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culture

  • Les baisses de dotation vont faire mal aux associations et aux festivals

    Je regarde la carte des festivals et des associations culturelles qui disparaissent et ouch...ça fait mal. D'un côté, cela fait mal au coeur, de l'autre, je ne peux pas reprocher au gouvernement une mesure que je prônais depuis longtemps sur ce blog. Il vaut mieux que ce soient les communes et leurs habitants qui déterminent leurs dépenses et donc le niveau de leurs impôts. Après, quand je vois ce qui tombe, j'aimerais avoir la certitude que les communes ne font pas de gaspillage. Cela fait mal au coeur de voir un festival de musique disparaître. Si dans le même temps une commune maintient une subvention à une association d'habitants d'une rue, cela devient insupportable.

    Le problème de nos associations, en France, c'est qu'elles sont bien trop dépendantes de l'État ou des collectivités. Le malheur, c'est qu'actuellement, les entreprises réduisent aussi la voilure et tapent dans leurs subventions. Cela tombe décidément très mal.

    Il faudra reconstruire sur des bases plus solides, comme le font par exemple les associations anglo-saxonnes. 

    Quand je vois la générosité des Français, capables de verser des montants très importants à des oeuvres caritatives, je me dis que ce modèle-là n'est pas fichu en France et qu'on peut y parvenir.

    Il ne faut pas interdire aux collectivités d'intervenir pour aider les associations, mais cela devrait se limiter à des prêts de locaux, de matériel, un peu de logistique ou des autorisations particulières. Surtout ne plus verser d'argent. Ne pas commettre les mêmes erreurs.

    En ce qui concerne les associations, je ne saurais trop leur donner un conseil tout simple : la plupart d'entre-elles n'ont pas de menu don avec paypal ou par carte bleue sur leur site. Je pense qu'elles devraient commencer par là. C'est tout bête, mais de simples passants électroniques intéressés peuvent de temps à autre leur faire un versement, et, par les temps qui courent, c'est toujours ça de gagné.

    Cela dit, ce serait une erreur très grave de la part de l'État et des municipalités de considérer qu'on peut sacrifier en priorité la culture. Je pense que le modèle actuel est un mauvais modèle, mais pas du tout qu'il faut laisser tomber la culture. Très loin de là. 

    Je renvoie à une analyse très intéressante de Laure Kaltenbach (directrice générale, membre fondateur du Forum d'Avignon) et Olivier Le Guay (responsable éditorial, digital au Forum d'Avignon) sur le site du quotidien Le Monde.

    Je terminerai en ajoutant que l'importance de la culture est constitutive de l'idée européenne et je ne manquerai pas de fustiger à ce sujet la bêtise crasse de la Ministre de l'Éducation Nationale et plus généralement de tout le gouvernement auquel elle appartient, complice, de chercher à démolir les humanités classiques, le latin et le grec à l'école, alors que ce sont là des éléments culturels que partage la totalité de l'Europe.

  • Les promesses ont un coût Martine...

    Martine Aubry multiplie les interventions pour assurer à qui voudra l'entendre le rétablissement des moyens dans les divers corps de la fonction publique : culture, enseignement, et maintenant police et gendarmerie.

    Oh, en soi, je n'ai pas d'objections à ce que l'on rétablisse les postes supprimés par Sarkozy pour la police et la gendarmerie. Évidemment, ça me fait rire quand j'entends un socialiste assurer qu'il/elle sera la président/la présidente de la sécurité en France. Leur laxisme dans ce domaine est si consubstantiel que je n'y crois pas un seul instant. Toutefois, on ne saura faire pire que Sarkozy qui confond moulinets de bras et politique de répression.

    Pour revenir à Martine Aubry, il y a autre chose qu'elle ne semble pas avoir percuté : nous disposerons pour les prochaines années de moyens limités. Je l'entends tous les jours faire des promesses alors qu'il faudrait faire des choix. 

    Je suis d'accord pour donner plus à la police, mais on prend où les moyens ? Et quand je parle de prendre, c'est d'un budget de la fonction publique qu'il s'agit.

    C'est comme la culture : c'est quoi la culture ? Moi aussi je peux être une association culturelle demain et devenir une vraie sangsue de fonds publics. J'ai déjà dit que bien des associations ne prospéraient que par la dépense publique. Il vaudrait mieux une politique qui préparerait un terrain favorable à une privatisation partielle. Regardez le Musée Rodin, par exemple : il prévoit d'ores et déjà des manifestations privées dans ses locaux et espaces. Il y a donc une politique d'ouverture au privé possible dans les musées. On peut imaginer des fondations (cela marche très bien à Jersey) à condition évidemment de leur proposer une fiscalité attractive.

    Cela dit, les musées, c'est certainement ce que je protégerais le plus, à titre personnel, comme candidat à la Présidence de la République. En revanche, continuer à dépenser des monceaux de fric pour France 2 et compagnie, ça fait un peu mal au coeur. On devrait avoir une chaîne publique ainsi que ses extensions régionales (France 3 c'est très bien), une seconde à la rigieur, et le reste, hop, au privé.

    Revenons à la police : augmenter les effectifs, c'est bien, mais il faut aussi que le marériel soit adapté, que les prisons soient étendues et que les juges disposent de véritables moyens (notamment pour le suivi judiciaire) ; et pour assurer la cohérence du tout, il faut évidemment une vraie volonté politique.

    Mais bon, là encore, ce sont des choix budgétaires. On sait que la délinquance coûte des dizaines de milliards d'euros au bas mot chaque année. Se donner les moyens de pratiquer une vraie politique de répression, cela suppose une volonté qui sorte de la doxa ordinaire de la classe politique...

  • Diplomatie, culture et défense en temps de rigueur

    C'est une tentation, pour un état fortement endetté, que de ponctionner sévèrement les budgets alloués à la défense et à la diplomatie. Soyons précis : c'est une tentation surtout parmi les démocraties européennes. Pas de guerres à soutenir, pas de statut à maintenir. Ce peut être aussi le fruit d'une pensée primairement anti-militariste (que l'on songe à Éva Joly qui compare la France à la Corée du Nord parce que nous organisons le défilé de nos forces le jour de notre fête nationale...).

    Quand je considère la France, j'ai beau y réfléchir, je ne vois pas comment nous pourrions abaisser les crédits dont dispose notre armée nationale. Si nous voulions faire de grosses économies, il faudrait toucher à de gros postes budgétaires. On pense tout de suite à nos porte-avions, des gouffres financiers. L'inconvénient, c'est que se priver de porte-avions, c'est se priver de la possibilité d'amener une partie de notre aviation dans toutes les régions du monde. Je ne suis pas convaincu que des avions à longue portée (existent-ils seulement ?) puissent suppléer l'absence de porte-avion.

    Je crois qu'il faut également bien réfléchir au type d'interventions armées que nous voulons mener. La guerre en Libye coûte cher. Certes. Mais elle ne fait aucune victime civile. A ce stade-là, c'en est même miraculeux. C'est que l'aviation française (mais aussi britannique) utilise des bombes-laser d'une extrême-précision et obéit à des règles d'engagement très strictes. Ces bombes coûtent très cher ; mais elles touchent leurs cibles, pas ce qu'il y a à côté. Des guerres à zéro mort, cela a un coût, et ce coût, il pme paraît nécessaire de le supporter. La suite logique, d'ailleurs, ce sont les drones : coûts astronomiques, mais efficacité sans égale. Ils s'amérioreront toujours plus.

    Bref, il ne faut pas toucher à nos capacités opérationnelles, parce qu'elles sont au service de notre diplomatie, si maigres soient-elles au regard de nos ambitions.

    Dans le domaine diplomatique, c'est, je le pense, la culture qu'il faut promouvoir par-dessus tout. Or, les centres culturels et les écoles françaises sont les premières victimes de la rigueur, en règle général. Nous devrions à mon avis leur assigner des missions culturelles stratégiques : toucher les élites des pays où ils sont implantés, populariser la culture française, dispenser des cours de langue au plus grand nombre de personnes possible. C'est un domaine où il ne faut pas lésiner. Je pense également qu'il ne faut pas faire l'effort de se replier sur la seule francophonie. Nous avons complètement abandonné tout effort de pénétration culturelle et linguistique chez nos voisins européens. C'est pourtant là qu'il faudrait mettre le paquet, de même qu'en Amérique. Pour que le monde parle français, il faut que les décideurs et les élites pensent "en français". Il faut donc avoir une stratégie audacieuse et agressive de pénétration linguistique et culturelle au sein des élites mondialisées.

    Cela suppose de ne pas placer des ânes ignares qui méprisent la culture française comme le socialiste Pascal Lamy  qui considèrent le combat sur la francophonie comme un combat d'arrière-garde à des postes à responsabilité. Cela suppose aussi de recentrer nos aides et nos cadeaux à l'étranger vers la diffusion de notre culture (quel intérêt de financer un centre culturel au Chili, n'est-ce pas Monsieur Husson, sauf à ce qu'il bénificie d'une implantation culturelle du français sur place, mais ce n'est pas le cas...).

    Bref, il faut avoir une stratégie et nous ne l'avons pas. C'est une dimension à laquelle François Bayrou semblait sensible en 2007 que le MoDem pourrait ajouter dans son programme politique pour 2012.

  • Culture et Soft-power, la démission de Terra Nova

    C''est l'oeil effaré et le faciès épouvanté que je sors d'une visite du site de Terra Nova : je viens d'y lire une analyse de Frédéric Martel sur la fin du soft-power européen, qui, si elle ne laisse pas d'être brillante conclut et suggère très exactement aux antipodes de l'idée que je me fais de la culture. J'y retrouve très exactement ce qui se dit, au sein de la gauche progressiste, sur la culture depuis près de trois décennies : une dénonciation de la culture élitiste française. A vrai dire, jusqu'à peu, il s'agissait de dénoncer un vecteur de reproduction sociale au nom d'un bourdieusisme bien compris, mais, cette fois, la critique s'est faite plus subtile, elle a changé son fusil d'épaule.

    Frédéric Martel constate (à raison) les pertes d'influence française et européenne dans l'industrie culturelle (bouh, quel vilain oxymore !) ; il en attribue la cause d'une part à l'émergence d'une concurrence de plus en plus rude, d'autre part au vieillissement de nos populations qui freine la créativité (en somme, les vieux débris sont forcément peu créatifs, version re-masterisée du jeunisme progressiste) et enfin (et surtout, car c'est là où se porte le coup de grâce), l'absence d'adaptabilité de la vieille culture européenne aux temps de la mondialisation et du tout numérique.

    Allons bon : aux poubelles de l'histoire l'humanisme occidental ! Non, aujourd'hui, pour regagner en soft-power, il faut être world-fashion, c'est à dire multi-culturel, d'ailleurs, à en croire Frédéric Martel, c'est ce qui porte le modèle américain qui écrase tous les autres.

    Nous autres Européens, nous préoccuperions trop de l'offre culturelle et pas assez de la demande. Panem et Circenses, oui, voilà la solution à notre perte d'influence dans le monde. Du pain et des jeux non sous l'égide de petits producteurs indépendants, mais plutôt sous celle de grosses maisons, industries de masse capables de rivaliser avec les Hollywood, Bollywood et autres acteurs du marché de la culture mondialisée.

    Si j'agrée l'organisation pensée par Frédéric Martel, c'est à dire une agence culturelle digne de nom et des bureaux dans les plus grandes capitales à la tête desquels on ne retrouverait pas des nominations qui seraient le fruits de compromis politiques et d'une courtisanerie effrénée, je diverge fondamentalement du modèle idéologique auquel il se réfère.

    La question n'est pas de distinguer artificiellement une culture d'élite et une culture de masse, mais plutôt de déterminer les conditions dans lesquelles une démocratisation de la culture est possible.

    Interrogeons le fond : qu'est-ce qu'une culture élitiste ? Est-ce que c'est élitiste d'assister à une représentation d'une pièce de Sophocle ? On pourrait le penser, et pourtant, c'était l'une des occupations les plus populaires des Athéniens du temps de Périclès ? Est-ce élitiste de contempler gravement les frises de la Cathédrale de Chartres en interrogeant leur signification ? Là encore, on pourrait le penser, et pourtant, c'était la TF1 cathodico-catholique de tout un peuple qui ne savait ni lire ni écrire, au Moyen-âge pour accéder au sacré et au spirituel.

    In fine, il ne s'agit pas d'exclure notre culture européenne, mais de trouver plutôt les moyens de la revisiter : c'est ce que firent les Romains avec les Grecs, et l'on peut dire qu'ils en prolongèrent diablement et durablement le soft-power.

     

  • Ils m'énervent avec l'anglais !

    Dans la catégorie des lieux communs insupportables, il y a l'idée reçue que l'anglais doit être enseigné dès la maternelle. Mon Dieu : mais quelle idée conne, mais conne, putain, c'est pas possible ! Ce qui m'exaspère, c'est de considérer le choeur de bêlements qui prélude à cette propositions d'autant plus idiote qu'elle prend les atours de l'évidence. Et voilà le Crapaud, qui s'y met en coassant de travers. Mieux, ce visionnaire nous propose l'étude du mandarin dès l'école primaire. Ça sert à rien. A rien du tout. Contrairement à ce qu'il écrit, la meilleure manière d'apprendre l'anglais, ce n'est pas d'écouter les conneries en anglais, et de faire de "l'oral" (idée débile et commune s'il en est), mais tout au contraire, d'étudier Shakespeare et de s'imprégner de l'essence de la culture anglaise. Ce qui compte, quand on veut apprendre une langue, ce n'est pas d'aller faire le guignol à l'étranger, mais d'abord d'en connaître le vocabulaire, la structure grammaticale, et la culture. Toutes choses que l'on peut apprendre à l'école, mais que les professeurs d'anglais se gardent bien d'enseigner à leurs élèves (souvent par manque de culture, au demeurant). Non, c'est mieux de leur faire écouter des cassettes à la noix, bien sûr : on appelle ce morceau indigeste un labo de langue. En réalité, même si une absorption d'une langue par imprégnation demeure possible (mais elle n'a rien d'automatique contrairement à ce que s'imaginent nos psycho-linguistes en herbe), apprendre massivement du vocabulaire et des expressions en anglais, par coeur, si nécessaire, est le plus sûr moyen de pouvoir profiter pleinement d'un séjour à l'étranger. Seulement, apprendre des listes et des listes de vocabulaire, puis lire des livres ou écouter des émissions, c'est fatigant ; et puis les cours doivent être ludiques...

    Pour apprendre une langue, il faut être capable de produire des équivalences correctes avec sa propre langue et de maîtriser les catégories logiques de la langue de toutes les langues, la grammaire. Donc, l'anglais en primaire, ça ne marche pas, ça n'apporte rien du tout, c'est du flan, et ça va encore bouffer du temps sur l'enseignement de notre langue maternelle, déjà si mal maîtrisée.

    Le nec plus ultra, c'est le mandarin : il m'a fait rigoler, le Crapaud. En dehors de la sphère d'influence chinoise, où le mandarin est-il parlé ? le chinois est-il une langue internationale ? Bref, c'est intéressant d'étudier le mandarin, mais pas pour les raisons utilitaristes qu'évoque le Crapaud, qui se plante dans les grandes profondeurs ; pour le compte, les Chinois auront appris à parler en anglais bien avant qu'il ait seulement fait le tour des idéogrammes chinois...

    De toutes façons, comme les petits crapouillots n'auront pas étudié la géographie, il essaieront sans doute de parler mandarin aux Inuits, et donc, cela ne leur servira de rien d'avoir étudié cette langue.

    En fait, une bonne raison d'étudier le Mandarin, c'est de nous confronter à une culture qui nous est fondamentalement exogène. Or, la culture, c'est exactement ce que le crapouillot écarte pour rationaliser les coûts et son effort. On est là bien dans la doxa ambiante, l'antienne mille fois répétées de cette gauche réformiste et de cette droite moderniste que je rêve de botter des centres de décision qui touchent culture et éducation à grands coups de pied dans le c.. Pas de chance, ils ont pignon sur rue...

    Hélas, les quatre autres propositions du Crapaud ne vont pas dans le sens du vent : la gauche libertaire convertie au marché et dont la droite moderniste est l'alliée objective ne laissera jamais ne serait-ce que prononcer la vilain mot sélection tout en plaçant sa progéniture au bon endroit, par ailleurs.

    Mais puisque le Crapaud veut une élite (ce en quoi il a raison) qu'il sache qu'il n'y a pas d'élite sans excellence et d'excellence sans culture. La culture est même la marque de l'excellence et le signe d'une société capable de s'élever vers le sublime. Tiens, il me rappelle le Beckford du Chatterton d'Alfred de Vigny, tentant de convaincre le jeune poète de renoncer à la poésie et d'accepter un emploi de valet :

    - Ah ! c'est vous qui êtes Thomas Chatterton ? Vous vous amusez à faire des vers, mon petit ami ; c'est bon pour une fois, mais il ne faut pas continuer. [...]

    - je ne donnais aux Muses que le temps perdu. Je savais bien ce qu'en dit Ben Johnson : que la plus belle Muse au monde ne peut suffire à nourrir son homme, et qu'il faut avoir ces demoiselles-là pour maîtresses, mais jamais pour femmes.

  • Le gratuit va payer cher son erreur d'appréciation !

    Je voulais faire un article sur la gratuité, mais, à vrai dire, je suis pris de court par l'excellent billet de Monique Dagnaud sur le sujet chez Telos. Difficile d'en faire autre chose que de la paraphrase. J'ai toujours été sceptique sur les limites de la publicité sur la Toile. S'il y a eu une levée de boucliers contre Hadopi sur la Toile, c'est parce qu'il est devenu un usage courant de considérer que l'information et la culture ont vocation à être gratuite. Une sacrée connerie. Une connerie qui va nous coûter cher, parce qu'on ne finira plus par trouver que des charlots qui s'auto-proclament journalistes ou artistes. Le problème, c'est que le culte de la gratuité massacre petit à petit tout ce qu'il se fait de qualité sur le web : la presse en ligne se casse la gueule, quotidien après quotidien, et/ou se trouve contrainte de revenir à des formules payantes. Soit dit en passant, j'aurais une suggestion en direction de la presse sur la Toile : je ne peux pas me permettre de payer un abonnement par quotidien ou hebdo suivi, en revanche, je suis près à payer un bon montant pour un pot-pourri, genre 15-20 euros par mois. L'idée serait de le proposer en permettant une sélection de titres, le prix final étant fonction du nombre de périodiques choisis.

    Je suis de ceux qui pensent que la qualité se paie. La gratuité assèche la qualité, parce qu'elle amène des non-professionnels à tenter de prendre la place des pros ou encore à payer au lance-pierre de jeunes journalistes (ou même des journalistes chevronnés). Après, on peut hurler au loup, au complot des médias, à la presse de merde, et juger qu'on ne veut pas payer le prix de la presse, mais il faut bien comprendre que la presse d'opinion est par définition une presse...d'opinion ! Par exemple, je trouve qu'il y a une offre bien trop abondante sur mon aile gauche sur la Toile ; c'est un tantinet encombré, de ce côté-là...Libre à chacun de choisir son journal. Pour ma part, même si j'admets qu'il existe quelques bons sites amateurs et quelques bons blogues, dans l'ensemble, il n'y a pas photo, les journalistes sont largement au-dessus du lot. Et c'est normal, c'est leur job. On ne s'improvise pas journaliste. On peut générer de l'information, du contenu, mais on ne devient pas un journaliste ni citoyen ni aucune connerie de ce genre par l'opération du Saint-Esprit. C'est un travail, une formation et de l'expérience. Seuls les meilleurs percent.

    L'art aussi paiera cash cette manie détestable de ne pas vouloir payer sa production : imagine-t-on un seul instant Michel-Ange et sa chapelle Sixtine sans des mécènes pour accepter de financer le travail monumental qu'il accomplit il y a plusieurs siècles ? Seulement, voilà, comme il s'agit sur Internet, de biens immatériels, les usagers ne veulent plus payer. Étonnant, d'ailleurs, en regard, un univers comme Second Life, qui a posé dès le départ des règles diamétralement opposés à ce principe...là-bas, le principe, c'est de vendre de l'immatériel, justement.

    C'est assez comique, finalement, quand l'on voit les sommes de plus en plus monumentales que commencent à dépenser, au fil du temps, les internautes. Quelle ironie !

    Comme le conclut Monique Dagnaud, quand le grand coup de balai viendra, ce sera trop tard : le choeur des pleureuses sera bien trop bruyant et en même temps inaudible pour valoir ne serait-ce qu'une tragédie médiocre. Une forêt d'ego hypertrophiés revendiquera chaque micro-parcelle de culture et d'information décomposées. La merde se vendra à perte par excès définitif de l'offre, le plomb aura partout remplacé l'or avec toute la pesanteur de la nullité qui s'y attache. Comme le dit souvent mon exploiteur du peuple favori, ce pays est vraiment foutu...

    Ah, et maintenant, j'attends la pluie de pierres, parce qu'avec ce que j'ai dit, les anti-hadopi frénétiques et les maniaques du gratuit à tous crins vont certainement me lapider à qui mieux qui peut sans même se demander s'il n'y en a pas un parmi eux qui aurait péché ne serait-ce qu'une fois...

     

  • Sans le latin, sans le latin, l'école nous emmerde...

    La chanson de Brassens, sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde, m'a toujours fait rigoler. J'ai fait à ce sujet une trouvaille improbable sur la Toile :un blog d'un sociologue dont l'objet d'étude est le latin, et ce, dès la première année de d'étude de cette langue. On y trouve des choses surprenantes : le latin, envers et contre les apparences, vit ses plus belles heures actuelles en France, puisqu'il n'y a jamais eu autant de latinistes en France !

    Cette langue est finalement assez emblématique de l'idée que nous nous faisons de l'école et de notre rapport à l'excellence. Elle symbolise la science, le savoir, l'érudition et la rigueur. On n'y peut rien, c 'est quasiment inscrit dans nos gènes, à nous autres, pays latins.

    D'une certaine manière, le latin incarne l'ancienne France, celle tu terroir, de la tradition, engagée dans une lutte sans merci avec le modernisme frénétique (et non la modernité). Ce n'est guère étonnant qu'un Descoings, par exemple, veuille la mort de cette discipline.

    Si la gauche réformiste a globalement su revenir des errements planistes et étatistes qui caractérisaient toute la gauche dans les années 70  et 80 dans le domaine économique, elle n'a en revanche jamais renié ses fondamentaux dans le domaine éducatif : en particulier, c'est encore et toujours Bourdieu et les thèses constructivistes qui sous-tendent une large partie de sa démarche. Ce constructivisme-là a essaimé puisqu'il a aussi contaminé une large part de la droite libérale en se recombinant (comme le font parfois les virus d'un règne animal à un autre) avec son utilitarisme traditionnel.

    La gauche réformiste assure vouloir stériliser les élites en empêchant leur reproduction. Il lui est donc logique d'éradiquer les héritages. La droite moderne ne fait pas fondentalement un calcul différent : elle rêve d'hommes neufs ou assimilables pour éjecter définitivement la vieille droite, attachée à la tradition : elle a donc trouvé dans le constructivisme un allié objectif.

    Tout cela n'est que poudre aux yeux, bien évidemment : la droite moderniste avance sans fard, ou presque, tandis que la gauche réformiste s'accomode très bien des écarts de condition sociale. En revanche, en coupant à la source les voies de l'excellence, il est à peu près assuré que ce seront désormais les passe-droit qui permettront à une nouvelle élite très select et jet-setisée de conserver ad vitam aeternam les clefs de l'ascenseur social.

    Dans son Tiers-État, dans son Projet d'Espoir et dans son Abus de pouvoir plus encore, il me semble que Bayrou a vu une large part de ces aspects. La panne de l'ascenseur social n'est pas une vaine incantation, à ses yeux, mais une préoccupation bien réelle. A rebours des modernistes et réformistes, le fond de sa pensée, c'est que pour monter dans l'ascenseur social, il est nécessaire de s'approprier les héritages. Nos héritages. Et c'est bien pour cela qu'il souhaite préserver partout, de manière égale et équitable les voies de l'excellence sur tout le territoire français. Le même souci se fait jour dans le livre de Jean Lassalle, la Parole donnée, où il évoque avec nostalgie le temps où jusque dans le village le plus reculé de sa vallée, on pouvait faire ses humanités.

    In fine, toute la culture issue des héritages (et aux premières loges, le latin, la musique classique, le patrimoine, l'art et le théâtre classiques) par exemple) est victime d'un vaste mouvement de tenailles qui lui laisse bien peu de chances de survie. Sa subsistance se fait, d'ailleurs, non au nom de la tradition, mais en vertu de la diversité, dans laquelle on case à peu près tout et n'importe quoi.

    Et pourtant, tous ces fichus cabotins, ils ne savent pas ce qu'ils perdent !

     

     

  • Bayrou, l'espoir.

    C'est à la mode de taper sur Bayrou, j'ai observé, depuis quelque temps, sur un certain nombre de blogues, qu'il s'agisse d'adversaires politiques, d'ex-MoDem ou de MoDem critiques. J'avoue que cela m'agace pas mal. Pour moi, Bayrou incarne un espoir qu'aucune autre personnalité politique n'incarne en France, et ce, pour au moins trois raisons (il y en a d'autres mais ce sont les principales) :

    1.Parce qu'il a fait de la dette le centre de ses préoccupations : son programme présidentiel était le seul à ne pas verser dans la démagogie. Je l'ai écrit, je suis effrayé par la tournure que prennent les choses. J'ai en mémoire la crise argentine : ce que l'article de Wikipedia omet de détailler, c'est ce qu'il s'est produit dans le secteur public : suppressions massives de postes (ce que l'on vit actuellement en France, c'est de la vaste fumisterie à côté), licenciements dans la fonction publique, réduction du pouvoir d'achat sans précédent et stagnation des salaires. Je suis absolument certain que la France (l'Europe ?) va en arriver là, en dépit de la protection que nous accorde l'euro. Nos partenaires nous mettront au pied du mur, de toutes façons : soit nous mettrons en place un plan d'économies drastiques, soit ceux qui paient pour tous cesseront de soutenir l'euro et ce dernier s'effondrera.

    Il faut donc un homme politique qui ait le courage le plus tôt possible de lutter contre la dette et d'engager un débat sérieux sur nos priorités budgétaires ; une chose est certaine, nous ne pourrons pas tout garder.

    2.De ce point de vue, Bayrou a annoncé clairement les choses : on sait qu'il fera de l'éducation un sanctuaire budgétaire. Ceci ne me convaincrait pas en soi si ses vues dans le domaine n'épousaient pas les miennes. Bayrou est le seul à défendre une conception de l'école qui marie excellence et remédiation. Son idée principale est que dans tout établissement scolaire, des élèves puissent à la fois trouver des classes d'excellence et en même temps des classes passerelle afin de pouvoir se développer à leur rythme. Les conservateurs de l'UMP ne songent qu'à introduire la compétition entre établissements (ce qui n'est pas leur vocation) et les socialistes du PS (sociaux-démocrates et gauche libérale inclus) portent un projet d'abrasion générale de tout ce qui dépasse en instrumentalisant pour ce faire la recherche pédagogique (en soi pas inutile mais désastreuse dès qu'elle est politisée). S'associe à ces vues une vision de la culture et de la société que j'épouse parfaitement : en particulier, Bayrou respecte un équilibre fin et subtil entre tradition et modernité (par exemple sa conviction de l'absolu intérêt de maintenir l'enseignement des humanités à l'école) que gauche et droite sont déterminées à casser : coalisées dans un même mépris de la tradition, l'une et l'autre ne jurent que par le progrès et la modernité, ces derniers prenant évidemment des formes diverses en fonction de la coloration politique. Personnellement, ce boy-scoutisme du progrès a le don de me hérisser plus que tout.

    3.Bayrou avait dit pendant la campagne de 2007 qu'il voulait faire de la France un pays pro-entreprise. Je pense que c'est une idée à laquelle il tient. Les contacts avec Cap21 ont je crois favorisé un mûrissement de sa pensée à cet égard ; Corinne Lepage a sur l'industrie une vision plus développée, plus audacieuse et plus avancée que François Bayrou. Ses réflexions irriguent, je le crois, de plus en plus largement le programme du MoDem. Les commissions du MoDem travaillent d'arrache-pied, à l'heure actuelle : de nombreuses synthèses arrivent dans ma boîte aux lettres, mais nous avons pour consigne de ne pas les rendre publiques. Il faut savoir (ça, je peux le dire) qu'est arrivé le 24 octobre dans ma BAL une synthèse préparatoire au Congrès d'Arras de 66 pages ! Allez, je pense que je ne me ferai pas taper sur les doigts si j'annonce simplement les objectifs du document de travail que j'ai reçu :

    un pays équilibré dans ses finances publiques,   une société à haut niveau d’emploi,  aucun élève illettré à la sortie de l’école primaire,  la démocratie garantie par une authentique séparation des pouvoirs,  la recherche grande cause nationale,  le pays d’Europe le plus sobre en carbone,  la culture comme indice du développement de la nation,  le pays du monde au meilleur niveau de santé, notamment par la prévention.

    Bayrou et le MoDem sont les seuls à prêter une attention particulière aux TPE et PME et pas seulement les PME et TPE innovantes ou écolo (c'est très à la mode, mais les autres, on fait quoi pour elles ?). J'apprécie particulièrement le concept d'environnement amical, la volonté de simplifier l'univers juridique et fiscal auquel elles sont confrontées et le principe de deux emplois francs par entreprise. Le programme actuel du MoDem (qui sera bientôt public) précisera un certain nombre d'autres aspects.

    Je suis vraiment très impressionné par ce document : je ne peux pas révéler pour l'instant ce que l'on y lit sur la liberté d'entreprendre, mais je peux dire que cela rejoint complètement ce que je clame ici depuis longtemps. Les commissions ont mené en un temps record vraiment un travail programmatique hors du commun. Je suis vraiment fier d'appartenir au MoDem quand je lis le résultat. Croyez-moi, quand il viendra dans le domaine public, plus personne en France ne pourra dire que le MoDem n'a pas de programme. Nous allons créer un évènement sans précédent...

     

  • Art moderne

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    Et là, vous découvrez que la valeur d'une oeuvre est surtout fonction de la surenchère langagière pratiquée par son auteur, de l'intensité substantive, adverbiale et superlative de la logorrhée exsudant du jargon développé autour du moindre gribouillage, afin de vous faire prendre des vessies pour des lanternes.

    "un dépassement pictural à observer dans une démarche post-moderne décontemplative, une recherche de puissance suggestive par la domination du rouge sang qui submerge l'oeil du spectateur"

     

    Sans adhérer à la totalité du discours, j'ai tout de même bien ri à la lecture du billet d'Objectif Liberté. Si je ne rejette pas en bloc l'art moderne, je me permets tout de même, en dépit de mon amateurisme, d'exprimer mon scepticisme devant l'intérêt ou même plus simplement la qualité artistique de certaines oeuvres...

    Il se trouve qu'Objectif Liberté évoque l'action culturelle de la ville de Nantes. Je tiens tout de même à rendre justice à la ville (dans laquelle je me suis rendu récemment) : ses initiatives ne se limitent pas au vilain carré orangé que l'on voit sur l'écran. Il y a aussi l'entretien du Château des Ducs de Bretagne, l'aménagement des rives de la Loire, des festivals variés, et plus généralement, à ce qu'il m'a semblé beaucoup de bonne volonté au sein des services culturels. Ces derniers associent  le très moderne (qu'a relevé Objectif Liberté) au classique (Festival de grec et de latin) avec une certaine audace, puisqu'à chaque fois, c'est un choix où l'on n'attend pas forcément une ville.

    Ensuite, je mets en doute tout de même le chiffre qu'avance Objectif Liberté : 17% du budget pour la culture à Nantes, bien que cela me ravisse, cela m'étonne tout de même. Peut-être y-a-t-il une virgule qui a sauté ?

    Enfin, si je tends à partager certaines considérations d'Objectif Culturel sur l'art moderne, je suis franchement en désaccord avec certaines de ses conclusions sur les subventions à la culture. Par exemple, ceci :

    Le cas échéant, le rayonnement culturel d'une ville doit il être le fait de fonctionnaires qui jouent aux découvreurs d'artistes avec notre argent, ou celui de riches mécènes qui tels les Médicis ou les Grassi, ou les Guggenheim et Pinault, tentent de passer à la postérité en convertissant leur fortune en lieux d'induction de plaisir artistique ? Qui aura plus fait pour le rayonnement culturel : les Médicis à Florence, les riches commerçants de Venise, ou un obscur conservateur de FROC à Nantes  ou à Clermont Ferrand ?(NDLR : l'auteur à transformé le mot FRAC en FROC, A pour Art, O pour Onanisme...).

    Je crois qu'il n'y a pas de contradictions entre les fondations privées et le travail de fonctionnaires, et je pense également que le goût artistique d'un fonctionnaire peut s'avérer aussi sûr que celui d'un grand capitaine d'industrie. Ce qui serait néfaste, ce serait que l'art ne dépende que de l'un ou que de l'autre. Je me retrouve finalement dans l'analyse de François Bayrou pendant l'élection présidentielle, qui demeure à ma connaissance, la position officielle du MoDem :

    Tout cela pose bien entendu la question des financements de la culture aujourd’hui en crise, et de l’organisation des territoires, aujourd’hui en panne. L’attention des médias s’est récemment portée sur le patrimoine et sur le recul de la francophonie dans le monde. Nous connaissons l’état de nos finances publiques, mais la culture est un investissement pour l’avenir afin de garantir les crédits nécessaires au rayonnement culturel de notre pays. Son budget, qui atteint péniblement les 1% de celui de l’État, doit faire l’objet d’une programmation pluriannuelle. Il faut aussi trouver les moyens de renouveler les financements de la culture dans un équilibre subtil entre la liberté de création et la pluralité des financements, publics et privés, et continuer à encourager le mécénat.

    Je concluerai enfin sur cette sentence, par laquelle Bayrou ouvrait le colloque de l'UDF le 17 février 2002 et qui figure aussi dans son livre Projet d'Espoir :

    La culture n'est pas un luxe qui vient après le nécessaire. Elle constitue le soubassement de nos prises de conscience, de nos comportements et des événements historiques.

  • Europe de la culture, culture de l'Europe

    581821186.2.jpgJ'ai poursuivi ma lecture du Petit dictionnaire pour aimer l'Europe de Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem, mais, je suis resté à la lettre C : eh oui, parce qu'à la lettre C, il y a le mot culture, et cela fait un moment que j'attends de connaître l'idée exacte de Marielle sur la question. Marielle évacue d'emblée deux opinions relativement communes dès les premiers mots de l'article :

    - le première qu'il n'y aurait pas une culture de l'Europe mais une Europe des cultures, toutes différentes et pas avec le même substrat.

    - la seconde que l'Europe serait un processus dynamique absorbant les cultures par européanisation, c'est à dire, en somme, apportant ses attributs propres à d'autres cultures  clairement différentes.

    Il y a pour elle bien un patrimoine commun, une mémoire collective qui fondent tous deux le sentiment d'appartenance à l'Europe. Aux confluents de la civilisation européenne, elle énumère en tout premier lieu l'héritage gréco-romain, puis juif, puis chrétien, puis leur enfant rebelle, l'humanisme et enfin la présence arabo-musulmane de plus en plus forte.

    Il ne s'agit pas pour autant d'unifier ni d'harmoniser la culture européenne, comme le ferait un état centralisateur, au demeurant, mais de favoriser la circulation des idées, des oeuvres, des artistes, car le dynamisme culturel de l'Europe a toujours reposé sur cette diversité et ce mouvement.

    Marielle réaffirme son attachement à deux convictions fortes sur la culture : la première, que la culture est un bien supérieur qui ne saurait relever d'un seule logique mercantile, la seconde , que l'exception culturelle conserve plus que jamais toute sa force. Marielle salue d'ailleurs son intégration dans le droit européen et l'adoption de sa charte par l'UNESCO.

    En ce qui concerne l'exception culturelle française, je rappellerai simplement la position trouble de Michel Barnier, candidat, comme Marielle de Sarnez, en île de France, au temps où il était commissaire européen...

    Marielle établit un lien clair entre culture européenne et identité européenne. De la même manière, elle affirme sans ambiguité la cohésion de cette culture, nourrie de la diversité européenne, diversité, rappelons-le, pour être clair, qui prend sa source dans les confluents de la culture européenne. Il y a donc bien une source commune dans laquelle l'Europe puise à la fois sa culture et son identité.

    Il y a une seule chose qui m'étonne, dans l'article de Marielle, c'est qu'après de tels constats, elle n'en tire pas des conclusions qui me semblent, à moi, évidentes. Il me semble que l'Europe devrait promouvoir via une politique commune tout ce qui rappelle ces sources communes et cohésives, justement. Je ne suis pas pour une unification radicale, mais j'estime que les systèmes éducatifs européens devaient tous comporter des éléments d'une culture européenne commune :

    - histoire des religions (christianisme et judaïsme principalement) et textes fondateurs

    - éléments de langue grecs et latins (étymologie par exemple, notamment dans les vocabulaires scientifiques et juridiques)

    - étude historique et mise en perspective de l'humanisme européen