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primaire

  • Réaction de François Bayrou à la victoire de François Fillon

    La « primaire » organisée par le parti Les Républicains a donné un résultat sans ambigüité. François Fillon l’a emporté nettement en ayant su créer une dynamique forte.

    Nous voulons saluer avec gratitude l’engagement, le travail et la volonté de rassemblement qui a été celle d’Alain Juppé tout au long de ces deux dernières années. Cet engagement était servi par de précieuses qualités humaines, sensibilité, courage et sens de l’État.

    Pour nous, au-delà du résultat de cette compétition, le rassemblement demeure la condition même de l’alternance en 2017.

    Le projet qui a été annoncé par François Fillon a été au point de rencontre de la droite. La question est de savoir s’il est au point d’équilibre qu’exige l’avenir de notre pays.

    Ce programme pose en réalité de nombreuses questions aux citoyens et à notre société, qui vont apparaître dans les semaines qui viennent. Ces questions devront trouver réponse.

    Nous croyons aussi que bien des sujets n’ont pas été traités : l’avenir de l’Union européenne, la sauvegarde d’une ambition sociale, la question de l’environnement et du durable, les nouvelles conditions du travail, la situation des jeunes et leur futur. Dans les semaines qui viennent, nous allons travailler à ces questions et à ces sujets pour tous ceux et avec tous ceux qui ont besoin que soient inventées des réponses nouvelles pour garantir et réussir l’alternance dont la France a besoin. 

     

    Étant donné que les médias tronquent systématiquement la réaction exacte de François Bayrou, je la donne dans son intégralité. Il y a une chose que les médias actuels, le star-système, les élites de toutes sortes feraient bien de comprendre, c'est qu'ils exaspèrent tout le monde. D'une certaine manière, Juppé s'est fait battre parce qu'il était perçu comme un candidat du système et François Fillon à l'inverse un candidat hors-système.

    Tous ces commentateurs sont devenus des boulets avec leurs émissions et leurs opinions ridicules qui ne reflètent plus que leur propre caste. S'ils pouvaient cesser de commenter la politique et laisser aux gens sérieux l'analyse de ce domaine, ils rendraient un grand service à la France et aux Français qui ne les supportent plus.

    Je me demande parfois à quoi sert mon blog, mais quand je considère la superficialité absolue de la plupart des analyses dans nombre de quotidiens, sur les sites des chaînes télévisées, dans les entretiens radiophoniques, dans les émissions, politiques ou non, j'avoue que je n'en peux plus et que je me dis que je vais reprendre du service. 

    Je ne dirais pas que les médias mentent, mais plutôt qu'ils ne font plus le travail d'investigation, de vérification et d'analyse que l'on serait en droit d'attendre. 

    C'est un peu hors-sujet dans ce contexte, mais ils ont servi tellement d'imbécillités et de contre-vérités en leur temps contre François Bayrou que je n'ai pu m'empêcher d'ajouter ce commentaire.

  • Primaire de la droite : voter ou pas ?

    Je suis toujours dans l'expectative à propos de la primaire de la droite de novembre. Déjà, éliminons la dénomination pipeau : c'est bien de la droite qu'il s'agit, et pas de la droite et du centre. Ensuite, ce n'est pas que je suis partisan de la politique du pire mais, en tant que centriste, je serais presque tenté de dire que cela ne me concerne pas. Je connais à peu près les propositions des quatre principaux candidats. Sarkozy brasse le plus de vent possible, comme d'habitude, en proposant une loi par saillie de l'actualité. Juppé est le plus prudent, Lemaire et Fillon veulent absolument que les Français versent du sang et des larmes en arguant que c'est nécessaire pour la santé de la France...

    Leur objectif de réduction des effectifs de la fonction publique est ridicule : ils n'y arriveront pas et de toutes façons, la preuve qu'il est ridicule, c'est qu'ils sont incapables de dire comment ils procéderont.

    Du côté de l'Éducation, Lemaire, Fillon et Sarkozy veulent refaire les mêmes bêtises que celles de leur gouvernement de 2007 à 2012 et Juppé poursuivre dans la continuité de stupidité de la gauche de 2012 à 2016. De toutes façons, ils s'abreuvent tous aux mêmes sources, qui empoisonnent notre école depuis 30 à 40 ans.

    Je les trouve étonnamment silencieux sur la politique internationale : une grande partie de notre situation intérieure en matière de terrorisme vient de là. Et du côté de l'Europe et de l'Allemagne, c'est un peu silence radio, sempiternelles déclarations mises à part. 

    Je ne les vois toujours pas décidés à embrasser à bras le corps la question de la sécurité avec des mesures sérieuses. Ou c'est du flan (Sarkozy, Fillon, Lemaire) ou c'est du flamby (Juppé). Je l'ai écrit et démontré ici à plusieurs reprises, le statut de la femme, sa liberté et sa protection sur tout le territoire nationale, cités en tête, est au coeur des questions de sécurité, djihadisme compris. Alors la loi anti-burkini de Fillon et Sarkozy, ça montre bien qu'ils n'ont décidément rien compris.

    La réduction de l'immigration pose à peu près autant de difficultés que celle des fonctionnaires : avec des gros sabots (interdire le regroupement familial) on risque surtout de générer une cascade d'embarras et de dysfonctionnements.

    Reste l'économie et les entreprises. S'il y en avait un qui reprenait exactement le même programme que celui de Bayrou en 2012, avec quelques améliorations, je pourrais peut-être voter pour celui-là ou celle-là mais pour l'instant, on ne peut pas dire qu'on a entendu grand chose.

    Bref, en dépit de l'invitation de notre François national (Bayrou) vous comprenez que je ne suis pas vraiment motivé pour aller voter les 20 et 27 novembre...

    Vous allez me dire que je suis cynique, mais si Sarkozy gagnait, ce qui est possible, Bayrou se présenterait et j'aurais du coup la possibilité de voter pour quelqu'un qui me représente vraiment. Je pense aussi à Lassalle, si Bayrou n'y va pas, mais il va falloir qu'il se montre bien plus convaincant parce que pour l'instant, il n'a pas l'once d'un programme politique digne de ce nom.

  • NKM l'emporte au premier tour

    Si mes sources sont bien fiables, NKM l'emporte lors de la primaire de la droite parisienne avec 58% des suffrages. Je n'aurai pas besoin de voter deux fois :-)

    Je rigole quand j'entends Hidalgo expliquer que NKM est fragilisée par cette élection. Cela va bien à Hidalgo de donner des leçons avec ses 98% au premier tour (pas d'autres candidats).

    Pour ma part, je trouve que la primaire de la droite s'est plutôt bien déroulé et que c'est un bon exercice de démocratie. Ceux qui se soumettent aux suffrages des simples citoyens et prennent des risques en sortent toujours grandis.

    Je l'avoue sans détour : si le MoDem ne parvient pas au second tour dans des conditions satisfaisantes, je verrai d'un bon oeil une alliance MoDem-Droite, tout du moins, dès lors que c'est la droite de NKM.

    Si on pouvait virer tous ensemble les Socialistes de Paris, ce serait une douce satisfaction morale.

  • J'ai voté pour NKM

    Et voilà, je me suis invité dans la primaire de la droite (enfin, plus exactement de l'UMP) en allant voter pour NKM.

    a) les autres n'ont pas la stature nécessaire pour affronter Hidalgo

    b) ils n'ont pas d'idées

    c) j'avais envie de faire ch.. les fachos et les réacs qui veulent lui barrer la route à tout prix.

    Pour ceux que cela intéresse, le formulaire d'inscription, c'est par là. Une fois l'inscription faite, on reçoit une confirmation puis un message pour s'identifier et recevoir un message cette fois par SMS comportant un code d'identification permettant de finaliser la procédure de vote.

    Comme j'ai quelques potos qui sont à l'UMP tendance centriste, je leur suggère, s'ils habitent Paris, de venir soutenir leur championne.

    Si par hasard, quelques MoDem se sentaient concernés, ils peuvent aussi lâcher trois euros pour la bonne cause...

  • Venir à la rescousse de NKM ?

    En principe, je ne me mêle pas directement des affaires des autres partis et je m'étais par exemple gardé de voter lors de la primaire socialiste pour les présidentielles tout en exprimant toutefois un avis.

    Aujourd'hui, j'ai fait une petite entorse à ce principe. Certes, je suis encarté au MoDem, mais je me définis généralement comme de centre-droit. Dans centre-droit, il y a centre, mais il y a aussi droite.

    Il y a un gros baroufle au sein de l'UMP à Paris, actuellement : la frange la plus réactionnaire veut faire payer à NKM sa modération et du coup, on mobilise les troupes pour tenter de faire basculer la primaire chez les réacs afin de réaliser un coup de force en tablant sur la faible mobilisation du corps électoral.

    Du coup je me suis inscrit sur le site de la primaire, j'ai payé les trois euros et j'ai décidé de voter le moment venu.

    Pas question que la droite façon Legaret soit l'alternative à la gauche à Paris. Comme centriste, en tout cas, jamais je ne voterai ni ne soutiendrai cet individu.

    Je regrette d'ailleurs qu'Alphand se soit fourvoyé en sa faveur. Alphand fait du bon boulot comme élu de proximité, mais sur les convictions de fond, c'est un réactionnaire.

    Bref, tout ça pour dire que je voterai pour NKM à la primaire organisée par l'UMP et que je suggère aux centristes qui se sentent un peu concernés d'en faire autant.

  • Peux pas...

    Y'a rien à faire. Même en pensée. J'essaie de me représenter la chose, mais je ne me vois vraiment pas signer une charte d'adhésion aux valeurs de gauche. A la rigueur, me reconnaître dans certaines valeurs de gauche, oui, me reconnaître dans les valeurs de LA Gauche, niet. Même pas de celle d'autrefois dans laquelle Xerbias croit pouvoir trouver une échappatoire. A vrai dire, même, a fortiori pas celle d'autrefois, et notamment pas Clémenceau (ni Jaurès, d'ailleurs).

    Alors, évidemment, il n'a pas tort, Nicolas, de préférer la grippe à la peste ou au choléra, mais là, dans la médecine à s'appliquer, il y a un remède d'apothicaire qui ne passe vraiment pas. Trop indigeste.

    Donc, au risque de me contredire, bien réfléchi, je n'y irai pas dimanche. Pas de vote pour moi à la primaire socialiste. A vrai dire, Martine, avec son copinage avec le vil Hessel, m'aura bien aidé à finaliser ma décision. Los indignados, très peu pour moi, et les indignations d'Hessel, encore moins. Je préfère les banquiers aux premiers et Israël au second.

    Bref, dans une autre vie, sans doute, j'aurais pu participer à ces primaires, mais pas dans celle-là :-)

    J'en profite pour répondre en revanche à Melclalex qui me demande à qui pourrait profiter le retrait de Borloo : là, j'avoue que je n'en sais fichtre rien. Mon sentiment, tout comme lui, est que cela ne servira guère Bayrou, au moins pour l'instant, mais comment ce vote peut ensuite se répartir, bonne question. 

    L'électorat de Borloo est un électorat mobile, plutôt de droite, un peu du centre et un peu de gauche. A côté de cela, je pense que ce n'est pas un électorat qui se reconnaît dans des individus à forts marqueurs idéologiques. C'est un électorat qui aime plutôt la rondeur. Un peu le même que celui de Hulot (en potentiel). Bayrou, avec son caractère fort, peut avoir du mal à le capter. Hollande, au contraire, sur le fond social-démocrate, et plus en rondeur, peut en récupérer une partie.

    En théorie, il eût été logique que Morin, s'il se présente, en prît une partie, mais il n'est pas assez charismatique, pas assez connu, et il ne s'est pas assez démarqué de Nicolas Sarkozy. Sous sa présidence, il est vrai que le Nouveau Centre s'est constitué un précieux réseau d'élus (je pense d'ailleurs, qu'au regard du poids électoral de ce parti, l'UMP s'est largement fait avoir dans les répartitions de places) mais il a été totalement inexistant tant d'un point de vue médiatique que dans l'émergence d'idées nouvelles. En revanche, Morin et le NC portent comme un stigmate une réputation de traîtres. Et puis il doit tout à Sarkozy. Son choix risque d'être difficile, comme le disent Vogue haleine et Démocratie sans frontières.

    Villepin ? Il est grillé, et de longue date, d'ailleurs. Son parti, République solidaire, ne dispose d'aucune implantation nulle part. Il n'a pas de relais, et il sera certainement plombé par trop de vieilles affaires.

    Le plus logique, in fine, c'est 1/3 des voix de Borloo pour Bayrou, 1/3 pour Sarkozy, 1/5 pour Hollande, et le reste...pour l'abstention ! Manifestement, Jérôme Marie, le PDG de l'Institut de sondages BVA, n'est pas loin de penser comme moi. Après, quand on écoute la vidéo, on voit bien qu'il y a tout de même beaucoup d'orphelins de cette candidature...

  • Je vais peut-être me déplacer pour Aubry, samedi...

    Je ne suis pas de gauche et encore moins socialiste, mais je crois quand même que je vais faire le déplacement pour voter samedi. Après tout, il ne faut pas injurier l'avenir, et même si bien sûr, j'aimerais que ce soit François Bayrou qui figure au second tour dans 7 mois, il faut pouvoir prévoir de devoir faire un autre choix.

    Or, quand j'écoute les 5 candidats socialistes, j'ai face à moi un Valls et un Montebourg qui ne me paraissent ni l'un ni l'autre crédible et dont les discours frisent soit les poncifs sans originalité aucune pour le premier, soit l'idéologie pour le second. J'ai face à moi un Hollande qui promet tout et n'importe quoi et dont l'indécision proverbiale l'amène à dire tout et son contraire ou à envisager n'importe quoi pour justifier ses promesses intenables. Et puis pour ce dernier, j'ai toujours son "moi j'aime pas les riches" en mémoire de 2007...Il y a Royal, évidemment, dont la tonalité est parfois sincère, le volontarisme évident, mais qui manque à mes yeux d'une ligne directrice toujours claire. Et puis enfin il y a Martine Aubry : bien sûr, j'ai des divergences avec bien des aspects de son projet, et pour cause : il est socialiste. Mais à côté de cela, elle me paraît la moins idéologue de tous, et surtout, la plus crédible, la plus respectueuse des libertés individuelles, et, en fait, des corps intermédiaires qui me sont chers, la plus soucieuse d'éthique, la plus déterminée aussi ; et de la détermination, il en faut quand on aspire à la Présidence de la République. Bref, si je choisis de prendre le chemin des urnes samedi, confirmant mon sentiment premier, c'est bien le bulletin qui porte son nom que je glisserai dans l'urne.

    J'aime bien les hommes et les femmes qui ne se laissent pas imposer un tempo. Je trouve que ce n'est pas quelqu'un qui cède à l'immédiateté versatile des modes et des clashs de toute sorte. Bref, l'individu me plaît bien, humainement, et pour moi, c'est un élément déterminant.

    Et puis elle a sans doute voté Bayrou en 2007, alors c'est un retour à l'envoyeur, finalement :-) Allez, hop, un petit coup de pouce centriste pour sa candidature :-)

    Ah, ah, ah, la Batavosphère va écumer, j'en rigole par avance : vous allez voir, ils vont me servir le même plat en sauce, t'es pas de gauche, de quoi tu te mêles... :-) Ben, je ne suis pas de gauche, mais je suis Français, en revanche, et puis nous autres centristes, on jette toujours un oeil des deux côtés. Si la droite lançait une primaire, nulle doute que je me rendrais à leurs bureaux de vote aussi...!

  • LiveBlog Hereticus Primaire Socialiste

    Blood 'n nuts : je finissais tard le boulot, ce soir et du coup, je n'ai pris le débat des primaires socialistes qu'en cours vers 22 heures. Je fais mon Corto, moi, je regarde le débat aussi alors que je ne suis pas à gauche. Hein l'Nicolas ?

    Bon, cela dit, après quelques minutes de débat, une remarque de forme d'abord. Pour l'instant, je trouve Baylet vraiment un gros cran en-dessous des cinq autres. Toujours dans la même catégorie, c'est vrai que c'est vraiment une jolie femme, Ségolène Royal. Et enfin, troisième remarque, c'est un fait que Hollande s'est bien relookée et profilé. Il me fait penser à une sorte de mélange de Chirac et de Sarkozy, par le port de tête, la coiffure, et la tonalité de la voix. Les deux derniers présidents de la République, quoi...

    Bon, j'enregistre, et je fais du live-blogging, ce soir.

    Tout de même, félicitations aux Socialistes pour avoir su organiser cet évènement : objectivement, en terme de vie démocratique, il faut reconnaître qu'ils ont un temps d'avance avec leurs primaires. Soyons honnête, sur ce coup-là, je leur tire mon chapeau. Mais attention : sur ce coup-là, seulement , hein ...

    Bon, là, ils parlent d'allliances...Mais, pourquoi parle-t-on toujours de centristes humanistes ? Y'en auraient qui ne seraient pas humanistes ? Voyons, l'humanisme est tout de même une marque de fabrique du centrisme.

    'Tain, Baylet, il ne pense qu'à exister à tout prix, le pauvre gars. 

    La problème, c'est que j'ai raté le début, m... Ils ont l'air respectueux les uns des autres, les Socialos, là, mais l'inconvénient, c'est que du coup, je ne vois pas leurs différences, pour l'instant.

    Entre Royal, Hollande, Aubry et même Valls, ça m'intéresserait de savoir.

    Tiens, à propos de Valls, je suis d'accord sur un point et il est honnête de le souligner : moi aussi j'étais fier de Sarkozy et de la France en Libye, aujourd'hui.

    Et il a raison, Valls, sur les déficits. Évidemment qu'on perd notre indépendance, si on les laisse filer. 

    Ah ben tiens, c'est du joli : alors Martine Aubry a dit qu'il ne fallait pas s'engager sur une réduction du déficit pour 2017. Elle veut accroître les ressources financières, mais elle oublie un truc : si jamais notre note est dégradée, tout le fric qui pourrait être à la rigueur gagné sera bouffé par la hausse des remboursements des mensualités de la dette liée à celle des taux d'intérêt.

    Valls a raison : il faut évidemment dégager des marges de manoeuvre d'abord. Montebourg raconte vraiment n'importe quoi...

    Bon, sur la dette Hollande, recevable, sauf que pour l'instant, on ne l'entend parler que de hausses d'impôts et de croissance. Nada sur la réduction des dépenses.

    En fait, c'est vrai que Valls, il serait bien mieux chez nous au MoDem. Sur les déficits, il est super-proche de Bayrou.

    C'est d'ailleurs le seul à ne pas chercher un bouc-émissaire facile. Elle raconte n'importe quoi, Ségolène Royal, avec les banques, là. C'est pas les banques qui ont provoqué la crise financière : ce sont les États, avec leur dette, parce que tout le monde a la trouille qu'ils ne la remboursent pas, tout simplement. Le malheur des peuples, ce n'est pas la dette des États, ma belle, mais ceux qui ont mis en marche la machine à promesses pour la faire la dette.

    Ah, moi, je veux bien interdire le crédit revolving, mais ça va faire un coup de frein sur la consommation. 

    Ah, tiens les retraites. Voyons, voyons, est-ce qu'il va y en avoir au moins un qui va avoir le courage de dire que la retraite à 60 ans c'est pas tenable.

    Ah. Pas Royal. Ah, ouf, Baylet l'admet, 60 ans, pas tenable pour l'instant. 

    Elle récidive, Martine, sur les déficits : elle ne veut pas prendre d'engagement. Il y a une vraie différence avec Hollande qui en fait une priorité.

    Il a raison Valls sur les eurobonds : évidemment que pour y arriver il va falloir prendre des engagements. Sur l'économie, il dit tout de même beaucoup de choses justes.

    Allez, il est comique, le Montebourg qui rêve de mettre au pas les marchés et les banques.

    Ah, le nucléaire : ils sont forts pour se tortiller dans tous les sens, les Socialistes...Bref, on a bien compris qu'ils ne comptent pas sortir du nucléaire de si tôt...

    Ah, la transition énergétique : comment sortir du nucléaire ? Un vrai problème, mais pas de réponses nettes pour l'instant.

    Le canabis, maintenant. Marrant Pujadas : couper l'herbe sous le pied aux  traffiquants, c'est joli comme formule :-) Baylet, pour la légalisation du canabis, mais production nationalisée. Martine Aubry, dépénalisation de la consommation. Montebourg, bien. Contre. Il a raison. Il faut savoir ce qu'on veut. Ah, non, le voilà reparti sur les Hedge funds, chut...

    Bon, Valls, très bien sur le canabis. Contre aussi, évidemment.

    Ah, reste DSK. Bon, on en a assez entendu parler de DSK. 

    Le débat est un peu décevant finalement, parce qu'il demeure trop à la superficie des choses à mon goût. Je vois quelques différences, parfois assez notables, mais ce qui manque, ce sont des propositions sur le fond.

    Tiens, les conclusions. Il est insipide, Baylet. Ségolène, égale à elle-même : volontariste (à part ça, qu'est-ce qu'elle est belle cette femme). Montebourg fait dans le pathos et le grandiloquent : ah non, beuuuuuâââârk : pas encore la démondialisation !  Pas fameuse sa conclusion : on a l'impression d'un prêtre faisant une mauvaise homélie. Valls il fait un peu trop dans le style clip vidéo d'élection présidentielle. Ah, Aubry. Bon, elle pousse, avec le libéralisme. Le libéralisme n'a humilié personne, faut arrêter. Oui, bon, rassembler les Français, ok, mais ça n'a rien d'original. Cela dit, j'aime bien la voix d'Aubry : je trouve qu'elle respire la franchise et l'honnêteté, cette femme.*

    Bon, voilà. Pas mal. Débat digne, en tout cas. Allez, ce sera tout pour ce soir.