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  • IDF : de l'impuissance en politique (Régionales)

    J'ai toujours eu un problème avec les élections régionales. Je ne sais pas si c'est lié à une décentralisation qui n'a de décentralisation que le nom.

    Je n'identifie pas vraiment ce que peut la Région pour moi. Je relis régulièrement la fiche wikipedia sur le sujet, mais sans conviction.

    Mes priorités, c'est quoi ? 1.La sécurité (je n'en peux plus de la racaille toujours plus arrogante) 2.  La fluidité des transports, et notamment des déplacements automobiles 3.Le développement de l'écologie  (le bio surtout), de la production locale et plus largement de la production française, et pas qu'alimentaire.

    Pour les transports, tant qu'il y aura Hidalgo au pouvoir à Paris, on ne pourra rien faire. La Région est impuissante, elle ne peut pas l'empêcher de paralyser le trafic sur tout l'île de France et de provoquer des déports de pollution atmosphérique assez monumentaux.

    Il y a les transports en commun. L'arc-express se construit peu à peu mais c'est une action de longue haleine. Elle met en jeu de nombreux acteurs. Donc la Région y participe, certainement, mais mis à part si je devais voter pour les tarés et les complotistes, je n'ai pas à craindre un retour en arrière des formations politiques modérées sur ce point.

    La sécurité, j'ai bien noté la proposition de Laurent Saint-Martin, qu'a reprise Valérie Pécresse (police régionale), mais j'exprime mon scepticisme. En réalité, la Région n'a aucun pouvoir dans ce domaine. Ça dépend de l'État et même ainsi, pas suffisant. Les réformes à faire sont monstrueuses et impliquent la justice, la police, la construction de prisons, l'allocation de moyens à la justice, et la révision des lois. Ce n'est pas la Région qui va faire cela.

    Sur la production locale, je crois que la Région pourrait faire quelque chose : elle distribue les fonds structurels européens. Je pense qu'elle doit aussi avoir quelques fonds propres. Dans ce domaine, elles ne m'ont pas l'air très efficaces, les Régions. Toutefois, j'avoue ne pas vraiment cerner ce qu'elles peuvent faire exactement. De plus, les exemples d'intervention des Régions dans la sphère économique ont rarement été couronnées de succès. Il y aurait quelque chose à faire sur le Made in France, mais je trouve qu'en île de France, dans ma région, personne n'en parle vraiment ou alors c'est cosmétique. Pourtant, protection des emplois, environnement, limitation des transports, cela n'apporterait que des bienfaits.

    Je m'intéresse aussi un peu aux lycées puisque la Région intervient : eh bien quand je vois l'état des lycées parisiens, notamment les plus anciens, on ne peut pas dire que le job est fait côté entretien. Pour le reste, je pense au moins en île de France, que c'est plutôt pas mal.

    Sur d'autres aspects qui m'intéressent, le coût du logement, la décongestion par le télétravail et plus généralement d'autres formes d'organisation du travail, je ne crois en aucune manière à la capacité d'action de la Région. Trop de choses ne dépendent pas d'elle et quand elle peut agir, elle est généralement incompétente. Moi je crois qu'il faudrait pouvoir financer ponctuellement des expérimentations afin de voir ce qui marche : il ne s'agit de pas jeter l'argent par les fenêtres mais d'avoir une sorte de laboratoire du travail pour examiner ce qu'on peut en tirer pour désincarcérer les Franciliens de l'étau de contraintes et de coûts dans lesquels ils sont. On pourrait au passage réfléchir à ce que peut apporter l'économie sociale et solidaire (je pense par exemple aux Tiers-lieu).

    Bref, j'ai lu les différents programmes, et rien ne m'enthousiasme vraiment : j'ai l'impression que tout le monde dit à peu près la même chose, avec quelques nuances. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux voter ni pour le RN (un jour, amusez-vous à examiner ce qu'ils votent, et vous verrez alors à quel point ce sont des nuisibles. Ne vous fiez surtout pas à ce qu'ils racontent...) ni pour la PS Audrey Pulvar et ses potes indigénistes (pourquoi ne rejoint-elle pas LFI, au fait ?). Quand je l'entends soutenir une véritable tripotée de délinquants de banlieue en expliquant que la police commet des assassinats...je fais des bonds... Normalement, PS contre RN, y'a pas photo, je vote PS. Mais Pulvar contre Bardella, ce sera l'abstention pour moi si ça devait se produire. Heureusement, on n'en est pas là. En revanche, lors d'un second tour, si Pulvar devait risquer d'être élue, j'en tirerais un certain nombre de conséquences quant à mon vote...

     

     

     

  • Promenade avec Marlène Schiappa aux Serres d'Auteuil

    Les promenades dans les parcs parisiens réservent parfois d'heureuses surprises. La mienne, cela a été de croiser la route de Marlène Schiappa aux Serres d'Auteuil. Je vais être honnête, j'ai un parti pris : j'aime bien Marlène Schiappa. Et...j'ajoute que...si elle paraît très belle sur les écrans, elle l'est encore plus en réalité :-)

    C'est vraiment quelqu'un de très simple : pas de chichis, pas de cire-pompe autour d'elle, pas de simagrées. Elle communique simplement et librement. Une Parisienne comme on peut en croiser à Paris, en somme.

    Cela étant dit, c'est le programme qu'elle défend qui m'intéresse, c'est à dire celui de Laurent Saint-Martin, la tête de file LREM/MoDem en île de France, pour les régionales.

    Laurent Saint-Martin a choisi de dévoiler au compte-goutte et au fur et à mesure ses propositions pour l'île de France. Je ne suis pas convaincu que ce soit une bonne stratégie, mais, en la circonstance, je donne mon avis sur les deux du jour.

    1.Une police régionale chargée de veiller sur la sécurité des citoyens avec comme avantage de pouvoir rayonner sur l'ensemble de la région sans devoir être contrainte ou bloquée par un possible empiètement sur une autre juridiction.

    Sur le papier, c'est bien. Dans la réalité, il va falloir commencer par changer la loi car les Régions n'ont aucune compétence qui leur permettrait de mettre en place une telle force. Autant dire que ce n'est pas demain la veille que la mesure verra son application. Et je ne parle même pas de la difficulté à se mettre d'accord avec la police nationale et la gendarmerie. 

    2.Un plan d'épargne sur lequel chaque euro cotisé par un francilien est abondé d'un euro supplémentaire par la région. L'inconvénient, c'est que c'est limité à 300 euros mais bon...300 X 2, au bout de cinq ans, on se retrouve avec 600 euros. Ne crachons pas dans la soupe...

    Les fonds ainsi collectés seront directement affectés au soutien des petites et moyennes entreprises ainsi qu'aux commerces de la région. Laurent Saint-Martin compte ainsi lever 1.8 milliards de dollars pour l'économie locale en trois ans.

    Astucieux.

    En scannant le QRCode qui se trouve sur les tracts de Laurent Saint-Martin, j'ai fini par trouver son site de campagne (victoire, je le cherchais depuis un moment !).

    https://enviediledefrance.fr/

    Et j'ai trouvé la page facebook correspondante :

    https://www.facebook.com/EnvieIDF/ 

    Attendons la suite, on verra bien.

     

  • Un Hub pour Paris

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    J'ai présenté dans un billet précédent sur l'entreprise et l'information à Paris, les prémices du travail de Catherine Mouradian (ci-contre) et Denis Barras, deux adhérents UDF-MoDem proches de de Valérie Sachs  dont la réflexion a à l'évidence nourri le projet parisien du MoDem.

    Leur réflexion préliminaire avait abouti à mettre en avant la nécessité d'une information de qualité dans le cadre du développement économique de la ville de Paris, destinée aux entreprises, élément qui manque singulièrement et cruellement à l'équipe socialiste de Betrand Delanoë. 

     

    A cette fin, Catherine Mouradian et Denis Barras ont inventé un concept directement issu de l'univers informatique : le Hub. Un hub, est une sorte de répartiteur  informatique qui permet à plusieurs ordinateurs de se connecter en réseau.

    Voici donc comment Catherine et Denis s'imaginent ce que devrait être le portail de Paris sur la Toile : 

     Ce HUB à pour but de permettre de mettre en avant

     

    • les atouts de Paris et de l’Ile de France
    • les conditions de l’implantation de l’activité économique
    • les réponses administratives nécessaires à la vie du citoyen
    • les initiatives de valorisation de l’IDF avec le label « Grand Paris »

    Ce HUB doit être compris comme un outil marketing performant visant à créer pour Paris et le Grand Paris l’image d’une zone d’activité fortement attractive, moderne et énergique, de marquer l’identité du Grand Paris et de l’ensemble de ses savoir –faire.
    Le HUB devra être matérialisé par un portail d’entrée unique sur Internet, au moins en totalité bilingue Français/Anglais ; nous rappelons, à toutes fins utiles, que nous avions recensé 22 sites Internet associés à la promotion seule de Paris (!), et que depuis d’autres ont vu le jour et avec une pratique de l’anglais s’arrêtant au bout de 4 écrans pour la plupart. Une complexité parisienne en dépit de tout souci d’efficacité…
    La création du HUB passe par une rationalisation de l’information (culturelle, technique, financière ou sectorielle) ainsi que de certains services administratifs ; dans certains cas selon les spécificités et les domaines d’intervention, les interactions, entre l’IDF, Paris ou l’Etat, sont certes complémentaires mais restent souvent illisibles pour le néophyte.
    La construction du HUB impliquera de facto, peu à peu, le regroupement et/ou la fermeture d’agences ou institutions (proposant aide, accueil, hébergement, financement aux entrepreneurs actifs ou potentiels) actuellement en surnombre, redondantes ou mal gérées.
    Il est de la responsabilité des gouvernants de faciliter par tous les moyens la communication entre les services, les responsables et le citoyen.
    Garantir l’efficacité du HUB implique de revisiter la gouvernance de l’IDF, il ne s’agit pas de supprimer l’identité des communes régionales au profit de Paris mais de travailler à une action marketing commune d’information avec tous les acteurs politiques de la région afin que chaque offre soit dignement représentée ; chaque commune ou initiative active du Grand Paris devant se lier au portail unique.
    Le fait d’agir ou non avec autorité pour une nouvelle gouvernance des régions permettant surtout une rationalisation des coûts dépendra sans doute des volontés politiques et des choix électoraux mais en tout état de cause la nécessité d’un marketing adapté à la concurrence actuelle par la création d’un portail unique est aujourd’hui fortement indispensable à la renaissance de l’attractivité parisienne afin de lutter contre les tendances à la muséification de notre Capitale.

    Catherine et Denis m'ont informé par courriel qu'ils étaient tout prêts à répondre aux éventuelles questions des lecteurs de ce blog. N'hésitez donc pas, chers lecteurs, à y déposer vos questions et commentaires. Pour ma part, je ne vois rien à ajouter. Le prochain billet développera ce que pourrait être une nouvelle gouvernance économique pour Paris. Notez que cette dernière idée est récurrente dans le programme municipal de Marielle de Sarnez.