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régionales - Page 3

  • étonnant Alain Dolium

    Je suis avec curiosité et intérêt le parcours d'Alain Dolium. J'ai lu ce qu'en dit le Blog du Démocrate, et je partage jusqu'à un certain point son analyse. Il présente à mes yeux des avantages, mais aussi des points qui fâchent. Les avantages, c'est que je le vois pragmatique (ça nous change des idéologues de la démocratie), c'est un chef d'entreprise, et c'est un bon communicant. J'observe qu'il sait être présent sur la Toile sans s'imposer, et qu'il répond si on l'interpelle. J'ai un un peu de mal à récapituler ses prises de position étant donné qu'elles ne figurent pas toutes sur le site de campagne du MoDem en île de France. J'apprécie son réalisme sur l'emploi : Valérie Pécresse parle de créer un million d'emplois en île de France. C'est ridicule, c'est évident que c'est impossible en l'état. Alain Dolium qui a chiffré et calculé son programme parle de 150 à 160 000. Cela me paraît bien plus réaliste. Son idée des deux emplois sans charge à l'échelle régionale (assurance recrutement) n'est pas mauvaise : reste à savoir ce que cela donnerait dans la pratique s'il pouvait être élu. Si l'île de France pouvait mettre en oeuvre cette idée, ce serait un excellent laboratoire en prévision du programme des présidentielles.

    Il y a néanmoins comme je l'ai dit des points qui fâchent : l'un d'entre eux, c'est la caractère socialo-compatible de Dolium, avec une touche même jospino-compatible. Comme s'il paraissait acquis que le MoDem allait s'allier aux Socialistes au second tour. Autant voter directement pour les Socialistes, alors ? Je n'entends pas la moindre critique d'Alain Dolium sur la gestion de la région par Huchon, et pourtant, il me semble qu'il y a des choses à dire.

    J'ai lu la réaction d'Alain Dolium sur la mixité sociale, les quotas et les concours aux grandes écoles. J'ai retenu ces remarques :

    Le concours d’entrée aux grandes écoles est aujourd’hui le dernier ilot de méritocratie perdu dans un océan de connivences et de non-dits.

    Nous sommes confrontés aux résultats d’une massification de l’éducation et nous avons laissé croire au mirage d’un élitisme accessible à tous. La massification des filières générales n’a que déplacé le problème en créant de nouvelles poches de reproductions sociales.

    Jusque là, ça va ; c'est après que cela se gâte. Je me méfie toujours, quand on présente le système éducatif actuel comme un espace exclusif de reproduction sociale. Cela fleure le bourdieusisme bon teint. Alain Dolium évoque les classes studieuses, les plafonds de verre divers pour les classes populaires. Le pire serait justement qu'elles disparaissent, ces classes studieuses. Oui, il y a une sélection par les langues rares ou anciennes, et tant mieux : encore heureux que dans le délire égalitariste qui a frappé tous les gouvernements depuis la réforme Haby de 1976 il soit resté le fil ténu, devenu en effet un fil d'Ariane dans un labyrinthe, pour constituer l'ultime d'espoir pour ceux qui chercheraient à échapper au marasme. Il ne s'agit pas de supprimer les codes, mais de permettre qu'ils soient accessibles partout dans tous les collèges de France. A chacun, ensuite, de saisir l'opportunité ou non, selon l'avenir qu'il envisage. L'excellence partout, comme le disait Bayrou pendant la campagne présidentielle, ou encore ces villages où on pouvait étudier le grec et le latin comme le regrette Jean Lassalle dans sa Parole donnée. Le discours d'Alain Dolium ne m'apparaît donc pas in fine convaincant sur le sujet. C'est l'inconvénient d'être un mélange de bayrouisme (Biennnnn !) et de socialo-jospinisme) (Pas biennnn....!).

    Sur les transports, j'attends plus de précisions sur son projet : il a raison d'observer que les bus sont en effet bien moins chers que les réseaux ferrés. Le problème, c'est que les routes sont aussi saturées, et que je ne vois pas dans don programme ce qu'il prévoit pour contourner cet écueil. J'apprécie néanmoins le caractère réaliste de sa proposition, car elle a le mérite de pouvoir être mise en place dans des délais très rapides, contrairement aux projets pharaoniques des Socialistes et de l'UMP.

    Pour conclure, il est acquis pour moi que je voterai pour lui au premier tour. En revanche, je ne sais pas encore ce que je vais faire au second tour si jamais il s'allie avec les Socialistes. Tout dépendra de la composition de la liste UMP que je n'exclue alors pas de soutenir le cas échéant.

  • Régionales, les douze travaux du MoDem

    Tiens, il a de la gueule, le site du MoDem pour les régionales. Ça me change des sites de campagne à la c.. que je vois généralement çà et là. Ce n'est pas non plus idiot d'avoir dégagé des problématiques communes à toutes les régions. Le tout tient en douze propositions. C'est le sixième point qui m'intéresse surtout : il s'agit de relocaliser des industries et des services dans les régions. Ben...bon courage : le MoDem a le mérite de mettre en avant cette nécessité à mes yeux essentielle, mais concrètement, j'aimerais bien savoir comment il escompte procéder. Petite remarque en passant : la réindustrialisation de la France, à la base, c'est vraiment la marque de fabrique de Peyrelevade, et plus généralement, une spécificité du MoDem par rapport à l'UDF. L'UDF parlait de promouvoir les PME mais était assez peu disert sur l'industrie. Relocaliser les services ? Oui, bonne idée, mais ce n'est pas le sens de l'actuelle mondialisation : Internet permet bien au contraire de les délocaliser pour la plupart aux quatre coins du monde. C'est bien pour cela que lorsque vous appelez les renseignements téléphoniques, par exemple, et que vous voulez blablater sur la localité du service ou de la personne dont vous voulez avoir le numéro, votre interlocuteur n'y connaît piquenidouille... Tu m'étonnes : ce n'est pas tous les jours qu'ils se rendent en France, les Sénégalais, Marocains ou Tunisiens...

    Nous ne pouvons plus demeurer spectateurs du plus vaste mouvement de délocalisations de production jamais constaté. Il faut prendre le taureau par les cornes et présenter dans chaque région un plan de recherche d’activités nouvelles dans les secteurs industriels aujourd’hui abandonnés et dans le domaine agricole en péril. L’entreprise sera l’acteur principal, la région coordonnera les appuis, c’est une œuvre de reconquête. Cela passe par un soutien et une assistance prioritaire effectifs aux artisans, TPE et PME, notamment en leur réservant une place dans les marchés publics (small business act).

    Pour avoir discuté avec le directeur de campagne d'Alain Dolium, j'ai cru comprendre que ce dernier a quelques idées pour associer l'emploi et les services et l'industrie. On verra ce qu'il s'y dit précisément le janvier, puisque c'est la date d'ouverture du site île de France. Je jugerai sur pièces.

    Le deuxième point qui m'intéressait, c'est la fiscalité :

    Il n’y a pas de véritable collectivité locale sans autonomie fiscale. Il n’y a pas de justice sans péréquation. Les choix du gouvernement actuel ont rendu les régions totalement dépendantes de l’État, et donc à terme impuissantes. Nous nous battons pour une refonte de la fiscalité qui rendra leur autonomie aux régions.

    C'est bien gentil, ça les aminches, mais voyez le coup de la taxe professionnelle du Sarko : c'est pas vous qui prenez des décisions...Donc, là encore, je serais curieux de connaître le mode d'emploi, même si la proposition m'agrée totalement.

    Ce sont à mon avis ces deux propositions qui font la valeur ajoutée du MoDem sur ces élections. On peut y ajouter l'ancien cheval de bataille de l'UDF, c'est à dire la défense d'un véritable régionalisme, avec notamment les garanties données aux langues et cultures régionales.

    J'ai vu également que le souci de préserver l'agriculture régionale était réaffirmé, mais je trouve les solutions mises en avant assez pauvres dans l'immédiat.

    Il y a tout de même deux absents de taille dans ce programme général : les transports et l'emploi (qui découle de la réindustrialisation, mais il faudrait le dire explicitement).

    On y verra sans doute plus clair avec les déclinaisons régionales de ces propositions. Attendons de lire la suite (le site IDF MoDem est en ligne, mais le programme spécifique à l'IDF pas encore) . Mention Assez bien pour l'instant.

    Pour terminer dans la bonne humeur, il y a un militant UMP malin qui a créé un blogue chez le Nouvel Obs : le blogue s'appelle Régionales IDF 2010 et se veut «sans conformisme partisan» mais comme son auteur a chaussé une paire de gros sabots, l'avertissement ne fait pas long feu. A consulter tout de même, on y lit des choses intéressantes.

  • Que préside Nicolas Sarkozy ? La France ou un parti ?

    Je ne peux qu'abonder dans le sens de François Bayrou : j'attends d'un Président de la République qu'il représente tous les Français et pas seulement ses électeurs, a fortiori les membres de son parti.

    Il devrait laisser à l'UMP le soin d'organiser sa propre campagne sans s'impliquer. On le voit constamment présent dans les réunions de son parti, faisant des déclarations à la presse ad hoc, et le voilà, maintenant, qui veut s'inviter dans les élections régionales. Aux régionales correspondent des enjeux régionaux. Qu'est-ce que ce président qui reçoit en grande pompe les têtes de liste d'un seul parti ?

    Indépendamment de toute conviction politique, c'est une attitude qui ne laisse pas de m'agacer et je ne suis sans doute pas le seul.

  • Le PS pourrait passer une râclée à tous les autres partis

    C'est marrant : régulièrement, çà et là, on s'imagine que le PS est foutu, qu'il lasse les Français, qu'il est divisé, et cetera...La réalité électorale est en fait tout autre. Les sondages discrets indiquent que la notoriété des présidents de région socialistes va jouer en leur faveur. Ils ont de bonnes chances d'être réélus. La droite pourrait même pleurer très fort, au soir du second tour des régionales, s'il s'avérait que les Socialistes, non contents de récupérer leurs 22 régions, fassent un gain supplémentaire.

    Les Verts s'imaginent gagnants d'une grande recomposition politique, mais les choses ne sont pas jouées. Moi, je pense qu'elles vont se décanter petit à petit et qu'ils pourraient être déçus. Il pourrait y avoir des pleurs à gauche, mais pas là où on le pense, d'autant que le sectarisme des Verts pourrait au fil du temps commencer à faire son effet sur l'électorat. Côté MoDem, je ne m'attends pas à ce que nous fassions un très grand score, mais je pense qu'il faut tenter notre chance jusqu'au bout en posant notamment les questions qui dérangent : et dans ces questions, il y a la fiscalité. Que vont faire les futurs présidents de région, alors que l'on sait que la disparition de la taxe professionnelle va creuser les recettes des exécutifs régionaux ?

    Il faut, je le crois, jeter cette question sur le tapis et en débattre au plus vite : j'imagine que l'UMP va devoir faire face à ses contradictions, sauf à ce que certains députés se rebellent. Mais les Socialistes aussi ont augmenté leurs budgets, et pas seulement à cause des transferts de charges. Un débat sur que ce que les régions doivent ou non financer ne serait pas inutile ; gardons-nous, au MoDem, de faire assaut de démagogie, en promettant tout et n'importe quoi. Il faut dire aux citoyens la vérité et leur proposer des choix cartes sur table.

  • Je soutiens ces possibles candidats du MoDem

    En passant sur le blog de Démocratie sans frontière, puis sur celui du Canard à l'orange des Landes, j'ai constaté que Frédéric et Françoise étaient tous deux candidats à l'investiture démocrate pour les élections régionales.

    Je ne saurais trop recommander ces deux figures du MoDem, parce qu'ils incarnent, à mes yeux, le sel même de l'humanisme, humanisme dont je vois le MoDem comme porte-flambeau.

    Foin des déclarations tonitruantes, des exigences boulimiques, voilà deux militants, modestes et actifs, toujours loyaux, pénétrés de valeurs humanistes et d'honnêteté, qui n'ont pas en vue leur auto-promotion, mais l'unique souci du bien commun.

    Ceux qui restent et n'ont jamais menacé de partir, ne se sont jamais plaints tout en faisant entendre leur voix, ce sont eux les meilleurs. C'est à eux, personnellement, que j'accorde ma confiance, et c'est à eux aussi, auxquels je suis prêt à donner ma voix en tant qu'électeur et en tant que citoyen :

    - parce que s'ils me représentent, ils défendront des idées qui sont proches des miennes, et si je m'adresse à eux, ils tiendront compte des mes opinions.

    - parce qu'ils ne tourneront pas casaques au premier vent contraire ou à la première contrariété.

    - parce qu'ils porteront aussi l'étendard orange et tout ce qu'il représente en termes de projet politique, économique, culturel et social.

    Les Régions sont emblématiques du projet politique du MoDem, tout en refus de la centralisation et de l'absolutisme de l'État tout-puissant ; les Régions sont les lieux de tous les possibles, où de nouvelles formes d'expression démocratique peuvent voir le jour , les régions sont aussi la source du renouveau économique et industriel et rien ne sera possible à cet égard sans elles.

    J'ai une enitère confiance en Frédéric et Françoise pour être d'excellents représentants des citoyens dans leur région respective. J'espère donc voir leur volonté aboutir et les retrouver en très bonne place sur les listes démocrates au printemps prochain.

  • Quid de la parité aux Régionales ?

    Olympe se demande ce qu'il va advenir de la parité sur les listes lors des élections régionales, et notamment sur l'ensemble des têtes de file. Elle m'interpelle en compagnie de Nelly à ce sujet pour savoir ce qu'il en est au MoDem et ce que nous en pensons.

    Personnellement, je suis favorable à une parité globale sur les têtes de liste. Je pense que le MoDem va essayer de faire son possible, mais, au MoDem, nous avons quelques soucis, faute de candidats disposant d'une notoriété suffisante pour être identifiables, à l'heure actuelle. Aucun des euro-députés ne compte se présenter aux Régionales, à ma connaissance. Il y a bien sûr les équipes sortantes, mais, commes elles sont issues de l'UDF, seule une moitié d'entre elles se réclame du MoDem.

    Je tiens à être clair sur ma position à ce sujet : je suis très hostile aux politiques d'affirmative action pour promouvoir des minorités. Cela m'indispose fortement que l'on puisse réserver des emplois ou des places à un concours ou dans une grande école à quelqu'un parce qu'il est de telle origine ethnique ou sort de tel quartier. Les espaces d'emploi devraient être aménagés par la contrainte de la loi pour le handicap, mais on ne devrait pas non plus réserver un emploi à quelqu'un sous prétexte qu'il est victime d'un handicap.

    Bref, je suis contre toutes ces lois qui disloquent notre société en autant de petites communautés, plus ou moins légitimes.

    Il en va tout autrement des femmes. Les femmes ne sont pas une minorité, elles sont la moitié de l'humanité. Pourquoi parle-t-on, quand on évoque les minorités, des femmes au même titre que les noirs ou les homosexuels, par exemple ? Les femmes ne sont pas une minorité. D'ailleurs, le concept même de parité est un concept d'équivalence qui renvoie mathématiquement au chiffre deux. Un homme, une femme. Je l'ai dit aussi, le sort de la femme dans une société est le révélateur de celui que l'on réserver aux libertés. Les sociétés les plus avancées sont celles où les femmes et les hommes portent les projets politiques à équidistance les uns des autres.

    Je veux bien admettre que les circonstances fassent qu'un homme puisse être un meilleur candidat qu'une femme dans une ou deux régions spécifiques. J'ai beaucoup plus de mal à croire à la validité des circonstances quand le cas de figure se répète presque 20 fois sur 22 régions...

    Cela dit, pour revenir au MoDem, nous avons un petit souci : 2/3 de nos adhérents sont des hommes, et d'ailleurs, pour ce que j'ai pu en voir aux dernières européennes, 2/3 de nos électeurs aussi. Je ne sais pas pourquoi. Nous avions pourtant quasi 50% de têtes de liste féminines, et, aujourd'hui, quatre de  nos euro-députés sur six sont des femmes...

    Je pense, en tout cas, que la parité est un souci constant pour Marielle de Sarnez. Il suffit de lire ce qu'elle en dit dans son livre Féminin au singulier.

  • Quelle tête de liste et quel programme pour le MoDem en île de France

    Nous allons avoir un gros problème, en île de France. Dans cette région, la figure emblématique du MoDem, c'est Marielle de Sarnez. Sa popularité est très forte (mesurée à 64% en mars dernier et 97% au sein de l'électorat MoDem). Seulement, voilà, Marielle ne souhaite pas se présenter aux élections régionales, même si elle sera évidemment très présente pour soutenir nos futurs candidats.

    Il faut rappeler en outre que pour des élections régionales, il y a une tête de liste par département : il en faudra donc 8 ! Une pour Paris, une pour les Hauts de Seine, une pour la Seine Saint-Denis, une pour le Val de Marne, une pour le Val d'Oise, une pour l'Essone, une pour les Yvelines et une pour la Seine et Marne !

    8, et nous avons grillé nos principales cartouches lors des élections européennes... Nous avons un  défi de taille à relever, désormais...

    En ce qui concerne le programme, les démocrates font déjà depuis quelques temps un certain nombre de propositions au Conseil Régional. J'apprécie particulièrement leur esprit pragmatique. Je prends un exemple qui illustrera bien mon propos : Antoine Dupin, élu démocrate (et président du MoDem 92, au fait) intervenait au conseil régional il y a quelques mois à propos d'un rapport sur l'agriculture péri-urbaine. Il encourageait au développement de cette forme d'agriculture d'une part parce qu'elle joue un rôle dans le maintien d'une ceinture verte en île de France et d'autre part parce qu'elle répond à de nouvelles formes de consommation, plus respectueuses de l'environnement, et qu'en outre elle s'intègre aussi dans des échanges économiques (les Parisiens et les Franciliens peuvent s'approvisionner en produits frais).

    Mais il mettait en garde l'exécutif de la région. La Région avait bien prévu un plan régional, mais une part du budget allait à l'écriture de chartes et à la subvention d'associations. Or, les associations, c'est bien sympathique, mais ce n'est pas cela qui plante et cultive le potager local. Le groupe démocrate a donc déposé un amendement, ce jour-là, pour recentrer les dépenses non vers des subventions à une adhésion mais bien vers la réalisation de projets concrets.

    C'est le genre de choses que j'attends d'un élu. J'avais ciblé il y a trois à quatre mois les enjeux des régionales. Nous avons du travail en perspective.

  • MoDem, Vivre ou mourir

    Les temps sont durs pour les courants centristes. L'Alliance centriste est groupusculaire et inaudible. Le Nouveau Centre fait preuve d'une telle absence de courage politique qu'il est 100% transparent, buvant sa honte jusqu'à la lie : le voilà allié avec le MPF ce que refusait la Nouvelle UDF. Finalement, il y a plus de courage au sein de l'UMP, avec quelques voix originales qu'au Nouveau Centre. C'est un bien triste constat à faire. Reste le MoDem. De source autorisée, je crois comprendre que la ligne générale pour les prochaines régionales, c'est l'autonomie, au moins au premier tour, à peu près partout. Au second tour, dans certaines régions, il est possible qu'il y ait des accords.

    C'est pourtant un chemin bien dangereux, mais en même temps nécessaire que nous prendrons ainsi. Le Nouveau Centre doit nous servir de contre-exemple. S'inféoder à un de deux partis majoritaires, c'est signer son arrêt de mort.

    Le PS nous appelle à rejoindre la gauche. Désolé, nous ne sommes pas de gauche. Et nous ne soutiendrons pas le PS ni la gauche partout où elle se présente, parce que cette option ne nous intéresse pas. Nous pourrons nous accorder sur des majorités d'idée - peut-être - mais certainement pas sur des majorités de gauche.

    Et en même temps, nous savons qu'à moins de 10%, nous sommes à la merci du bon vouloir d'éventuels alliés. Or, jamais nous ne sommes parvenus à franchir la barre des 10% dans une élection.

    Les Régionales peuvent signer le glas de notre mouvement, nous devons en être conscients ; nous avons deux manières de mourir : par malnutrition (aucun élu) ou par absorption (mangés par le PS).

    Finalement,tant au niveau des idées que de la tactique, ce qui aurait un sens, ce serait de faire alliance avec les Verts dans certaines régions, là où ils ne sont pas sectaires, évidemment. Le problème, c'est qu'en dehors de Conh-Bendit (qui les a pourtant menés à la victoire) et de quelques verts assez ouvert, la majorité des membres de ce parti est fermée et braquée sur des positions frisant souvent celles de l'extrême-gauche dans bien des domaines. Ce n'est pourtant pas ce qu'attendent les Français, et les Verts ont pu le vérifier lors des élections précédentes. Les Français sont bien plus sensibles à une écologie pragmatique comme celle que prône DCB.

    Ce qui serait heureux, pour des régionales, c'est un mariage entre le MoDem et les Verts qui le veulent bien : nous avons des électorats proches et des préoccupations écologiques très proches également. En outre, nous pesons des potentiels électoraux assez voisins. Ce serait donc une alliance équilibrée, sensée et logique.

    Mais, très vraisemblablement, les Verts tiendront à aller seuls au premier tour, ce qui est assez logique, somme toute.

    Dans tous les cas de figure, une chose est certaine : nous ne gagnerons pas si nous courons après les thématiques que développent les autres. A Paris, tous les partis ont voulu imiter Delanoë. Les Parisiens ont préféré l'original à la copie. Nul doute que la mode va être aux préoccupations écologiques lors des Régionales.

    Il s'agira pour nous de ne pas chercher à emboîter le pas au landernau médiatique, mais bien de créer la surprise et la nouveauté, comme avait su le faire François Bayrou en 2007 avec par exemple la question de la dette.

    Je crois profondément que c'est dans la qualité, la pertinence et l'originalité de notre programme que peut résider notre force, à condition de profiter des opportunités médiatiques qui nous seront données pour le mettre intelligemment en avant.

    La blogosphère MoDem gaspille beaucoup d'énergie à parler de sa démocratie interne, de Sarkozy et de l'UMP ou encore de ses alliances. Il n'existe quasiment aucun travail programmatique à quelques exceptions près (le GRID, ce que je fais moi-même, et peut-être quelques autres initiatives qui m'ont échappé). Il faut dire que nos leaders ne montrent pas non plus l'exemple. Il y a eu le dictionnaire de Marielle, Vivre Autrement de Corinne Lepage, un abécédaire de Sylvie Goulard sur son blog, et puis plus rien. Heureusement que nous avons encore le programme présidentiel de François Bayrou et les propositions de Cap21 !

    Il y a une très belle arborescence sur le wiki des commissions démocrates, mais c'est un arbre sans feuilles ni fruits à l'heure actuelle : les cases sont vides, les titres ne suffisent pas.

    Nous serions donc très inspirés de nous mettre au travail sans tarder au lieu de consacrer une énergie considérable à nous tirer une balle dans le pied. Je constate, hélas, que c'est souvent là l'activité favorite des militants qui s'agitent sur la Toile, et qu'ils y prennent un plaisir que je qualiferais de pathologique, d'autant qu'il est en totale contradiction avec les valeurs qu'ils proclament. Et après, on accuse Nicolas Sarkozy de brasser du vent...

    Il est grand temps de commencer à se remuer, notamment pour réagir aux difficultés des Français qui se foutent comme de l'an 40 de nos petits conflits de démocratie interne, et d'autre part pour déterminer ce que nous allons bien pouvoir leur dire et leur proposer lors des élections régionales.

    Et nous avons intérêt à être percutants !

  • MoDem et Verts

    De grâce, de grâce, ne cédons pas au syndrôme ambiant en courant derrière les Verts. Voilà que la Toile bruit des alliances futures aux régionales. Avant de parler d'alliances, nous serions bien inspirés, au MoDem, de se préoccuper de notre programme. Il sera toujours temps de se demander, le moment venu, s'ils sont compatibles ou non.

    J'aime bien Bayrou, mais, parfois, il m'agace par sa propension à ne rien apprendre de ses échecs. Interrogé par l'AFP il s'est félicité de ce que le MoDem soit au centre des alliances lors des prochaines régionales. Ce n'est pas ainsi qu'il fallait réagir : il fallait répliquer qu'on ne pouvait préjuger de quoi que ce soit sans avoir comparé les programmes politiques lors des régionales.

    Au MoDem, nous ne savons même pas qui seront nos candidats et la constitution des listes n'a pas même été abordée. Alors ne mettons pas la charrue avant les boeufs, svp.

  • Régions, le prochain enjeu du MoDem

    Rien de tel que la lecture d'un de mes blogs favoris pour me ressourcer. J'avais bien vu que Quindi avait pris la parole, à la fin juin, pour analyser les perspectives politiques du MoDem, mais, ce qui m'a surtout intéressé, dans son billet, ce sont les lignes directrices qu'il dresse pour les élections régionales. Extrait.

    L’autre tendance lourde à intégrer pour le futur scrutin régional, décelable dès maintenant, est celui du positionnement du MoDem face aux problématiques purement régionales : la dévolution des pouvoirs aux régions, la promotion des identités régionales historiques, le rôle des communautés locales dans un ensemble régional, le développement des liens entre métropoles et régions (au delà du Grand Paris, et du le Grand Lyon il s'agit aussi d'organiser le Grand Marseille, le Grand Bordeaux, le Grand Lille, le Grand Nantes, etc.), le développement des infrastructures énergétiques, de transport, de connexion à haut débit, la remise à plat des plans de logements, la dynamisation de la rénovation du tissu éducatif, l'intégration des problématiques environnementales à une échelle cohérente, un plan de développement économique spécifique à chaque région sur la base d'un calcul d'opportunité à jour, en dynamisant les Fonds Structurels Européens, le rôle des régions dans un ensemble européen (Comité des Régions, Groupement Européen de Coopération Territoriale, Eurorégions,Eurodistricts, Assemblée des Régions d’Europe), etc. Tous ces axes doivent être développés au sein de conseils stratégiques, national et régionaux, ainsi que par le biais d’équipes programmatiques spécifiques à cette élection, qui sont encore à créer et à dynamiser. Dans cette optique, tout comme pour la problématique purement environnementale, le MoDem peut créer une dynamique par le biais d’alliances réalisées en amont, région par région, avec des forces participant à l’Alliance Libre Européene (ALE, groupe politique européen constitué de parti régionalistes) dont La Ligue Savoisienne, le Mouvement Région Savoie, lePartit Occitan, l’Union Démocratique Bretonne,  l’Union du peuple alsacien, le Parti de la Nation Corse, Unitat Catalana)

    Ces mouvements régionalistes et autonomistes (mais ne cherchant ni l’indépendance et ne sanctionnant aucune forme de violence politique) sont tous des fédéralistes européens, ils sont tous compatibles avec les valeurs environnementales, ils sont de centre gauche, de centre droite, ou indépendants. Ils siègent au Parlement Européen avec le groupe des Verts (Groupe Verts / ALE). C’est ce qui rend justement une alliance du MoDem avec ces partis logique (elle existe déjà au sein du PDE entre le MoDem et le PNV basque espagnol), tant à l’échelle de la gestion régionale, que de la gestion européenne (leurs alliances ponctuelles avec l'UMP, le PS ou les Verts ne les rendent pas incompatibles avec le MoDem). L’atout non négligeable du MoDem, est celui de pouvoir leur offrir, à terme, une place dans toute future majorité gouvernementale, ainsi qu’un espace législatif éventuel, moyens auxquels se refusent généralement l’UMP et le PS. Cela serait inédit à cette échelle en France, mais fait pourtant partie de la politique quotidienne des pays qui nous entourent, notamment, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie. Cela permettrait d'harmoniser des alliances locales, régionales, nationales, et européennes.

    Les alliances avec les régionalistes,c 'est une bonne idée, d'autant que le MoDem et Bayrou ont toujours été en pointe quant à l'identité des régions. Mais c'est sur les problématiques régionales que Quindi excelle : on a là un concentré des questions sur lesquelles nous allons devoir nous pencher.