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laminage à froid

  • Aciérie en danger, que peut faire Jean Lassalle ?

    Le député MoDem Jean Lassalle, qu'on sait très sensible au sort de l'industrie dans sa région, escompte faire des pieds et des mains pour sauver une aciérie pyrénéenne. Filiale du groupe Théis France, l'entreprise Laprade, spécialisée dans le laminage à froid de l'acier, a déposé son bilan en décembre 2008. Depuis, les salariés multiplient les efforts pour tenter de sauver leur usine. Au nombre de 13, ils ont engagé chacun 10 000 euros sur le montant de leurs indemnités de licenciement et se sont échinés à trouver des partenaires avec l'aide de leur député, du département et du Conseil Régional. Les choses semblaient avancées, un partenaire solide, le groupe Acier Coste, avait apporté des garanties en avril dernier, mais le liquidataire en a jugé autrement et a repoussé le plan de sauvetage.

    En 2008, l'activité de laminage de l'entreprise est passée de 700 tonnes d'acier mensuelles à 400 tonnes seulement. Ce qui me semble dommage, c'est que dans le même temps, un groupe italien investit des sommes conséquentes pour implanter un laminoir dans les Landes. D'Arudy à Tarnos, la distance ne me semble pas si grande. Je ne suis pas un expert en métallurgie, mais peut-être un rapprochement peut-il être envisagé ? 

    La situation des salariés de Laprade va devenir bientôt critique : à l'issue du premier trimestre 2011, ils cesseront de toucher l'assurance-chômage, et comme ils ont tout investi dans leur entreprise, ils n'auront alors plus rien.

    Le Groupe Theis dont Laprade était une filiale, déclare encore cette entreprise comme une filiale sur son site. Sauf que le lien est brisé...Comme celui de Gorcy la Roche l'est aussi, faut-il en déduire que Théis réduit sa présent en France ?

    A vrai dire, il n'est pas certain que le groupe Théis joue franc-jeu dans cette histoire : il y avait en 2009 encore des commandes en provenance d'Espagne, or, le groupe a refusé de financer l'achat d'acier nécessaire à la confection des pièces laminées. Essaie-t-il de pratiquer une politique de la terre brûlée ? Cédée à un concurrent, en effet, l'entreprise pourrait redevenir un fleuron susceptible de menacer les positions commerciales du groupe.

    La difficulté, c'est que Théis envoyait des pièces d'Allemagne pour les faire revenir ensuite sur place. Dans le même temps, EADS, autrefois client de Laprade et de Theis a réduit ses coûts et, je le subodore, est allé commander de l'acier laminé à froid ailleurs. 

    Je ne doute pas de la bonne volonté de Jean Lassalle, mais que pourra-t-il faire ?

    Je ne sais pas si cela pourrait contribuer à favoriser une reprise, mais à l'heure où l'on s'informe beaucoup sur la Toile, entreprises françaises, j'ai eu toutes les peines du monde à rassembler de l'information sur l'activité exacte du laminoir. Outre qu'elles étaient parcellaires et disséminées sur des pages en cache, dans des discussions de forums et cetera, elles n'étaient bien évidemment pas en anglais.

    Si un dossier technique et commercial pouvait figurer quelque part sur Internet et être facilement identifiable, je tends à penser que cela contribuerait à faciliter les diverses négociations. J'ai passé deux heures à faire des recherches sur le laminoir, et j'ai du mal à identifier clairement son activité. Une entreprise devrait ne pas avoir à y passer plus de dix minutes. Un blogue est créé en une minute, un nom de domaine, pour 10 euros par an, acheté en aussi peu de temps. Jean Lassalle pourrait aussi l'héberger, le cas échéant, et d'ailleurs, plus généralement, je lui suggère de constituer un dossier sur chaque entreprise qu'il veut sauver. C'est peut-être très modeste comme apport, mais il ne faut rien négliger pour favoriser des opportunités.