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verts

  • la gauche pourrait imploser

    Je sais que l'intérêt bien compris est le plus puissant ciment au sein d'un parti et plus généralement d'une alliance politique, mais je crois qu'un vent mauvais vient de se lever et souffle sur la gauche.

    Il y a d'abord le PS où la ligne Valls provoque bien plus que des remous : des ministres qui se critiquent publiquement les uns les autres et la tête de l'État qui n'ose ou ne veut dire clairement quelle ligne doit l'emporter. Pendant que Bartolone peste contre Viviane Reding, Benoît Hamon et Emmanuelli quand ce n'est pas jusqu'à Montebourg pestent contre Valls, sans parler de Duflot qui le colle publiquement au piquet.

    Du côté des Verts, une ligne de purs ou au contraire de pragmatiques ne supporte plus l'alliance sans condition avec le PS et le verrouillage des instances. Des signes de dislocations apparaissent çà et là, tandis que le vaste rassemblement initié par Daniel Cohn-Bendit a vécu.

    Plus à gauche, PC et Front de gauche sont au bord de la guerre ouverte : les premiers donnent la priorité à leur alliance avec le PS qui leur permet de conserver des mairies et des élus au Parlement, les seconds rêvent de surfer sur le désenchantement de l'électorat de la gauche pour obtenir des scores qui leur permettraient de peser.

    Au fond, dans la sphère politique, seul le centre semble trouver la voie de l'union grâce à la volonté commune de François Bayrou et de Jean-Louis Borloo.

    En effet, à l'UMP, une guerre sans merci se prépare entre prétendants, Sarkozy dans le rôle de Raminagrobis s'apprêtant à rafler la mise, tandis que les éléments modérés envisagent désormais ouvertement de faire sécession.

    Seul le FN a le vent en poupe, et, on peut l'espérer, le centre s'il marche d'un pas commun.

  • Ils se foutent de ma g.... ? Oui, Bertrand...

    Hin hin hin hin (rire sarcastique) : trop drôle l'accord entre les Verts et le PS. La Duflot a bien pris garde de se réserver une place au chaud dans notre belle capitale.

    En revanche, l'Bertrand, il l'a mauvaise. Très mauvaise, même. Alors est-ce que ses potes se sont foutus de sa g.... ? Oui, oui, je le confirme absolument.

    Il faut dire que je le comprends un peu : il faut admettre qu'il a fait tout le boulot à gauche à Paris, l'Bertrand, depuis 75. Or, il a failli se faire souffler la place au dernier moment, en 2001, parce que Jack Lang voulait une place au chaud. Comme les militants parisiens se sont révoltés, cela n'a pas été possible.

    La Duflot, elle est un peu gonflée : elle ne vient à Paris que pour faire du tourisme et elle vient récolter le fruit du boulot de terrain d'élus plus obscurs et moins médiatiques mais sans doute plus sérieux. Enfer : une bobo de plus à Paris.

    Il n'a tout de même pas injurié l'avenir l'Bertrand, en se gardant bien de citer nommément l'impétrante (voilà que je me prends à imiter Montebourg, moi : attention, hein, une impétrante, c'est une candidate qui a obtenu d'une autorité officielle ce qu'elle demandait officiellement).

    Cela dit, cette histoire sanctionne clairement une perte d'influence de Delanoë au sein du PS. Il a beau avoir été l'allié indéfectible de Martine Aubry, elle l'a vendue sans scrupule. Les triumvirats et duumvirats sont implacables : quand Octave (futur Auguste) a fait la paix avec Marc-Antoine, c'est Cicéron, qui avait pourtant pris parti pour Octave, qui a payé les pots cassés. Octave l'a lâché en bonne et due forme sans états d'âme.

    Hidalgo qui s'était engagée à fond derrière Martine Aubry a le sentiment de s'être faite avoir. Ce n'est pas terminé, parce que dans ce genre de coups, il y a toujours un dernier maillon qui paie la note finale. En principe, Hidalgo est la dauphine de Delanoë. Mais voilà, le bon Bertrand veut le Quai d'Orsay ou la place Beauvau.

    Gageons que l'un ou l'autre vaudra bien quelques petits sacrifices dans l'avenir...

  • Nucléaire durable ?

    Édifiant ce petit article à propos des sels fondus et du thorium, paru il y a une petite semaine dans le Journal du CNRS à l'heure où Socialistes et Verts s'étripent autour de l'opportunité de l'arrêt ou non de l'EPR.

    Trois chercheurs grenoblois ont étudié les perspectives de développement de l'énergie nucléaire. Compte-tenu de l'épuisement progressif des combustibles fossiles, ils ont parié que le nucléaire représenterait d'ici 30 ans environ 25% de la production nucléaire mondiale. 

    Inconvénient : le mode d'utilisation actuel de l'énergie nucléaire qui repose sur la consommation d'uranium ne tient pas dans le temps. Dans 40 ans environ, les ressources seront épuisées.

    Autre solution, le surgénérateur de type Superphénix : conceptuellement et techniquement impressionnant puisqu'il produit plus de matière fissile qu'il n'en consomme, mais il tourne au plutonium et il a intérêt à ne pas s'emballer, sinon...plus personne n'aura besoin d'énergie nucléaire...

    Dernière solution, hosannah au plus haut des cieux nucléaires, nos chercheurs se sont penchés sur une technologie qui existe depuis près de 50 ans, mais qui a été mise de côté pour des raisons encore obscures : les réacteurs à sels fondus.

    A ce que j'ai compris, ils consomment 5 fois moins d'uranium, assurent le retraitement au fil de la production d'énergie et rejettent infiniment moins de déchets que les réacteurs actuels : par exemple, 0.1% seulement de déchets radioactifs à longue vie de ce que rejette un réacteur classique !!! Ou encore, il consomme 97% de son carburant nucléaire contre 2% pour les réacteurs ordinaires ! Efficace, non ?

    EDF est apparemment sur les rangs, puisque dans le cadre d'une coopération avec le CNRS, un prototype devrait voir le jour d'ici 15 ans. Mais nous ne sommes pas les seuls : les Chinois ont flairé l'opportunité et viennent d'investir 250 millions de dollars pour faire des recherches sur cette technologie.

    Ce n'est pas encore du nucléaire propre, mais il y a un progrès notable.

    Nous devons demeurer prudents avec le nucléaire, mais ne pas l'abandonner comme le souhaitent les Verts : le nucléaire continue d'offrir des perspectives intéressantes. La question de fond ne devrait pas être son arrêt ou non, mais plutôt comment le rendre inoffensif. 

  • Ils rêvent de fumette...

    Pas mieux que Nora Berra en ce qui concerne la légalisation du canabis : je crois qu'elle a fait le tour de la chose.

    On les entend, à gauche et les chez les Verts, glapir à la répression inutile contre les gentils fumeurs de canabis. Mais le canabis est une drogue, pas un apéritif convivial comme certains chez les Verts aimeraient le faire accroire. 

    Ajouter que la pénalisation du canabis favorise les trafics en tout genre comme jadis la Prohibition aux USA dans les années 30, c'est l'archétype de l'argument imbécile et démago (spécieux, comme le dit Nora Berra, c'est encore trop gentil).

    Le propre du délinquant, c'est de franchir la limite qui sépare légalité et illégalité. Repoussez la limite et le délinquant ajoutera les pas nécessaires pour la franchir à nouveau. Il faut vraiment être c... comme un vert pour s'imaginer que les gentils délinquants vendeurs de hasch vont cesser leur trafic du jour au lendemain. Si on légalise le hasch, eh bien ils vendront de la coke, et c'est tout. 

    Bref, comme l'expliquait à juste titre Marielle de Sarnez tout récemment, il faut distinguer les vendeurs des consommateurs de canabis et soigner les seconds, car, qu'on se le dise bien, en dépit des glapissements des adeptes écologisés de la fumette, fumer du canabis (consommer un psychotrope, quoi) n'est pas une attitude normale.

    Moi, je n'ai pas envie de voir déferler sur la France le tourisme de la fumette, et encore moins de croiser dans la rue des zombies imbéciles et/ou atteints venant chercher béatement leur dose quotidienne de paradis artificiel. 

    Le plus comique, c'est que les plus "culturés" de nos amis de la fumette invoquent parfois Charles Baudelaire comme caution de leur obsession, en raison du thème de son essai les Paradis artificiels. Je l'ai lu (et relu) ce livre : Baudelaire y démonte sans conteste le lien supposé entre création poétique et drogues. Mieux, il y décrit les grotesques simagrées qui animent les faces abêties du fumeur de haschich.

    Je crois que le mieux, c'est finalement de laisser la parole à mon poète favori, sa conclusion est édifiante : 

    Mais le lendemain ! le terrible lendemain ! tous les organes relâchés, fatigués, les nerfs détendus, les titillantes envies de pleurer, l'impossibilité de s'appliquer à un travail suivi, vous enseignent cruellement que vous avez joué un jeu défendu. La hideuse nature, dépouillée de son illumination de la veille, ressemble aux mélancoliques débris d'une fête.

    La volonté surtout est attaquée, de toutes les facultés la plus précieuse. On dit, et c'est presque vrai, que cette substance ne cause aucun mal physique, aucun mal grave, du moins. Mais peut-on affirmer qu'un homme incapable d'action, et propre seulement aux rêves, se porterait vraiment bien, quand même tous ses membres seraient en bon état? Or, nous connaissons assez la nature humaine pour savoir qu'un homme qui peut, avec une cuillerée de confiture, se procurer instantanément tous les biens du ciel et de la terre, n'en gagnera jamais la millième partie par le travail. Se figure-t-on un état dont tous les citoyens s'enivreraient de haschisch? Quels citoyens! quels guerriers! quels législateurs!

  • Pauvre Hulot...

    Ce pauvre Nicolas Hulot, je me faisais la réflexion qu'il allait se faire avoir, et en beauté.

    Les Verts/Europe-écologie lui demandent de se présenter aux primaires vertes. Ils l'éliminent parce qu'ils ne peuvent pas le saquer. Et ensuite, la bouche en coeur, ils vont lui demander son soutien, comme de naturel pour tous ceux qui ont participé aux primaires vertes, et il va se retrouver à soutenir un programme d'extrême-gauche et à devoir conchier son employeur pour faire plaisir à ses nouveaux "amis". Je serais lui, je me retitrerais de cette tartufferie pendant qu'il en est encore le temps, parce que là, c'est face tu gagnes et pile je perds...

  • Chez les Verts, on espère l'explosion nucléaire, chouette BAOUM !

    Regardez-les baver d'impatience à l'idée qu'un réacteur japonais saute : yesss, se disent-ils, ainsi, nous aurons nos martyrs (le fussent-ils malgré eux, au demeurant) ! Chez Europe-écologie, on crève d'envie que ça pète au Japon. Ainsi les décroissants pourront-ils mettre en avant leurs plans délirants dont l'aboutissement le plus avéré serait de priver d'énergie la moitié du pays.

    Il faut quarante ans pour sortir du nucléaire, environ, mais Mister Green a eu une encore meilleure idée : il a un plan sur 25 ans pour sortir des écologistes !

    Mister Greene rappelle un autre élément : la radio-activité, sauf explosion comparable à celle d'une bombe H, ce n'est pas pour la nature qu'elle est dangereuse, mais pour les hommes eux-mêmes ! Voilà qui devrait ravir nos décroissants, comme dans l'Armée des 12 singes : BAOUM à l'explosif nucléaire par ci, BAOUM à l'explosif radio-actif par là, et hop, la nature belle et sauvage dans toute sa splendeur ! Mister Greenes (encore lui !) rappelle à juste titre que la zone de Tchernobyl, débarassée de l'encombrante et nocive présence humaine est devenue un authentique paradis naturel pour toutes sortes d'espèces sauvages. On peut même y faire sa popote de légumes à condition de ne pas consommer des légumes qui fixent des éléments radio-actifs, tout simplement.

    Je suis très loin d'être un adepte inconditionnel du nucléaire, mais voyez comme les Cohn-Bendit et autres tentent de surfer sur l'émotion pour imposer un référendum sur le nucléaire. On devrait les mettre à pédaler sur des vélos à dynamo, en quantité suffisante pour combler l'énergie qu'ils veulent enlever aux pauvres gens...

    Tiens, allez, je dédie ce billet à mon pote h16, qui aime au moins autant les Verts que Mister Greenavec cette belle chaîne en perspective : imagine, dans 25 ans, un monde sans europe-écologie...

  • On n'arrête pas le progrès, chez les Verts...

    Les Verts ? Bah, ils s'étripent déjà. Rien de plus plaisant à observer en spectateur, à vrai dire. Quant aux sondages, Cécile Duflot n'est plus qu'à 5% aux présidentielles. Pas sûr qu'Éva Joly, en dépit de son aura, résiste bien longtemps au mauvais temps sondagier... Mais, bon, ça, ce n'est que de la politique ordinaire. Non, ce qui est autrement plus amusant, c'est de constater ce qu'il advient de leurs programmes politiques une fois les Régionales passées. Adieu, tarif unique pour le pass Navigo, en île de France (ouf, d'ailleurs, c'était l'idée la plus inepte de toutes celles que j'avais alors pu lire dans les programmes des principaux partis). Il faut dire que cela se serait traduit par une hausse vertigineuse pour les zones 1 et 2. Les Socialistes sont peut-être socialistes, mais ils ne sont pas fous, et on les comprend. Les Verts, en revanche, cela ne les dérange pas plus que ça d'étrangler financièrement une population déjà asphyxiée par les baupinades et les delanotaxes. Plus moyen de se garer à Paris, pas davantage de circuler en automobile, bientôt des amendes de stationnement à 20 euros, un auto-lib hors de prix (bien plus coûteux que la possession d'un véhicule, du moins...tant qu'on ne l'entrave pas au point de le rendre hors de prix à son tour en fourrières et amendes...)...

    Les Jardins des Champs, cela faisait joli en photo, mais en pratique, c'était invivable, et je sais de quoi je parle, je m'y suis rendu. Une foule extrêmement dense, une avancée au pas de l'oie, le tout sous un soleil de plomb. Ne surtout jamais rééditer l'expérience. Mais les Baupin and co qui sont au moins aussi festifs que Delanoë sinon pires, et qui ne savent plus quoi inventer pour emmerder citoyens ordinaires et  automobilistes ne sont jamais à cours d'idées tordues : dernière baupinade, les voilà qui veulent rééditer l'opération tous les dimanches. Vous savez, ce qu'ils appellent la reconquista reconquête de Paris...Encore quatre années à tenir avant d'espérer pouvoir les dégager de la municipalité, caramba...

    Tiens toujours au sujet des Verts, j'en connais qui vont déchanter. Cap21 a quitté le MoDem en s'imaginant que l'herbe pouvait être plus verte ailleurs. Eh bien je ne donne pas six mois avant qu'une bonne partie de ses militants s'en mordent les doigts. Ils vont réaliser que le MoDem était nettement plus généreux et accueillants avec Cap21 à tout point de vue que ne le seront jamais les Verts et/ou Europe-écologie. Bon certains militants de Cap21 qui n'ont pas lâché le MoDem auquel ils demeurent attachés restent en tout cas lucides...

  • Interdit d'interdire, vraiment ?

    J'ai cru halluciner à la lecture du communiqué publié sur le blogue de Laure Leforestier. Enfin, ce n'est pas tant le communiqué lui-même, dont je ne partage pas le souci, mais que je juge raisonnable, que le titre du billet du blogue. Comme le disent les Verts dans leur communiqué, nous notons le glissement sémantique de « soutien aux inculpés » à « soutien aux émeutiers ». On a bien compris le souci : en l'absence de jugement, nul ne peut être considéré comme coupable. C'est vrai de toute inculpation. Mais il y a le choix des mots et des appels auxquels on répond : il faut juger sur pièces du ton du communiqué du collectif qui a appelé les Verts à la rescousse : «pendant deux nuits, la police est tenue en échec. [...] du 25 au 27 novembre 2007, c'est une ville qui s'est soulevée, un moment de l'histoire.». Tout cela avec une belle écriture rouge sur fond noir qui rappellent diablement la coloration des groupuscules de l'ultra-gauche...

    Quant à décrire comme d'extrême-droite les policiers et le syndicat de gardiens de la paix qui se révoltent contre un concert donné par des groupes de rap qui appellent à la violence contre les forces de l'ordre dans leurs chansons, c'est du plus haut comique : il s'agit de FO, le syndicat Force Ouvrière, un authentique syndicat de gauche, même s'il a toujours revendiqué (et appliqué !) son indépendance par rapport aux partis politiques.

    Bref, initialement, il s'agissait pour Europe-écologie de s'élever contre l'interdiction d'un concert destiné à porter «la bonne parole», et, accessoirement, apporter des fonds aux fameux inculpés. Soit, admettons, il n'y a rien d'illégal à soutenir des gens qui sont inculpés.  Mais la défense de la liberté d'expression, invoquée dans le communiqué des Verts Haut-Normands,  s'est muée subitement, dans le titre du blogue, en soutien inconditionnel aux inculpés, parce qu'il est interdit d'interdire, slogan qui rappelle une autre époque d'émeutes. Il y a là une charge sémantique qui est loin d'être neutre, et traduit au moins l'arrière-pensée de la maîtresse des lieux.

    On peut jouer au chat et à la souris avec la sémantique, les mots ont un sens, connoté ou dénoté, et finissent toujours par parler. L'opinion publique ne s'y trompera pas : les Verts pourront toujours clamer leur bonne foi, elle retiendra qu'ils auront soutenu les émeutiers et, in fine, les voyous. Parce qu'il est interdit d'interdire...

     

     

  • Voter Meirieu, ça va pas la tête ?

    Je vais être court, ce soir, mais quand je vois dans les sondages que 20% des électeurs de Rhône-Alpes s'apprêtent à offrir la région sur un plateau à Meirieu, je leur dis : ne déconnez pas, m... bon sang ! Meirieu est l'un des pires fossoyeurs de l'école, celle en laquelle vous croyez pour vos enfants, votre famille et la France. Je suis un militant démocrate, je ne vous dis même pas de voter Begag. Non simplement, tout mais pas Meirieu. Je ne sais pas, moi, Queyranne, Grossetête, ce que vous voulez, mais pas Meirieu. L'archétype du type qui a saboté l'Éducation Nationale depuis 20 ans. Le mec qui expliquait qu'il fallait apprendre le français aux fils et filles d'ouvriers sur des modes d'emploi de machine parce que c'était là toute leur littérature. Bref, tout mais surtout pas Europe-écologie en Rhône-Alpes.

  • Calmos avec Corinne Lepage !

    Oulah, j'ai vu la presse et quelques militants s'emballer après les échanges aigre-doux entre Bayrou et Corinne Lepage. Calmons-nous, svp. Corinne m'agace totalement, ces derniers temps, et je pense en plus qu'elle joue contre son camp, mais cela demeure un personnage de valeur que le MoDem n'a absolument pas intérêt à perdre. De toutes façons, en dehors de l'UMP qui est complètement verrouillé, on trouve dans tous les partis des fortes têtes décidées à jouer leur propre partition. Au PS, il n'y a qu'à voir comment Collomb ou Guerini soutiennent dur comme fer Frêche, au risque de ridiculiser complètement Aubry qui lui a déclaré la guerre. Chacun se jauge et se regarde entre quatre yeux, mais il n'est pas envisageable pour le PS d'envoyer paître ses barons, y compris félons...

    Je comprends bien la très forte tentation de nos écolos de se joindre à Europe écologie, et le calcul de Corinne Lepage se disant qu'il faut qu'Europe écologie arrive en tête en Alsace pour propulser une majorité orange-verte là-bas. Sauf que je doute que Yan Wherling apprécie vraiment le procédé... ensuite, si le MoDem passe sous les 5% là-bas, il n'y aura pas de fusion, tout simplement et les militants de Cap21 en seront quitte pour un grand coup d'épée dans l'eau.  J'aurais bien aimé voir la tête de Corinne, si, pendant les Européennes, quelques militants MoDem écolo s'étaient faits le même genre de raisonnement avec l'un de ses adversaires...Là, je crois que l'occasion historique, elle serait un peu mal passée...

    In fine, dans la presse, je l'ai tout de même davantage entendue jouer contre son camp que l'inverse. Alors peut-être qu'elle soutient ailleurs les listes démocrates, mais ça ne se voit pas beaucoup...

    Il y a autre chose : évidemment, pour un mouvement comme Cap21, c'est très très tentant de rejoindre la grande famille verte, et j'ai bien senti, pendant les Européennes, que nos militants issus de Cap21 considéraient à regret le grand rassemblement d'Europe écologie. Le label ne doit toutefois pas faire illusion : ce sont bien des listes de nos verts nationaux, souvent gauchistes et sectaires (certains feraient passer le NPA pour des libéraux) et pas la troisième voie dont rêve Corinne qui mènent la danse, pas du tout la force éco-démocrate dont ils rêvent. Oui, la désillusion guette, et elle sera sévère. Ne te trompe pas de camp, Corinne, tu seras vite déçue...