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Peux pas...

Y'a rien à faire. Même en pensée. J'essaie de me représenter la chose, mais je ne me vois vraiment pas signer une charte d'adhésion aux valeurs de gauche. A la rigueur, me reconnaître dans certaines valeurs de gauche, oui, me reconnaître dans les valeurs de LA Gauche, niet. Même pas de celle d'autrefois dans laquelle Xerbias croit pouvoir trouver une échappatoire. A vrai dire, même, a fortiori pas celle d'autrefois, et notamment pas Clémenceau (ni Jaurès, d'ailleurs).

Alors, évidemment, il n'a pas tort, Nicolas, de préférer la grippe à la peste ou au choléra, mais là, dans la médecine à s'appliquer, il y a un remède d'apothicaire qui ne passe vraiment pas. Trop indigeste.

Donc, au risque de me contredire, bien réfléchi, je n'y irai pas dimanche. Pas de vote pour moi à la primaire socialiste. A vrai dire, Martine, avec son copinage avec le vil Hessel, m'aura bien aidé à finaliser ma décision. Los indignados, très peu pour moi, et les indignations d'Hessel, encore moins. Je préfère les banquiers aux premiers et Israël au second.

Bref, dans une autre vie, sans doute, j'aurais pu participer à ces primaires, mais pas dans celle-là :-)

J'en profite pour répondre en revanche à Melclalex qui me demande à qui pourrait profiter le retrait de Borloo : là, j'avoue que je n'en sais fichtre rien. Mon sentiment, tout comme lui, est que cela ne servira guère Bayrou, au moins pour l'instant, mais comment ce vote peut ensuite se répartir, bonne question. 

L'électorat de Borloo est un électorat mobile, plutôt de droite, un peu du centre et un peu de gauche. A côté de cela, je pense que ce n'est pas un électorat qui se reconnaît dans des individus à forts marqueurs idéologiques. C'est un électorat qui aime plutôt la rondeur. Un peu le même que celui de Hulot (en potentiel). Bayrou, avec son caractère fort, peut avoir du mal à le capter. Hollande, au contraire, sur le fond social-démocrate, et plus en rondeur, peut en récupérer une partie.

En théorie, il eût été logique que Morin, s'il se présente, en prît une partie, mais il n'est pas assez charismatique, pas assez connu, et il ne s'est pas assez démarqué de Nicolas Sarkozy. Sous sa présidence, il est vrai que le Nouveau Centre s'est constitué un précieux réseau d'élus (je pense d'ailleurs, qu'au regard du poids électoral de ce parti, l'UMP s'est largement fait avoir dans les répartitions de places) mais il a été totalement inexistant tant d'un point de vue médiatique que dans l'émergence d'idées nouvelles. En revanche, Morin et le NC portent comme un stigmate une réputation de traîtres. Et puis il doit tout à Sarkozy. Son choix risque d'être difficile, comme le disent Vogue haleine et Démocratie sans frontières.

Villepin ? Il est grillé, et de longue date, d'ailleurs. Son parti, République solidaire, ne dispose d'aucune implantation nulle part. Il n'a pas de relais, et il sera certainement plombé par trop de vieilles affaires.

Le plus logique, in fine, c'est 1/3 des voix de Borloo pour Bayrou, 1/3 pour Sarkozy, 1/5 pour Hollande, et le reste...pour l'abstention ! Manifestement, Jérôme Marie, le PDG de l'Institut de sondages BVA, n'est pas loin de penser comme moi. Après, quand on écoute la vidéo, on voit bien qu'il y a tout de même beaucoup d'orphelins de cette candidature...

Commentaires

  • je dois avouer que ce point, qui peut sembler futile, m'a fait assez longuement hésiter, pour me ranger à l'argument suivant: ce que je crains dans "la gauche" au pouvoir (i.e. sans garde fou), ce n'est pas l’avènement de ses valeurs (générosité, protection du faible, etc.) auxquelles j'adhère (ils ont été suffisamment subtils pour ne pas les énoncer, aussi chacun y voit ce qu'il veut) mais la manière dont ces valeurs ont pu et peuvent encore prétendre être implémentées (clientélisme à l'Etat providence, dirigisme n'ayant rien à envier à l'étatisme que nous sommes en train de subir, etc.). Aussi j'irai voter demain - après tout j'ai déjà voté à gauche en mai 2007... et comme l'a dit l'un des impétrants 1 euro ce n'est pas cher ... pour ne pas risquer de nouveau d'avoir un second tour sans aucun candidat capable de tenir la barre.

  • C'est quoi les valeurs de Gauche ou typiquement de Gauche ?

    La générosité et la protection du faible ne seraient réservées qu'à la Gauche ?

    La gauche n'a pas le monopole du coeur !

  • @ L'hérétique : La gauche détient des capacités intstitutionnelles que d'autres partis politiques n'ont pas. L'alternance est salutaire en 2012. Mais après tout, libre a chacun de choisir en son âme et conscience la teneur de sa participation aux processus démocratique mis en place par le PS. Non possum ? Certes, on ne peut pas forcement être et avoir été et votre rétractation n'est point blâmable; tout est au fond une question d'engagement politique.

  • J'ai toujours pensé que le Modem et Bayrou étaient à droite.

  • @ Jourdan, ce n'est pas à l'alternance que les Français aspirent, mais au changement et à une refondation démocratique . Ce n'est pas en soutenant le candidat d' un des deux grands partis qui ce sont partagé le pouvoir ces 30 dernières années qu'ils pourront voir leurs voeux se réaliser .Quant "au processus démocratique " des primaires, il ne sert qu'à tenter de masquer l'incapacité du PS à se réformer et le fait que son ancrage dans la socièté s'est affaibli . Ce processus veut nous imposer le bipartisme (le candidat du PS voulant être légitimé comme le représentant de l'opposition), alors qu'il n'est pas ancré dans notre tradition politique . En Italie, les primaires ont fonctionné en 2005, quand il s'est agi de ratifier le choix d'une personnalité (R. Prodi) choisie à l'avance par une coalition, mais elles ont échoué en 2007, quand il a fallu choisir entre plusieurs candidats, dont aucun ne s'imposait (Veltroni désigné en octobre 2007 a dû se démettre en février 2009, suite à une série de revers électoraux) .

  • @ Zénon, on peut certes discuter du choix des termes mais je vois mal comment résoudre votre équation autrement qu'en votant socialiste : il peut paraître pertinent pour un grand nombre de citoyens de faire l'effort de reléguer le sarkozysme dans les annales de l'histoire d'une société française en crise. Dans un monde qui connaît une histoire à prise rapide, l'ancrage dès aujourd'hui du processus démocratique des Primaires est indispensable pour notre pays. On peut penser que d'autres formations politiques suivront le chemin tracé par le PS (EELV avait organisé des primaires internes). Certes, ce processus n'est sans doute pas le remède miracle mais les Français en ont assez de cette chape de plomb que l'UMP nous impose, relayée par la galaxie des medias qui nous défilent en boucle les affaires politico-financières. Bien sûr, les Français ne verront pas la vie en rose après 2012, dans l'hypothèse où un candidat socialiste gagne le second tour des élections présidentielles. Les perspectives sont trop sombres pour cela. Mais au moins, ces primaires auront constitué ces premières bouteilles d'oxygène démocratique dont notre pays a tant besoin; et il faut constituer ce viatique dès maintenant.

  • @Jourdan
    L'opposition à N. Sarkozy et l'argument du vote utile ne constituent pas un programme . Quant aux affaires politico-financières, faut-il vous rappeller que l' UMP n'en a pas le monopole et que le PS a été de ce point de vue incapable de faire le ménage chez lui . Seul parmi les candidats en lice F. Bayrou me semble avoir une stature d'homme d'Etat, une vision pour notre pays et le courage de dire la vérité aux Français .

  • Zénon : il n'est pas évident que la rupture de la bipolarisation passe par François Bayrou, électoralement parlant, à moins de réaliser une première percée pour 2017 et faire de beaux scores pour les prochaines élections législatives, une épreuve à maints égards décisive pour son parti. Soutenir un homme ou une femme politique, c'est bien; qu'il soit élu à la magistrature suprême, c'est encore mieux. Si la sociologie électorale est une discipline éminemment capricieuse (il est difficile -sinon impossible - de savoir à l'avance qui va voter quoi), la présidentialisation de François Bayrou reste une épreuve hautement hypothétique, étant donnée la fragmentation du champ de compétition électorale et le poids des partis dominants. Pour ma part, je préfère d'autres choix alternatifs (EELV en l'occurence). L'analyse et la confrontation des programmes électoraux promettent d'être passionnantes !

  • @Jourdan
    EELV ? Eva Joly qui défend un programme d'ultra-gauche et dont le programme économique est tellement nul que j'ai renoncé à le commenter ici ?
    De plus, ce n'est pas un choix alternatif : les Verts ne défendent pas l'écologie mais se réclament avant toutes choses de la gauche, n'imaginant pas que l'écologie puisse être autre chose que de gauche.
    Ils vont se crasher et ça va être bien fait pour leur g...

  • C'est marrant, vous n'imaginez pas qu'une partie même faible des électeurs potentiels de Borloo puissent se reporter sur Corinne Lepage ?

  • @Christian Romain
    Si, c'est en effet très possible, mais encore faudrait-il qu'elle soit candidate. Or, je vous tiens le pari qu'elle ne collectera jamais les signatures nécessaires. Elle est personna non grata partout.
    En outre, elle est un peu connue, mais bon, ce n'est pas non plus une icône médiatique...

  • @l'hérétique
    C Lepage n'avait pas obtenu les signatures nécessaires en 2007, mais il est possible qu'elle les obtiennent en 2012 : le PS peut avoir intêret à lui fournir ces signatures pour grapiller quelques voix à EELV, au MoDem et à la Droite . Quoiqu'il en soit l'image de C. Lepage est définitivement ternie par sa participation au meeting d'EELV à Strasbourg pendant les régionales, alors qu'elle était encore la vice-présidente du MoDem.Beaucoup de ceux qui l'écoutaient avec intérêt n'ont pas accepté cette traitrise .

  • Il est vrai que cette histoire de charte des valeurs de gauche m'a un peu énervé mais bon, je suppose que c'est juste pour limiter les votes dissidents et poser un cas de conscience aux petits malins qui essaieraient de jouer avec ce vote pour le discréditer ou le rendre improductif.

    Cela ne m'a pas finalement pas trop gêné puisque je suis plutôt de gauche mais je reconnais que si j'avais dû m'exprimer à des primaires sur des candidats de droite, devoir adhérer à une charte sur les valeurs de droite m'aurait légèrement rebuté.

  • @Didier
    Allez savoir pourquoi, ça ne m'aurait pas rebuté, moi, pour des primaires de droite :-)

  • @L'hérétique,
    N'y suis pas allée, pas folle ;) aucune envie de me retrouvée "ligotée" à l'insu de mon plein gré, le poids des souvenirs p'tr ben^^^.
    Et puis une journée qui se prétait si joliment à une première flambée dans la cheminée.Euh...Dslée pour les émanations carbonées oups, je sors ;DDD

  • " les indignations d'Hessel, encore moins. Je préfère les banquiers aux premiers et Israël au second." pareil pour moi, mais j'ai voté et fait voté... pas pour Martine... et, me reconnaissant autant en les valeurs de la gauche que dans celle du centre, en ce sens que je me reconnais surtout dans la démocratie, je n'ai pas eu de mal à y aller, d'autant qu'il serait temps que quelque voix qui votent à gauche couvre ntun peu l'antisémitisme larvé (ou non) de la pseudo "vraie gauche"... Ce n'est pas parce qu'Israel a un gouvernement honteux que cela doit justifier toutes les énormités dangereuses qui se disent...

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