Hin hin hin hin (rire sarcastique) : trop drôle l'accord entre les Verts et le PS. La Duflot a bien pris garde de se réserver une place au chaud dans notre belle capitale.
En revanche, l'Bertrand, il l'a mauvaise. Très mauvaise, même. Alors est-ce que ses potes se sont foutus de sa g.... ? Oui, oui, je le confirme absolument.
Il faut dire que je le comprends un peu : il faut admettre qu'il a fait tout le boulot à gauche à Paris, l'Bertrand, depuis 75. Or, il a failli se faire souffler la place au dernier moment, en 2001, parce que Jack Lang voulait une place au chaud. Comme les militants parisiens se sont révoltés, cela n'a pas été possible.
La Duflot, elle est un peu gonflée : elle ne vient à Paris que pour faire du tourisme et elle vient récolter le fruit du boulot de terrain d'élus plus obscurs et moins médiatiques mais sans doute plus sérieux. Enfer : une bobo de plus à Paris.
Il n'a tout de même pas injurié l'avenir l'Bertrand, en se gardant bien de citer nommément l'impétrante (voilà que je me prends à imiter Montebourg, moi : attention, hein, une impétrante, c'est une candidate qui a obtenu d'une autorité officielle ce qu'elle demandait officiellement).
Cela dit, cette histoire sanctionne clairement une perte d'influence de Delanoë au sein du PS. Il a beau avoir été l'allié indéfectible de Martine Aubry, elle l'a vendue sans scrupule. Les triumvirats et duumvirats sont implacables : quand Octave (futur Auguste) a fait la paix avec Marc-Antoine, c'est Cicéron, qui avait pourtant pris parti pour Octave, qui a payé les pots cassés. Octave l'a lâché en bonne et due forme sans états d'âme.
Hidalgo qui s'était engagée à fond derrière Martine Aubry a le sentiment de s'être faite avoir. Ce n'est pas terminé, parce que dans ce genre de coups, il y a toujours un dernier maillon qui paie la note finale. En principe, Hidalgo est la dauphine de Delanoë. Mais voilà, le bon Bertrand veut le Quai d'Orsay ou la place Beauvau.
Gageons que l'un ou l'autre vaudra bien quelques petits sacrifices dans l'avenir...