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  • 70km/h sur le périph, record de démagogie battu !

    S'il y a bien une mesure qui cache des petits calculs à la noix, c'est bien la décision de limiter la vitesse maximale du périphérique à 70 km/h.

    Delanoë se moque des conducteurs parisiens et franciliens, et même des riverains du périphérique. Il invoque le bruit et la pollution pour justifier cette mesure.

    Le gain de décibels, l'association 40 millions d'automobilistes l'a fait estimer : de 80 à 70 km/h, le gain est très exactement d'un unique décibel. C'est à dire un gain que ne peut pas discerner l'oreille humaine.

    Quant à la pollution, c'est très simple : elle est importante quand il y a un fort trafic et quand c'est le cas, la vitesse moyenne varie entre 20 et 50 km/h sous l'effet de la congestion.

    Si vraiment la municipalité voulait améliorer la qualité de l'air et le niveau sonore à cet endroit, il faudrait faire ce que préconise Marielle de Sarnez dans son programme (et qu'a repris NKM) : couvrir le périphérique.

    Par ailleurs, s'il s'agit de lutter contre la pollution et le bruit et non contre l'automobile, il serait tout à fait possible de discriminer les véhicules en autorisant les électriques, moteurs à hydrogène et peut-être les hybrides à conserver des vitesses élevées. Au demeurant, l'avantage concurrentiel des voitures non-polluantes pourrait être étendu à des "zones d'air pur" dont on pourrait envisager la création (petits arrondissements centraux, par exemple).

    Rien de tel, comme d'habitude chez les Socialistes. C'est très clair : cette mesure ne vise qu'à percevoir un octroi sur les véhicules qui circulent sur le périphérique en cherchant à les piéger. La logique est strictement la même que celle qui prévaut pour le stationnement (dont Hidalgo veut réduire le nombre de places !!!).

    Une large partie de ceux qui passent par le périphérique ne sont pas parisiens mais simplement venus de communes frontalières. Bien à l'abri derrière leur mur périphériques, ce mélange d'assistés et de privilégiés que sont les habitants de Paris, auto-satisfaits et comblés, n'ont que faire de leurs voisins des faubourgs.

    Ça, par contre, ce serait un avantage du Grand Paris : la boboïtude parisienne (élus compris) se prendrait enfin dans la face l'exaspération des gueux d'à côté, devenus citoyens de Paris au même titre qu'eux. Ils devraient y réfléchir : à Rome, les luttes sociales entre Plébéiens et Patriciens ont bien failli faire capoter la République naissante et les égoïsmes locaux ont dû se résoudre à finir par lâcher du lest.

    Je verrais bien un Tribun de la Banlieue qui aurait comme jadis les tribuns de la plèbe avec le Sénat romain, le droit de Véto sur toutes les décisions du Conseil de Paris. Ça ferait les pieds à quelqu'un.

    Autre petite remarque : précisément à cette époque de la République Romaine naissante, un patricien, Menenius Agrippa, était venu réciter un apologue fameux à la plèbe réfugiée sur la Montagne Sacrée et menaçant de faire sécession. L'apologue comparait les uns à l'estomac et les autres aux membres et examinait les conséquences d'une absence d'activité des uns ou des autres. Dans les deux cas, le corps s'affaiblissait par inanition.

    Il se pourrait bien qu'un jour, à force de paralyser la mobilité des Franciliens avec des mesures locales, les membres se révoltent et affament une bonne fois pour toutes le Gros estomac parisien (de gauche entre autres) bien repu. Et ce serait bien fait pour lui.

  • Déconfiture socialiste

    Les cotes de popularité des Socialistes commencent à chuter. Ce n'est que le début. D'un côté, c'est bien fait pour eux, parce que cela leur apprendra à promettre des choses qu'ils savaient très bien ne pas pouvoir tenir, mais de l'autre, cela m'attriste parce que leurs ennuis sont d'abord liés à la crise économique et ça, les Français vont la payer cash.

    Les Socialistes seront contraints d'augmenter CSG et TVA. Ils étudient déjà la piste de la première et la seconde va venir. Comme dit Marianno Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, quand il y a le mur de la réalité, on aimerait pouvoir faire une autre politique, mais on n'a pas le choix. C'est ce qui va arriver aux Socialistes. Ils ne créeront pas leurs 60 000 postes dans l'Éducation Nationale car ils ne pourront pas le faire. Au mieux, 20 000, c'est à dire ce que prévoyait Bayrou, et encore, ce seront surtout des postes d'assistants d'éducation car ce sont les moins coûteux bien que très utiles. Ils feront un tour de passe-passe pour comptabiliser leurs emplois avenir pour les jeunes dans le tas, ce qui permettra de faire d'une pierre deux limitations de dépenses.

    L'État n'a plus la puissance de relever une économie à lui seul, les Socialistes doivent le comprendre et agir en conséquence. En revanche, il peut encore espérer établir un environnement propice au développement économique avec des lois, des infrastructures et du lobbying dans les grandes organisations politiques et commerciales (OMC, UE, FMI) et utiliser son soft-power culturel dans les autres pays, ce que la France semble avoir délaissé.

    Il faut faciliter les choix des consommateurs, faciliter le développement des entreprises sur notre sol. Cela suppose de ne plus faire reposer sur les seuls salariés et entreprises toute notre protection sociale. Cela suppose aussi d'imaginer un contrat de travail à droits progressifs avec en même temps de vrais filets de sécurité. En somme ce que Bayrou a proposé aussi bien en 2007 qu'en 2012, ce que fait le Danmark et ce qu'a mis en place l'Autriche. Des pays avec des taux de chômage des jeunes deux fois moindres que les nôtres...Est-ce un hasard ?

    On sait que les Français sont sensibles à leurs propres productions, c'est le fameux argument du Made in France qu'avait développé Bayrou pendant la campagne présidentielle. C'est une piste totalement abandonnée par la gauche, gauche qui délaisse d'ailleurs toute promotion de la qualité française alors même que le luxe, le made in France avec ses gages de qualité et la culture francophone devraient participer d'un triptyque gagnant que nous devrions avoir vocation à porter partout dans le monde.

    Tout commence par la culture écrivait Bayrou en 2007 dans son Projet d'Espoir. Cette pensée forte est plus que jamais d'actualité. La culture ne se limite pas aux savoirs savants, elle s'exprime dans quelque chose de beaucoup plus large qui imprègne également la société et son économie.

    Au final, je suis navré de l'impuissance socialiste. En fait de programme, on peut voir que leur principale mesure économique, puisqu'ils admettent tout de même que l'équilibrage du budget et des déficits est nécessaire, cela va être le matraquage fiscal. Je ne nie pas que des hausses d'impôts sont nécessaires, ou, tout du moins, une répartition différente de l'impôt, mais ce ne devrait pas être l'unique horizon d'une politique économique. Or, je crois qu'on en est à peu près là chez les Socialistes en dépit des rodomondades de Monsieur Montebourg...

  • 2014 : bouter le Socialiste hors de Paris ?

    I dreamed a dream : plus de Socialistes à la tête de la capitale en 2014, un centre fort, unifié, et porteurs d'un nouveau projet pour Paris.

    Dans le dernier sondage réalisé pour le JDD, le MoDem se maintient à un honnête étiage par rapport à 2008, qui va de 7 à 9% environ, à condition de demeurer sous la houlette de Marielle de Sarnez. Si Borloo prend la tête de l'opposition de droite, Marielle de Sarnez est à 8 contre 7 si c'est Fillon. Le sondage révèle ce dont je ne doutais guère depuis un bon moment : la majorité de notre électorat parisien est au centre-droit, pas au centre-gauche. J'espère donc qu'il est bien hors de question de s'allier aux Socialistes (ils n'ont de toutes façons pas besoin de nous) à Paris.

    Pour battre la sectaire Hidalgo et sa clique, il va falloir élaborer un contre-projet à la gabegie socialiste. Ça n'est pas si difficile, au fond : il suffit  de faire l'inverse de ce que les Socialistes font depuis plus de 10 ans dans la capitale séquane.

    C'est juste une question d'affectation des fonds.

    Par exemple :

    - au lieu de dépenser près de 5 milliards d'euros dans la voirie, laisser enfin les piétons et les automobilistes tranquilles et à la place, déplacer le budget engagé vers la création de crèches.

    - plutôt que de reconstruire un second Jean Bouin et une extension de Roland Garros non sans avoir saccagé les Serres d'Auteuil, laisser les accès aux équipements sportifs de la ville de Paris au même tarif pour les Associations : Delanoë vient de les multiplier par 4 ! Il y en a au moins un qui a protesté au Conseil de Paris, c'est Jean-François Martins, le député MoDem qui a cherché à émettre un voeu contre ce choix.

    - en parlant de Roland Garros, construire les cours sur l'A13 au lieu de démolir des serres chaudes. Seuls David Alphand, Laurence Dreyfus et les Verts ont défendu cette option. Pas d'illusion du côté de l'opposition de droite : l'une de ses élues, Valérie Sachs a déploré que des associations aient le pouvoir de s'opposer aux projets mégalomaniaques de l'actuelle majorité. Bref, dans cette histoire, tous dans le même panier.

    - revenir sur la neutralisation des voies sur berges qui va créer un record d'embouteillages et de phénomènes de pollution dans les rues adjacentes. Une automobile verra sa vitesse osciller entre 20 et 40 km/h selon que les zones soient denses ou non sur le nouveau tracé rive droite. En somme, l'automobile se déplacera moins vite qu'un Parisien faisant son footing. Ne croyez pas qu'il s'agisse d'une victoire. La mobilité du Parisien moyen va en prendre un sacré coup, d'autant que les transports en commun sont saturés, sales, mal fréquentés et souvent mal distribués. Si vous êtes jeune et sans enfant, il vous reste le velib'. Si vous êtes jeune et sans enfant...ah, le jeunisme cher à la gauche. Si vous êtes riche, bobo et que vous vous prenez pour un écolo, vous aurez les moyens d'emprunter l'autolib à un prix faramineux, mais au moins, cela vous évitera de devoir vous mélanger au populo. 

    Populo dont vous souhaiterez la présence dans des HLM mais pas dans votre immeuble et dont vos enfants ne viendront pas fréquenter la progéniture à l'école publique. Les immigrés, c'est bien, mais seulement chez les autres.

    - Ne pas réduire Paris aux fêtes privées, à l'évènementiel et au tourisme. Je pense en particulier à la science largement sacrifiée quand une large partie du Palais de la Découverte a été récupérée au bénifice du Grand Palais. On a ce jour-là privilégié le zapping, le fugace, le ponctuel sur le fond et toute la section nucléaire a disparu ce jour-là des espaces du Palais. Sans créer de bureaux supplémentaires, on peut développer l'ingénierie immatérielle à Paris (informatique, finance, par exemple).

    - Évoquons également le Jardin d'Acclimatation dont Delanoë a autorisé le décepage alors que d'autres projets étaient largement envisageables. Pour l'heure, on y supprime des attractions qu'on remplace par des bosquets "durables". L'attraction est un loisir vulgaire et populaire alors que le bosquet écolo convient bien à la riche clientèle électorale socialiste à Paris.

    La presse titre qu'Hidalgo l'emporte nettement à Paris dans les sondages. En réalité, en un an, l'écart s'est resserré nettement. Et le phénomène pourrait s'aggraver à mesure de l'impopularité à venir des Socialistes heurtant les murs des réalités économiques. Hidalgo croit avoir gagné mais je fais partie de ceux qui escomptent bien la faire chuter.

    J'espère que les centristes et les libéraux sauront s'unir à Paris pour proposer un projet qui en finisse avec la municipalisation complète de la vie parisienne. Un projet politique plus respectueux des individus et des minorités, et quand je dis "minorités", je ne parle pas des minorités ethniques mais de toutes les formes de minorités, plus soucieux d'une vraie diversité culturelle et sociale  pas de faux-semblants bobos pour se donner bonne conscience centrés sur l'immigration et l'art moderne.

    In fine, j'attends un projet novateur qui décape, qui sorte de l'ordinaire et du gag auquel nous a habitué la droite depuis plusieurs années : son opposition aux Socialistes à Paris n'est qu'une opposition de principe. Sur le fond, elle agrée les décisions prises.

    Un pôle centriste associant le MoDem et Borloo avec ses alliés de droite pourrait changer la donne : cela suppose que les uns et les autres le veuillent et se dote du projet ad hoc...Moi, le ticket Marielle de Sarnez/Jean-Louis Borloo, cela m'irait bien, évidemment, mais tout le monde doit y mettre du sien pour que cela soit possible...

  • Eh oui : les promesses socialistes comme les feuilles d'automne...

    Caramba : l'ami Yves m'a pris de vitesse ! Il s'est dit, tiens, m... alors, il se produit pile ce que Bayrou avait dit : les Socialistes, rattrapés par le principe de réalité se trouvent dans l'impossibilité de tenir 90% de leurs promesses...

    Au fond, d'une certaine manière, c'est rassurant : encore heureux qu'ils n'essaient pas de les tenir, en effet. Ouf, on va au moins éviter le syndrome de 1981. 

    J'approuve aussi leur priorité qui est d'épargner éducation, justice et sécurité. On est d'accord. En revanche, j'attends avec gourmandise les arbitrages qui vont être faits dans les autres domaines.

    En revanche, copier Bayrou, hélas, il ne faut pas y compter, bien que l'ami Yves l'espère : cela supposerait une telle révolution intellectuelle à gauche que ce n'est pas pensable.

    Réfléchir sur les productions locales, imaginer faire un pont en or au capital-risque investi dans l'industrie, ne rêvons pas, c'est hors de portée de la pensée socialiste ordinaire...

    D'ailleurs, attendons le grand matraquage fiscal qui s'annonce : préparez les pansements, les amis, parce que là, ça ne pas être de la matraque, cela va être du taser, et à grande échelle. 

    Et pendant ce temps, les Delanoë et consorts vont poursuivre leurs dépenses somptuaires à Paris, par exemple...

    Certes, les Socialistes ne vont pas faire n'importe quoi, et je m'en réjouis : mais cela ne signifie pas qu'il existe un contre-programme astucieux et inventif qui n'offrirait pas mieux qu'une simple gestion ordinaire de crise, ambition désormais avouée de François Hollande.

    Espérons que nous y viendrons vite, et, comme la crise est d'ores et déjà européenne, gageons que les prochaines échéances électorales qui verront l'occasion de renouveler nos euro-députés seront aussi, au centre, l'occasion de proposer un projet alternatif de grande envergure pour l'Europe et pour la France.

  • École, l'arnaque socialiste...

    Je me disais bien aussi, que les Socialistes avaient une idée derrière la tête, quand ils parlaient de re-créer des postes ex nihilo dans l'Éducation Nationale.

    Ben, voilà, après le débat, c'est à peu près clair. En fait, François Hollande ne va pas créer des postes d'enseignants supplémentaires. Non, au contraire, il va en supprimer !

    Son calcul est simple : interdisons le reboublement et récupérons ainsi des heures. Sauf que cela revient en fait à supprimer des postes d'enseignants supplémentaires....Avec le surplus, il compte améliorer l'encadrement avec des assistants, des psychologues et cetera...

    C'est fumant : les Socialistes ne vont pas créer de postes, en revanche, avec tout leur bla-bla sur le statut des fonctionnaires, le temps de service des profs et les rythmes scolaires, ils vont les faire bosser plus pour pas un kopeck de plus. 

    On parie que le serpent de mer de l'annualisation du service hebdomadaire des enseignants va ressortir ? Oh, pas tout de suite, mais juste après l'élection présidentielle. Si la gauche gagne...

    Du côté de Martine Aubry, autre tactique, mais mêmes résultats : elle va concentrer les moyens sur les zones en difficulté. La vérité, c'est que l'école, elle est en difficulté à peu près partout. Mais l'intention d'Aubry, c'est de charger la mule au maximum. Elle l'a clairement dit, elle augmentera le nombre d'élèves par classe.

    Bien entendu, elle aussi parler de GRANNNNNDDDDEEE réforme et...de rythmes scolaires...

    Et pendant ce temps, ces andouilles de profs vont voter pour le PS ou ses affidés (programme à peu près similaire) parce qu'ils croient que ça va être mieux que Sarko....

    Mwwwwwââââââââââââahhhh...oh, m...j'ai encore renversé mon café sur mon clavier en me roulant de rire par terre...

    Cela dit, entre nous, les redoublements, c'est vrai que cela ne sert à rien. Le problème, c'est que Hollande ne propose aucune solution alternative au redoublement...!

    Or, c'est par là qu'il faudrait commencer. Et, de ce point de vue, Bayrou est l'unique candidat à la Présidentielle qui commence d'abord par traiter cette question avec ses classes parallèles.

    C'est aussi le seul à rétablir 20 000 postes d'enseignants cash, sans contre-partie.

    Eh oui, camarades profs : bientôt, vous allez même regretter Claude Allègre, Luc Ferry et Luc Châtel, c'est à dire les plus nullards des derniers ministres de l'Éducation Nationale.

    M'en fous, moi : suis pas prof :-) Mais j'ai des enfants, en revanche, et là, ça me fait beaucoup moins rire :-(

    J'en connais des profs, et je les écoute. C'est triste, tout de même : autant d'études pour se faire avoir comme des bleus, être traités comme des merdes, et être payés comme des sous-merdes.

    Ah, notez, bientôt, il y aura un Lumpen-Profletariat qui va remplacer les actuelles castes. Le recrutement s'effondre.

    Tenez, profs des écoles ? 5 fois moins de candidats en 2011 qu'en 2007. Certifiés ? Des postes non pourvus partout.

    J'aurai tout de même une consolation si la gauche passe : je verrai la mine déconfite des profs électeurs socialistes qui auront voté pour leur poulain en croyant que l'Eden socialiste était à portée de mains.

    Feraient mieux de prendre le temps de réfléchir, d'enlever leurs oeillères gauchistes, et de voter Bayrou une bonne fois pour toutes. C'est le seul dont le programme ne prévoit pas d'entourloupes pour eux...

    Je vous passe le programme éducatif socialiste qui est dans la droite ligne du pédagogisme débilitant que subissent nos enfants depuis près de 30 ans désormais avec le beau résultat que l'on connaît aujourd'hui...

  • LiveBlog Hereticus Primaire Socialiste

    Blood 'n nuts : je finissais tard le boulot, ce soir et du coup, je n'ai pris le débat des primaires socialistes qu'en cours vers 22 heures. Je fais mon Corto, moi, je regarde le débat aussi alors que je ne suis pas à gauche. Hein l'Nicolas ?

    Bon, cela dit, après quelques minutes de débat, une remarque de forme d'abord. Pour l'instant, je trouve Baylet vraiment un gros cran en-dessous des cinq autres. Toujours dans la même catégorie, c'est vrai que c'est vraiment une jolie femme, Ségolène Royal. Et enfin, troisième remarque, c'est un fait que Hollande s'est bien relookée et profilé. Il me fait penser à une sorte de mélange de Chirac et de Sarkozy, par le port de tête, la coiffure, et la tonalité de la voix. Les deux derniers présidents de la République, quoi...

    Bon, j'enregistre, et je fais du live-blogging, ce soir.

    Tout de même, félicitations aux Socialistes pour avoir su organiser cet évènement : objectivement, en terme de vie démocratique, il faut reconnaître qu'ils ont un temps d'avance avec leurs primaires. Soyons honnête, sur ce coup-là, je leur tire mon chapeau. Mais attention : sur ce coup-là, seulement , hein ...

    Bon, là, ils parlent d'allliances...Mais, pourquoi parle-t-on toujours de centristes humanistes ? Y'en auraient qui ne seraient pas humanistes ? Voyons, l'humanisme est tout de même une marque de fabrique du centrisme.

    'Tain, Baylet, il ne pense qu'à exister à tout prix, le pauvre gars. 

    La problème, c'est que j'ai raté le début, m... Ils ont l'air respectueux les uns des autres, les Socialos, là, mais l'inconvénient, c'est que du coup, je ne vois pas leurs différences, pour l'instant.

    Entre Royal, Hollande, Aubry et même Valls, ça m'intéresserait de savoir.

    Tiens, à propos de Valls, je suis d'accord sur un point et il est honnête de le souligner : moi aussi j'étais fier de Sarkozy et de la France en Libye, aujourd'hui.

    Et il a raison, Valls, sur les déficits. Évidemment qu'on perd notre indépendance, si on les laisse filer. 

    Ah ben tiens, c'est du joli : alors Martine Aubry a dit qu'il ne fallait pas s'engager sur une réduction du déficit pour 2017. Elle veut accroître les ressources financières, mais elle oublie un truc : si jamais notre note est dégradée, tout le fric qui pourrait être à la rigueur gagné sera bouffé par la hausse des remboursements des mensualités de la dette liée à celle des taux d'intérêt.

    Valls a raison : il faut évidemment dégager des marges de manoeuvre d'abord. Montebourg raconte vraiment n'importe quoi...

    Bon, sur la dette Hollande, recevable, sauf que pour l'instant, on ne l'entend parler que de hausses d'impôts et de croissance. Nada sur la réduction des dépenses.

    En fait, c'est vrai que Valls, il serait bien mieux chez nous au MoDem. Sur les déficits, il est super-proche de Bayrou.

    C'est d'ailleurs le seul à ne pas chercher un bouc-émissaire facile. Elle raconte n'importe quoi, Ségolène Royal, avec les banques, là. C'est pas les banques qui ont provoqué la crise financière : ce sont les États, avec leur dette, parce que tout le monde a la trouille qu'ils ne la remboursent pas, tout simplement. Le malheur des peuples, ce n'est pas la dette des États, ma belle, mais ceux qui ont mis en marche la machine à promesses pour la faire la dette.

    Ah, moi, je veux bien interdire le crédit revolving, mais ça va faire un coup de frein sur la consommation. 

    Ah, tiens les retraites. Voyons, voyons, est-ce qu'il va y en avoir au moins un qui va avoir le courage de dire que la retraite à 60 ans c'est pas tenable.

    Ah. Pas Royal. Ah, ouf, Baylet l'admet, 60 ans, pas tenable pour l'instant. 

    Elle récidive, Martine, sur les déficits : elle ne veut pas prendre d'engagement. Il y a une vraie différence avec Hollande qui en fait une priorité.

    Il a raison Valls sur les eurobonds : évidemment que pour y arriver il va falloir prendre des engagements. Sur l'économie, il dit tout de même beaucoup de choses justes.

    Allez, il est comique, le Montebourg qui rêve de mettre au pas les marchés et les banques.

    Ah, le nucléaire : ils sont forts pour se tortiller dans tous les sens, les Socialistes...Bref, on a bien compris qu'ils ne comptent pas sortir du nucléaire de si tôt...

    Ah, la transition énergétique : comment sortir du nucléaire ? Un vrai problème, mais pas de réponses nettes pour l'instant.

    Le canabis, maintenant. Marrant Pujadas : couper l'herbe sous le pied aux  traffiquants, c'est joli comme formule :-) Baylet, pour la légalisation du canabis, mais production nationalisée. Martine Aubry, dépénalisation de la consommation. Montebourg, bien. Contre. Il a raison. Il faut savoir ce qu'on veut. Ah, non, le voilà reparti sur les Hedge funds, chut...

    Bon, Valls, très bien sur le canabis. Contre aussi, évidemment.

    Ah, reste DSK. Bon, on en a assez entendu parler de DSK. 

    Le débat est un peu décevant finalement, parce qu'il demeure trop à la superficie des choses à mon goût. Je vois quelques différences, parfois assez notables, mais ce qui manque, ce sont des propositions sur le fond.

    Tiens, les conclusions. Il est insipide, Baylet. Ségolène, égale à elle-même : volontariste (à part ça, qu'est-ce qu'elle est belle cette femme). Montebourg fait dans le pathos et le grandiloquent : ah non, beuuuuuâââârk : pas encore la démondialisation !  Pas fameuse sa conclusion : on a l'impression d'un prêtre faisant une mauvaise homélie. Valls il fait un peu trop dans le style clip vidéo d'élection présidentielle. Ah, Aubry. Bon, elle pousse, avec le libéralisme. Le libéralisme n'a humilié personne, faut arrêter. Oui, bon, rassembler les Français, ok, mais ça n'a rien d'original. Cela dit, j'aime bien la voix d'Aubry : je trouve qu'elle respire la franchise et l'honnêteté, cette femme.*

    Bon, voilà. Pas mal. Débat digne, en tout cas. Allez, ce sera tout pour ce soir. 

  • Socialiste...

    Bon, je crois que les hostilités sont déclechées... :-D

    bayrou-hollande.jpg

  • Règle d'or : la voter ou non ?

    Romain, comme un certain nombre de socialistes l'a mauvaise : le gouvernement demande à l'opposition de voter la fameuse règle d'or. C'est quoi au fait ? Dans le domaine budgétaire, il s'agit simplement d'inscrire dans la Constitution l'objectif de retour à l'équilibre des finances publiques.

    Rendons à César ce qui est à César : la couverture médiatique a tout de même (soigneusement ?) omis de préciser que le Nouveau Centre la demande depuis trois années cette règle d'or budgétaire. J'avais été invité à leur congrès en mai 2008 et je me souviens très bien d'avoir entendu Charles de Courson l'évoquer longuement. L'idée allait dans le droit fil des projets de réduction des déficits qui figuraient dans le programme de Bayrou et de l'UDF en 2007. Côté MoDem, Robert Rochefort soulève un lièvre intéressant : il propose d'en adopter le principe à l'échelle européenne. Une idée qui séduirait certainement nos amis Allemands, à n'en pas douter.

    Le grand argument des Socialistes, en fait, pour voter contre la règle d'or du gouvernement, c'est de dire qu'ils ne vont pas jouer les pompiers alors que l'Incendiaire fait joujou avec des mèches depuis quatre ans. C'est vrai. Mais les Socialistes oublient juste qu'ils ont largement étalé la poudre et l'amadou quand ils étaient au pouvoir. Comme tout le monde depuis 35 ans. 

    De la même manière, le gouvernement aurait le plus grand intérêt à adopter un profil bas. Il ne faudrait pas non plus que cette Règle d'or devienne un prétexte pour valider des budgets iniques. 

    Pour ma part, j' y vois un intérêt certain : elle contraindra opposition et pouvoir à dialoguer. Trop de déductions fiscales à sens unique ? On peut en appeler aux Sages pour décréter le budget inconstitutionnel. Des recettes supplémentaires allouées au train de vie plutôt qu'au désendettement ? Même chose. Dès lors que le projet de loi précise clairement qu'il écarte les dépenses d'investissement de cette obligation budgétaire automatique, il me semble que c'est une loi qui va dans le bon sens.

    Je pense que les Socialistes ne devraient pas repousser si prématurément un vote positif. D'une part, ils ne donneraient pas une image de grande responsabilité ainsi, et d'autre part, ils se priveraient certainement d'une arme qui peut se retourner en leur faveur.

    De toutes façons, il faut bien se le dire : ce que la Règle d'Or ne fera pas, les marchés le feront pour nous. Ils ne continueront pas à admettre indéfiniment nos déficits structurels. Mieux vaut prendre les devants. Et pour les contempteurs des marchés et de la finance, qu'ils sachent que la meilleure manière de leur clouer le bec, c'est d'être vertueux, d'autant que ne plus dépendre de bailleurs étrangers est un avantage géostratégique qui concerne également notre diplomatie et notre défense...

    En ce sens Bayrou fait bien d'approuver ce projet. J'espère que les Socialistes sauront bien peser le pour et le contre. Il n'y a pas que des désavantages pour eux, dans cette loi.

  • L'effet papillon appliqué aux retraites...

    On sait ce qu'est l'effet papillon : un battement d'aile de papillon à Paris provoque quelques jours après une tornade à San Francisco. 

    En politique, on trouve des phénomènes similaires. C'est ce que Xerbias appelle l'effet de cliquet.

    Tenez, imaginez une discussion dans un café entre un communiste et un socialiste au lendemain des législatives de 1978. Ils l'ont mauvaise, nos deux gauchos ; songez donc : la gauche est majoritaire en voix, mais la droite giscardienne l'a emporté. Tout ça parce que cocos et socialos ne se sont pas entendus. 

    Alors germe une lumineuse idée : un programme commun ! Et dans le dit programme, on baissera l'âge de la retraite de 65 à 60 ans. Voilà, ça, cela se déroule il y a 40 ans. Et maintenant, notre système de retraites, conçu à la Libération pour une retraite à 65 ans se casse la figure parce qu'il n'y a plus de financement suffisant pour en assurer la pérénité. Sauf que si l'âge légal de départ à la retraite était resté à 65 ans, à l'heure actuelle, il se porterait à merveille.

  • Hamon annonce la réouverture de la chasse aux Koulaks !

    Benoît Hamon vient de l'annoncer, la chasse aux Koulaks est ouverte.

    Koulak (russe : « poing » (кулак), c'est-à-dire « tenu fermement dans la main ») désignait, de façon péjorative, dans la Russie tsariste, un paysan qui possédait sur ses terres de grandes fermes dans lesquelles il faisait travailler des ouvriers agricoles salariés.

    Après la révolution de 1917, la situation des koulaks change dramatiquement. Les bolcheviks au pouvoir assimilent au koulak tout paysan mécontent de leur politique. Grigori Zinoviev déclarait en 1924 : « On aime parfois chez nous qualifier de koulak tout paysan qui a de quoi manger ». (Source : wikipedia)

    Vous vous souvenez du «Moi, je n'aime pas les riches» de notre assujetti à l'ISF François Hollande de la campagne présidentielle de 2007 ? 90 ans après la Révolution bolchevik dont on a pu mesurer les "réussites" tout au long du XXème siècle, 2010 odyssée du socialisme, voilà dans le rôle de Hal Benoît Hamon :

    « Je vais rassurer les gens qui gagnent beaucoup d’argent : si nous revenons au pouvoir, nous allons en prendre un peu plus, voire même beaucoup plus, que ce que la droite leur prend aujourd’hui. »

    Ah, et la presse de droite croit que même la gauche du PS s'est rangée à l'idée de la suppression de l'ISF ; que nenni, écoutons plutôt le propos de Hamon s'exprimant sur l'opinion de Manuel Valls :

    «Si ça doit passer par la fusion de l'ISF dans un impôt plus large qui serait un impôt sur le patrimoine, pourquoi pas ?»

    Vous avez compris, bobos qui votez socialiste à chaque élection en pensant préserver vos intérêts ? im-pôt sur le pa-tri-moi-ne, il vous dit le Hamon. Et ça va concerner évidemment tout le monde. En fait, la nouvelle fiscalité socialiste, ce n'est pas d'en finir avec les impôts débiles mais de taxer encore plus et plus largement, d'autant qu'ils veulent ajouter une tranche supplémentaire d'impôt sur le revenu.

    Bref, chez les socialistes, c'est travailler plus pour être taxé plus...Conclusion de Hamon : «problème" du parti socialiste, c'est que les gens qui s'enrichissent payent plus d'impôts ». Corollaire, comme le dit h16, appauvrissez-vous, les amis...Hollande, Hamon, ça me fait rigoler, ces mecs qui vivent aux frais de l'État, dont les indemnités ne sont pas taxées, et qui doivent bien gagner, avec tous les dividendes de leurs divers cumuls quatre à cinq fois ce que je gagne chaque mois. A votre avis, c'est moi qui gagne très peu ou eux qui touchent beaucoup ?