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hidalgo - Page 2

  • L'erreur fatale, c'est de courir derrière Hidalgo

    Je suis navré de voir la tournure que prend la campagne municipale à Paris. On dit souvent que les électeurs du Front National préfèrent l'original à la copie. Il en va de même pour les bobos. Plus la droite et le centre feront de propositions boboïsantes, plus l'un et l'autre se discréditeront et renforceront Anne Hidalgo.

    Depuis un moment, c'est une promesse par jour, chacun faisant assaut d'imagination. A ce jeu-là, les Socialistes seront toujours gagnants, leur spécialité, c'est de vendre du rêve.

    S'il faut assurément dénoncer leurs mensonges, c'est une erreur de leur courir après. Mieux vaut avoir son propre programme et le dérouler.

    La gauche parisienne a réussi à transformer la composition sociologique de la population parisienne. Finkielkraut a très bien analysé la mutation de la gauche : méprisant désormais le peuple qu'elle juge raciste et beauf, et qu'elle a définitivement abandonné au FN, elle s'appuie désormais sur l'alliance des bobos et des minorités.

    C'est le schéma parfait de la gauche parisienne : en fait de classes populaires, des immigrés et quelques fonctionnaires municipaux dans les logements sociaux, et, pour le reste, des cadres bobos qui ont les moyens de payer les lubies dispendieuses de la mairie socialiste et de ses alliés.

    Un billet pour une fois pas trop orienté du JDD rendait, en 2010, compte de la situation des classes moyennes parisiennes, contraintes d'abandonner la capitale, voire même l'île de France.

    Chaque fois que la gauche envisage des "grands travaux", elle ne jure que par les commerces, les bureaux et les logements sociaux. Le projet d'Anne Hidalgo Avenue Foch en est une parfaite illustration. Lire dans la Tribune en septembre dernier qu'elle compte donner la priorité aux classes moyennes est d'une malhonnêteté intellectuelle absolue. La mesurette envisagée serait tout à fait sans effet. Seule de tous les autres candidats, NKM semble avoir envisagé une action spécifique, tout du moins, pour les classes moyennes de la fonction publique, en envisageant de réserver des logements pour des métiers à forte utilité sociale (police, infirmières, enseignants). Rien pour les autres, malheureusement, mais c'est mieux que rien.

    Anne Hidalgo a beau avoir tenté de falsifier la réalité quant à la croissance en nombre des familles nombreuses et des classes moyennes à Paris, il s'est trouvé, même dans son camp politique, des voix pour montrer la tentative d'intox.

    Moi, je pense qu'il faut proposer un programme pragmatique et utile. Pas des paillettes qui ne servent que quelques intérêts bien compris (extension de Roland Garros, rénovation du stade Jean Bouin, par exemple). C'était le projet de Christian Saint-Étienne, et il aurait mérité d'être creusé et développé. Celui de NKM contient quelques saillies astucieuses, mais, trop souvent, elle imite son adversaire, et ça, c'est un poison mortel pour elle. 

    Elle n'est malheureusement pas aidée par l'attitude d'une large part de la droite parisienne qui n'a strictement rien fait pour s'opposer aux grands projets delanoïstes quand elle ne les a pas appuyés.

    Ce sont quelques voix isolées qui ont incarné la résistance et, curieusement, parfois les Verts, tandis que tous les autres (MoDem compris !!!) baissaient les bras.

    Je regrette que l'auteur du Delanopolis ne se soit pas retrouvé aux premières loges tant sur les listes que dans la construction du programme de NKM, que l'on n'ait pas davantage consulté le blogueur libéral Parisien du même nom, ou même, en dépit des préventions que j'ai contre lui en raison de son soutien à la LMPT, un élu comme David Alphand dont les votes au Conseil de Paris ont toujours été dans le sens des intérêts des habitants de son arrondissement et d'un respect de la démocratie locale.

    Le projet socialiste ? Le voilà, tel que le décrit l'IDFE (île de France Environnement) , une association de Parisiens dans son dernier communiqué à propos du projet Auteuil-Foch

    Densifier Paris, une des villes les plus denses au monde, imposer des tours aux Parisiens qui n’en veulent pas à une écrasante majorité (Tour Triangle, Tours Duo, Bercy Charenton), transformer les espaces libres et jardins en centres commerciaux (Forum des Halles, Italie2), offrir les équipements sportifs de proximité au sport business (Jean Bouin, Roland Garros), accorder un droit d’aménagement des abords du Parc des Princes au PSG , bétonner le Bois de Boulogne et de Vincennes (Fondation LVMH, Roland Garros, INSEP), ségréger Paris en quartiers festifs ou zones calmes, privatiser une partie de la voirie en terrasses de café au détriment du piéton.

  • Circulation/Pollution : Delanoë et Hidalgo n'ont rien fait.

    Il y quelques mythes socialo-delanoïstes qu'il convient de démonter avant d'entamer la dernière ligne droite avec l'élection municipale.

    L'équipe au pouvoir à l'Hôtel de Ville se targue de ses réussites citant volontiers le Velib et le tramway.

    En ce qui concerne le velib, il faut bien prendre conscience qu'il a un impact équivalent à zéro tant sur la circulation que sur la pollution. Un ingénieur d'Air Parif s'est vu contraint d'admettre son absence d'effets sur la qualité de l'air parisienne. La raison en est très simple : le velib est un équipement de loisirs, pas de déplacement. La fameuse fête chère à Monsieur Delanoë. On disposait tout de même de quelques chiffres à la mi-2012 même s'ils se contredisent. 110 000 trajets par jour, dont la moitié de professionnels (rien, en somme, au regard de la totalité des trajets parisiens journaliers). Mais ce que dit pas cette étude, c'est qu'en général, les usagers du velib n'étaient que peu ou pas des utilisateurs d'automobiles. Il faut lire Cycle mortel pour bien rigoler, tiens, sur le velib. L'auteur, François Marchand, imagine qu'une cinquantaine d'usagers du Velib sont retrouvés morts à côté de leur vélo. L'une des victimes sortait d'un café philo et se rendait à un pot citoyen...Les adeptes des rollers en prennent aussi pour leur grade à défiler pour rouler contre les discriminations...Toute une image d'Épinal à la sauce écolo-socialo, quoi...

    Il n'y a pas que le velib : le tramway coûte de 45 à 60 millions d'euros par kilomètres, environ. Créer une voie réservée avec des bus entièrement propres à très haute fréquence de passage serait revenu infiniment moins cher avec bien moins de désagréments. D'ailleurs, la ligne existait : ça s'appelait le PC...Mais voilà, Delanoë voulait avoir son tramway...

    L'inconvénient, c'est que l'on ne peut pas remettre les compteurs à zéro. Il n'est envisageable ni de revenir sur le velib, ni  de renoncer au tramway, la combinaison de deux modes de transport étant la pire des solutions d'un point de vue pratique. 

    En revanche, Delanoë et son adjointe Hidalgo ont dépense 1.8 milliards d'euros en voirie. Et ce n'était pas des réparations de chaussée, croyez-moi, mais bien des aménagements d'autolib, velib, voies à contre-sens, délires du niveau de ceux de la Place de la République et cetera...

    Je pense que nous devrions décerner une petite statuette de l'écolo d'or aux motoristes : en fait, ce sont les constructeurs automobiles qui ont fait reculer la pollution.

    En somme, Delanoë et consorts ont porté leurs efforts sur les loisirs mais jamais sur les transports stricto sensu (aucun changement au niveau des bus, ligne 13 toujours saturée, sécurité dégradée dans les transports en commun). Et pour la pollution, on peut dire que c'est de la poudre aux yeux, les aménagements n'engendrant que reports et congestions. Sur la question de la pollution, j'invite à lire la synthèse de NKM qui a le mérite d'être très claire. Paris est la 4ème ville la plus congestionnée d'Europe : croyez-vous que Delanoë et Hidalgo aient fait quoi que ce soit pour améliorer ce travers ? Non, en fait, rien, ils l'ont aggravé. Or, ce qu'observe fort subtilement NKM c'est que 20% du trafic automobile à Paris est constitué d'usagers cherchant une place de stationnement ! Les Socialistes ont supprimé 85 000 places depuis 2001. Coïncidence ou corrélation ? Il demeure pourtant 120 000 places de parkings inoccupées, celles-là mêmes que NKM suggère d'utiliser pour résorber en partie le trafic. Elle escompte aussi doubler le nombre de places de parkings quasiment sans efforts d'aménagement et propose la mise en place dans chaque parking public d'automobiles propres en co-partage. Une petite mesure, mais intelligente. Le projet d'Anne Hidalgo fait près de 100 pages. Cela le rend opaque pour ne pas dire illisible. Les spécialistes lisent de tels opuscules mais pas les gens ordinaires qui ont autre chose à faire. J'ajoute qu'il contient une quantité non négligeable de verbiage.

    Les propositions de NKM sont simples, mais claires. J'engage les lecteurs à les considérer, non via le prisme de l'idéologie et du politiquement correct mais bien celui de l'efficacité. Ce qui compte, au fond, c'est quoi ? Que la pollution de l'air baisse vraiment parce que 20% de véhicules en moins circulent parce qu'ils ont trouvé une place de parking ou que la vitesse maximale diminue sur le périphérique avec l'espoir d'écoeurer les automobilistes sans effets mesurables sur la pollution de l'avis de tous les spécialistes ?

  • Mobilité douce, pour une fois, un bon point pour Hidalgo.

    Cela m'arrivera rarement, surtout au beau milieu d'une campagne municipale, mais cette fois, je décerne un (petit) bon point à Anne Hidalgo.

    Soyons précis : le bon point en question concerne la proposition d'autoriser les véhicules électriques à rouler dans les couloirs de bus. Après, je ne sais pas si le choix des couloirs de bus est le bon, mais le principe de permettre aux véhicules propres de passer par des itinéraires que les autres véhicules ne peuvent pas emprunter est le bon.

    Mais je crois que j'ai compris : Anne Hidalgo dont le compte twitter suit depuis quelque temps (et jusqu'à nouvel ordre) le mien, a certainement dû lire mes billets.

    Proposer des chemins réservés aux véhicules propres est tout à fait ce que je suggérais dans l'un de mes récents billets sur la pollution et l'automobile. J'allais même plus loin en émettant l'idée de permettre des vitesses supérieures sur le périphérique à ces véhicules.

    Je pense qu'Anne Hidalgo devrait inclure les véhicules hybrides dans les catégories autorisées dans la mesure où elles ne fonctionnent qu'à électricité ou presque à petite vitesse. En tout cas, cette opportunité serait à étudier.

    Il y a juste un point qui me chiffonne, c'est qu'il ne faudrait pas non plus que les bus commencent à être ralentis. Après, il faudrait mener une réflexion globale sur un plan de déplacement qui ne sacrifie pas la voiture individuelle, obsession qui demeure chez Anna Hidalgo puisqu'elle en impute le tort à la droite et à NKM.

    Autre bon point : la prolongation du tramway de manière à ce qu'il achève sa boucle autour de Paris, très exactement ce que je prônais sur mon blogue tout récemment. Cette fois, c'est sûr, mes idées sont pillées... :-)

    Pour une fois que cela va dans le bon sens...(il ne reste plus qu'à revenir sur l'abaissement de la limitation de vitesse du périph qui n'a aucun sens).

  • Continuez à taper sur NKM, dissidents, gauchos et fachos : on gagne des points !

    Je jure que je ne connaissais pas les résultats des deux derniers sondages, notamment celui de CSA quand j'ai écrit mes deux derniers billets sur NKM.

    J'avais bien dit qu'à force de buzz ridicule et de coups aussi dégueulasses que tordus la gauche, le FN et les dissidents de toute obédience allaient finir par rendre NKM  sympathique à tout le monde, Parisiens en tête.

    Bingo, c'est gagné : la voilà à 48.5 contre 51.5 pour Hidalgo au second tour des municipales et en tête au premier tour. Je ne sais pas si NKM parviendra à réaliser le score nécessaire pour enlever Paris à la gauche, mais elle aura d'ores et déjà accompli un bel exploit, a fortiori si elle parvient à moucher le FN au passage.

    Cela dit, il ne faut pas s'endormir pour autant sur les lauriers fraîchement et chèrement acquis.

    J'ai écrit qu'il y avait de bonnes propositions dans le programme de NKM. Mais il n'y a pas que ça. Il y en a aussi de vraiment pas fameuses. J'ai relevé récemment deux critiques de visiteurs de mon blog qui me paraissaient fondées.

    La plus récente vient de «Michel» : manifestement, il est à la tête d'une TPE et il peste contre le programme économique parisien de NKM avec une objection très juste. Pas plus qu'Hidalgo et dans l'ensemble la sphère politique NKM n'a compris ce dont a besoin de monde de l'entreprise pour prospérer. Il ne sert à rien de réserver des marchés ou d'arroser de subventions les TPE. Pourquoi ? La réponse de notre entrepreneur : 

    1/ Favoriser l'accès des entreprises parisiennes aux marchés publics. Je suis mort de rire, d'abord, répondre à des marchés publics c'est un travail qui exige presque dans tous les cas de mobiliser du personnel uniquement sur ce travail! Ensuite, c'est méconnaître les délais de paiements de ces dits marchés qui les rendent de facto hors de porté des TPE. En plus je doute qu'il soit vraiment légal de favoriser des entreprises d'une zone géographique.

    2/ Doubler les euros investis (la formule m'amuse, c'est quoi des euros investis? Des subventions? Décidément les élus ne comprendront pas que nous ne sommes pas des mendiants! Et investis? Ah bon, la candidate va investir? Quel argent? Soyons sérieux, on investit son argent et on dépense celui de la collectivité...). Tout le reste est un catalogue de bonnes intentions, des mots, des mots... Et pourtant, les collectivités locales ont de plus en plus de moyens à leur disposition, décentralisation oblige, à commencer par la contribution foncière des entreprises, vous savez cette fameuse taxe professionnelle soi disant supprimée par Sarko et revue et augmentée par les municipalités qui décident de son montant dans une fourchette assez large . Bon, je ne vais pas énumérer une liste de revendications, ce que je constate c'est que les politiques ne comprennent rien à "l'esprit" d'entreprise propre aux pme, si nous avons décidé d'être indépendants, ce n'est pas pour demander des subventions, sinon ou serait l'indépendance que nous revendiquons? Non! Ce dont nous avons besoin, c'est que les diverses administrations nous foutent la paix! Que nous n'ayons pas à remplir 10 fois le montant de notre CA annuel. Et que les statuts fiscaux et sociaux soient unifiés et simplifiés! Mais ce que je constate depuis longtemps c'est que, par entreprise, les politiques n'entendent que les boites du CAC40 (là je simplifie), bien sur ce sont elles qui sont en mesure de faire du chantage à l'emploi! Mais regardez-y de plus près et vous constaterez qu'elles sont plus proches du modèle soviétique que du libéralisme de façade généralement affiché!

    Voilà. C'est dit, hein ? Et bien dit.

    L'autre objection vient de Koltchack et concerne la vidéosurveillance pour pallier les insuffisances de sécurité. Il s'appuie sur l'analyse d'un blog certes royaliste ultra et  intégriste,  (ce que j'appelle la fachosphère, quoi) , mais néanmoins juste sur ce coup-là. La vidéosurveillance, c'est de la poudre aux yeux. Efficience objective pour faire baisser la criminalité proche de zéro.

    Il faut analyser la délinquance parisienne pour bien comprendre d'où elle vient. On nous a saoûlé avec les Roms, mais dans l'ensemble, ils sont surtout impliqués dans la petite délinquance. Si on en vient aux faits graves, les deux sources sont claires : la racaille des cités de banlieue et celle des quartiers nord de la Capitale. En 2008, le Figaro avait fait connaître les résultats d'une étude assez détaillée sur les violeurs (j'ai toujours du mal à ne pas visualiser une chaise électrique basse tension chaque fois que je dois parler de cette sous-espèce de l'humanité). Banlieue, et sinon XIème, XVIIIème, XIXème et XXème. C'est clair, non ? Il faut faire l'expérience d'aller discuter avec la racaille une fois pour bien comprendre pourquoi le viol leur paraît naturel. Là-bas, la femme est à ce point considérée comme un être inférieur que tous s'accordent à affirmer qu'une femme n'est violée que si elle ne le veut bien. Et même quand il ne s'agit pas de racaille stricto sensu, c'est l'opinion qui prévaut dans les cités.

    Bref, je ne veux pas m'appesantir sur ce sujet spécifique dans l'immédiat. Mais, ce que je veux dire, en revanche, c'est que la sécurité ne peut se satisfaire d'effets d'annonce et de paillettes (le style Delanoë, quoi). Je l'avais dit sur ce blogue, avec deux années d'avance, la sécurité deviendrait la priorité des Parisiens. C'est chose faite dans un sondage récent. Les bobos regardent la chose avec dédain, mais le fait est que 46% des Parisiens la placent en tête de leurs préoccupations.

    Je recommande vivement à l'alliance UMP-UDI-MoDem et particulièrement à NKM de bien réfléchir au sujet avant de s'y engager. On y marche sur des oeufs. Je crois que NKM voulait réaffecter les ASP à la surveillance de Paris. Qu'elle le dise haut et fort, car au moins, sur ce point, on sait que la municipalité dispose d'un pouvoir certes mince, mais qui existe.

    Hidalgo se contente de renvoyer la faute sur la droite qui a supprimé des postes de policiers à Paris. Argument pratique qui permet de s'exonérer de la moindre proposition valable. Ce qui est très drôle, c'est de comparer les déclarations d'Anne Hidalgo avec sa pratique. La seule chose qui puisse ennuyer le Paris de Delanoë, c'est la perspective d'y gâcher la fête permanente (pendant que les économiquement faibles triment, évidemment...).

    Si NKM a assurément la volonté politique de lutter contre l'insécurité (c'est la priorité qui apparaît en premier dans son programme) son programme dans ce domaine me paraît loin d'être lumineux. Copie à revoir sauf à devoir simplement servir de marche-pied à un FN qui s'engouffrera dans le boulevard en dépit de l'inanité de ses propositions dans le domaine. Et quand je dis inanité, je pèse mes mots : Saint-Just jure de s'échiner à faire voter une loi qu'il ne pourra jamais faire passer au Parlement. Prétexte pratique qui lui permet de ne rien proposer.

  • 70km/h sur le périph, record de démagogie battu !

    S'il y a bien une mesure qui cache des petits calculs à la noix, c'est bien la décision de limiter la vitesse maximale du périphérique à 70 km/h.

    Delanoë se moque des conducteurs parisiens et franciliens, et même des riverains du périphérique. Il invoque le bruit et la pollution pour justifier cette mesure.

    Le gain de décibels, l'association 40 millions d'automobilistes l'a fait estimer : de 80 à 70 km/h, le gain est très exactement d'un unique décibel. C'est à dire un gain que ne peut pas discerner l'oreille humaine.

    Quant à la pollution, c'est très simple : elle est importante quand il y a un fort trafic et quand c'est le cas, la vitesse moyenne varie entre 20 et 50 km/h sous l'effet de la congestion.

    Si vraiment la municipalité voulait améliorer la qualité de l'air et le niveau sonore à cet endroit, il faudrait faire ce que préconise Marielle de Sarnez dans son programme (et qu'a repris NKM) : couvrir le périphérique.

    Par ailleurs, s'il s'agit de lutter contre la pollution et le bruit et non contre l'automobile, il serait tout à fait possible de discriminer les véhicules en autorisant les électriques, moteurs à hydrogène et peut-être les hybrides à conserver des vitesses élevées. Au demeurant, l'avantage concurrentiel des voitures non-polluantes pourrait être étendu à des "zones d'air pur" dont on pourrait envisager la création (petits arrondissements centraux, par exemple).

    Rien de tel, comme d'habitude chez les Socialistes. C'est très clair : cette mesure ne vise qu'à percevoir un octroi sur les véhicules qui circulent sur le périphérique en cherchant à les piéger. La logique est strictement la même que celle qui prévaut pour le stationnement (dont Hidalgo veut réduire le nombre de places !!!).

    Une large partie de ceux qui passent par le périphérique ne sont pas parisiens mais simplement venus de communes frontalières. Bien à l'abri derrière leur mur périphériques, ce mélange d'assistés et de privilégiés que sont les habitants de Paris, auto-satisfaits et comblés, n'ont que faire de leurs voisins des faubourgs.

    Ça, par contre, ce serait un avantage du Grand Paris : la boboïtude parisienne (élus compris) se prendrait enfin dans la face l'exaspération des gueux d'à côté, devenus citoyens de Paris au même titre qu'eux. Ils devraient y réfléchir : à Rome, les luttes sociales entre Plébéiens et Patriciens ont bien failli faire capoter la République naissante et les égoïsmes locaux ont dû se résoudre à finir par lâcher du lest.

    Je verrais bien un Tribun de la Banlieue qui aurait comme jadis les tribuns de la plèbe avec le Sénat romain, le droit de Véto sur toutes les décisions du Conseil de Paris. Ça ferait les pieds à quelqu'un.

    Autre petite remarque : précisément à cette époque de la République Romaine naissante, un patricien, Menenius Agrippa, était venu réciter un apologue fameux à la plèbe réfugiée sur la Montagne Sacrée et menaçant de faire sécession. L'apologue comparait les uns à l'estomac et les autres aux membres et examinait les conséquences d'une absence d'activité des uns ou des autres. Dans les deux cas, le corps s'affaiblissait par inanition.

    Il se pourrait bien qu'un jour, à force de paralyser la mobilité des Franciliens avec des mesures locales, les membres se révoltent et affament une bonne fois pour toutes le Gros estomac parisien (de gauche entre autres) bien repu. Et ce serait bien fait pour lui.

  • Hidalgo veut faire payer 120 euros l'amende de stationnement ?

    Hidalgo a pété une durite : désolé pour la familiarité de l'expression, mais il faut le dire. Un récent sondage montrait que le stationnement à Paris était l'un des points les plus noirs de la politique menée par la majorité socialiste dans la capitale. 

    Le gouvernement vient de décider de lâcher la bride à toutes les mairies (qu'il soit maudit pour cela) sur le coût du stationnement. En cas d'infraction, les amendes vont exploser. L'hypocrisie, évidemment, comme à Paris, c'est de contraindre le conducteur à la faute en faisant en sorte qu'il n'y ait pas suffisamment de places. 

    Alors que NKM vient de promettre de ne pas augmenter le montant de l'actuelle amende (17 euros), Anne Hidalgo promet de la faire grimper et cite en exemple Londres où elle avoisine 140 euros.

    L'automobile va redevenir à Paris ce qu'elle était à l'origine : un luxe pour gens très riches.

    Je me demandais tout récemment pour qui voter au 1er tour des municipales dans le 15ème arrondissement, il y a peu. Avec cette annonce, Hidalgo m'a convaincu, et définitivement.

    Je voterai sans états d'âme pour la liste d'union UMP-Alternative. Arrivé dans le 15 ème il y a 15 ans, j'ai vécu de plein fouet les effets de la politique de circulation et de stationnement menée par la majorité actuelle.

    J'ajoute que l'idée de NKM d'affecter à la sécurité les agents chargés de dresser des contravention est excellente et que je lui apporte toute mon adhésion.

  • Grand Paris, Delanoë bien plus habile que sa dauphine

    Il y a un point sur lequel je donnerais un satisfecit à Bertrand Delanoë : sa manière de constituer le Grand Paris. Sur l'opinion exacte qu'il s'en faisait, je ne pourrais me prononcer avec exactitude, mais sur la méthode sur le terrain, en revanche, il s'est montré presque toujours habile.

    Plutôt que de chercher à absorber sa petite couronne, comme rêvent de le faire pas mal d'esprits technocratiques et brutaux (ça va souvent de paire) il a préféré constituer toute une série de petites intercommunalités. En règle générale, je pense le plus grand mal des intercommunalités, mais en ce qui concerne Delanoë, il en a plutôt bien usé car il a cherché à prolonger une série de services existant à Paris. Je pense par exemple au Velib et à autolib : pas que je pense vraiment du bien en soi de ces services, mais le fait de les prolonger en petite couronne fait sens et leur donne une légitimité, bien loin d'une capitale repliée sur elle-même. Pour vraiment bien faire les choses, il faudrait envisager une extension des autolib bien au-delà de la petite couronne, mais on se doute aussi qu'un tel système n'est pas pérenne : il supporte 5000 usagers maximum et il y a des dizaines de milliers d'habitants de la grande couronne (sans compter ceux de la province proche) qui ont besoin de se rendre à Paris tous les jours. C'est bien pour cela qu'à titre personnel, je pense que la capitale devrait préparer la révolution des mobilités individuelles en envisageant l'avènement de véhicules personnels tels que des google car (voitures intelligentes capables de rouler seules, calculer en temps réel les temps parcours et dénicher la place de stationnement disponible, tout cela en adaptant sa vitesse aux conditions de circulation), si possibles propres.

    Cette digression mise à part, je pense que le principe même d'associer en amont chaque commune sur la base de la libre adhésion à des projets de ce type est astucieux et fait bien plus pour le grand Paris que les passage en force à l'Assemblée Nationale. 

    Anne Hidalgo se rêve en tyran à la main de fer dans un gant de velours. Elle est favorable à l'actuelle mouture du futur grand Paris dont l'objet principal est de retirer le plus de pouvoirs possibles aux élus de la petite couronne et au-delà. Sans doute parce que c'est fatigant de négocier...

    Il est difficile de déterminer exactement la vision de NKM du Grand Paris. Je sais qu'elle dénonce une métropole qui serait éloigné de ses citoyens, mais je ne l'ai pas entendue en remettre en question le principe. Toutefois, si je considère les projets de végétalisation de la ville, je vois que NKM met l'accent sur les Portes afin de redonner du lien entre Paris et sa ceinture. Hidalgo, elle se concentre sur Paris intra-muros : c'est une vision plus égoïste et centralisatrice.

    Marielle de Sarnez, que l'on sait favorable au principe du Grand Paris, mise, quant à elle, avec son habituel respect pour les corps intermédiaires, à peu près tout sur l'intercommunalité dans son projet, un peu, finalement, dans la ligne de ce que Delanoë a déjà fait. Pas de mise devant le fait accompli mais des projets négociés en commun (alors que Delanoë a eu tendance à faire SES projets d'abord puis en proposer l'extension à la petite couronne). Elle pense aussi que les friches qui sont en bordure de Paris devraient être une priorité et leur réaménagement concerté avec les mairies frontalières. Elle prévoit notamment dans son projet de végétalisation de la ville (qui possède un certain nombre de points communs avec celui d'Hidalgo) une grande ceinture verte.

  • Le MoDem coincé entre son électorat et l'UMP parisienne

    J'avoue être assez ennuyé par la tournure que prennent les choses à Paris. Quand je discute autour de moi, je vois pas mal de personnes toutes prêtes à donner leur voix au MoDem (entre autres pour claquer les Socialistes ou Hidalgo) mais certainement pas à l'UMP.

    Autant je me vois très bien me montrer convaincant pour emporter leur adhésion en faveur de mon parti, autant je ne vois pas ce que je pourrais dire pour les convaincre de voter UMP. Non seulement je ne le vois pas, mais je n'en ai pas même l'envie.

    C'est un peu ce que je disais dans une note récente : Paris s'emporte au centre, pas à droite. Si on avait une sorte de Juppé à Paris, ce serait jouable. Les personnes auxquelles je pense ont plutôt une bonne opinion de Juppé. Elles pourraient voter pour lui. Fillon, ça passerait pour certaines d'entre elles. Le problème de NKM c'est qu'elle est très compromise dans le sarkozysme, primo, et que secundo, elle s'est lancée dans une course-poursuite à la proposition bobo tout en se montrant droitière quand cela n'avait pas lieu d'être.

    Je ne dis pas que j'approuve Jean-François de s'être rallié à Hidalgo (loin de là, même) mais j'avoue que je peux comprendre qu'il freine des quatre fers, voire que la simple pensée d'une alliance avec l'UMP parisienne le révulse littéralement. Ce n'est pas tant de l'UMP en soi dont il ne veut pas (encore que...) que celle de Paris qu'il ne supporte pas. Après, il y a aussi des divergences sur la gestion de Paris, et, pour ce qui le concerne, j'ai aussi quelques désaccords avec lui (pas sur tout, mais quand même, il y en a et pas mineurs) sans pour autant me reconnaître dans ce que propose l'UMP.

    C'est ça qui est triste, au fond : il y a la place à Paris, pour une belle candidature de centre-droit mais il n'y a personne pour l'incarner et en plus, il faudrait commencer par accomplir un travail d'Hercule à l'échelle politique : dégager les féodaux actuels. Mission impossible pour l'instant. Sans vouloir peiner Fred, je crois qu'il y a un de ses postulats qui est faux : celui de penser que l'électeur est naturellement bon. Il peut être au courant de toutes les manigances pourries de son élu, cela ne l'empêchera pas de voter pour. Pas sûr qu'il n'aille pas jusqu'à en approuver certaines. Il n'y aurait pas de Berlusconi en Italie ou encore de Dassault, Kastendeuch, Aeschliman, Balkany, Ceccaldi-Reynaud et quelques autres encore dans les Hauts de Seine. On peut informer de tout ce qu'on voudra un électeur, s'il a décidé de fermer les yeux, il le fera. 

    Le malheur, c'est que la force centrale que Jean-François appelait de ses voeux, elle ne peut pas gagner toute seule. Lui, il préconise l'alliance à gauche. Moi, je suis favorable à l'indépendance ou une alliance avec une droite modérée. J'ai cru au départ que ce pouvait être NKM d'autant qu'elle avait donné des signes positifs en cherchant à dégager les Tibéri. Mais je crois que je me suis trompé. Je regrettais que Marielle ne mène pas une campagne centrale à Paris, mais il faut bien voir qu'elle est plutôt identifiée à gauche qu'à droite par l'électorat parisien, même si elle capte aussi un électorat de droite modérée.

    Bref, c'est no future à Paris. Coincé entre l'UMP et Hidalgo.

    Parfois, je me dis qu'il y aurait les Verts (au moins, ils ne feront pas de Paris un gros fromage à bobos et promoteurs immobiliers) mais ils sont tellement gauchistes, dogmatiques et anti-voitures primaires qu'on ne peut pas discuter avec eux. Pourtant, sur les fondamentaux, en termes d'environnement de vie (j'exclus tout le reste) ils sont probablement dans le juste à long terme.

    Bref, c'est plié, on est reparti pour 5 années de bobocratie socialiste à Paris.

  • Ah, si Marielle menait la bataille à Paris !

    J'ai un gros coup de déprime, là : avec les dernière erreurs de débutante de NKM, je comprends bien que la gauche est partie pour garder Paris fingers in the noise. Je suis surpris. Je la croyais tout de même plus tactique. Elle n'a pas compris un truc : ce n'est pas la peine de jouer à la bobo romantique pour gagner la capitale. Ça loupe complètement son but et ça fait bien rigoler toute la gauche. Côté Hidalgo, on est évidemment mort de rire. Et pour ne pas arranger les choses, NKM balance des approximations (sauf sur l'augmentation des taxes, bien réelle, elle).

    Il y a une chose qui me paraît de plus en plus patente à Paris : ce n'est pas possible de remporter la capitale à droite. Il faut gagner par le centre, ce qui signifie un leader centriste que la droite appuie. 

    Si c'était Marielle de Sarnez qui menait la bataille, avec sa rigueur, son sérieux, son honnêteté, sa pertinence et ses idées, je pense que les Socialistes pourraient commencer à pleurer sur la perte de la capitale.

    Le MoDem parisien est au centre-gauche en grande partie (je le dis depuis le début que c'est un parti de centre-gauche !). NKM aurait dû le comprendre et contacter les élus un par un pour tenter de les conserver, quitte à remanier son programme. Pendant ce temps, à gauche, on leur ouvre chaleureusement les bras et on leur réserve des postes. Alors évidemment, ils font les grenouilles et ils sautent dans tous les sens et forcément, y'en a une partie qui tombent du côté gauche...

    J'aime beaucoup Christian Saint-Étienne à l'UDI. Je pense même que c'est lui qui a le programme le plus juste, le meilleur, le moins démago, mais malheureusement, il n'a pas la stature ni le charisme politiques pour faire valoir davantage ce qu'il propose. 

    Moi, c'était mon idée initiale : un tandem Borloo-Marielle pour porter un projet fort. Marielle était prête à s'engager. Pas de pot, ça ne s'est pas fait.

    Le problème, ce sont les barons UMP. Ils foutent la merde systématiquement et torpillent à chaque fois la reconquête de Paris. Ils ont fait échouer Séguin qui était un bon candidat en 2001 et là, en sous-main, ils continuent à placer des chausse-trappe. C'est évident qu'ils ne font pas de cadeaux à NKM et qu'ils attendent le 1er faux pas pour l'enfoncer.

    C'est dans les semaines qui viennent qu'on va voir ce qu'elle vaut : elle a fortement intérêt à rectifier le cap, en commençant déjà par venir dire bonjour à ses propres troupes (qui commencent à râler d'être traitées comme quantité négligeable, à ce que je comprends...).

    Bref, je le sens mal : on en est réduit à attendre une erreur d'Hidalgo et, à mon avis, elle n'est pas du genre à faire des erreurs. Je dirais même que je ne l'ai pas vue en faire une seule depuis qu'elle est en campagne (je ne parle pas de son programme, je suis vent debout contre, mais de sa tactique). Elle nous joue la campagne à la force tranquille façon Mitterrand en 1988 et ça risque de produire le même résultat : elle va laminer la droite, et ce, en dépit d'une conjoncture défavorable à la gauche. Elle peut dire merci aux centristes qui la rallient, en tout cas...

    NKM doit comprendre une chose : si elle veut redresser la barre, elle doit associer ses partenaires au maximum et éviter un face à face très périlleux contre Hidalgo. Toute majorité bénéficiera toujours d'une prime aux sortants dans une élection municipale. Il faut du solide en face, et qui connaît bien les dossiers et Paris.

  • NKM, Hidalgo, l'école du rire à Paris

    Entre NKM qui veut ouvrir des discothèques dans les stations de métro et Hidalgo qui rêve de faire du Pont des Arts un dispensaire pour animaux sauvages (c'est bien connu, ils pullulent à Paris...), nous voilà bien lotis, nous autres Parisiens.

    Et si on parlait de la fiscalité locale, par exemple ? Entre les hausses d'impôts décrétées par Ayrault et Hollande et les coups de matraque de Delanoë les années précédentes, même les plus aisées vont commencer à mal sentir la pilule passer.

    On le sait, la priorité numéro 1 des Parisiens, c'est le logement. Marielle de Sarnez prévoit la construction de 5000 logements par an en exploitant des espaces déjà bâtis mais sans habitations. On ne peut à mon avis pas faire plus. J'ai toutefois une observation sur la question du logement : en réalité, c'est chez les 18-34 ans que ce souci est très prégnant. C'est à mon avis un aspect auquel il faut bien réfléchir. En réalité, le logement n'est pas un problème général pour les Parisiens, c'est avant tout un problème de jeunes ! Il y a donc une réflexion à mener spécifique à cette population qui doit comprendre une large part d'étudiants.

    Le stationnement et la circulation sont la seconde préoccupation des habitants de la capitale. Pour ce que j'en constate tous les jours, la politique menée par l'actuelle majorité est un échec total.

    Son autolib qui ne s'adresse qu'à quelques milliers de personnes a ponctionné des centaines de place. La préfecture a carte blanche pour verbaliser tous les automobilistes qui ne rentrent pas dans les clous. Dans le même temps, les divers véhicules professionnels, de livraison ou non, stationnent tranquillement sur les voies de circulation sans aucune réaction des forces de police. Camions, camionnette et fourgonnettes contribuent largement à la pollution atmosphérique générée par l'automobile. Il y a pourtant possibilité de prévoir des parkings au sortir des grands axes de communication autour de Paris et d'assurer les livraisons dans la capitale via des véhicules légers et électriques.

    Pour l'automobile, je le dis depuis longtemps, je pense que c'est une liberté fondamentale ; plutôt que de favoriser la transition énergétique vers le véhicule propre, les socialistes n'ont de cesse que de harceler les propriétaires de voitures. Ce n'est pas seulement l'obéissance à la doxa écologiste propre sur soi : je suis convaincu qu'il y a aussi la résilience marxiste socialiste dans ces décisions qui s'oppose fondamentalement à la propriété privée de l'individu, très exactement ce qu'incarne la voiture. Les Verts et les Socialios détestent la bagnole, non pas pour la pollution qu'elle représente mais pour ce qu'elle incarne : la liberté, l'individu, la solution anti-collectiviste aux difficultés de déplacement.

    Parlons en, du coup, des transports en commun : sales, vétustes, souvent en retard, gangrenés par l'insécurité (autre préoccupation prioritaire des Parisiens). C'était très tendance (et ça l'est toujours) d'avoir son tramway pour une ville quand Delanoë a commencé la mise en chantier du sien. Oui. Mais ce que les Parisiens ignorent, c'est que pour un coût bien inférieur et bien moins de nuisance, un service de bus en couloirs protégés aurait assuré exactement la même quantité de transports dans des temps similaires. Mieux : une flotte de bus propres aurait coûté bien moins cher que les rames de tramway. Comme d'habitude, Delanoë et les siens ont sacrifié au culte des apparences, et je vois que la droite parisienne ne fait que courir après lui sur ce point depuis plus de 10 années.

    J'évoquais l'insécurité : depuis toujours Delanoë refuse la création d'une police municipale. Avec la multiplication des vols et des agressions, ce ne serait pourtant pas du luxe...Petit correctif, il existe un corps spécifique à la ville de Paris chargé d'assurer la sécurité...mais...pas des Parisiens ! Sur 700 individus, une centaine assure la protection des élus ! 200 autres sont dans des bureaux et les 400 restants surveillent bois, parcs, squares et gymnases.

    J'attends de voir les programmes finaux des forces centristes, mais j'observe que Marielle de Sarnez au MoDem, Christian Saint-Étienne à l'UDI, me paraissent des candidats d'un autre calibre que nos deux fashionitas de service. On peut attendre de l'un comme de l'autre un programme municipal sérieux comme celui de 2008, par exemple. J'attends avec impatience leurs propositions définitives.