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l'Arme utile existe contre l'Armageddon monétaire

Dans la Bible, Armageddon est le lieu de l'ultime combat du bien contre le mal, de l'ordre contre le chaos. Hashtable nous le promet tous les jours pour l'euro.

Il existe pourtant une manière très simple de soutraire Midgard au feu dévorant du Ragnarok des dettes : l'arme ultime s'appelle l'équilibre budgétaire. 

Votez et réalisez des exercices budgétaires en équilibre et finie la crise de l'euro. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Finalement, comme l'observait Christian Blanc dans La croissance ou le chaos, en 2005, indépendamment de toutes idéologies politiques, ce qui compte, ce n'est pas tant de taxer plus ou au contraire de réduire la dépense publique, mais d'abord d'assurer l'équilibre du budget.

Il existe donc au sein de chaque camp idéologique une nouvelle ligne de fracture : elle oppose les vertueux aux licencieux qui espèrent dépenser toujours plus sur le dos des autres.

On peut être marxiste, alter-mondialiste, libéral, socialiste, conservateur, facho ou tout ce que vous voudrez et s'avérer ou licencieux ou vertueux dans le domaine budgétaire. Soyons honnête : y'en a moins tout de même chez les alter et les fachos que chez les libéraux, les démocrates-chrétiens ou les sociaux-démocrates. Moins, certes, mais en fait, il n'y en a pas beaucoup tout court...

Les accusations dont fait l'objet l'Allemagne actuellement sont incroyables. Je juge le peuple français et sa classe politique vraiment sur la mauvaise pente.

C'est la faute des riches, puis des marchés, puis des banques puis les agences de notation et maintenant de l'Allemagne. La recherche permanente du bouc-émissaire, en somme. Pas le moindre début de remise en question à la notable exception de Bayrou qui le dit depuis un moment déjà : les problèmes, en France, ne viennent pas des autres mais de nous.

Une fois qu'on aura compris que le ciel nous aidera que lorsque nous nous aiderons nous-mêmes, on pourra commencer à débattre.

En tout cas, pour ce qui concerne l'euro, que chaque pays trouve une ligne enfin vertueuse, et il est sauvé. C'est, je crois ce vers quoi tendent les pays du Nord à commencer par l'Allemagne. On peut espérer que cela soit le virage italien avec Mario Monti, et on attend toujours une direction en France...

Commentaires

  • Allons, je ne promets pas l'Armageddon tous les jours ;) Je dis juste qu'il va y avoir un petit mauvais moment à passer, et d'autant plus qu'on ne s'y sera pas préparé, c'est tout :)

    Sinon, d'accord avec le fond de l'article, bien qu'équilibrer le budget maintenant en France relève de la gageure...

  • 200% d'accord avec L'Hérétique et h16 sur le 1er paragraphe (et tant pis pour Martine).

    Par contre, h16, ce n'est pas si difficile de trouver 50 milliards de recettes et 50 milliards d'économies. Sans baisser salaires ni allocations. C'est juste qu'il faut être assez indépendant (et assez inconscient, peut-être) pour déplaire aux secteurs socio-économiques que la bulle des années 2000 a fabuleusement enrichis, sans travail ni mérite particulier de leur part, aux dépens de la collectivité (laboratoires pharmaceutiques, détenteurs d'actifs financiers, propriétaires immobiliers — eh oui, etc.). Et bien sûr, à mettre fin aux doublons privé public, doublons local national, doublons public syndicat, etc etc., qui font enfler la dépense publique sans apporter de service public en échange.

  • Un budget à l'équilibre fait par un social-démocrate ? C'était un billet humoristique ?

    Le propre d'un social démocrate est de vouloir multiplier les dépenses sociales. Lorsqu'un social démocrate équilibre son budget, la planche à billets tourne à plein régime, la ruine n'est pas loin et l'inflation tourne autour de 15% minimum ....

  • @Emmanuel
    Vous y allez un peu fort : c'est vrai que c'est leur tendance, mais bon, on en trouve quelques uns de sensés...

  • En tout cas la social-démocratie à la Hollande refuse la seule ambition de l'austérité et repousse les débats sur la constitutionnalisation de l'équibiligrage des comptes publics et la judiciarisation du non-respect de celui-ci à l'après-présidentielle (France Inter ce matin)
    Le propre d'un social-démocrate en campagne, c'est de botter en touche.

  • Y a une question qui me travail depuis un moment. S'il n'est ni dans les banques, ni dans les caisses des états, ni chez les particuliers, ni dans les entreprises .... où c'est qu'il est le pognon ????

    On a fait une autodafé de billets de banques et j'ai manqué ça ?

    Attention, l'austérité c'est bien gentil, mais ça va vite me gonfler de payer pour des conneries auxquelles je n'ai pas participé. Surtout s'ils continuent sur leur lancée. La première chose à faire c'est dégraisser le mammouth. Je me voit mal supporter des restrictions dans tous les domaines pendant que le nabot fait 2/3 déplacements/meetings a 300 000 par semaine et que chevènement ce gros ... blindé de tune profite d'un logement social.

  • @skunker
    il est dans les imaginations et les croyances : par exemple, le cours des actions, ça n'est jamais que la valeur que les marchés pensent qu'elles valent. Or, les marchés, ce sont les gens.
    Quand on dit qu'un individu est riche à milliards, il faut considérer ce sur quoi est assis sa fortune. Construite uniquement sur des actions, elle est en réalité fragile, a fortiori s'il ne s'agit que d'un type d'actions.
    Une fortune solide est diversifiée.
    Le problème, c'est que l'on peut arriver à donner à une action une valeur supérieure à ce qu'elle représente comme production. C'est presqu'une sorte d'inflation appliquée à l'action dès lors que l'on considère l'action comme une monnaie d'échange. Et c'est bien là où le bât blesse...

  • Je suis une bille en économie (je me soigne) mais je comprend bien le principe de spéculation l'hérétique merci ^^
    De la même façon je sais aussi que les comptes rémunérer nous font en réalité perdre du pouvoir d'achat, que ma banque ne me fera jamais un taux d'intérêts inférieur à l'inflation etc ...
    Disons que je comprend ce que je lis mais que je m'abstiens bien de contredire qui que ce soit.

  • @skunker
    eh bien justement, les États ne devraient pas donner prise à ces spéculations : pour cela, une solution, ne pas avoir à emprunter...

  • Si je peux me permettre :

    "Pour cela, une solution, ne pas avoir à emprunter"
    Sauf que là, malheureusement, on sort du domaine de l'analyse pour entrer dans celui de l'utopie... On a pas encore historiquement trouvé un substitut à l'électoralisme dépensier, sauf à faire passer temporairement la rigueur comme de la responsabilité.

    Cf. la troisième voie de Rosanvallon dans La crise de l'État-Providence... ? Utopie à construire.

  • @phgmg
    Oh non, là on n'est plus dans l'utopie mais bien dans la réalité car on ne va pas avoir le choix...

  • On n'a malheureusement pas encore de réponse (j'entends de réponse paradigmatique) : elle se dessinera d'elle-même. Condamnés à l'utopie.
    Ça me fait penser au débat Jorion-Couturier de la semaine dernière, entre celui qui en a marre de se faire traiter de Cassandre et celui qui ne croit pas en l'apocalypse prophétisée...

  • @Fred,
    Ne comprends pas trop la raison pour laquelle vous m'interpelez de la sorte, bien sur vous ai taquiné sur un tic "langagier" mais pas de quoi en faire tout un fromage! :)
    Sur ce billet, vous me paraissez à cent pour cent d'accord avec l'héré et à cent pour cent d'accord avec H16, donc mathématiquement je n'ai aucune protestation à émettre, le compte parait "bon".

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