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régionales

  • IDF : de l'impuissance en politique (Régionales)

    J'ai toujours eu un problème avec les élections régionales. Je ne sais pas si c'est lié à une décentralisation qui n'a de décentralisation que le nom.

    Je n'identifie pas vraiment ce que peut la Région pour moi. Je relis régulièrement la fiche wikipedia sur le sujet, mais sans conviction.

    Mes priorités, c'est quoi ? 1.La sécurité (je n'en peux plus de la racaille toujours plus arrogante) 2.  La fluidité des transports, et notamment des déplacements automobiles 3.Le développement de l'écologie  (le bio surtout), de la production locale et plus largement de la production française, et pas qu'alimentaire.

    Pour les transports, tant qu'il y aura Hidalgo au pouvoir à Paris, on ne pourra rien faire. La Région est impuissante, elle ne peut pas l'empêcher de paralyser le trafic sur tout l'île de France et de provoquer des déports de pollution atmosphérique assez monumentaux.

    Il y a les transports en commun. L'arc-express se construit peu à peu mais c'est une action de longue haleine. Elle met en jeu de nombreux acteurs. Donc la Région y participe, certainement, mais mis à part si je devais voter pour les tarés et les complotistes, je n'ai pas à craindre un retour en arrière des formations politiques modérées sur ce point.

    La sécurité, j'ai bien noté la proposition de Laurent Saint-Martin, qu'a reprise Valérie Pécresse (police régionale), mais j'exprime mon scepticisme. En réalité, la Région n'a aucun pouvoir dans ce domaine. Ça dépend de l'État et même ainsi, pas suffisant. Les réformes à faire sont monstrueuses et impliquent la justice, la police, la construction de prisons, l'allocation de moyens à la justice, et la révision des lois. Ce n'est pas la Région qui va faire cela.

    Sur la production locale, je crois que la Région pourrait faire quelque chose : elle distribue les fonds structurels européens. Je pense qu'elle doit aussi avoir quelques fonds propres. Dans ce domaine, elles ne m'ont pas l'air très efficaces, les Régions. Toutefois, j'avoue ne pas vraiment cerner ce qu'elles peuvent faire exactement. De plus, les exemples d'intervention des Régions dans la sphère économique ont rarement été couronnées de succès. Il y aurait quelque chose à faire sur le Made in France, mais je trouve qu'en île de France, dans ma région, personne n'en parle vraiment ou alors c'est cosmétique. Pourtant, protection des emplois, environnement, limitation des transports, cela n'apporterait que des bienfaits.

    Je m'intéresse aussi un peu aux lycées puisque la Région intervient : eh bien quand je vois l'état des lycées parisiens, notamment les plus anciens, on ne peut pas dire que le job est fait côté entretien. Pour le reste, je pense au moins en île de France, que c'est plutôt pas mal.

    Sur d'autres aspects qui m'intéressent, le coût du logement, la décongestion par le télétravail et plus généralement d'autres formes d'organisation du travail, je ne crois en aucune manière à la capacité d'action de la Région. Trop de choses ne dépendent pas d'elle et quand elle peut agir, elle est généralement incompétente. Moi je crois qu'il faudrait pouvoir financer ponctuellement des expérimentations afin de voir ce qui marche : il ne s'agit de pas jeter l'argent par les fenêtres mais d'avoir une sorte de laboratoire du travail pour examiner ce qu'on peut en tirer pour désincarcérer les Franciliens de l'étau de contraintes et de coûts dans lesquels ils sont. On pourrait au passage réfléchir à ce que peut apporter l'économie sociale et solidaire (je pense par exemple aux Tiers-lieu).

    Bref, j'ai lu les différents programmes, et rien ne m'enthousiasme vraiment : j'ai l'impression que tout le monde dit à peu près la même chose, avec quelques nuances. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux voter ni pour le RN (un jour, amusez-vous à examiner ce qu'ils votent, et vous verrez alors à quel point ce sont des nuisibles. Ne vous fiez surtout pas à ce qu'ils racontent...) ni pour la PS Audrey Pulvar et ses potes indigénistes (pourquoi ne rejoint-elle pas LFI, au fait ?). Quand je l'entends soutenir une véritable tripotée de délinquants de banlieue en expliquant que la police commet des assassinats...je fais des bonds... Normalement, PS contre RN, y'a pas photo, je vote PS. Mais Pulvar contre Bardella, ce sera l'abstention pour moi si ça devait se produire. Heureusement, on n'en est pas là. En revanche, lors d'un second tour, si Pulvar devait risquer d'être élue, j'en tirerais un certain nombre de conséquences quant à mon vote...

     

     

     

  • De race blanche et pas honteux...

    Minable Bartolone. J'avais trouvé déjà lamentable d'asservir les victimes des attentats à son élection sur twitter lorsqu'il avait ajouté sur son compte un tag appelant à voter pour lui afin de rendre hommage aux victimes. Mais là, face à Valérie Pécresse, il a franchi un pas dans l'indignité.

    Je vais faire une révélation : je ne suis pas un renoi, un rebeu, je suis céfran. Et le céfran, il emmerde Bartolone et sa race blanche.

    Je trouvais déjà le programme de Bartolone moins bon que celui de Valérie Pécresse, sans compter que comme député il a soutenu toutes les réformes socialistes pourraves. Mais je vois en plus que c'est un sacré connard. Ce pauvre type essaie d'instrumentaliser le rejet du FN pour mettre en difficulté Valérie Pécresse, une femme politique honorable et intelligente.

    C'est d'autant plus débile qu'on sait, avec les scores monumentaux du Front National, que ce genre d'arguments est juste contre-productif. Je soupçonne fortement Bartolone de tenter de coincer Valérie Pécresse afin de l'amener à devoir se justifier et perdre ainsi des voix sur sa droite. 

    Mais Valérie Pécresse n'a pas à se justifier, elle n'a jamais mangé de ce pain-là. C'est Bartolone qui amène le débat dans la boue qu'il affectionne. Imbécile. Moi, j'aime bien les serre-tête, abruti.

    Quant à la Seine Saint-Denis, je ne me vanterais pas à la place de Bartolone. C'est vraiment le contre-exemple, en termes de développement, de structuration du territoire, de délinquance, et de politique de l'immigration. 

    Enfin, il n'y a rien d'infamant à demeurer à Neuilly ou Versailles. Pas plus qu'en Seine Saint-Denis, au demeurant.

  • La droite est dans l'impasse

    Je me demande ce qu'il va advenir de la droite. Elle n'a plus de réserves de voix, le FN ayant capté tout ce qu'il y avait à capter, et les centristes ayant fait liste commune dès le premier tour. A l'inverse, le PS disposant d'un réservoir de voix avec les verts et le front de gauche peut espérer limiter la casse. Le PS et la droite feraient mieux de s'entendre pour réaliser des désistements là où c'est nécessaire. Le PS l'a proposé, mais Les Républicains adoptent une stratégie suicidaire. Ils se maintiennent même quand ils n'ont aucune chance de l'emporter. Six régions dans l'escarcelle du Front National, cela fait beaucoup sur un total de 13 régions seulement (bravo la réforme mal menée du gouvernement !).

    Je suis contre les fusions, je ne suis pas contre les retraits. Je pense que gauche et droite devraient laisser la possibilité aux modérés des deux camps (la majorité, en fait) de ne pas laisser le FN prendre le pouvoir. 

    En tout cas, il ne faut pas s'affoler et tenter de récupérer par tous les moyens les électeurs front national en s'aventurant sur les terres du FN. Il faut rester ferme sur ses idées, les développer et démontrer leur bien-fondé aux électeurs.

    Pour ma part, je reviendrai sur les propositions de Valérie Pécresse pour l'île de France tout au long de la semaine et je démontrerai que ce sont les meilleures pour tous ses habitants.

  • île de France : je sais bien quoi ne pas voter mais pas encore quoi voter...

    J'ai du mal à me déterminer pour mon vote de dimanche.

    Ce dont je suis certain, c'est de ne voter ni PS, ni FN, ni Verts, ni Front de gauche. Mon camarade centriste, Olivier, a fait un travail fort salutaire : il a décortiqué le programme d'à peu près toutes les listes. Il a écrit plusieurs billets et il faut "feuilleter" son blog, bien sûr, cela ne représente que son avis, mais c'est suffisamment rare et utile pour mériter d'être souligné.

    Voyons donc les candidats :

     

    • Valérie Pécresse (Les Républicains-UDI-MoDem) - pourquoi pas.
    • Claude Bartolone (PS) - hors de question. Z'avaient qu'à pas propulser des réformes de merde.
    • Wallerand de Saint-Just (FN)- je peux aussi foutre le feu à ma maison
    • Emmanuelle Cosse (EELV) - non, ni khmers rouges, ni khmers verts
    • Pierre Laurent (Front de Gauche) - la spoliation organisée, très peu pour moi
    • Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) - voir ci-dessus, le côté secte en plus.
    • Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) - des propositions intéressantes, mais le souverainisme, c'est niet.
    • François Asselineau (Union populaire républicaine) - crypto-facho : ferait passer le FN pour un parti gauchiste.
    • Aurélien Véron ("Aux urnes citoyens") - des bonnes idées, mais le côté libéral furieux (ubériser le transport, par exemple)  indispose la douceur centriste du libéral modéré que je suis
    • Dawari Horsfall ("Liste d'union citoyenne") - sorte de gauche-like en version associative. Rien d'original.
    • Valérie Sachs ("Nous citoyens pour l'île-de-France") - Je connais Valérie. J'aime bien lee
    • Sylvain de Smet (Fédération libertaire unitaire ouverte) - Déjà, il y a libertaire, c'est à dire probablement anarchiste. Non catégorique.
    • Nizarr Bourchada ("Union des démocrates musulmans français") - quelques idées intéressantes mais un versant communautariste et lobbyiste très clair (abrogation de la circulaire interdisant le port du voile en sortie scolaire, enseignement de l'arabe, promotion de la finance islamique et cetera...). Donc, non.

    Il reste donc :

    Valérie Pécresse (Les Républicains-UDI-MoDem)

    Valérie Sachs (Nous citoyens)

    J'ai lu le programme de Nous citoyens. Le problème, c'est qu'il est franchement très light. J'aime bien leur charte d'engagement, je sais que Valérie Sachs a des idées intéressantes, mais franchement, la plate-forme d'action de ce mouvement n'est pas assez élaborée. Recalés.

    Conclusion

    Il ne reste que Valérie Pécresse. 

     

  • Transports et environnement : Bartolone-Pécresse

    J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai essayé de parcourir plus longtemps les programmes de Valérie Pécresse et de Claude Bartolone pour la Région île de France. Je me suis arrêté aux transports et à l'environnement, les deux éléments les plus déterminants pour moi.

    TRANSPORTS

    Programme de Valérie Pécresse

    Programme de Claude Bartolone

    ENVIRONNEMENT

    Mesures de Claude Bartolone

    Mesures de Valérie Pécresse

    Il y a une différence vraiment majeure entre les deux séries de mesure : Valérie Pécresse a un projet pour la circulation routière, pas Claude Bartolone  (au contraire, même, si l'on parcourt son programme de campagne). La première prévoit de mettre fin aux dix points noirs en termes d'embouteillages de la région parisienne en améliorant le réseau routier au moins à ces endroits là, le second ne prévoit tout simplement rien ! Le mot "route" ne figure pas dans les propositions du Socialiste. Et à vrai dire, ce souci se ressent dans la partie environnement puisque la candidate des Républicains, de l'UDI et du MoDem compte engager la Région aux côtés des constructeurs du Pôle de compétitivité Movéo dont l'objet est de concevoir des véhicules particuliers propres. Je constate également son souci de multiplier les bornes de recharge pour les véhicules électriques. Il n'y a rien sur l'automobile (propre ou non) dans le projet du candidat du PS. Rien non plus sur les embouteillages. 

    Valérie Pécresse est également la seule à se préoccuper de la pollution à l'intérieur des métros et RER (ce en quoi je reconnais la griffe du MoDem, c'était déjà dans le pré-projet municipales 2014 de Marielle de Sarnez). Elle prévoit d'installer des assainisseurs d'air pour dépolluer les principaux tunnels. Je me demande si cela sera efficace et s'il est techniquement possible de capter les particules produites par les rames de métro. A voir.

    Je lis que Bartolone vante son TTME Évry-Massy-Versailles qui devrait entrer en service en 2020. L'idée de départ est de concevoir un tramway capable de fonctionner comme tel mais aussi d'utiliser le réseau ferré. Le coût global du projet, entre matériel roulant et construction des voies, est estimé à près de 100 millions d'euros. C'est une bonne chose que ce projet arrive à son terme très prochainement mais, en matière de transports en île de France, il faut considérer deux aspects : l'urgence et le long terme. Le projet date de 2007. Quelles sont les mesures à court-terme du candidat socialiste ? La vie est courte et 13 ans d'embouteillages ou d'entassement dans une rame surchargée, c'est long.

    Les deux candidats sont d'accord pour automatiser plusieurs lignes de métro et RER afin d'augmenter les rotations. C'est une mesure de bon sens. L'un et l'autre sont également d'accord pour mettre en place une police des transports. Sauf qu'en parcourant les projets, on se rend compte que Bartolone est fort peu disert, vantant surtout la campagne de prévention que la région finance contre le harcèlement. Valérie Pécresse est plus concrète mais exige des mesures qui dépendent de l'État et du Parlement bien plus que de la Région puisqu'il faut modifier des lois existantes. En pratique, il y a assez peu de différences de fond entre les deux projets mais davantage des divergences de forme. Je retiens l'idée de Valérie Pécresse d'un système d'alerte discret dans tous les transports franciliens en cas d'agression mais je demande à voir son application concrète.

    J'ai lu les propositions faites dans le domaine de l'énergie propre par les deux candidats. Il n'y a rien de concret de la part de Bartolone. Des déclarations d'intentions uniquement. A l'inverse, Valérie Pécresse s'appuie sur des études chiffrées assurant que la géothermie peut dégager 22 terawattheures sur le territoire de l'île de France alors que la consommation actuelle de la région n'est que de 16.6 TWh par an. J'aimerais toutefois savoir ce que Valérie Pécresse entend faire exactement pour relancer la géothermie. 

    Dernier point traité ici : l'alimentation. Je suis très attaché au développement d'une agriculture biologique. Là-dessus, net avantage à Bartolone qui en fait clairement une priorité. Il n'est pas suffisant de promouvoir l'agriculture locale. Il faut aussi se préoccuper des risques sanitaires que peuvent receler nos assiettes. Je crois vraiment qu'il faut pousser l'agriculture à aller vers une production raisonnée et biologique. Jouer du marché que constituent les cantines des lycées comme le propose Valérie Pécresse me paraît notoirement insuffisant.

    L'examen des programmes de ces deux candidats n'est pas exhaustif. J'y au pioché ce qui m'intéressait le plus, et, bien entendu, c'est subjectif.

  • Régionales et île de France : le jour où l'on ne me marchera plus sur la tête.

    S'il y a une rancœur, une contrariété rageuse, devrais-je même dire, que j'éprouve très régulièrement, c'est bien le sentiment de se faire marcher sur les pieds quand ce n'est pas sur la tête à longueur de temps par les décideurs des différentes sphères.

    Je suis avec intérêt les premiers pas du MoDem dans l'optique des prochaines régionales en raison de la personnalité de ses deux principaux têtes de file.

    J'apprécie Yann Wehrling parce qu'il respecte les petites entités. Je me méfie d'une Région hypertrophiée et bureaucratique dont les décisions verticales s'appliqueraient aux Franciliens et aux collectivités locales franciliennes sans concertation ni négociation aucune. De ce point de vue, la réflexion entamée par Yann sur les smart cities m'intéresse et je l'invite vivement à la poursuivre.

    Marielle de Sarnez est un peu un OVNI politique. J'ai d'ailleurs commencé par intituler ainsi ce billet et les observateurs fins constateront que c'est le nom de l'url du billet. Dans la sphère politique, c'est la seule personne que je connaisse qui n'ait pas une vision verticale de l'exercice du pouvoir de l'État envers les individus. Elle avait inventé un concept que fort peu d'acteurs économiques ou politiques partagent, celui d'un État facilitateur. En somme, l'État n'est là ni pour emmerder les gens, ni pour les assister, mais pour leur rendre la vie plus facile.

    Dès qu'on construit un projet politique pour une région avec cette idée fixe en tête, je pense qu'on doit pouvoir éviter les principaux écueils et folies des grandeurs consubstantiels des mandatures de nos élus.

    L'île de France doit faire face à un défi énergétique et écologique de taille. Elle ne produit que 11% de l'énergie qu'elle consomme ! Il y a donc une réflexion à entamer sur la question. Anne Hidalgo à Paris et pas mal d'autres communes d'île de France concentrent leur action "écologique" sur le matraquage des automobilistes. Ignorent-ils (ou est-ce par incompétence ?) que le secteur du bâtiment est en effet à l’origine de 60% des consommations énergétiques et de près de la moitié des gaz à effet de serre de la Région ? La rénovation énergétique des bâtiments m'apparaît dans ces conditions comme un enjeu de premier plan. Mais qui en parle ?

    Il y a pourtant des enjeux à l'échelle territoriale qui me paraissent clairs :

     - repenser l’aménagement du territoire pour limiter les déplacements, ce qui ne signifie pas pour autant emmerder autant que faire se peut les automobilistes.

    -  réfléchir aux opportunités de production locale d’énergie. 

    - identifier les activités à maintenir ou à réintroduire sur le territoire pour favoriser les cycles courts (agriculture, traitement des déchets, …), les emplois locaux, entre autres.

    - réfléchir à la conception d'éco-quartiers basse-consommation (pas comme le monstre énergivore que nous prépare Anne Hidalgo à la Porte de Versailles avec sa Tour Triangle). 

    Un billet qui dit trop de choses d'un coup devient trop long. Je réserve donc mes réflexions suivantes pour un article ultérieur, mais j'en annonce déjà les thématiques : le tissu entrepreneurial parisien se caractérise par une faible proportion d'ETI (entreprises de taille intermédiaire). J'y ai réfléchi et lu pas mal de documents, et en fait, je suis arrivé à la conclusion suivante. Leur faible présence procède de la structure de la place financière parisienne. Les capitaux et les produits financiers que Paris propose, notre fiscalité, sont des handicaps pour les ETI au lieu d'être des atouts. Tout le volontarisme du monde échouera donc si on ne parvient pas à créer les conditions nécessaires pour une mutation en douceur de la finance francilienne. Je développerai ma pensée dans un prochain billet.

     

     

  • Régionales en île de France : quel projet pour le MoDem ?

    J'ai pris connaissance de l'entretien que Marielle de Sarnez a accordé au Figaro. Je suis bien évidemment en accord total avec la priorité qu'elle a évoquée pour la région île de France : le transport. On n'en mesure pas le gaspillage généré. La perte de temps associée aux transports déficients, parfois dangereux et lents est phénoménale. Avec 1h20 en moyenne de déplacement par jour pour un Francilien (statistiques INSEE), au bout du compte, c'est près d'une journée de travail supplémentaire qui s'ajoute aux horaires déjà chargés de beaucoup de travailleurs. Il ne faut donc pas s'ingénier à pourrir l'existence de ceux qui ont besoin de se déplacer mais au contraire de leur permettre de réduire autant que faire se peut ce temps mangé sur leur existence.

    Il y a un petit point sur lequel je tique dans ce que réclame Marielle. Elle désire une autorité unique pour les transports. Je suppose qu'elle parle des transports en commun. Je crois que cela n'est pas suffisant. Il faudrait aussi une conseil supérieur de la circulation, qui inclurait bien sûr un représentant de chaque municipalité afin de bien considérer les aménagements de voirie et leur impact sur l'ensemble du trafic francilien. Je ne sais pas comment cela pourrait être fait.

    Un autre aspect éveille ma défiance. Pendant longtemps j'ai été favorable au Grand Paris, mais, tout bien considéré, l'aspect peu démocratique de la chose métropolitaine ne me plaît guère et je crains les passages en force à venir, a fortiori quand on connaît la nature centralisatrice de la capitale. J'ai en outre le sentiment que le "big is beautiful" est incompatible avec un projet bien plus respectueux des petites communes, les smart cities chères à Yann Wehrling. S'il fallait imaginer le Grand Paris, il faudrait imaginer à mon sens une sorte de réseau de communes plutôt qu'un grosse planète avec en orbite une multitude de satellites. Je m'inquiète aussi de la place de l'individu dans une énorme métropole. Les dénis de démocratie locale dont j'ai eu connaissance çà et là (bel exemple avec les Serres d'Auteuil) ne laissent pas de m'inquiéter. Le projet démocratique du Mouvement Démocrate s'honorerait de comporter un volet très solide sur ce terrain en friches au sein de toutes les autres formations politiques.

    Reste la question des alliances. Premier tour, deuxième tour, peu importe au fond. Ce qui compte, c'est le projet qui sera porté et, bien naturellement, sa faisabilité (la lettre au Père Noël et le concours de "à qui aura la proposition la plus bobo", non merci).

  • Régionales : reconduire l'Alternative en île de France ?

    Je ne connais pas suffisamment les situations spécifiques à chaque région pour exprimer un avis, tout du moins, pour l'instant. En revanche, j'ai une assez bonne vision de l'île de France. Je ne pense pas que les divergences soient très grandes entre Chantal Jouanno et Yann Wehrling, têtes de file respectifs et potentiels de l'UDI et du MoDem. Les deux ont la fibre verte, les deux sont modérés et pondérés. Un sondage confidentiel (enfin, il était censé l'être...) donne 10% à l'UDI et 5% au MoDem lors des prochaines régionales en île de France. Compte-tenu du profil des têtes de liste et des électorats, cette fois, je crois que les scores doivent pouvoir à peu près s'additionner, au moins au premier tour, en tout cas.

    Il me semble qu'on doit aussi pouvoir discuter avec Valérie Pécresse. Il reste à savoir si cela doit se faire au premier ou au second tour.

    J'avoue que j'ignore, à l'heure actuelle, ce que les deux candidats centristes concoctent du côté de leur programme. Quoi qu'ils produisent au final, je ne saurais trop leur rappeler que l'île de France, ce n'est pas que Paris et sa petite couronne, pas davantage ses cités mal en point, mais qu'il y a aussi une foultitude de petits territoires ruraux ou semi-ruraux oubliés de la sphère médiatique et de l'action politique.

    Les compétences de la région se sont accrues cette dernière décennie avec notamment plus d'influence en économie et en développement durable.

    Ce qui est regrettable c'est qu'on ne trouve pas trace de débats et de propositions à l'heure actuelle sur les politiques régionales. Il existe quelques documents d'experts, qu'il faudrait prendre le temps de lire et d'analyser, mais aucun parti politique ne semble avoir mis en route de groupes de réflexion.

    Il y a, me semble-t-il, d'ores et déjà, deux visions qui vont s'opposer à propos de l'île de France. D'un côté, on trouvera les «big i beautiful» qui rêvent d'une gigantesque mégalopole aux projets architecturaux d'autant plus titanesques qu'ils écraseront de leur masse les individus et la démocratie locale avec. Et de l'autre, il y a une autre vision de l'île de France et plus généralement des communautés urbaines. C'est ce que Yann Wehrling appelle les «smart cities». Il vient juste de rendre compte d'une intervention à ce sujet sur son blog. On y trouve des idées très intéressantes qui pourraient être adaptées à un programme régional. J'apprécie dans son projet quelques points forts pertinents. En voici quelques uns :

    - les petites et moyennes communes ont des besoins souvent similaires. Elles pourraient mutualiser leurs commandes et faire des achats groupés afin de constituer une force de frappe plus conséquente pour négocier prix et conditions auprès des fournisseurs.

    - les petits acteurs privés sont des relais efficaces de la ville intelligente, notamment pour communiquer. Par exemple, chaque conducteur particulier est potentiellement un mini-transport en commun par le développement de services de co-voiturage. On pense toujours les transports sous l'angle de la route ou sous celui d'investissements massifs et lourds de gros transports. Il existe pourtant des voies médianes. 

    - une commune, mais pourquoi pas la région, peut devenir un médiateur intelligent entre entreprise et salarié pour faire gagner du temps et de l'argent à l'une et à l'autre. Dans les emplois de bureau du type assurances ou banques, est-ce qu'une connexion à très haut-débit ne serait pas aussi efficace que plusieurs aller et retour dans des bureaux d'entreprise au centre de Paris ? Une commune pourrait recenser les CSP de ses habitants et développer un stratégie d'investissements publics ciblés et finalement peu coûteux adaptée, d'autant qu'un projet de ce type offre également l'avantage de réduire la pollution.

    Il serait long de reprendre tout l'article de Yann, mais il regorge d'idées très intéressantes et mon intuition me dit qu'on pourrait assez facilement en faire l'ossature d'un beau projet régional, astucieux, peu coûteux et fort différent des lettres aux Père Noël que ne manqueront pas de proposer nos concurrents.

  • Le vrai bilan des Régionales

    Instructifs et très pertinents, les graphiques et les tableaux trouvés sur le portail elunet. Ils permettent de se faire une idée bien plus précise de la situation exacte des forces en présence, et surtout, des pertes et des gains depuis 2004.

    En 2004, le Parti communiste et la gauche rassemblée (hors écologistes) disposaient de 905 élus. En 2010, ils n'en ont plus que 854. Si le PS et ses alliés sont en progression avec 754 sièges contre 714, le Front de Gauche qui obtient 102 élus est loin de 191 élus du Parti Communiste. Les Verts réalisent un jackpot en passant de 159 à 263 élus : ce sont eux les grands gagnants de cette élection. Si l'on enlève les 66 élus du Nouveau Centre qui sont des successeurs de l'UDF, l'UMP obtient, avec ses alliés, 394 élus : elle est donc en progression ! Le Front national, quant à lui passe de 156 à 118 élus. Il a prouvé qu'il existait encore, mais il est en repli.

    Hélas et mille fois hélas, la nouvelle donne, c'est que le MoDem, la composante de gauche de l'ex-UDF s'effondre, en passant de 69 à 10 élus, dans le temps où le Nouveau Centre, lui, obtient 66 élus contre 55 en 2004. In fine, si l'on additionne les scores de l'un et de l'autre, on obtient 76 élus contre 124 pour l'UDF entre 2010 et 2004. Voilà où le bât blesse, dirais-je.

    En somme, les perdants de cette élection sont la gauche extrême, la droite extrême et le Centre. En revanche, en considérant les résultats du point de vue du nombre de voix, seuls les Verts gagnent des électeurs, alors que toutes les autres formations en perdent...

    Un dernière remarque sur la majorité présidentielle : avec 460 sièges en 2010 contre 480 en 2004, la perte n'est pas trop sèche. Toutefois, si l'on considère qu'elle a récupéré une partie des sièges de l'extrême-droite, on mesure mieux, alors, combien elle a perdu au centre...

     

  • Score de Jean Lassalle en Aquitaine

    Sont lents du bulbe, les blogueurs MoDem, ce soir : bon, je ne voulais pas bloguer, mais comme y'a que moi pour faire le boulot...

    D'après les premières estimations, Jean Lassalle obtiendrait 13.52% au second tour, mais après 60% des votes dépouillés. Une estimation plus ancienne le donnait à 15% .Pas mal du tout dans un contexte aussui défavorable au MoDem. Bravo, Jean. Une autre plus récente, parle de près de16 %. Entre 13 et 16, quoi...

    Maintenant que les régionales sont terminées, on va pouvoir enfin dresser un bilan, voir ce qui ne va pas, et essayer de préparer un avenir plus serein.