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  • Après De Rugy, j'irai voter Valls à la Primaire de la gauche

    Je me suis égaré en faisant un vague éloge de Hamon il y a quelque temps sur ce blog. En dehors du principe des 32 heures, en voyant ce qu'il propose, presque tout est à jeter. Pensée magique, programme économique irréalisable, laxisme pour ne pas dire bienveillance envers l'antisionisme (burka de l'antisémitisme) et l'islamisme et j'en passe. Heureusement que le Parisien Libéral est passé pour me signifier que je devais avoir fumé le câble de mon ordinateur le jour où j'ai écrit ma note.

    J'ai d'ailleurs voté pour De Rugy dont je trouvais sympathique le programme écologique modéré et relativement réaliste. Cela reste éloigné de mes idées, mais, à choisir le moins pire, c'est encore lui qui s'en sortait le mieux à mes yeux.

    Soyons clair : je n'ai aucun espèce de sympathie pour Valls et nombre de ses réalisations à la tête de son actuel gouvernement m'ont fait sortir les yeux des orbites. Je pense au débat sur l'identité nationale (très mal amené, mal posé et inutile) et à l'école, sans parler de la fiscalité monstrueuse (mais ça, c'est l'ADN de la gauche toute entière).

    Mais il reste quand même un homme d'État, et, dans son bilan, tout n'est pas à jeter, loin de là. Je pense qu'il fait aussi partie de cette gauche avec laquelle Bayrou aurait pu s'entendre, et d'ailleurs, il a toujours été partisan d'un rapprochement avec le MoDem de notre François Bayrou. Bref, il mérite quand même un petit coup de pouce, malgré tout.

    J'irai donc voter pour lui au deuxième tour.

  • Le paradoxe Hollande

    La principal défaut de la politique d'Hollande, c'est son absence de lisibilité. Je ne dis pas qu'elle n'a pas de ligne directrice, mais je ne la vois pas. Notamment, je ne parviens pas à déterminer s'il s'agit d'une politique de l'offre ou non.

    Je me demande si elle finira par produire des effets. Si cela devait être le cas, le paradoxe serait que ce serait la droite qui en profiterait.

    Pour qu'une politique de l'offre porte ses fruits, il faut quelques années. Hollande aurait dû se lancer dès 2012. Il a perdu beaucoup de temps. 

    Ce qui m'inquiète,  c'est que Valls applique en partie la politique que le MoDem aurait certainement pu mener. Or, quand je considère le soutien à cette politique, je me dis qu'il n'y a peut-être pas de majorité possible dans l'opinion pour la promouvoir.

    Je distingue toutefois Bayrou du MoDem. Je pense que son spectre en termes d'attraction est bien plus large que celui du MoDem. Le MoDem, on peut le dire sans trop se tromper, ce sont essentiellement des sociaux-libéraux auxquels se sont alliés quelques démocrate-chrétiens et quelques libéraux. 

    Le social-libéralisme peut difficilement devenir majoritaire dans un pays, mais, associé à la démocratie-chrétienne et aux libéraux, il peut constituer un courant significatif. Trop à gauche, le MoDem n'est jamais parvenu à s'extraire des limites du social-libéralisme et à attirer notamment les démocrate-chrétiens encore très nombreux à l'UMP.

    Pour revenir à Valls, j'ai lu sa déclaration de politique générale mais je ne saurais quoi en penser. Comme elle est générale, justement, elle ne comporte pas grand chose de précis. Il y a un aspect qui semble abandonné et que je regrette : il n'est plus question de la production française. J'ai parfois l'impression que Hollande a nommé Montebourg au "redressement productif" pour le piéger à grands coups de moulinets grand-guignolesques et qu'il n'y a jamais cru un seul instant, estimant que l'évolution vers les services est inéluctable en France. 

    Je suis convaincu du contraire.

    Je pense qu'une activité industrielle de qualité est possible. Je crois que les garanties, la durabilité et les services associés sont un nouvel eldorado que nous n'exploitons pas, parce qu'une part croissante de Français commence à se lasser du consumérisme et de la casse matérielle qui y est associée. 

    On dit que des biens durables sont chers. C'est faux. Un bien durable coûte moins cher que trois biens éphémères. Et dans bien des domaines, ils sont produits en France. 

    Je suis loin, par ailleurs, d'être convaincu par ce que propose l'opposition. J'en parlerai dans un billet prochain.

     

  • Valls, Rebmasen, Cazeneuve, faites ce en quoi vous croyez, les gars !

    J'entends les récentes sorties de plusieurs ministres du gouvernement Valls avec étonnement. J'approuve ce que disent Rebmasen, Cazeneuve et Valls. Mais, tant que cela ne demeure que des paroles, ce n'est pas crédible. Puisque vous pensez ce que vous dites, les gars, allez-y ! Liquidez les mensonges d'Hollande et une bonne fois pour toutes et tenez la ligne social-démocrate vers laquelle vous semblez vouloir infléchir votre action. J'ai lu, comme d'habitude, une brassée de bêtises plus crasses les unes que les autres sur la ligne prétendûment libérale du gouvernement Valls. Arrêtons de dire des bêtises : si elle devenait ne serait-ce que social-démocrate, voire social-libérale, ce serait déjà beau. Ils me font rigoler, ceux qui parlent d'austérité. Ça se voit qu'ils ne savent pas ce que c'est l'austérité...Pour l'instant, on n'en est même pas à équilibrer nos dépenses courantes et les missions de l'État n'ont pas été redéfinies. Je ne parle même pas des collectivité locales dans lesquelles les dépenses somptuaires flambent (et les impôts locaux avec)...

    Oh, bien sûr, les Socialistes continuent de pécher par nombre de travers. Avec Taubira, leur politique pénale est plus laxiste que jamais. Ils n'ont toujours pas liquidé les imbéciles pédagogolâtres et larmoyants qui les conseillent dans le domaine éducatif et ils ont toujours une totale absence d'idées pertinentes en économie, notamment sur les questions de production (J'ajoute que Montebourg ne comprenait absolument pas les enjeux des délocalisations : il essayait de sauver des emplois foutus au lieu de chercher à créer des emplois indélocalisables*).

    Mais, au moins, s'ils pouvaient faire passer en actes ce qu'ils disent sur l'immigration, l'assouplissement des 35 heures (mais pas leur suppression, contrairement à la droite, j'en trouve le principe positif du point de vue de notre civilisation) et l'entreprise (mais ne pas confondre mantras et actes et se souvenir que l'entreprise ce sont aussi des investisseurs lassés d'être taxés jusqu'à la moëlle quand ils récupèrent des dividendes), ce serait un début.

    A vrai dire, ce que j'entends à l'UMP est tellement effarant d'imbécilité et de dogmatisme, ce que dit l'UDI, tellement inaudible, qu'en l'absence d'une candidature Bayrou en 2017, sous réserve que les Socialistes (pas leurs frondeurs) assument ce qu'ils pensent vraiment, je pourrais envisager un vote de 1er tour pour cette gauche-là, pour la première fois depuis bien longtemps.

    Le problème, c'est que Hollande boira le vin qu'il a tiré jusqu'à la lie. Quoi qu'il fasse, il paiera ses mensonges initiaux et le double-discours de la gauche, quand bien même de nouvelles mesures iraient dans le bon sens.

    Voter un gauche à nouveau pour moi, c'est poser une condition sine qua non. La fin des mensonges et des promesses débiles et démagogiques à chaque élection. Qu'ils prennent un peu de la graine d'un Bayrou, tiens.

    * la voix a été ouverte sur ce sujet par Bayrou et Rochefort, eurodéputé MoDem et son conseiller économique, mais j'y reviendrai dans un autre billet.

  • Espérons que Valls pourra gouverner.

    J'ai suivi de loin les dernières péripéties de la sphère politique. C'est donc avec près de deux jours de retard que j'ai appris la démission puis la nomination d'un gouvernement Valls II.

    Je crois que la France ne cesse de payer l'absence de stratégie de François Hollande. C'est son péché originel. Il n'avait de projet que sur la fiscalité, son but principal étant de taxer encore plus ceux qui l'étaient déjà. Pour le reste, il attendait la reprise comme nos ancêtres espéraient le retour de la pluie, au bon vouloir des dieux ou du climat. Et non seulement il était dépourvu d'idées, mais il s'est aussi présenté avec un discours très démagogique, qui perdure encore d'ailleurs dans la sphère gouvernementale, consistant à pointer du doigt les "riches" et à jurer leur spoliation.

    Valls aura peut-être d'autres idées. J'aimerais me plonger dans son projet lors des primaires socialistes mais encore me faudrait-il le retrouver. Peut-être y repérerai-je quelques indices.

    J'ai bien compris et entendu qu'il ne jure désormais plus que par les entreprises. Ne pas oublier que les entreprises sont des individus et donc cesser de leur taxer ce qu'ils gagnent à la sueur de leur front ou même ce qui leur échoit grâce à la prévoyance de leur parenté serait un bon signal.

    Il faut aussi réduire la voilure dans la fonction publique, notamment territoriale et prendre quelques décisions pas si difficiles que cela dans quelques domaines. Réduire les déficits, c'est se donner les moyens de redéployer les investissements une fois nos comptes à l'équilibre.

    J'espère que Valls trouvera une majorité pour faire passer ses principales mesures. J'espère aussi qu'il saura faire preuve de finesse, lâcher du lest ou au contraire se montrer ferme quand il le faut.

    On ne peut évidemment que lui souhaiter de la réussite, d'autant qu'à entendre ce que dit et propose l'UMP à l'heure actuelle, je ne me vois vraiment pas propulser ce parti au pouvoir en 2017. J'ajoute que le silence de l'UDI et du MoDem est décevant.

    Je ne redirai jamais assez à quel point la France a loupé le coche en 2012 en ne portant pas Bayrou au pouvoir. Son programme n'était pas tout à fait achevé, mais de tous les candidats, il était le seul à avoir une vision pour l'avenir et à porter des mesures sincèrement dépourvues de toute forme de démagogie.

     

  • Valls, pas si mal mais attendons la suite

    J'ai suivi la déclaration de politique générale de Valls. Difficile d'en dire grand chose. Sur les grandes orientations, cela m'a l'air pas mal, mais, chat échaudé craint l'eau froide, attendons de voir ce qui va vraiment être fait.

    Valls veut faire passer deux projets de loi sur l'immigration et le droit d'asile : comme je ne sais pas en quoi ils consisteront, il est bien difficile de donner un avis.

    Il veut aussi assouplir la loi sur les rythmes scolaires de manière à tenir compte des remontées des élus de terrain. Très bien. Et donc ?...

    Réduire les régions, bof, je n'ai pas d'avis là-dessus. Ce sont surtout les départements qu'il faut supprimer. Cela tombe bien, Valls veut les faire disparaître d'ici 2021. Mais comment, mystère... Sur ce point, je lui suggérerais bien la méthode Bayrou, la plus pertinente dans cette optique : fusionner les conseils généraux et régionaux en augmentant le nombre d'élus des régions. Ce n'est pas ce que coûtent les élus qui représentent les frais, mais tous les doublons et les frais de fonctionnement. Et puis les conseils généraux sont tellement opaques...J'ajoute que ces réformes ont un sens si les élus des régions le sont à la proportionnelle, faute de quoi se reconstitueront des fiefs propices à toutes les dérives mafieuses. Et le président de région doit être élu au suffrage universel direct.

    En ce qui concerne les économies et les baisses de charge et d'impôts, j'attends toujours de voir quelles mesures concrètes vont les permettre. Ce que je pense, c'est que le saupoudrage est une mauvaise méthode. Ce sont des missions superfétatoires et onéreuses qu'il faut reconsidérer et faire purement et simplement disparaître.Je dis ça pour le fonctionnement de l'État.

    Mais il n'y a pas que cela.

    Il y a les retraites, la sécurité sociale et le chômage. Pour les retraites, je pense que le compte notionnel est la meilleure solution. L'équilibre est assurée de cette manière, et, ce qui est intelligent, c'est que plus on travaille tard, plus le montant de la retraite augmente. Toutefois, il n'est pas envisageable d'allonger la durée du travail sans aménagement de ses conditions pour les seniors. On parle tout le temps de l'allongement de la durée de vie, mais on oublie sans cesse que l'espérance de vie en bonne santé n'a pas augmenté, elle. Au contraire, elle a même légèrement reculé ces dix dernières années.

    Du côté de la santé, une franchise de 200 euros par an, c'est énorme. Il ne faut pas procéder ainsi parce que cela pourrait affecter singulièrement la santé publique. Mieux vaut une petite franchise de un à deux euros à chaque consultation. Ensuite, je pense qu'on pourrait envisager un système mixte, quitte à réformer un peu la formation des pharmaciens, dans lequel ces derniers pourraient avoir des pouvoirs de prescription sur des choses simples. Cela pourrait inclure des certificats médicaux de base. Il y a peut-être des causes sur lesquelles il faut agir, mais si l'on regarde la répartition des dépenses, on voit bien que le 3ème âge et la dépendance absorbent une grande part des dépenses. Ainsi, l'Institut Montaigne observait dans une étude en 2008 que  les personnes âgées représentent une part croissante des dépenses de santé. Compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie et de la déformation de la pyramide des âges, les retraités représentent une part croissante de la population et des dépenses d’assurance maladie. Ainsi, la moyenne d’âge des patients en affection de longue durée (qui représentent 14% des assurés mais près de 60% des dépenses du fait d’une prise en charge à 100% des soins liés à leur affection) est supérieure à 61 ans. Une personne âgée de plus de 75 ans sur deux bénéficie de ce statut d’ALD et donc d’un financement intégral de sa pathologie par l’assurance maladie obligatoire. L'institut jugeait alors inéluctable un accroissement de la contribution des retraités à l'assurance-maladie. Pas sûr que ce soit une solution géniale. J'aimerais que l'on travaille davantage sur les causes des coûts et sur la manière dont on pourrait standardiser et simplifier certains actes plutôt que sur l'hypothèse d'une réduction supplémentaire du pouvoir d'achat des retraités. En tout cas, la gérontologie est une science d'avenir...

    Reste le chômage. Je trouve le principe de droits rechargeables bon. Ensuite, j'imagine qu'il faut l'ajuster pour qu'il ne vire pas à l'usine à gaz. On verra de toutes façons ce qu'il produira à la pratique. Si tout va bien, il devrait inciter au retour à l'emploi. Encore faut-il qu'il y en ait, de l'emploi...

    La France est le pays au monde qui consacre la plus importante part de son PIB à la protection sociale : 32.1% ! Cela interpelle tout de même et appelle certaines révisions que d'aucuns pourront qualifier de déchirantes mais clairement nécessaires.

    C'est bien pour cela que les responsables politiques qui font assaut pour proposer de nouveaux droits et avantages sociaux sont des irresponsables démagogues et dangereux, car nous croulons sous les déficits sociaux.

  • Chapeau, Manuel Valls !

    Difficile de ne pas féliciter Manuel Valls pour avoir mis les pieds dans le plat. Depuis le temps que j'écris sur ce blogue que le regroupement familial a été une bêtise sans nom, je suis content d'entendre un responsable politique de gauche de premier plan le dire.

    Il y a dans notre pays trois immigrations : l'immigration économique, les réfugiés politiques et les étudiants. Il ne me paraît pas humain de refuser aux réfugiés politiques de laisser venir leur famille si elles sont en danger mais je n'en dirais pas autant pour l'immigration économique. Le système social français ne doit pas servir de vache à lait pour les populations d'états moins avancés que notre pays dans ce domaine. 

    Le regroupement familial n'en reste pas moins un terrain miné. A qui l'autorise-t-on ? A quelles conditions ? Valls a eu raison de préciser son propos en évoquant la démographie africaine. On doit cesser de parler avec des tabous à propos de l'immigration. Peut-être faut-il mettre en place des quotas, pourquoi pas ? Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais dans tous les cas, il est légitime que la France choisisse son immigration, sachant que la volonté de tout travailleur immigré sera de faire tôt ou tard venir sa famille.

    Si notre constitution nous interdit toutes discriminations elle ne concerne que nos concitoyens et le Traité d'Amsterdam ne s'applique qu'aux Européens (de l'UE, du moins).

    Il reste à voir comment la sphère médiatique de gauche va réagir à cette dernière sortie. Du côté du peuple de gauche, je n'ai aucune inquiétude, je pense que Valls n'a fait qu'exprimer une pensée qui y est largement partagée, du côté de l'intelligentsia, c'est une autre histoire, en revanche.

    J'ai découvert à cet égard avec autant de surprise que de satisfaction la réaction de Bruno Roger-Petit : qui l'eût cru ? Empreinte de modération et de bon sens. Quand je considère nos embrouilles passées je ne puis évidemment que me réjouir de ce cheminement.

    Juste une petite remarque encore : une vidéo "honte à la police" tourne depuis un moment sur la Toile. Pour ma part, je me garderais bien d'émettre un jugement avant d'en savoir plus. Il y a des personnes interpelées sur cette vidéo et je ne sais pas pourquoi. Tenir Valls pour comptable de l'interpellation qui y a été filmée est d'autant plus malhonnête qu'on ne sait de quand date cette vidéo. Dans tous les cas de figure, j'y vois surtout des individus manifestement en infraction harceler avec insistance des policiers. Et vu le nombre de véhicules qui arrivent ensuite sur place, l'affaire est certainement plus sérieuse qu'il n'y paraît.

  • Le voile à l'Université ? Une liberté...

    J'avoue être assez gêné par la déclaration de Manuel Valls sur le voile à l'Université. Geneviève Fioraso me semble avoir très justement réagi en faisant observer que

    a) aucune université n'a fait remonter de problèmes à ce sujet

    b) les étudiants d'université et ceux de lycée ne sont pas les mêmes : dans le second cas, il s'agit de jeunes majeurs.

    Je trouve qu'on en fait un peu beaucoup sur les signes religieux. L'important, c'est de s'assurer que des individus, les femmes en particulier, ne soient pas mis sous la coupe d'autres individus.

    Tant qu'il n'y a pas trouble à l'ordre public, il n'y a pas de raison d'empêcher quelqu'un de s'habiller comme il l'entend.

    Manuel Valls en fait trop parce qu'il veut briller au firmament. Ce n'était pas la peine de la ramener et de jeter de l'huile là où le feu n'avait pas pris.

    Ce n'est pas à l'Université que les droits des femmes sont les plus menacés mais dans les cités où elles se trouvent prises en tenailles entre la racaille et l'islamisation radicale. Valls feraient mieux de s'occuper des jeunes filles qui y vivent et de leur sécurité au lieu d'inventer des problèmes qui n'existent pas.

  • Faut libérer les récidivistes, hein ?

    Encore deux policiers victimes de la racaille récidiviste. Les deux membres de la FAC qui sont morts ce matin, percutés par des individus très bien connus de la police seraient encore en vie si la racaille en question n'avait pas déambulé toute la nuit à se pavaner sur les Champs-Élysées au lieu de croupir dans un cachot comme cela aurait dû être son sort.

    Valls a demandé une justice sévère et impitoyable. Moi, je suis d'accord avec lui, mais je l'informe qu'à l'heure actuelle, Taubira, sa collègue au gouvernement, organise des débats consensuels afin de libérer les pauvres victimes récidivistes des prisons, auteurs d'agressions compris. 

    Autorisons la police à descendre à la mitrailleuse lourde les salopards qui leur foncent dans le tas à 150 km/h. Je parie qu'il n'y aura pas beaucoup de candidats au suicide.

    En tout cas, aujourd'hui, en fin de matinée, il y avait des petits sans père dans deux familles, désormais. 

  • L'opposition c'est bien mais il faut être crédible...

    Rien de pire qu'un blogue de droite qui imite la gauche pour faire de l'opposition...

    Je viens de lire l'un des derniers billets de Pierre Parillon, un militant UMP qui tient un blogue généralement décapant et distrayant et j'avoue avoir été soufflé par la tonalité de l'article.

    Il reproche, en somme, à Manuel Valls de s'être montré clair et ferme vis à vis d'un des dignes représentants du lumpen-prolétariat démago qui peuple les cités les plus pourries et délinquantes de France et qui fait assaut de démagogie et d'arrogance chaque fois qu'il a l'heur d'adresser la parole à un responsable politique.

    Il y a une espèce de frange plus ou moins politisée dans les cités qui essaie de faire passer aux yeux de ses interlocuteurs médiatiques les prédations et déprédations de la racaille pour des actes de désespoir ou des actes politiques. Il y en a dans l'entretien que rapporte Pierre Parillo un beau spécimen.

    Pour que l'emploi et les entreprises reviennent dans les cités, il faut commencer par les sécuriser. Valls a réclamé des effectifs en plus, récemment. Il a tout à fait raison. La racaille ne doit pas commander dans les cités et les forces de l'ordre doivent avoir le dernier mot.

    Qu'un blogueur de droite vienne pleurnicher sur "les pauvres jeunes qu'on n'assiste pas assez et qui ne sont pas assez écoutés", j'avoue que c'est le monde à l'envers.

    Parce que le mec qui braille son "aidez-nous", vous croyez qu'il ferait le moindre geste pour se prendre en mains lui-même ? Ben non, il justifie au nez du ministre l'usage des cocktails molotov. Pas un mot de regret pour les sapeur-pompiers.

    Trop de blogueurs de droite n'ont pas compris ce que c'est que de s'opposer. Ils cherchent le moindre prétexte, se montrent d'une mauvaise foi extraordinaire et finalement, se déconsidèrent totalement.

    Bon heureusement, il y en a des beaucoup plus malins (et sans doute moins engagés, d'ailleurs) qui sont autrement plus efficaces quand ils remettent en cause la politique de l'actuel gouvernement (Authueil, Verel, Xerbias, le faucon, par exemple, ou encore Koz sur les aspects purement sociétaux). Et je crois qu'il y a suffisamment de bêtises comme cela sans devoir aller chercher celles qui n'existent pas.

  • Immigration : ce n'est pas le nombre le problème.

    A droite, j'ai entendu un choeur de pleureuses se récrier quand Manuel Valls a annoncé qu'il allait faciliter les procédures de naturalisation.

    En fait, j'ai compris qu'il allait surtout supprimer le QCM (moyen complètement idiot pour juger de l'appétence ou non d'un étranger pour notre culture) et cesser de faire ch... les étudiants étrangers (pas trop tôt).

    La droite n'a décidément toujours pas compris. Le problème, ce n'est pas l'immigration en tant que tel. Le problème, c'est qui vient. Quand ce sont des étudiants étrangers formés dans nos universités que l'on naturalise, cela ne pose aucun problème. En règle générale, ils ont intégré à plus de 90% nos moeurs. Le problème, c'est quand on fait venir des individus dénués de qualification, arriérés et réactionnaires en matière de droits, de libertés et de moeurs.

    Pour ma part, c'est là-dessus que je juge et c'est pour cela que je condamne fermement Giscard puis les Socialistes jusqu'aux années 2000.

    L'idée d'immigration choisie de Sarkozy n'était pas idiote dans le principe mais je n'aimais pas du tout sa formulation primo, et secundo qu'elle soit basée exclusivement sur nos besoins économiques.

    C'est bien sûr un aspect, mais c'est sur l'adhésion aux valeurs européennes (liberté d'expression, laïcité, droits des femmes, démocratie) que devraient se faire nos choix en matière d'immigration.

    En tout cas, en faire une question de chiffres comme le faisait Guéant montrait qu'à droite, on n'avait toujours pas réfléchi sérieusement à ce que l'on voulait dans ce domaine.

    Ce qui heurte les Français, ce n'est pas la présence d'étrangers : ce qui les heurte ce sont ceux qui se permettent de leur cracher dessus et violentent quotidiennement ce en quoi ils croient.

    Voilà pourquoi, au fond, immigration et naturalisation devraient se traiter au cas par cas et non par des consignes ministérielles chiffrées comme cela a pu être le cas par le passé.