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budget

  • Nous ferions une grave erreur en nous montrant dogmatiques avec Anne Hidalgo

    C'est de notoriété publique désormais, on sait que les chiffres présentés par l'actuelle majorité pendant l'élection municipale étaient faux. Paris ne parvient pas à boucler son budget en raison d' un énorme trou de 400 millions d'euros. Emprunter la somme nécessaire à l'ajustement reviendrait à s'engager dans une spirale mortifère.

    Anne Hidalgo a promis de ne pas augmenter les impôts des Parisiens, mais elle doit trouver des ressources pour financer cette somme. La logique est donc d'essayer de ponctionner les non-résidents passant à Paris. Les deux catégories principales de ceux-ci sont les touristes et les habitants de la banlieue amenés à se rendre dans la capitale, généralement pour y travailler. 

    Qu'Anne Hidalgo ait demandé de pouvoir relever la taxe de séjour dans les hôtels est de ce point de vue logique, puisqu'une telle hausse toucherait principalement le tourisme, très large usager des services de la municipalité.

     De tels calculs n'exonèrent pas l'actuelle majorité de chercher à faire des économies sur certains postes (particulièrement les coûteux et incessants réaménagements de voirie, ou encore les dépenses de personnel).

    Néanmoins, je trouve excessive la réaction de mes amis du MoDem et de l'UDI au sein du Conseil de Paris. Pourquoi se réjouir du "camouflet" infligé à Anne Hidalgo par le gouvernement ? Pour ma part, je ne trouvais pas l'idée si mauvaise, le fond du sujet étant surtout affaire d'une modulation raisonnée de cette hausse (8 euros par jour, je trouve en effet que cela fait beaucoup).

    Bien sûr, c'est la gauche qui a été élue à Paris, c'est à elle de trouver des solutions, mais il doit être entendu que personne n'a intérêt au naufrage financier de la ville.

     

  • Mutualiser les dettes : une arnaque ?

    Même si officiellement, l'idées d'eurobonds a le vent en poupe au sein de l'Alternative, ou, au moins du MoDem, je me montre de plus en plus sceptique.

    Il y a un problème de fond : nous demandons aux autres peuples européens d'être solidaires des excès des plus dépensiers, et ce alors qu'ils continuent à emprunter pour dépenser toujours plus. Et quand je dis ça, je compte la France dans le lot.

    L'euro, c'est bien sympa, mais il finira par succomber à l'inconséquence des paniers percés. Il faut remettre les choses à leur place : c'est assez insupportable de voir accusés les pays du nord ou l'Allemagne de manquer de solidarité simplement parce qu'ils ont une gestion plus rigoureuse que l'Espagne, la Grèce, l'Italie ou la France.

    Ces pays ont fait déjà beaucoup d'efforts pour des problèmes qui ne sont pas les leurs. Trop facile de dépenser et de demander ensuite la couverture de pays plus sérieux pour pouvoir continuer à dépenser plus que ce que l'on gagne.

    Que l'on réfléchisse un peu : que se passerait-il à votre avis, dans une famille, si un cousin ou même un frère ou une soeur se comportait ainsi ? Cela se passerait mal et même les parents les plus proches finiraient par cesser de prêter au plus prodigue, d'autant plus généreux que l'argent ne serait pas le sien.

    Les eurobonds, c'est se donner une nouvelle facilité pour continuer à dépenser encore plus l'argent que l'on n'a pas. Si on ne veut pas avoir de soucis avec les taux d'emprunt, c'est très simple, il suffit de présenter un budget en équilibre et le problème est réglé.

    C'est à chaque pays de réfléchir à ses dépenses. Le principe général qui consiste à faire toujours payer à certains les dépenses des autres commence à bien faire, et ce que je dis pour les États vaut aussi pour les individus et les impôts.

    Tenez, par exemple : il paraît que la fonction publique territoriale a trouvé moyen d'embaucher 31 000 fonctionnaires supplémentaires ces dernières années. Nous en avons les moyens ? Ou même seulement la nécessité ?

    J'ai une idée simple : finie la redistribution via l'État. Que chaque commune finance ses dépenses avec ses seuls revenus, c'est à dire les impôts qu'elle perçoit et, tant qu'à faire, l'interdiction de contracter la moindre dette. Plus de dotation de l'État. L'impôt au plus proche, rien de mieux que la proximité.

    Je suis certain que nombre d'édiles commenceraient à y réfléchir à deux fois avant de préparer de nouvelles et somptuaires dépenses.

  • Budget militaire en baisse, envoi d'armes en Syrie ?

    Le gouvernement Ayrault est foncièrement incohérent avec le budget de la Défense que Moscovici veut saigner sans états d'âme.

    J'entends qu'il est question de baisser la part dévolue à notre défense nationale à un niveau historiquement bas et, dans le même temps, Hollande veut envoyer des armes en Syrie ???????

    Il faut au moins mettre en cohérence les actes et les déclarations. On n'envoie pas d'armes à l'étranger quand on n'est soi-même pas capable d'équiper ses propres forces faute d'allocation des fonds nécessaires.

    Si Hollande veut jouer au Grand de ce monde, qu'il s'en donne au moins les moyens.

    Un tiers des Français est prêt à sacrifier en priorité notre Défense pour faire des économies. Quelle inconséquence ! En-dessous d'un certain seuil, nous ne serons plus en mesure de monter des opérations de secours pour récupérer des Français en danger à l'étranger, et pas davantage en état de disposer d'un renseignement efficace faute de moyens.

    Nous ne devrions pas mettre en danger nos fonctions régaliennes. L'Armée, c'est vraiment la facilité de taper dessus, elle ne dit jamais rien par tradition d'obéissance au pouvoir politique.

    Nous risquons de sacrifier notre industrie d'armement et notre défense parce que l'actuel gouvernement est incapable d'aller ponctionner les fonds là où ils sont gaspillés au sein de nos diverses administrations. 

    C'est inadmissible. C'est écoeurant de malhonnêteté. Depuis de nombreuses années, les dirigeants politiques français utilisent l'armée pour redorer leur blason et dans le même temps, ils n'en laissent que le squelette. On en est désormais à ronger les os...

  • Choix budgétaires : les Socialistes au bord du gouffre

    Pendant la campagne présidentielle le magazine Le point avait accordé en une à François Bayrou le titre de prophète. Ce dernier avait averti que la Grèce n'était pas si loin de la France. Nous y sommes. Bayrou n'a pas gagné les élections parce qu'on ne veut jamais admettres les prophéties des devins. Ni Oedipe ni Créon n'ont voulu croire Tirésias ni les Troyens n'ont  voulu croire Cassandre qu'ils prenaient pour une folle ni Sodome n'a écouté Abraham venu l'avertir de ses péchés. Tous ont payé cher leur aveuglement.

    Les Français qui ont cru aux promesses des Socialistes (mais aussi à celles de l'UMP) vont désormais le payer cash.

    Notre Défense va subir un désastre renvoyant plusieurs de nos défaites militaires à des feux de paille : une apocalypse budgétaire.

    Les pacifistes soufflent déjà en poussant un "ouf" sans imaginer que nul ne viendra les sauver quand ils viendront faire du bobo-tourisme dans des pays instables.

    Mais la Défense, si j'en crois les projections du Canard Enchaîné ne va pas être la seule à morfler sévèrement : il y a des sueurs froides à Bercy car on y est contraint d'admettre qu'il va falloir toucher aux prestations sociales des Français. Sans parler des tiroirs qu'il va falloir râcler partout ailleurs. Sauf que, cette fois, les économies sur les gommes, cela ne va pas suffire...

    Il serait très sage d'abandonner immédiatement les 60 000 postes de l'Éducation Nationale et de se contenter, disons, de 20 000 au plus (tiens, c'est ce que prévoyait Bayrou, au fait...). Il faut mettre fin à tous les comités Théodule. Il n'est pas supportable que des experts inutiles en tout genre continuent à s'engraisser sur le dos de la fiscalité française pendant que notre armée, notre école et les Français les plus modestes vont devoir souffrir.

    2014 va être une année terrible. Les Socialistes savent qu'ils n'ont pas le choix. J'invite depuis longtemps le MoDem à se désolidariser de la gauche parce que nous ne devons pas nous allier avec des gens qui mentent sciemment et promettent n'importe quoi aux Français pour se faire élire.

    «Quitte à déranger, il faut dire la vérité» écrit Bayrou dans son dernier ouvrage, De la vérité en politique  et il cite alors Jean Peyrelevade : «Quand on ne dit pas la vérité, on peut être élu, mais on ne peut pas gouverner».

    Exactement.

  • Un socialiste reste un socialiste, même réformateur...

    Il y a encore deux jours, je commençais à presque regretter de ne pas avoir voté pour un socialiste (c'était un candidat PRG en fait) au second tour de l'élection législative car les décisions gouvernementales me semblaient commencer à aller vraiment dans le bon sens. 

    Un point toutefois me chagrinait : la droite le dit et elle n'a pas tort de le dire, les entreprises françaises ont besoin d'un choc de compétitivité. Ayrault, paraît-il, réfléchit à un allègement des charges des entreprises et Bayrou s'en réjouissait même. Réfléchir, c'est bien, mais in fine quel est le constat ?

    En pleine crise, aucune mesure et, pire encore, le gouvernement s'apprête à revenir sur le statut d'auto-entrepreneur. J'avais jugé cette mesure bien trop inaboutie sous le gouvernement Fillon mais elle avait au moins le mérite de stimuler l'esprit d'initiative, en dépit de ses travers et de ses limitations.

    La mesure prise par le gouvernement revient à faire payer tous ceux qui envisagent de devenir auto-enrepreneur même quand ils ne font pas de chiffre d'affaire. Radical pour tuer l'esprit d'entreprise.

    Bien sûr, je suis content de voir les Socialistes s'attaquer au déficit budgétaire, je ne vais pas dire le contraire, mais ils le font avant toutes choses à coups d'impôts et pourraient de ce fait entrer très vite dans un cercle vicieux si notre pays ne parvient plus à produire de richesses.

    Monteboug qui jouait les matadors s'est reconverti dans celui du pompier incendiaire. La gauche essaie coûte que coûte de limiter les dégâts en pertes d'emploi, mais la vie économique des entreprises ne se décrète pas...

    L'équation est en réalité simple et elle sera douloureuse d'une manière ou d'une autre :

    - soit les entreprises paient mais leur compétitivité en sera affectée et mécaniquement des baisses de recettes s'ensuivront sur les impôts parce qu'elles ne feront plus assez de bénéfices

    - soit le salarié paie et et dans ce cas, il y aura des conséquences sur la consommation ; tout dépendra alors des choix effectués par le consommateur. S'il réduit la voilure sur les biens d'importation (par exemple la high-tech), notre balance commerciale s'en réjouira mais tout le secteur commercial en souffrira.

    - soit l'État réduit ses dépenses, et là, il faut commencer à bien considérer lesquelles. L'État ne peut qu'abandonner certaines missions car je ne crois pas vraiment qu'il soit possible de maintenir un même service avec des moyens en baisse. Ce qui n'empêche pas de chasser les gaspillages (90% des agences Branquignol et Guignolo dont la Cour des Comptes dénonçait l'enflure démesurée par exemple...).

    Le problème, si l'État réduit ses dépenses c'est que cela peut impacter la protection sociale. On dit la France un pays riche, mais le salaire de bien des travailleurs, rapporté au coût de la vie, les réduit souvent à une situation personnelle proche de la précarité. 

    Quand je lis les solutions proposées par mon affreux libéral favori, je constate qu'il renvoie tout aux accords passés entre individus. Mais que deviennent alors les plus faibles ? Tributaires des aléas du Charity Business, s'il n'y a pas plus d'état ?

    Je ne crois pas aux solutions simples car nous vivons dans un monde complexe. On dit souvent qu'il faut en finir avec les normes. Dans l'idéal, je suis en phase avec cette volonté, mais si le résultat final, c'est l'opacité totale sur ce que l'on consomme parce qu'il n'y a à la fois pas d'information et plus de normes, le remère est pire que le mal !

    Le devoir d'information du consommateur, de l'usager, des contractants, devrait être la règle numéro un du marché. La transparence, en somme. Au fond, cela ne me gêne pas tant que cela que certains se satisfassent d'OGM, mais qu'on ne me les impose pas et que l'on soit certain également qu'une grave crise sanitaire en forme de bombe à retardement ne se cache pas derrière, car, même si elle ne me concerne pas directement, j'estime que la société n'est pas seulement le fruit d'une coalition d'intérêts bien compris et réciproques mais aussi un contrat solidaire, y compris avec les individus pour lesquels je n'ai aucune affinité personnelle.

  • Je me demande...

    Oui, je me demande ce que peuvent bien penser les blogues de gauche de l'actuel gouvernement. Pour ma part, s'il n'y avait pas Peillon, l'absende de réflexion sur l'industrie française (c'est à dire Montebourg et son redressement productif) et une refonte de la fiscalité que je contexte largement, pour le reste, ce sont plutôt d'assez bons débuts et il y a pas mal de choses que j'agrée largement.

    Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est une politique centriste, mais on a là un programme social-démocrate empreint de modération, un peu à l'allemande, finalement.

    Tiens, d'ailleurs, je crois qu'Ayrault est un ancien prof d'allemand ou je me trompe ? Ou, en tout cas, qu'il est germanophone, quelque chose dans le genre.

    Bref, pour l'instant, c'est plutôt pas mal avec de bons choix budgétaires, mais attentons la suite...

  • l'Arme utile existe contre l'Armageddon monétaire

    Dans la Bible, Armageddon est le lieu de l'ultime combat du bien contre le mal, de l'ordre contre le chaos. Hashtable nous le promet tous les jours pour l'euro.

    Il existe pourtant une manière très simple de soutraire Midgard au feu dévorant du Ragnarok des dettes : l'arme ultime s'appelle l'équilibre budgétaire. 

    Votez et réalisez des exercices budgétaires en équilibre et finie la crise de l'euro. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Finalement, comme l'observait Christian Blanc dans La croissance ou le chaos, en 2005, indépendamment de toutes idéologies politiques, ce qui compte, ce n'est pas tant de taxer plus ou au contraire de réduire la dépense publique, mais d'abord d'assurer l'équilibre du budget.

    Il existe donc au sein de chaque camp idéologique une nouvelle ligne de fracture : elle oppose les vertueux aux licencieux qui espèrent dépenser toujours plus sur le dos des autres.

    On peut être marxiste, alter-mondialiste, libéral, socialiste, conservateur, facho ou tout ce que vous voudrez et s'avérer ou licencieux ou vertueux dans le domaine budgétaire. Soyons honnête : y'en a moins tout de même chez les alter et les fachos que chez les libéraux, les démocrates-chrétiens ou les sociaux-démocrates. Moins, certes, mais en fait, il n'y en a pas beaucoup tout court...

    Les accusations dont fait l'objet l'Allemagne actuellement sont incroyables. Je juge le peuple français et sa classe politique vraiment sur la mauvaise pente.

    C'est la faute des riches, puis des marchés, puis des banques puis les agences de notation et maintenant de l'Allemagne. La recherche permanente du bouc-émissaire, en somme. Pas le moindre début de remise en question à la notable exception de Bayrou qui le dit depuis un moment déjà : les problèmes, en France, ne viennent pas des autres mais de nous.

    Une fois qu'on aura compris que le ciel nous aidera que lorsque nous nous aiderons nous-mêmes, on pourra commencer à débattre.

    En tout cas, pour ce qui concerne l'euro, que chaque pays trouve une ligne enfin vertueuse, et il est sauvé. C'est, je crois ce vers quoi tendent les pays du Nord à commencer par l'Allemagne. On peut espérer que cela soit le virage italien avec Mario Monti, et on attend toujours une direction en France...

  • Dette et budget : que réduire ?

    Tiens, mon confrère de centre-droit Crapoto me signale un jeu amusant en flash, mis au point par le Figaro. Dans le principe, cela me rappelle le fameux cyber-budget mis en ligne par Copé il y a 5 ans.

    En la circonstance, j'ai choisi l'objectif "Très rigoureux" d'un déficit public ramené à 3%. Je dois trouver 52 milliards d'euros en jouant sur la réduction des dépenses et l'augmentation des recettes (les impôts, quoi...).

    Bon, l'action extérieure de l'État, ne pas la diminuer, c'est notre Soft power ! Hop, j'augmente de 9% le budget : ça commence bien ! Une dépense en plus !!!

    Bon, l'aide publique au développement, bon, désolé, mais on a notre propre déficit, alors je taille dans les dépenses : suppression de la moitié des aides directes aux pays en développement et suspension de l'aide aux pays d'où viennent les immigrés. En fait, sur ce point, on devrait plutôt inciter des entreprises à sous-traiter là-bas certaines tâches pour créer du développement que de filer du cash.

    La culture, ensuite. Le problème, avec la culture, c'est ce que l'on appelle "culture". Moi j'ai toujours trouvé la culture d'état hypertrophiée. La sensibilisation à la culture, elle se fait plutôt à l'école. Bref : paf, finies les subventions au spectacle vivant. Toc, supprimées. Ensuite, baisse du budget de la culture de 10%. Cessons de financer notamment les spectacles du show-bizz, réduisons à néant ou presque le coût des émissions de variété sur les chaînes publiques : Reservoir Prod ira trouver d'autres gogos. En fait, j'ai même une meilleure idée : privatisons complètement France 2. On pourra réaffecter une petite partie des sommes au spectacle vivant, tiens.

    La défense : on se barre d'Afghanistan. Hélas, on ne peut rien pour les Afghans à l'heure actuelle, cela nous coûte une fortune et des morts pour rien car l'opinion afghane ne nous est nullement reconnaissante de notre présence, au final. Ce n'est que lorsque les peuples se soulèvent qu'on peut les aider.

    Développement durable : pas besoin de personnel qui ne sert qu'à édicter toujours plus de normes impraticables. Allez, hop, purge de 10% des effectifs. Tant pis aussi pour les routes et les autoroutes pour un an. Les mesures écolo-blabla, elles vont devoir se financer un peu plus : au bout d'un moment, les solutions, pour s'imposer, il faut aussi qu'elles soient un minimum rentables et pas des pompes à finances publiques.

    L'enseignement scolaire : oulah, lui, il a déjà tellement pris dans la g... qu'on n'y touche plus pour l'instant.

    La Justice, ça merde vraiment trop : on a des procès qui durent des années et des années. J'aimerais bien l'augmenter, mais là, ce n'est vraiment pas possible. On verra quand on aura réduit le déficit.

    Recherche et enseignement supérieur : ce sont les parents pauvres ! 3% d'augmentation mais il faut vraiment développer les partenariats entreprises-universités.

    Sécurité : on en a beaucoup fait pour la sécurité routière, je trouve, et ça bouffe beaucoup de moyens pendant que les petites gens sont terrorisées sur de larges parcelles de la république. Allez, toc, on divise par deux les moyens de cette niche budgétaire, et encore, je suis bon...ça ne tiendrait qu'à moi...

    Solidarité/Insertion : on ne peut décemment pas y toucher. A la limite, il faudrait même presque l'augmenter, mais bon, s'il faut veiller au grain sur les dépenses, on ne peut pas pour l'instant.

    Travail et emploi : supprimer Pôle emploi ? ça merde déjà tellement...Le chômage est important, donc ce n'est sans doute pas le moment de tailler là-dedans, mais je suis convaincu que les sommes qui y sont déversées ont vocation à être réparties différemment.

    Ville et logement : La politique de la ville, c'est la ville, au fond, pas l'État. Je laisse les aides au logement, encore que...il y aurait beaucoup à dire, mais je baisse le budget d'au moins 10% et encore, je suis bon.

    Autres missions de l'État : 5% en moins sauf sur la Santé qui demeure un objectif prioritaire.

    La Sécurité Sociale : là, en revanche, hausse de la CSG, hausse des cotisations retraites et je baisse de 10% les médicaments remboursés. Ça fait des sous, tout ça !

    Les impôts

    J'augmente l'impôt sur le revenu des plus riches : la tranche supplémentaire que veulent créer Jean Arthuis et François Bayrou, quoi. Je ne touche pas au reste.

    TVA : +2 points. Indispensable pour financer notre modèle social.

    ISF : je taxe les très grandes fortunes d'un point de plus.

    Niches fiscales : ça va raboter ! Les niches en faveur de l'Outre-mer, c'est généralement une grosse arnaque qui n'amènent aucun développement. Tac, supprimées.

    Fini le taux réduit de TVA pour la restauration rapide : en plus ça nous coûte en problèmes de santé toute cette junk-food !

    La TVA à 5.5 sur la restauration rapide, trop basse : je la remonte, mais à 21.6 comme tout le reste. UN taux intermédiaire à 12% me paraîtrait correct. Dommage, le flash du Figaro ne permet pas de subtilité dans les ajustements.

    Nom de Zeus, j'y suis presque ! Il faudrait que j'arrive à 52 milliards, et je 50.92...voyons voyons, que faire d'autre ? Ah, trouvé : le taux de 5.5% sur l'amélioration des bâtiments anciens, terminé. Pas une urgence, ça...Aaaaah : je suis à 55.95 milliards. Un peu de marge de manoeuvre. L'an prochain, je réaffecterai quelques fonds à la justice.

    Blood'n nuts : 246 de score, on me dit que je pénalise la croissance pour deux ans et que je manque de clairvoyance ! Ben ouais, mais les gars, tant qu'on aura une dette mastodontesque, on ne peut pas trop faire autrement...

  • Et paf l'impôt !

    L'avantage avec Cahuzac, c'est qu'il a le mérite de dire les choses clairement. Le prochain gouvernement, de droite ou de gauche, devra contrôler la dépense publique et augmenter les impôts (en tout cas, les recettes fiscales).

    Il vaudrait mieux commencer à débattre clairement sur ce thème. On trouve un petit didacticiel assez bien fait sur le site de la performance publique.

    Il y a toujours l'amusant Cyber-Budget, évidemment. Je me demande s'il est mis à jour, celui-là...

  • C'est quoi ces mesures catégorielles qui plombent le budget de l'État?

    Quand j'étais à l'école, je n'étais pas mauvais en mathématiques. Sur la partie algèbre et calcul mental, j'étais même bon, voire très bon.

    Alors il y a un truc que je ne m'explique pas : pour ce que j'en connais, les salaires des enseignants ne bougent pas depuis des années. En fait, par rapport à l'inflation et hors grilles indiciaires, ils seraient plutôt orientés à la baisse.

    Récemment, le niveau de vie des classes moyennes a été évalué à un revenu mensuel dans une fourchette de 3 500 à 5 000 euros par mois.

    Un jeune prof gagne aux alentours de 1400 à 1500 euros par mois. Même en se mettant en couple, donc en constituant à deux un seul foyer fiscal, il fait toujours partie des pauvres, en tout cas, des classes les plus modestes.

    On nous dit que l'État peine à payer ses fonctionnaires pour le mois de décembre, notamment en raison de mesures catégorielles prises dans l'Éducation Nationale.

    Elles sont où les mesures catégorielles ? Notez, j'ai peut-être un indice. Il paraît que les profs débutants ont été augmentés en début d'année. Châtel avait fait beaucoup de bruit avec cette histoire. Est-ce que c'est ça, les mesures catégorielles ?

    Quand on entend pérorer les crânes d'oeuf, il paraît que les enseignants n'ont des classes que de 11 à 14 élèves en moyenne. C'est le taux d'encadrement calculé. Putain, ils foutent quoi de leurs journées, les crânes d'oeuf ? Partout où je pose la question, même pour ceux qui enseignent dans la zone la plus racailleuse du 93, il n'y a pas un taux d'encadrement aussi faible. Ils comptent quoi les crânes d'oeuf ? Les bons à rien qui ne glandent rien dans la journée dans les administrations centrales si ce n'est foutre des bâtons dans les roues de ceux qui prennent des initiatives ou produire des kilos de paperasse et de circulaires au risque d'une déforestation massive ?

    Bref, il manque 2.5 milliards d'euros à l'État. Mais bon sang, comment on en arrive là, c'est de la folie.

    La commission des finances et Arthuis (qui a fini par se fâcher puisqu'il a voté contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale) ne cessent de mettre en garde l'État.

    Comme le dit Rubin, ça devait arriver. J'avoue que je commence vraiment à flipper. Je préfère avoir mal un peu mais maintenant, que très mal mais dans pas longtemps. 

    Je ne dis pas qu'il faut faire n'importe quelle économie, mais il faut en faire, nom de Zeus. Alors discutons-en cartes sur table.