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hidalgo

  • Quel projet alternatif à celui d'Anne Hidalgo ?

    Il y a profusion de candidats pour affronter Anne Hidalgo aux prochaines municipales, ces derniers temps. Mais pour quel projet ? 

    Pour ma part, je crains l'enfumage. J'ai l'impression qu'ils veulent tous lui succéder mais qu'ils ont exactement le même programme. 

    Les enjeux, on les connaît : la pollution, la circulation/le transport et la sécurité d'abord. Ce sont les points centraux. On peut ajouter le logement et le statut notamment des résidences secondaires/airbnb. Enfin, la fiscalité et l'endettement de la ville sont également deux aspects importants.

    Commençons par la pollution de l'air : on sait qu'en agglomération, elle est liée pour 27% au chauffage résidentiel,  25% au trafic routier, 20% aux chantiers et carrières et 14% à l'agriculture (source Airparif, Le Monde).

    Toutefois, il existe des pollutions de niche bien plus concentrées : sur les axes majeurs et à proximité immédiate du Périphérique, la proportion du trafic routier bondit à 51%.

    J'ai regardé les indices des six dernières années, ils sont à peu près stables. Ceci indique que les mesures prises par Anne Hidalgo pour limiter le trafic automobile ne sont pas efficaces ou en tout cas, pas suffisamment.

    La difficulté, c'est que seule une diminution drastique du trafic routier permettrait un impact significatif ce qui suppose de sabrer dans la circulation. Un tel choix entre en contradiction avec la fluidité des transports. Les Parisiens motorisés n'en peuvent plus des embouteillages.

    A mon avis, la seule option qui puisse réconcilier l'objectif de propreté de l'air et la mobilité, c'est la voiture propre. Le problème est que a) les voitures électriques ne disposent pas d'assez d'autonomie en dehors de la ville  b) la plupart du temps, elles ne conviennent pas aux familles de plus de quatre personnes, les batteries prenant énormément de place c) elles coûtent une fortune quand elles correspondent aux deux premiers critères (ex : Tesla). Il existait des aides du gouvernement mais elles ont été réduites. La ville a donné à un moment donné un petit complément mais c'est bien trop insuffisant pour permettre l'acquisition d'une automobile électrique.

    La technologie de l'hydrogène est prometteuse mais il n'existe pas de stations de rechargement et les véhicules de ce type coûtent cher.

    L'alternative, c'est d'investir dans les transports de commun mais, la quadrature du cercle, c'est qu'ils sont saturés. Les métros, les RER n'ont pas été conçus pour supporter la quantité de voyageurs qu'ils doivent soutenir aujourd'hui. Développer de grandes infrastructures en région parisienne qui les allègent prend énormément de temps (cela se compte en décennies) et coûte des milliards d'euros (on chiffre avec des dizaines). Il n'y a pas d'espoir d'amélioration à court-terme de ce côté-là.

    Il resterait le co-voiturage  qui pourrait permettre des gains considérables, mais cela suppose une coordination de l'ensemble de l'île-de-France et, dans ce domaine, aucune des villes, Paris compris, ne fait d'efforts sérieux pour bâtir une plate-forme digne de ce nom avec une application de partage et des incitations fiscales. Il y a pourtant un projet à bâtir, pas forcément coûteux et bien plus respectueux de l'engagement individuel que les contraintes appliquées par l'actuelle majorité.

    Par ailleurs, la municipalité se concentre sur le trafic mais ne mène aucune action sur les autres sources de pollution (le chauffage, par exemple). Plus grave : l'air du métro est bien plus pollué que l'air extérieur, et, cette fois, ce n'est pas la faute des conducteurs et des automobiles. Il a beau être plus limité en temps d'exposition, quand on atteint des concentrations de 1000µ/m3 au lieu de 80...

    Sur la question de la sécurité, il y a peu d'action possible de la municipalité en dehors de la création d'une police municipale. Anne Hidalgo s'est contredit à plusieurs reprises sur ce point mais avec l'évolution de l'insécurité, elle est devenue pragmatique et s'accorde désormais avec l'idée d'une police municipale armée. Plus généralement, j'estime que ces aspects sont davantage du ressort de l'État que de la ville.

    Du côté du logement, le prix d'achat continue de s'envoler, mais celui de la location est stable depuis 2014. Je ne sais pas si l'encadrement des loyers y est pour quelque chose ou non. A ce que j'ai compris, la mesure a bien stabilisé les prix mais elle a raréfié l'offre. Le compte n'y est donc toujours pas. Avec les contraintes qui sont celles de Paris (pas d'édifices de plus de 37 mètres de haut pour le logement, très petite superficie pour une capitale), je ne vois pas ce que l'on peut faire vraiment. Paris est la capitale la plus dense du monde occidental : 21 200 habitants au mètre carré ! Les Persans des Lettres persanes de Montesquieu la trouvaient déjà trop populeuse et notaient qu'ils ne mettaient pas un pied devant l'autre sans être bousculés immédiatement dans un sens ou dans l'autre.

    La France est un pays très centralisé, Paris une très petite ville et en même temps très attractive. La mairie ne peut résoudre à elle seule une équation aussi insoluble sauf à permettre des immeubles d'habitation géants, mais, sur ce point, je crois que personne ne veut voir Paris défigurée.

    L'une des réponses est évidemment le Grand Paris, cela fait 20 ans que l'on en parle, mais, à mon avis, outre les aspects politiques et administratifs, il ne se fera pas tant que l'île de France n'aura pas été maillée correctement en termes de transports. Comme je l'ai dit plus haut, il y en a encore au moins pour dix ans...

    Restent la fiscalité et l'endettement : alors là, c'est très simple. Il faut tailler dans les grands projets et dans les embauches de personnel pour réduire l'un et l'autre. A cet égard, on devrait au moins commencer par les Jeux Olympiques. Ce n'est vraiment pas le moment et, dans tous les cas, un tel projet devrait impliquer l'île de France et non Paris intra-muros exclusivement. Il y a un gros travail d'épluchage des dépenses et des projets d'aménagement de la ville pour fixer le cap et les limites.

    Une chose est certaine : on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Moins de fiscalité, moins de dette = moins de services, c'est évident, ou alors des services payants. Il faut choisir.

    Il y a un point que je voudrais encore soulever : le réchauffement climatique va aggraver les fortes températures dans les grandes villes et risque de les rendre invivables. Il faut donc réfléchir à la construction de manière à ce que les matériaux et le jeu des ouvertures génèrent de l'air mais aussi à la végétalisation de la ville. Sur ce point, ma Mairie de Paris semble avoir enclenché des mises en oeuvre bien que cette dernière manque d'études sérieuses et de lignes directrices claires.

    Je ne suis pas trop pessimiste ? 

    Je crois qu'être maire d'une grande ville, aujourd'hui, c'est très difficile : il faut affronter les problèmes du présent et anticiper ceux de l'avenir. Ce n'est pas chose simple, croyez-moi...

  • Propreté à Paris, Hidalgo choisit enfin la bonne méthode !

    J'ai lu dans le Parisien qu'Anne Hidalgo allait enclencher quelques vitesses supplémentaires dans le domaine de la propreté à Paris. Mesure la plus importante, elle veut verbaliser fort et en masse les comportements inciviques dans ce domaine. C'est évidemment ce qu'il faut faire. Je l'ai dit depuis longtemps ici. Il faut taper fort. Pour cela, recruter des agents spécifiquement dotés de cette mission et les récompenser au chiffre. Plus ils verbalisent, plus ils touchent de l'argent. Ça va les rendre efficaces, et ça va semer la terreur chez les dégueulasses qui considèrent Paris comme une poubelle. J'attends avec une impatiente délectation de voir les premiers gorets pris sur le fait. Un demi-milliard d'euros tout de même. Anne Hidalgo qui cherche de l'argent pour couvrir les dépenses de la ville a trouvé, je l'espère un bon filon.

  • François Bayrou, la gestion intelligente d'une ville.

    Quand je compare la gestion d'Anne Hidalgo à Paris et celle de François Bayrou à Pau, je suis vert de jalousie en considérant les Palois. D'un côté, on a une édile qui maquille la réalité des comptes municipaux par des tours de passe-passe, de l'autre un maire respectueux des deniers publics qui s'attache à réduire les dépenses et parvient, en période de crise et de baisse des dotations à diminuer les impôts locaux.

    Comment s'y prend-il ? Eh bien c'est très simple : il ne verse pas dans les vertiges de la folie des grandeurs et ne considère pas l'emprunt et l'argent des contribuables comme un panier percé dans lequel il suffirait de plonger les mains pour le jeter avec prodigalité.

    Sa méthode est simple et François Bayrou l'expose sur sa page facebook : plutôt que de dépenser des centaines de millions dans des projets fous et coûteux, il réhabilite l'existant. Cette manière de faire est bien moins dépensière, plus efficace, plus respectueuse de nos ressources. C'est une forme de recyclage adapté à la gestion de la ville.

    Gérer au mieux l’existant en rénovant et en donnant des destinations nouvelles à nos bâtiments.

    Pendant ce temps, Anne Hidalgo prévoit toujours plus de projets pharaoniques, avec son lot de nuisances, d'encombrements, de dépenses en tout genre, ce qui fait que Paris n'est qu'un vaste chantier depuis que les Socialistes y ont pris le pouvoir. Il n'y a pas un trottoir sur lequel j'ai pu marcher plus de quelques mois consécutifs dans la capitale.

    Les bobos sont contents, mais la réalité, c'est que cette ville devient invivable, que la sécurité s'y dégrade, et que lorsque ce n'est pas encore suffisant, Anne Hidalgo et ses alliés bien-pensants l'y importent. Une ville plus chère, plus sale, moins bien fréquentée, encombrée, et vidée de ses classes moyennes au bénéfice de la clientèle électorale socialiste : d'un côté les minorités d'origine immigrée, de l'autre les bobos aisés. Les Socialistes savent bien que les ouvriers et la classe moyenne ne votent plus pour eux depuis longtemps. Ils font donc en sorte de les écarter des villes qu'ils dirigent. Qu'on compare la sociologie de Pau et celle de Paris, et on comprendra qu'il y a dans la capitale du Béarn un édile qui n'a pas peur du peuple, et dans la ville préférée de l'intelligentsia une majorité qui ne pense qu'à sa réélection et hypothèque l'avenir avec des projets faits pour la fête mais pas pour ceux qui travaillent.

    Anne Hidalgo, comme François Bayrou, vient d'une famille modeste, mais elle a oublié ses origines et aspire aux ors de la République. Ce n'est pas son ridicule Civic Hall qui n'a de civique et de démocratique que les belles paroles qu'elle lance en l'air, qui redorera son blason.

    En attendant un improbable renouveau du côté de Lutèce, je suis bien tenté d'émigrer en terre paloise, pour ma part...

  • Anne Hidalgo, Christiane Taubira, parcours populaires

    Bien que je sois un adversaire féroce tant d'Anne Hidalgo que de Christiane Taubira, je ne leur dénie pas pour autant certaines qualités.

    1. L'une et l'autre viennent de milieux vraiment modestes. C'est devenu chose rare dans la sphère politique, suffisamment pour que cela soit souligné.  Christiane Taubira provient d'une famille nombreuse abandonnée par leur père tandis que leur mère, seule et courageuse, se battait pour élever tous ses enfants. Par malheur, elle décède quand Christiane Taubira a 16 ans et les onze enfants ont dû se débrouiller seuls. Anne Hidalgo a eu plus de chance mais elle vient d'une famille modeste : père électricien et mère couturière. Ce qui ne cesse de m'étonner, d'ailleurs, c'est leurs accointances avec les bobos. Curieux. Ce ne sont pourtant pas les mêmes milieux.

    2. L'une et l'autre ont de la constance dans les valeurs (quitte à persévérer dans l'erreur). Leur vivre-ensemble a le dont de m'exaspérer et je les trouve laxistes l'une et l'autre, mais enfin, elles tiennent bon sur leurs positions et ne se laissent pas porter par le courant.

    3. Anne Hidalgo a réussi avec un talent certain a agréger la totalité de la gauche à Paris, du PCF jusqu'au centre-gauche (ex aile gauche du MoDem). Les écolos sont coincés et leur opposition a fait long feu, ils ne peuvent rien contre elle, quant à la droite, même si elle a un peu progressé, elle ne parvient pas à proposer un vrai plan alternatif pour Paris. Au fond, elle l'imite et on sait tous que les électeurs préfèrent toujours l'original à la copie...

    4.Christiane Taubira ne se laisse jamais marcher sur les pieds et a défendu avec un certain panache le mariage pour tous.

    Les fleurs s'arrêtent là. Je suis en désaccord, parfois grave, sur presque tout avec elles.

  • Les gros mensonges de la Mairie de Paris et d'Anne Hidalgo

    Je me dis parfois que je devrais créer une catégorie spéciale pour les mensonges de la majorité socialiste et ses alliés à Paris, sur mon blog.

    Les familles ont dû recevoir ces dernières semaines un courrier triomphal de la Mairie de Paris pour annoncer que les tarifs de la cantine et des activités ne seraient pas augmentés.

    Sauf que les Socialistes ont créé deux catégories supplémentaires de quotients familiaux, Q9 et Q10. Les tarifs n'augmentent peut-être pas pour tout le monde, mais ils augmentent quand même.

    Le problème, c'est que ce genre de malhonnêtetés, la gauche est experte pour les multiplier, dans la capitale. Ce n'est ni la première, ni la dernière.

     Ce qui est délirant, c'est le mode de calcul de la gauche "égalitariste". Entre le prix payé pour la cantine par le premier quotient et le prix payé par le dernier, il y a un rapport de 54 fois supérieur. Il ne correspond pas du tout à la proportion des salaires. Et, bien entendu, la hausse du quotient frappe tous les services qui sont calculés sur sa base. 

    Et ceux qui vont payer ces augmentations sont aussi ceux qui subissent le plafonnement du quotient familial. Certes, cela touche les familles dites aisées, mais au bout d'un moment, à force de traire la vache à lait, elle finit par s'épuiser. Là, les familles en question, lasses de payer constamment les projets dispendieux des Socialistes, pourraient choisir de quitter Paris ou de s'expatrier. 

    Il n'y a plus aucune équité de l'impôt à Paris. C'est une petite minorité qui assure l'essentiel des revenus de la Mairie de Paris, tout ça au nom de la "solidarité". 

    Pour certaines familles, on arrive à des coûts délirants : plus de sept euros pour une place en cantine, avec une nourriture pas vraiment d'une grande qualité, on rejoint les premiers prix des brasseries pour un plat complet. Et Anne Hidalgo et ses alliés n'ont même pas honte de faire valoir que le coût final est encore plus élevé pour la municipalité...

     

  • Plan anti-pollution d'Anne Hidalgo : qu'en penser ?

    Si vous me demandez ce que je pense du plan anti-pollution d'Anne Hidalgo, je commencerai par vous dire qu'il va me coûter au bas mot plus de 30 000 euros, et encore, si je suis éligible aux aides et qu'elles sont confirmées ! En effet, je ne peux me passer de mon véhicule sans doubler si ce n'est tripler tous mes temps de trajet et il tombe en plein dans la ligne de mire du plan de la municipalité. 

    Pour ceux qui ont des diesels, comme moi, assez anciens, pas la peine de se rabattre sur des essences d'occasion : à terme, les restrictions toucheront tous les véhicules thermiques. La seule option, c'est de se rabattre sur une électrique ou une hybride, et encore, une hybride rechargeable, plutôt. Les électriques n'ont pas assez d'autonomie sauf la Tesla, mais son prix la met hors de portée pour l'écrasante majorité des Parisiens, sans parler de sa contenance assez limitée. Du côté des hybrides rechargeables, il n'existe que deux berlines capables de convoyer une famille : la Toyota prius rechargeable et un SUV Mitsubishi qui coûtent, neufs de 37 000 à 43 000 euros.

    Il est difficile d'émettre un avis bien documenté sur le plan de la maire de Paris parce que les études auxquelles j'ai eu accès sont contradictoires. Le principal problème, c'est de bien identifier la cause principale de la pollution parisienne et notamment des émissions de particules. Si les automobiles n'en sont à l'origine que pour 15% cela signifie que les mesures ratent leur cible. A ce que je comprends, peu de mesures peuvent être efficaces si elles ne sont pas prises au niveau de la Métropole, et à défaut, au moins à celui de la Petite Couronne. 

    Paris est une petite capitale, au regard des grosses métropoles où de telles mesures ont été expérimentées si bien qu'il va être difficile d'établir des comparaisons fiables. 

    Bien sûr les objections sur la pertinence du plan ne doivent pas devenir un prétexte pour ne rien faire. Si je considère l'ensemble du projet d'Anne Hidalgo, je retrouve certaines mesures présentes dans le projet municipal de Marielle de Sarnez, fin 2013. Je sais très bien qu'on ne peut pas continuer à ne rien faire, même si mon portefeuille n'est pas exactement du même avis que moi. Mais je voudrais être sûr de ne pas faire un sacrifice inutile. Certains analystes disent que ce sont les pneus des véhicules qui génèrent le plus de pollution dans la circulation routière, pas leur moteur. Une étude fait observer que la pollution des métros et RER souterrains est bien plus nocives pour les organismes humains que celle qui est relevée sur le périphérique. C'est dire ! Donc, plus on pousse les gens vers ce mode de transport, plus on altère leur santé, car il va bien de soi que le vélo ne saurait absorber les besoins de transport à Paris. C'était d'ailleurs l'un des points qui faisaient l'originalité du projet du MoDem : Marielle de Sarnez et Yann Wehrling semblaient bien les seuls, à Paris, à avoir pensé à cet aspect. Malheureusement, il est totalement absent de son homologue socialiste.

    Je n'ai pas passé en revue toutes les modalités des mesures, mais je trouve qu'elles tapent surtout sur les automobilistes, ignorent les autres sources de pollution, assomment les Franciliens et que les mesures d'aide sont ineptes et inefficaces : il va se soi qu'on ne peut passer d'un véhicule personnel à une autolib quand on a vraiment besoin de son automobile. Il aurait mieux valu abonder le bonus écologique du gouvernement pour l'acquisition d'un véhicule propre, par exemple (ce que proposait NKM en 2014, si j'ai bon souvenir).

    Je ne pense pas que j'aurais voté contre ce plan si j'avais été conseiller de Paris, mais je n'aurais pas non plus voté pour car je demeure très circonspect.

  • Une fois encore Hidalgo tabasse les automobilistes parisiens

    Parce que Delanoë a géré la ville de Paris avec une absence de compétence dont on voit les effets maintenant, Hidalgo colmate les brèches en matraquant les automobilistes, et, de ce fait, forcément les familles nombreuses qui ne peuvent se passer de leur véhicule.

    Tenez-vous bien : le stationnement résidentiel va tripler (de 3.25 euros par semaine à 9 euros) et la carte de stationnement devenir payante (45 euros/an). Le temps de stationnement payant sera allongé jusqu'à 20 heures et le stationnement deviendra payant le samedi et au mois d'août. 

    Et pour saupoudrer l'ensemble, il en coûtera quatre euros par heure de garer sa voiture à Paris en stationnement ordinaire.

    Que paient les automobilistes ? La pollution ? Non.

    Le coût des mensonges d'Anne Hidalgo pendant toute sa campagne sur la situation financière de la ville prétendument saine. 

    Bref, ces taxes n'ont rien à voir avec la lutte contre la pollution. Il s'agit bien d'un impôt supplémentaire sur les mêmes. La preuve, d'ailleurs, c'est que les possesseurs d'automobiles hybrides ou électriques ne se trouveront pas à payer moins que les autres.

     

  • Nous ferions une grave erreur en nous montrant dogmatiques avec Anne Hidalgo

    C'est de notoriété publique désormais, on sait que les chiffres présentés par l'actuelle majorité pendant l'élection municipale étaient faux. Paris ne parvient pas à boucler son budget en raison d' un énorme trou de 400 millions d'euros. Emprunter la somme nécessaire à l'ajustement reviendrait à s'engager dans une spirale mortifère.

    Anne Hidalgo a promis de ne pas augmenter les impôts des Parisiens, mais elle doit trouver des ressources pour financer cette somme. La logique est donc d'essayer de ponctionner les non-résidents passant à Paris. Les deux catégories principales de ceux-ci sont les touristes et les habitants de la banlieue amenés à se rendre dans la capitale, généralement pour y travailler. 

    Qu'Anne Hidalgo ait demandé de pouvoir relever la taxe de séjour dans les hôtels est de ce point de vue logique, puisqu'une telle hausse toucherait principalement le tourisme, très large usager des services de la municipalité.

     De tels calculs n'exonèrent pas l'actuelle majorité de chercher à faire des économies sur certains postes (particulièrement les coûteux et incessants réaménagements de voirie, ou encore les dépenses de personnel).

    Néanmoins, je trouve excessive la réaction de mes amis du MoDem et de l'UDI au sein du Conseil de Paris. Pourquoi se réjouir du "camouflet" infligé à Anne Hidalgo par le gouvernement ? Pour ma part, je ne trouvais pas l'idée si mauvaise, le fond du sujet étant surtout affaire d'une modulation raisonnée de cette hausse (8 euros par jour, je trouve en effet que cela fait beaucoup).

    Bien sûr, c'est la gauche qui a été élue à Paris, c'est à elle de trouver des solutions, mais il doit être entendu que personne n'a intérêt au naufrage financier de la ville.

     

  • Les premiers pas d'Anne Hidalgo

    Je ne me suis plus exprimé sur la vie politique et municipale parisienne depuis l'élection d'Anne Hidalgo, même si parfois cela m'a démangé.

    Je ne sais pas trop quoi penser de son action dans l'immédiat. Le fait est que je ne la vois pas parvenir à tenir une de ses promesses, celle de ne pas augmenter les impôts. Comme cela avait été dit, Paris a un trou de 400 millions d'euros dans ses comptes (merci Delanoë !) et il va falloir le combler. Le plus fâcheux, c'est que l'effort ne devra pas être conjoncturel mais structurel, car, à l'heure actuelle, Paris dépense plus qu'elle ne "gagne". Ceci explique d'ailleurs pourquoi Anne Hidalgo était très favorable à la taxe de séjour, qui lui aurait éviter de taxer ses administrés.

    Je pense que c'est quelqu'un de très prudent. Beaucoup plus que Delanoë.

    Le problème, c'est que Paris est engagé dans des projets pharaoniques dont les coûts explosent et qu'il n'est sans doute pas possible de solder du jour au lendemain. Je pense bien sûr au projet des Halles : le montant estimé à l'heure actuelle (mais je parie qu'il grimpera encore) est désormais de un milliards d'euros, financé aux deux tiers par la commune.

    La municipalité est toujours décidée  saccager les Serres d'Auteuil, sans considérer le projet alternatif de couverture de l'A13 en faveur duquel Boulogne, la commune voisine, s'est prononcée. Les Parisiens qui se sentent concernés par la sauvegarde des Serres peuvent toutefois envoyer un courrier jusqu'au 25 juillet puisqu'il y a une enquête publique sur le sujet.

    Il y a tout de même quelques initiatives heureuses : par exemple, l'appel à la coopération des Parisiens pour végétaliser la ville. J'ai bien sûr toujours été favorable à cette idée, présente dans le programme de Marielle de Sarnez, en juillet dernier, et je juge astucieux de s'en remettre à l'intelligence collective parisienne pour trouver des emplacements. 

    Autre satisfecit, je l'ai trouvée raisonnable sur une éventuelle candidature de Paris pour organiser des JO. C'est non, et tant mieux, nous avons d'autres priorités.

    Cela dit, je ne suis pas devenu un supporter d'Anne Hidalgo, loin de là : la gauche vient d'embaucher en quelques mois 14 000 nouveaux fonctionnaires alors que les finances de la ville se portent mal. Est-ce le moment, et, au fait, à quoi vont servir ces agents ? Et pendant ce temps, le coût du stationnement va doubler, de même que celui des PV. Je pourrais à la rigueur comprendre la hausse du stationnement résidentiel, peu élevé à l'heure actuelle, mais le reste...

  • Municipales à Paris, la forte envie de jeter l'éponge...

    Plus on approche du premier tour des municipales à Paris, et plus ça me lasse. Comme d'habitude, c'est le bordel au MoDem. Pire qu'en 2008. Ce qui est drôle, avec ce parti, c'est que ses propres militants l'accusent souvent de manquer de démocratie interne, mais que par ailleurs, ils font absolument ce qu'ils veulent, semant une belle pagaille avec une indiscipline à peu près totale. Et quand je pense qu'on rigolait des Verts , à nos débuts...

    Après Jean-François, voilà Mathieu, deuxième dircom du MoDem en trois mois à basculer sur la liste adverse de celle de son parti. Comme si c'était le moment. Motivations assez obscures. Certains disent qu'il n'a pas obtenu une place éligible sur la liste de la candidate de NKM dans le 17ème, d'autres, tout simplement qu'il ne reçoit pas le choix d'alliance fait à Paris depuis quelques mois.

    A vrai dire, j'en ai avalé des couleuvres, mais ça en fait beaucoup ces derniers temps : je ne milite pas au MoDem pour me retrouver à applaudir NKM aux côtés de Sarkozy au Gymnase Japy. 

    Je me plaisais à envisager l'élection de Maud, de Yann ou d'Elisabeth dans le 15ème, que j'aime beaucoup, en dépit de ma réticence à voter pour Goujon. J'avais fait l'effort intellectuel de surmonter mon aversion pour les barons UMP parisiens et voilà que j'apprends que le sieur Goujon soutient la LMPT dont la chef de file copine avec les amis de Soral (plus facho que lui, tu meurs), sinistre individu s'il en est.

    Goujon n'est pas un facho, certes, n'empêche qu'il copine avec leurs copains. Qu'est-ce que vous croyez que je dois faire, moi ? Je défends l'égalité hommes-femmes depuis toujours et je vois bien que la LMPT ne se contente pas de lutter contre le mariage pour tous. Elle remet en cause la promotion de l'égalité entre hommes et femme. Alors certes, Najat, cet abruti de Peillon et ces imbéciles de pédagogos s'y prennent comme des manches pour y parvenir, avec leurs théories fumeuses, mais au fond, j'ai quand même plus à voir avec tous ceux-là, que je viens de gratifier des épithètes les plus aimables, qu'avec les réac de tout acabit. Et je ne parle même pas du PCD qui ose se qualifier de démocrate-chrétien. Des PCD, il y en a sur les listes de Goujon et Goasguen ! Le PCD, c'est le parti de la détestable Boutin qui va dérouler le tapis rouge chez les Mollahs, un voile sur la tête.

    Je ne vais quand même pas me rallier à Hidalgo...

    On n'en serait pas là si on avait fait les listes autonomes auxquelles aspiraient presque tous les militants MoDem et une bonne moitié de ceux de l'UDI. Évidemment, il ne faut pas être naïf : les problèmes que nous connaissons actuellement, nous les aurions retrouvés sur notre chemin entre les deux tours. Mais dans une dynamique, c'est plus facile à gérer que lorsque cela prend l'allure d'un mauvais feuilleton.

    Ce qui me retient de tout lâcher c'est que je ne voudrais absolument pas qu'Anne Hidalgo et les Socialistes imaginent avoir les mains complètement libres pour dérouler tranquillement leur saleté de programme. Il leur faut une opposition résolue, combative et imaginative. Toutes qualités dont sont totalement dépourvus ces barons de l'UMP, accrochés à leur arrondissement comme des chapeaux chinois à leur rocher (essayez de décoller un chapeau chinois de sa rocaille la prochaine fois que vous irez à la plage, vous comprendrez ce que je veux dire...).

     Je ne sais plus si j'ai envie de commenter ces municipales parce que je suis furieux. On s'est fait enfumer dans cette alliance : pas de tête de liste, peu de conseillers éligibles et des alliés infréquentables. Ça va un temps, mais bon, ça suffit maintenant.

    Allez, je passe à l'Europe, moi : là aussi il y a des enjeux très importants qui s'annoncent, et puis au moins, le MoDem sera un peu moins pollué par la question des alliances, ses positions étant vraiment très proches de celles de l'UDI.