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lassalle

  • Résolution : ce sera Bayrou ou rien (MAJ)

    J'ai discuté politique, hier, et c'est décidé :

    - soit François Bayrou se présente à la présidentielle, et je vote pour lui, cela va de soi, personne d'autre n'incarnant à un si haut degré ce que je pense et j'espère pour la France,

    - soit il ne se présente pas, et, en souhaitant que Jean Lassalle ait les signatures d'élus requises, je vote et ferai campagne pour lui, parce que c'est un homme droit et modéré, même si j'aimerais bien qu'il étoffe sérieusement son programme.

    - soit un autre candidat réforme suffisamment son programme pour qu'il soit 100%bayrou-compatible (MAJ)

    Les autres me génèrent une telle aversion que je ne pense cette décision irréversible.

    A part ça, bonne année à tous les lecteurs de ce blog.

    EDIT du 05/01/2017 Je viens d'apprendre que Jean Lassalle donne des entretiens sur Meta TV, un média conspirationniste aux sympathies national-socialistes puisque son animateur est un proche des soraliens. C'est pour moi la boue de la boue. Jamais je ne voterai pour un responsable politique qui les cautionne. Jean Lassalle finit misérablement. Pour moi, c'est une option terminée et définitivement exclue désormais.

    J'ai trouvé l'information sur ce blog mais je me suis empressé d'aller la vérifier, évidemment, et le blog en question dit vrai, au moins sur cet aspect-là.

  • Aciérie en danger, que peut faire Jean Lassalle ?

    Le député MoDem Jean Lassalle, qu'on sait très sensible au sort de l'industrie dans sa région, escompte faire des pieds et des mains pour sauver une aciérie pyrénéenne. Filiale du groupe Théis France, l'entreprise Laprade, spécialisée dans le laminage à froid de l'acier, a déposé son bilan en décembre 2008. Depuis, les salariés multiplient les efforts pour tenter de sauver leur usine. Au nombre de 13, ils ont engagé chacun 10 000 euros sur le montant de leurs indemnités de licenciement et se sont échinés à trouver des partenaires avec l'aide de leur député, du département et du Conseil Régional. Les choses semblaient avancées, un partenaire solide, le groupe Acier Coste, avait apporté des garanties en avril dernier, mais le liquidataire en a jugé autrement et a repoussé le plan de sauvetage.

    En 2008, l'activité de laminage de l'entreprise est passée de 700 tonnes d'acier mensuelles à 400 tonnes seulement. Ce qui me semble dommage, c'est que dans le même temps, un groupe italien investit des sommes conséquentes pour implanter un laminoir dans les Landes. D'Arudy à Tarnos, la distance ne me semble pas si grande. Je ne suis pas un expert en métallurgie, mais peut-être un rapprochement peut-il être envisagé ? 

    La situation des salariés de Laprade va devenir bientôt critique : à l'issue du premier trimestre 2011, ils cesseront de toucher l'assurance-chômage, et comme ils ont tout investi dans leur entreprise, ils n'auront alors plus rien.

    Le Groupe Theis dont Laprade était une filiale, déclare encore cette entreprise comme une filiale sur son site. Sauf que le lien est brisé...Comme celui de Gorcy la Roche l'est aussi, faut-il en déduire que Théis réduit sa présent en France ?

    A vrai dire, il n'est pas certain que le groupe Théis joue franc-jeu dans cette histoire : il y avait en 2009 encore des commandes en provenance d'Espagne, or, le groupe a refusé de financer l'achat d'acier nécessaire à la confection des pièces laminées. Essaie-t-il de pratiquer une politique de la terre brûlée ? Cédée à un concurrent, en effet, l'entreprise pourrait redevenir un fleuron susceptible de menacer les positions commerciales du groupe.

    La difficulté, c'est que Théis envoyait des pièces d'Allemagne pour les faire revenir ensuite sur place. Dans le même temps, EADS, autrefois client de Laprade et de Theis a réduit ses coûts et, je le subodore, est allé commander de l'acier laminé à froid ailleurs. 

    Je ne doute pas de la bonne volonté de Jean Lassalle, mais que pourra-t-il faire ?

    Je ne sais pas si cela pourrait contribuer à favoriser une reprise, mais à l'heure où l'on s'informe beaucoup sur la Toile, entreprises françaises, j'ai eu toutes les peines du monde à rassembler de l'information sur l'activité exacte du laminoir. Outre qu'elles étaient parcellaires et disséminées sur des pages en cache, dans des discussions de forums et cetera, elles n'étaient bien évidemment pas en anglais.

    Si un dossier technique et commercial pouvait figurer quelque part sur Internet et être facilement identifiable, je tends à penser que cela contribuerait à faciliter les diverses négociations. J'ai passé deux heures à faire des recherches sur le laminoir, et j'ai du mal à identifier clairement son activité. Une entreprise devrait ne pas avoir à y passer plus de dix minutes. Un blogue est créé en une minute, un nom de domaine, pour 10 euros par an, acheté en aussi peu de temps. Jean Lassalle pourrait aussi l'héberger, le cas échéant, et d'ailleurs, plus généralement, je lui suggère de constituer un dossier sur chaque entreprise qu'il veut sauver. C'est peut-être très modeste comme apport, mais il ne faut rien négliger pour favoriser des opportunités.

  • En direct du MoDem et de ... Cap21

    Bon, je crois que c'est acté. Cap21 divorce du MoDem, c'était à peu près prévisible, enfin, si du moins les informations en provenance du compte twitter de Laure Leforestier sont fiables, puisqu'il n'y a aucun communiqué officiel en ce sens. Enfin, attention, c'est une décision unanime du Bureau National de Cap21, pas de son Congrès. Il reste à savoir ce que les militants vont en dire, fin mai.

    Ce qui serait drôle, pardonnez-moi, c'est que le Congrès de Cap21 désavoue son Bureau National. J'aimerais personnellement cette issue, parce que j'apprécie beaucoup nombre de militants de Cap21, mais...ce sont eux qui trancheront au final.

    Côté MoDem, Jean Lassalle et Robert Rochefort deviennent vice-présidents exécutifs, ce que je salue vivement. Marc Fesneau devient Secrétaire à l'organisation du parti.

    Par ailleurs, le MoDem renouvelle sa confiance en François Bayrou et se promet de lutter (enfin !) sérieusement contre les divisions internes, et notamment ceux qui font profession de répandre sur la Toile propos diffamants et dénigrements divers.

    François Bayrou a observé que certains comportements inacceptables tout au long de la campagne des Régionales ont pu coûter certainement au moins un demi-point à l'échelle nationale, au MoDem, privant nombre des têtes de liste de remboursements de frais.

    Le MoDem a  décidé de prendre à sa charge toutes leurs dépenses. C'est correct, honnête et courageux, je j'en attendais pas moins de mon parti.

     

  • Sur le tas de fumier de Job, ils sont deux maintenant...

    Tiens tiens, l'éviction de Xavier Darcos m'a ramené deux années et demie en arrière, presque trois : le nouvel évincé, futur déçu du Sarkozysme, écrivait alors un billet apitoyé sur le sort de François Bayrou, seul sur son tas de fumier, comme Job. Pas de chance, le billet a disparu, depuis (sale manie) ; soyons honnête, depuis cette époque, c'est sûr qu'il y a moins de monde sur le tas de fumier de Bayrou.

    Mais, considérons celui de Xavier Darcos qui a perdu tous ses mandats, il ne va va y avoir, à mon avis, plus grand monde dessus, d'ici peu. On a bien essayé, du côté de l'Élysée, essayé de lui refiler le bâton merdeux du Ministère de l'Immigration, mais, ça personne n'en veut plus, même pas le Diable venu tenter notre bon périgourdin.

    Je ne suis pas certain que ce soit très malin de virer Darcos. Certes, l'homme tend à faire passer sa carrière politique avant ses convictions, ce que je juge désagréable et peu estimable, mais quand il exprime des idées, primo, elles sont authentiquement de droite, et secondo, elles sont intéressantes. Mauvaise pioche : si Darcos a fait un score faible, c'est surtout qu'il a trouvé en travers de sa route une centre véritablement indépendant, pas compromis dans des parties de risette avec la gauche, et un bilan gouvernemental et présidentiel désastreux. Il a donc bon dos, la victoire de Rousset, en Aquitaine, n'est pas si large que cela.

    Tiens, une méditation pour Darcos : le livre de Job, finalement, pose la question de savoir si l'infortune est toujours les fruit d'une punition divine. La Bible n'est pas la seule à aborder le problème, je crois qu'il a plus que largement inspiré un Euripide dans ses tragédies. De quoi donner matière à réflexions à l'agrégé de lettres classiques qu'est Xavier Darcos...

    Une petite et dernière remarque, tout de même : dans la tradition biblique juive, c'est un des trois conseillers que Pharaon consulte à propos de la multiplication des enfants hébreux. Or, quand Pharaon envisage de les passer par les armes, Job, bien que d'avis contraire, demeure silencieux. Les Juifs en ont conclu que c'était ce silence qui était à l'origine de son châtiment...

    Sans doute une autre petite leçon à méditer pour Darcos, qui pourra ainsi reconsidérer les deux années passées sous l'égide de Nicolas Sarkozy...

  • Score de Jean Lassalle en Aquitaine

    Sont lents du bulbe, les blogueurs MoDem, ce soir : bon, je ne voulais pas bloguer, mais comme y'a que moi pour faire le boulot...

    D'après les premières estimations, Jean Lassalle obtiendrait 13.52% au second tour, mais après 60% des votes dépouillés. Une estimation plus ancienne le donnait à 15% .Pas mal du tout dans un contexte aussui défavorable au MoDem. Bravo, Jean. Une autre plus récente, parle de près de16 %. Entre 13 et 16, quoi...

    Maintenant que les régionales sont terminées, on va pouvoir enfin dresser un bilan, voir ce qui ne va pas, et essayer de préparer un avenir plus serein.

  • Et Second Life, au fait ?

    Pendant la campagne présidentielle, je me suis souvent rendu au QG des Bayrouistes sur Second Life. Depuis, l'espace centriste a rétréci et les visiteurs se sont taris, après plusieurs déménagements. Il demeure toutefois un petit QG.

    Second Life a vu émerger de la concurrence du côté du libre, avec l'apparition d'Open Sim. Je n'ai pas encore osé mettre les pieds là-bas. Apparemment, on peut se connecter à Open Sim avec le client de Second Life. Je ne sais pas trop ce qu'on peut y trouver. J'ai tout de même l'impression que c'est autrement moins diversifié, développé et fréquenté que Second Life.

    Je n'ai pas mis ma version de Second Life à jour depuis un moment, mais il y aurait des nouveautés à venir : la possibilité de connecter le client à twitter au moment de la matérialisation de l'avatar, par exemple, ou encore d'afficher tout type de service web sur une face d'objet.

    Ce monde a tant de diversité qu'il sera difficile de l'égaler dans l'immédiat. Je vais y refaire un petit tour dans pas longtemps, moi, je le sens. Tiens, même mieux : ça pourrait être un espace de travail sympa pour bosser les projets politiques du MoDem.

    Hé hé, il existe un député français qui a un avatar sur Second Life ; c'est à ma connaissance le seul. Il s'agit de...Jean Lassalle ! L'inconvénient, c'est que je n'ai pas réussi à trouver le nom de son avatar sur Second Life.

    N'oubliez pas de voter pour lui si vous habitez en Aquitaine, au fait ;-)

  • Jean Lassalle, le rat des villes et le rat des champs...

    De longue date, j'ai toujours entendu Jean Lassalle défendre la ruralité et en faire l'une de ses priorités : défendre les espaces ruraux, ce n'est pas en faire des réserves d'Indiens, comme il l'a écrit dans la Parole Donnée, mais bien au contraire, promouvoir des plans ambitieux de développement économique en zone rurale. Ceci explique que cette priorité figure en tête d'affiche dans son projet. Dans la Parole donnée, il évoque le rôle de ceux qui restent dans ces zones, passeurs du futur permettant la transmission de savoir-faire multi-séculaires. Berger lui-même, il évoque dans son ouvrage les spécificités de ce métier que l'école ne peut apprendre : c'est un contact intuitif avec les bêtes, hérité des générations précédentes, qui permet au berger de prendre en permanence la température de son troupeau.

    Cette inquiétude n'est pas née de la campagne pour les régionales : ses questions au gouvernement en rendent compte de longue date. En novembre 2008, il s'inquiétait, par lettre des conséquences du Grenelle de l'environnement sur la désertification des campagnes.

    Depuis Jean de la Fontaine avec son Rat des villes et son Rat des champs, c'est un lieu commun d'opposer villes et campagnes. Les espaces ruraux sont pourtant l'avenir des villes, et non seulement des lieux de villégiature ou de pèlerinages écolo pour urbains en mal d'authenticité  qui cherchent à se ressourcer.

    Non, les campagnes sont l'oxygène de demain à condition de préserver l'humanité d'un danger très inquiétant à long terme : l'exode rural. Jean Lassalle écrit ainsi dans le dernier chapitre de la Parole donnée les mots suivants :

    C'est un raz de marée qui, d'après les prévisions des experts, aura balayé dans les quinze ans à venir les trois quarts du monde des campagnes au profit des villes. [...] Dans les vingt ans à venir 70% des individus de la planète devraient alors vivre sur 20 à 30% du territoire. Les villes de 40 à 50 millions d'habitants seront devenues monnaie courante. Et comme ces villes ont été conçues pour fonctionner avec cinq millions d'habitants et non dix fois plus, rien ne marchera.

    Tous les systèmes d'eau, de gaz, d'électricité, la voirie, les égoûts, les postes et les télécommunications, qui dans l'intervalle auront été privatisés, seront réservés aux riches qui vivront enfermés dans de nouvelles forteresses. Le monde reviendra alors à une situation primitive, sauf que les miséreux découvriront à la télévision des images de rêve, des situations mirifiques auxquelles ils sauront que jamais eux ni leurs enfants n'accéderont.

    Vision apocalyptique qui est déjà une réalité dans de nombreuses villes du monde, et dont les germes sont présents avec des banlieues et des zones péri-urbaines de plus en plus pauvres au fur et à mesure que les métropoles grossissent.

    Finalement, il est tentant de conclure avec l'autre Jean (celui de la Fontaine) de la manière suivante :

    C’est assez, dit le Rustique ;
    Demain vous viendrez chez moy :
    Ce n’est pas que je me pique
    De tous vos festins de Roy.

    Mais rien ne me vient interrompre ;
    Je mange tout à loisir.
    Adieu donc, fy du plaisir
    Que la crainte peut corrompre.

  • Sans le latin, sans le latin, l'école nous emmerde...

    La chanson de Brassens, sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde, m'a toujours fait rigoler. J'ai fait à ce sujet une trouvaille improbable sur la Toile :un blog d'un sociologue dont l'objet d'étude est le latin, et ce, dès la première année de d'étude de cette langue. On y trouve des choses surprenantes : le latin, envers et contre les apparences, vit ses plus belles heures actuelles en France, puisqu'il n'y a jamais eu autant de latinistes en France !

    Cette langue est finalement assez emblématique de l'idée que nous nous faisons de l'école et de notre rapport à l'excellence. Elle symbolise la science, le savoir, l'érudition et la rigueur. On n'y peut rien, c 'est quasiment inscrit dans nos gènes, à nous autres, pays latins.

    D'une certaine manière, le latin incarne l'ancienne France, celle tu terroir, de la tradition, engagée dans une lutte sans merci avec le modernisme frénétique (et non la modernité). Ce n'est guère étonnant qu'un Descoings, par exemple, veuille la mort de cette discipline.

    Si la gauche réformiste a globalement su revenir des errements planistes et étatistes qui caractérisaient toute la gauche dans les années 70  et 80 dans le domaine économique, elle n'a en revanche jamais renié ses fondamentaux dans le domaine éducatif : en particulier, c'est encore et toujours Bourdieu et les thèses constructivistes qui sous-tendent une large partie de sa démarche. Ce constructivisme-là a essaimé puisqu'il a aussi contaminé une large part de la droite libérale en se recombinant (comme le font parfois les virus d'un règne animal à un autre) avec son utilitarisme traditionnel.

    La gauche réformiste assure vouloir stériliser les élites en empêchant leur reproduction. Il lui est donc logique d'éradiquer les héritages. La droite moderne ne fait pas fondentalement un calcul différent : elle rêve d'hommes neufs ou assimilables pour éjecter définitivement la vieille droite, attachée à la tradition : elle a donc trouvé dans le constructivisme un allié objectif.

    Tout cela n'est que poudre aux yeux, bien évidemment : la droite moderniste avance sans fard, ou presque, tandis que la gauche réformiste s'accomode très bien des écarts de condition sociale. En revanche, en coupant à la source les voies de l'excellence, il est à peu près assuré que ce seront désormais les passe-droit qui permettront à une nouvelle élite très select et jet-setisée de conserver ad vitam aeternam les clefs de l'ascenseur social.

    Dans son Tiers-État, dans son Projet d'Espoir et dans son Abus de pouvoir plus encore, il me semble que Bayrou a vu une large part de ces aspects. La panne de l'ascenseur social n'est pas une vaine incantation, à ses yeux, mais une préoccupation bien réelle. A rebours des modernistes et réformistes, le fond de sa pensée, c'est que pour monter dans l'ascenseur social, il est nécessaire de s'approprier les héritages. Nos héritages. Et c'est bien pour cela qu'il souhaite préserver partout, de manière égale et équitable les voies de l'excellence sur tout le territoire français. Le même souci se fait jour dans le livre de Jean Lassalle, la Parole donnée, où il évoque avec nostalgie le temps où jusque dans le village le plus reculé de sa vallée, on pouvait faire ses humanités.

    In fine, toute la culture issue des héritages (et aux premières loges, le latin, la musique classique, le patrimoine, l'art et le théâtre classiques) par exemple) est victime d'un vaste mouvement de tenailles qui lui laisse bien peu de chances de survie. Sa subsistance se fait, d'ailleurs, non au nom de la tradition, mais en vertu de la diversité, dans laquelle on case à peu près tout et n'importe quoi.

    Et pourtant, tous ces fichus cabotins, ils ne savent pas ce qu'ils perdent !

     

     

  • Jean Lassalle et le silence des agneaux

    Lassalle.jpgJ'ai trouvé cette excellente intervention de Jean Lassalle, député MoDem, à l'assemblée nationale, qui m'a bien plu. Voilà quelqu'un qui ne fait pas de la langue de bois. Il a une manière de rentrer dans le lard de l'écologiquement correct qui me fait bien rigoler...Cela se passait le 09 octobre dernier à l'Assemblée Nationale...

    Étant non inscrit, c’est la première fois que je prends la parole et je vous suis très reconnaissant, monsieur le président, d’avoir accepté de me la donner.

    Je commencerai par une citation – de moi :

    « Pendant que tu dissertes du monde des spéculateurs, tes campagnes meurent dans le silence des agneaux. » (Sourires.)

    Je salue l’exercice difficile auquel se sont livré Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour avoir essayé moi-même à plusieurs reprises de concilier, certes dans un cadre beaucoup plus restreint des intérêts divergents et contradictoires, je ne peux que saluer ce qu’ils ont réussi à faire avec ce texte de loi. Mais je ne partage pas votre bonheur. Je suis malheureux.

    Patrick Ollier parlait tout à l’heure du rôle que le général de Gaulle avait redonné à l’État. Or, depuis trente ans, ce rôle s’est affaibli jusqu’à disparaître, condamnant l’égalité des chances ainsi qu’une certaine idée de notre pays et de ses campagnes.

    Aujourd’hui, l’État n’intervient plus dans nos campagnes que pour émettre des directives, des textes, toujours plus contraignants. Ces campagnes, qui représentent 70 % de notre territoire, n’ont pourtant pas démérité, pour la plupart ; la nature y est restée exceptionnellement belle ! Mais de plus en plus souvent, hélas !, nos communes perdent leurs agriculteurs, leurs artisans – elles n’ont plus d’avenir.

    Je crains que ce texte sur le Grenelle ne soit qu’une couche de feuilles supplémentaires qui s’abatte sur nous, et nous empêche plus encore de respirer, de faire le moindre projet.

    Je serai bref, et ne prendrai que deux exemples : le Grenelle de l’environnement a supprimé le projet de liaison autoroutière entre Pau et Oloron – elle était pourtant prête, et devait se substituer à la tragique RN134 qui voit, chaque dimanche matin, agoniser des jeunes de vingt ans qui rentraient seulement chez eux. Dans le même temps, on supprime la maternité : les femmes qui auront encore le courage de vivre dans ces régions devront faire deux heures de route pour aller accoucher à Pau. C’est dur à vivre.

    Je suis aussi abasourdi par l’évolution du vocabulaire ; j’ai fait le pari que, pendant ces huit jours, nous allions employer au moins un million de fois les mots « développement durable » – ils sont très à la mode, mais concrètement, que nous apportent-ils ? J’aimerais le savoir.

    J’aurais aimé une démarche ambitieuse pour nos territoires, pour nos campagnes, pour nos villages. Nous parlerons, certainement, des villes et des banlieues ; nous débattrons de grands principes qui ne se traduiront jamais dans les faits ; comme on ne pourra pas tout réaliser, j’ai bien peur qu’on ne se rabatte une fois de plus sur la contrainte, et que celle-ci ne pénalise une fois de plus nos campagnes.

    Je vous en dirai un peu plus à propos d’un autre article ; pour le moment, je propose simplement d’élever Nicolas Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le Président de la République avec le pape, de le canoniser. (Sourires.) Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice.

  • Jean Lassalle s'oppose aux agios pour les TPE

    Lassalle.jpgEt toc : encore une intervention cousue du bon sens (question écrite n°31893) de la part de Jean Lassalle, député MoDem.

    M. Jean Lassalle attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur le souhait du syndicat des indépendants (SDI) de voir faciliter les conditions d'accès au crédit pour les très petites entreprises (TPE). En effet, ce syndicat estime qu'il est plus intéressant aujourd'hui pour le système bancaire de restreindre l'accès au crédit lors d'un besoin de financement d'une entreprises (en bénéficiant des frais liés au dépassement d'un découvert) que d'accorder un crédit dont les intérêts rapporteront nettement moins. Il s'agit ici d'un problème majeur pour les très petites entreprises. À l'heure où se déroule l'examen de la loi de modernisation de l'économie visant notamment à fluidifier l'ensemble des tuyaux de l'économie par des circuits de financement facilités, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître son sentiment sur ce dossier et quelle mesure elle compte prendre pour répondre à l'attente de ce syndicat.