci ne signifie pas que des rapprochements ne sont pas possibles. 

    Il nous faut un projet plus clairement défini que ce qui existe actuellement au MoDem, a fortiori à l'UDI.

    Je maintiens dur comme fer que l'économie doit en être le fer de lance. Économie, nouvelle économie, industrie, services à la personne, circuits courts, relocalisations et made in France, tout cela va ensemble. 

    Le reste ne doit pas être oublié : la place de la santé, l'école, la sécurité, la diplomatie, le principe de précaution, la sécurité sanitaire à laquelle j'associe l'écologie et l'agriculture.

    La difficulté, c'est que nous n'étions pas partis vers une campagne présidentielle même si je suis convaincu que François Bayrou a un certain nombre d'idées sous le coude.

    Ce n'est pas non plus la fin du monde, il faut juste passer de l'incantation à la réflexion puis de la réflexion à l'action. Cela me semble possible.

  • Fillon/Macron même combat : baisse des salaires

    Je ne peux d'aucune manière cautionner les projets de François Fillon sur la durée du temps de travail. Il veut faire baisser le pouvoir d'achat des Français et il s'en vante en plus ! 

    Je le cite :

    «Tout le  monde doit faire un effort, travailler plus et gagner un peu moins»

    Alors ça, je ne suis pas prêt de l'oublier. Les Français sont de plus en plus précarisés, ils s'appauvrissent et Fillon veut aggraver leur cas ?

    Le dernier à avoir fait ce genre de calcul, c'était Macron, et avec lui Hollande, puisque l'un et l'autre voulaient baisser l'obligation de rémunération des heures supplémentaires à un niveau plus élevé.

    Fillon se vante d'avoir le courage de dire la vérité à la France, moi j'aimerais qu'on ait tous le courage de dire à Monsieur Fillon ses quatre vérités dimanche prochain.

    Juppé est juste dix fois plus raisonnables et sensé dans ses observations, toutes de bon sens.

    En ce qui concerne le pouvoir d'achat, je reçois à 200% l'analyse que François Bayrou a fait de longue date : les Français ne gagnent pas assez d'argent. Il faut envisager un programme économique qui leur permette de gagner plus et d'améliorer leur pouvoir d'achat.

    Fillon va complètement à rebours de cette perspective. Si Juppé perd, cela ne sera absolument pas possible de mettre en place une alliance ou un accord de gouvernement. 

    On est trop opposés. Fillon nous envoie dans le mur, avec son projet économique. Je ne vais pas l'accompagner en chantant en prime, non plus.