Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

régions

  • Arrêtez de renvoyer sans cesse Bayrou à la présidentielle !

    Au fur et à mesure que je lis la presse, depuis de nombreux mois, je sens la moutarde me monter progressivement au pif : pas un article sans que l'on évoque, çà et là, les ambitions de François Bayrou pour l'élection présidentielle. En fait, cela fait un moment qu'il n'en parle plus, mais la presse dans son ensemble (et Marianne s'y met aussi, maintenant !) veut à tout prix que ce soit son unique obsession. Du coup, contre l'homme et ses préoccupations, il se construit une image médiatique qui lui échappe complètement, obsédé par l'Elysée. Cela devient un tantinet exaspérant, tant je sais l'homme sincère et très préoccupé par l'état de la France et les difficultés des Français.

    P..ain, lâchez Bayrou avec la présidentielle, et parlez-lui plutôt de la situation de la France, des propositions du MoDem. Quoi qu'on fasse, on nous renvoie, nous militants MoDem, sans cesse à ce destin-là, alors que nous avons adhéré à ce parti pour construire l'avenir, avec Bayrou, on l'espère, mais aussi avec son successeur s'il faut attendre tant de temps. Ras-le-bol de nous voir comparés à une écurie présidentielle ! Typiquement, dans l'article de Tefy Andriamanana, rien n'est plus énervant que de voir la moindre réponse détournée. Démonstration par la preuve. Bayrou dit :

    « Je ne parle pas du MoDem mais des choix que la France va avoir devant elle »

    Que comprend un individu normalement constitué ? Que les problèmes internes d'un parti, cela n'intéresse pas les Français. Ce qui compte, ce sont les choix politiques, économiques sociaux, parfois sociétaux que la France va devoir faire. Des choix politiques avec les élections régionales imminentes, des choix économiques avec la lutte contre les déficits devenue inéluctable, avec une nécessaire réindustrialisation de la France, avec une préservation de notre modèle agricole par exemple...

    Qu'interprète le journaliste obnubilé son antienne ? "Finalement, son parti n'est voué qu'à être un tremplin à sa destin présidentiel.[...]ce sera Bayrou ou le chaos." Ah bon. Ah bon ? vous avez lu ça, vous ? Vous avez entendu Bayrou dire cela ? Pas moi. Moi, je l'ai entendu parler des difficultés des Français. Il paraît que Bayrou aurait vu la Vierge. J'ai entendu cela. Il y en a d'autres, apparemment, ce sont des voix, comme Jeanne d'Arc, qu'ils entendent...

    Conclusion : lâchez-nous, bordel de merde, avec la Présidentielle. Nous avons au MoDem, vraiment des propositions originales : on essaie de les faire valoir, et vous ne pensez qu'à tailler un costume de présidentiable à Bayrou, dont ce n'est vraiment pas le souci premier à l'heure actuelle. Des différences, avec nos concurrents, nous en avons, par exemple,  en île de France, sur l'apprentissage. Et je pense que les autres listes démocrates régionales ont des points de vue fort intéressants à faire valoir.

  • Aide toi toi-même, tu aideras la Grèce...

    Je n'ai pas d'objections à faire aux déclarations du Président Sarkozy à propos de la Grèce : je crois qu'il a bien compris que lâcher la maillon faible est l'assurance de briser, à terme, toute la chaîne. Les pays européens sont tous endettés, et certains sont d'autant moins crédibles qu'ils ont laissé courir leurs déficits. Même si la France est encore notée AAA par les agences sur les marchés financiers quand elle emprunte, elle sera sans doute la première cible après les pays les plus fragiles (Espagne, Irlande, Italie, Portugal). Une nouvelle fois, Bayrou a tout à fait raison de penser que demain, la France pourrait être à la place de la Grèce. Déclarer être prêts à se montrer solidaires de la Grèce, c'est bien, mais pour que cette solidarité ait une crédibilité, elle doit s'appuyer sur du solide. Autrement dit, il faut montrer que nous avons les reins solides. Et pour montrer que nous avons les reins solides, il faut prendre des mesures pour limiter nos déficits.

    Aymeric Pontier, sur son blogue, rend compte de l'évolution des effectifs de la fonction publique depuis 1980 : alors que la population croissait d'un peu plus de 18%, dans le même temps, ces effectifs augmentaient d'un peu plus de 36% ! le double ! Si la fonction publique d'État suit une pente qui correspond à l'accroissement du solde démographique, en revanche, la fonction publique territoriale explose ; on pourrait rétorquer que c'est lié aux différents transferts de compétences et à la décentralisation ; si c'est le cas, c'est inquiétant et grave. Cela signifie que la décentralisation est complètement ratée, puisque non seulement les transferts ne s'accompagnent pas de baisses d'effectifs dans la fonction nationale, mais de surcroît, il faut plus de fonctionnaires dans la territoriale pour faire le même boulot.

    Il faut être pragmatique : si on en est là en France, je crois qu'il vaut mieux, à ce compte-là, recentraliser à grande vitesse... Je ne comprends pas comment on en arrive à de tels gaspillages. De ce que j'ai cru comprendre de la troisième partie du rapport, le recours massif à des opérateurs externes pèse pour beaucoup dans l'explosion de ces chiffres. A lire les conclusions du rapport, j'ai parfois le sentiment que la décentralisation est le lieu privilégié des querelles entre les différents pouvoirs désormais disséminés çà et là. L'analyse du MoDem sur les rapports Régions-État n'en prend que plus de pertinence : bien loin d'une coopération harmonieuse, c'est une cohabitation acrimonieuse qui dessert le pays qui caractérise leurs rapports.

    Il est donc bien long, et fort tortueux,  le chemin qui mène à Athènes : pas de crédibilité sans assainissement de nos comptes publics. Et pas d'assainissement sans une réflexion approfondie sur les causes de nos dérapages. J'ai parfois le sentiment que Nicolas Sarkozy s'imagine qu'il suffit de réduire les effectifs dans tel ou tel secteur de la fonction publique pour réduire nos frais. Je crains hélas que les logiques ubuesques qui sont à l'oeuvre soient autrement plus complexes qu'il ne l'imagine. La France est un pays traditionnellement fortement centralisateur. Elle s'est construite, depuis les Capétiens ainsi. Le mouvement vers la décentralisation est engagé depuis 30 ans environ, à peine. Comment effacer plus de 1000 ans d'histoire en si peu de temps ?

  • Il faut perdre la présidentielle pour gagner les régions...

    La Droite, certainement, doit se lamenter de ne parvenir à récupérer les régions depuis bientôt une décennie, maintenant. La raison en est assez simple : les élections régionales sont des élections intermédiaires, propices à la manifestation des mécontentements, quand bien même les enjeux seraient locaux. Elles ne sont donc jamais aisées pour un pouvoir en place, a fortiori quand elles appartiennent déjà à l'opposition.

    La Droite est au pouvoir depuis 2002, ou, tout du moins, truste les mandats nationaux. Il ne peut donc lui être aisé, en période de crise comme celle que nous vivons, de conquérir des mandats locaux.

    Le parti socialiste n'a pas manqué de présenter son bilan dans les 20 régions qu'il détient. A mes yeux, il est pourtant co-responsable, avec l'UMP, de la situation économique de la France. Nos industries ferment, nos entreprises déménagent, notre balance commerciale est en déficit chronique depuis 2004 (tiens, l'arrivée des Socialistes dans les Régions, à ce sujet...), il est où le bon bilan des régions ? Ce qui est vrai, en revanche, c'est que les collectivités locales, dominées par la gauche, ont augmenté considérablement leur nombre de fonctionnaires, et certainement pas dans un ratio d'un pour un avec l'État, comme le souligne Hashtable dans un récent billet.

    En fait, à aucun moment les Régions (y compris les deux détenues par la droite, d'ailleurs) n'ont fait de l'industrie et de l'économie une de leur priorité. Elles ont au mieux cherché à maintenir ce qui existait, sans d'ailleurs en avoir le pouvoir, la plupart du temps. Oh, bien sûr, il y a eu création d'une série en tout genre de guichets pour entreprises innovantes, mais, de ce que j'ai pu constater, ces aides ont servi surtout à alimenter des canards boiteux incapables de voler de leurs propres ailes. Très peu d'entreprises aidées ont été capables de se dégager de l'aide publique pour attirer des investissements privés. Or, le véritable enjeu, c'est celui-là : attirer les capitaux-risques, les business Angels. Le bilan des pôles de compétitivité est à cet égard édifiant : c'est très honnête d'avoir donné accès au grand public aux tableaux de bord de chaque pôle, mais du coup, on y constate la faiblesse des investisseurs privés.

    Dans le même temps, un État impécunieux et dépensier, aux mains de la Droite, dilapidait les rares recettes en cadeaux, exonérations, dépenses et promesses de toutes sortes ; Nicolas Sarkozy s'est fait une spécialité de la chose, je n'y reviendrai pas.

    Je continue d'espérer que de nouvelles forces fassent des propositions sérieuses et les mettent en action. J'ai jusqu'ici pensé que ce pouvait être le MoDem. Le MoDem ne devrait en aucun cas se compromettre ni avec la droite, ni avec la gauche qui mènent notre pays à la catastrophe, tour à tour depuis 20 ans. Nous devons bâtir une alternative sur la durée, c'est à dire avec un horizon bien plus lointain que 2012 et au risque de n'avoir, dans un premier temps que très peu d'élus.

    Le FDP en Allemagne, a passé dix années sans alliés, les Lib-Dems, en Angleterre, de longue date, sont indépendants. Ils tutoient désormais des scores entre 15 et 20%, et, en Angleterre, les Lib-Dems pourraient même passer devant le Labour dans les prochains mois. Ils nous ont tracé la voie : nous devons faire de même et proposer des solutions originales. Bien sûr, nous courons le risque de ne pas avoir beaucoup de représentants, mais je préfère manger une mauvaise soupe aux choux que de devoir ma gamelle au bon vouloir des uns et des autres.

    Et surtout, je ne me vois en aucun cas participer au crash généralisé du pays par des compromis et des alliances fumeuses auxquelles nous n'avons rien à gagner. En particulier, il s'agit de ne pas être dupe avec les Socialistes : nous ne les intéresserions que si nous dépassons 10%. Inutile de faire des plans sur la comète en les ménageant et en évoquant l'alternance au pouvoir UMP. Dans les Régions, les Socialistes ne font guère mieux que l'UMP à la tête de l'État. On peut participer à des actions ponctuelles ensemble, mais certainement pas gouverner de concert, voilà quel est mon avis sur la question.

    Cela suppose de revenir à un programme politique, économique, social et sociétal, véritablement centriste et original. Il faut en finir avec la gauchisation (parfaitement inutile) de nos idées. Dans les prochains jours, je vais proposer une réécriture, morceaux par morceaux, de l'actuel programme du MoDem. Il s'agira là de propositions d'amendements dont nous pourrons discuter après les Régionales, puisque ce programme est ouvert et pas définitif.

    Nous allons sans doute perdre ces élections régionales, mais perdons-les au moins avec honneur, et préparons l'avenir ! Assez des élus qui rêvent d'alliances avec la gauche pour retrouver leur siège, assez des Corinne Lepage qui clame à cors et à cris la nécessité d'une alliance avec une Europe-écologie, qui représente, à mes yeux, la plus vaste fumisterie de toute l'offre politique et qui de toutes façons, nous méprise ! Assez des opportunistes qui flairent le sens du vent !

    Penchons-nous, maintenant, sur les souffrances de la France et des Français, et offrons-leur une perspective concrète, réaliste mais originale et novatrice, car ce débat avec ce peuple, notre peuple, c'est à mon avis, le seul qui vaille vraiment.

  • Quels impôts après les régionales ?

    J'aimerais bien qu'à l'approche des régionales, on évoque la question de la fiscalité. On le sait, notre État est déjà endetté jusqu'à la moëlle. Certains sonnent l'alarme en vain depuis longtemps. Ce que je crains, c'est que les Régions se transforment en autant de mini-États, eux-mêmes à leur tour endettés avec un service de la dette croissant. On aurait alors tous les ingrédients réunis pour une explosion fiscale, budgétaire puis économique sans précédent.

    Les citoyens doivent pouvoir choisir ce qu'ils paient. Tout doit être mis sur la table : pas question de se retrouver avec des hausses d'impôts monumentales après les élections. Tout a un coût, et nous, citoyens, devons pouvoir choisir. Les partis politiques doivent jouer cartes sur table et préciser clairement ce qu'ils comptent financer, avec quel argent, et s'ils voteront ou non des hausses d'impôts.

    D'ailleurs, tout programme qui ne donnera pas de chiffres précis sera à mes yeux fallacieux. Je crois qu'il faut par-delà les partis s'unir pour exiger la vérité et le débat. Par exemple, en île de France, Huchon vient de voter un budget qui provoquera une hausse de 28% de la dette de l'île de France, soit une hausse sans précédent. C'est d'ailleurs bien pour cela que le MoDem en île de France a refusé de voter la partie dépenses. Et encore, à ce que je comprends, ils n'ont pas voté contre parce que ce nouveau budget réduisait de 21 millions d'euros l'enveloppe d'emprunt. Dans le budget 2009, la charge de la dette représentait déjà un peu plus de 395 millions d'euros, soit 9% du budget total.

    La communication, les aides diverses et variées, les fêtes, le soutien à la culture, tout cela coûte de l'argent. Et même quand l'on parle de transports, ce n'est pas la même chose que d'accroître l'offre de transports et de réaménager les stations du forum des halles, par exemple. Le projet va coûter 130 millions d'euros. S'il me paraît légitime d'aménager des accès pour les personnes handicapées, en termes de priorité, je préfère qu'on crée un service qui supplée aux grévistes du RER A plutôt que l'on dépense des sommes faramineuses pour améliorer les marquages au sol ou que l'on agrandisse la salle réservée aux voyageurs et cetera. Pourquoi les voyageurs sont compressés, à certaines heures à Châtelet ? Ce n'est pas que la salle n'est pas assez grande, mais plutôt qu'il n'y a pas assez de transports pour les Franciliens.

    Alors voilà, j'espère pouvoir fouiller exactement ce que comportent les différents budgets pour m'assurer que l'on va bien à l'essentiel et que l'argent de NOS impôts n'est pas gaspillé en paillettes et aménagements inutiles.

    J'espère bien que le MoDem va s'engouffrer dans cette opération-vérité là...

  • Europe écologie et les Verts, c'est pas pareil...

    Pour ceux qui en douteraient encore, les Verts, le parti politique, et Europe écologie, le rassemblement qui a fait fureur pendant la campagne des Européennes, ce n'est pas pareil. Europe-écologie a vocation à rassembler largement, au-delà des étiquettes traditionnelles. Les Verts sont avant tout un parti de gauche. Tout le monde n'a pas l'ouverture d'esprit de Gabriel Cohn-Bendit...

    Les Verts essaient de vider le MoDem de sa substance en proposant aux militants de Cap21 de venir les rejoindre. On a beaucoup parlé d'alliance avec les Verts au MoDem, depuis quelque temps. Je n'y suis guère favorable. Comme le dit Bayrou, l'écologie est UN problème et non LE problème. Or, dans le programme des Verts, je ne vois aucune réponse, à l'heure actuelle, à quelques questions qui vont revenir comme des boomerangs lors des prochaines régionales. Pas de réflexion sur la disparition de la taxe professionnelle (une authentique ânerie pour laquelle je ne peux pas comprendre qu'on ait pu adresser des félicitations à Nicolas Sarkozy), et, plus généralement, sur la fiscalité. Ce ne devrait être un secret pour personne, et les Français de chaque région doivent le savoir : les collectivités locales, régions y compris, sont de plus en plus endettées et supportent de plus en plus de charges.

    La taxe professionnelle, c'est tout le contraire d'une politique fiscale incitative, puisqu'elle touche également les entreprises quelles que soient leurs activités.

    Le débat qui valait pour la France toute entière en 2007 à propos de la dette, va trouver 20 déclinaisons régionales en mars prochain. Et Bayrou a bien raison de s'en soucier. Au MoDem, plutôt que de passer notre temps à parler de nous-même, de la tactique, ou, dans le meilleur des cas, de marcher dans les pas de la gauche et de ses thématiques, nous ferions bien de commencer à réfléchir à la question, et notamment, à prévoir d'offrir une opération-vérité aux Français. Il vaut mieux dire les choses clairement à l'avance plutôt que de les amener en catimini, à la Delanoë, par exemple, après élections (taxe foncière et taxe d'habitation à Paris).

    J'ai parcouru le site de la commission économique des Verts. Sur la dette, un unique document et que des poncifs. Et sur la fiscalité, en dehors de la fiscalité écologique, on n'y trouve qu'un discours très à gauche qui consiste à dire qu'il suffit de taxer les riches pour que les choses aillent mieux...

    Bref, les Verts ne veulent de toutes façons pas de nous, et pour m part, en l'état, je ne vois pas en quoi nos positions sont compatibles avec les leurs, l'écologie mise à part, et encore...

     

  • Le MoDem est-il prêt à n'avoir aucun élu dans les régions

    Il y a certaines questions qu'il vaut mieux poser clairement et nettement. La question des éventuelles alliances agite la toile démocrate. A priori, le MoDem est parti pour privilégier des alliances à gauche. Toutefois, il est assez peu probable qu'une alliance se fasse dans les 22 régions. Or, c'est exactement ce que réclame Martine Aubry pour le PS. Le mot d'ordre du PS est clair : une alliance partout ou une alliance nulle part. En cas d'alliances nulle part, il faut que le MoDem soit à 10% partout. Cela ne lui est jamais arrivé depuis sa création, et actuellement, c'est plutôt Europe-écologie qui a le vent en poupe. A moins que plusieurs socialistes ne désobéissent localement à Martine Aubry, nous devons envisager le cas de figure où nous serions éliminés dès le premier tour et donc sans tissu d'élus. Nul doute que la presse ne manquerait alors pas de titrer sur la mort annoncée du MoDem.

    J'ai une position à ce sujet : je ne suis pas favorable à des alliances partout, même s'il faut prendre le risque de disparaître des régions. C'est un gros risque. Si nous n'avons plus de réprésentants locaux nulle part, nous pourrions mourir très vite. Et ce ne sont pas les envolées lyriques de quelques belles âmes sur "les idées d'abord" qui y changeront quoi que ce soit. Vivre ou mourir...je l'ai déjà écrit.

    A vrai dire, à mes yeux, il n'existe qu'un seul espoir, qu'une seule issue : travailler d'arrache-pied sur nos programmes, mobiliser toute notre énergie sur notre communication externe et tenter de convaincre nos concitoyens. Internet a bien sûr un rôle à jouer en ce sens. Il faut aussi promouvoir les meilleurs candidats possibles partout dans les régions, trouver les perles rares qui accepteront de nous rejoindre, ou, au sein même de nos rangs, les individus d'exception capables de faire la différence médiatique.

    Le MoDem organise un congrès programmatique, mais, il y a tout à fait urgence à constituer dès maintenant des commissions régionales en liaison avec les élus qui nous restent. Ce n'est vraiment pas du luxe.

  • Régions, le prochain enjeu du MoDem

    Rien de tel que la lecture d'un de mes blogs favoris pour me ressourcer. J'avais bien vu que Quindi avait pris la parole, à la fin juin, pour analyser les perspectives politiques du MoDem, mais, ce qui m'a surtout intéressé, dans son billet, ce sont les lignes directrices qu'il dresse pour les élections régionales. Extrait.

    L’autre tendance lourde à intégrer pour le futur scrutin régional, décelable dès maintenant, est celui du positionnement du MoDem face aux problématiques purement régionales : la dévolution des pouvoirs aux régions, la promotion des identités régionales historiques, le rôle des communautés locales dans un ensemble régional, le développement des liens entre métropoles et régions (au delà du Grand Paris, et du le Grand Lyon il s'agit aussi d'organiser le Grand Marseille, le Grand Bordeaux, le Grand Lille, le Grand Nantes, etc.), le développement des infrastructures énergétiques, de transport, de connexion à haut débit, la remise à plat des plans de logements, la dynamisation de la rénovation du tissu éducatif, l'intégration des problématiques environnementales à une échelle cohérente, un plan de développement économique spécifique à chaque région sur la base d'un calcul d'opportunité à jour, en dynamisant les Fonds Structurels Européens, le rôle des régions dans un ensemble européen (Comité des Régions, Groupement Européen de Coopération Territoriale, Eurorégions,Eurodistricts, Assemblée des Régions d’Europe), etc. Tous ces axes doivent être développés au sein de conseils stratégiques, national et régionaux, ainsi que par le biais d’équipes programmatiques spécifiques à cette élection, qui sont encore à créer et à dynamiser. Dans cette optique, tout comme pour la problématique purement environnementale, le MoDem peut créer une dynamique par le biais d’alliances réalisées en amont, région par région, avec des forces participant à l’Alliance Libre Européene (ALE, groupe politique européen constitué de parti régionalistes) dont La Ligue Savoisienne, le Mouvement Région Savoie, lePartit Occitan, l’Union Démocratique Bretonne,  l’Union du peuple alsacien, le Parti de la Nation Corse, Unitat Catalana)

    Ces mouvements régionalistes et autonomistes (mais ne cherchant ni l’indépendance et ne sanctionnant aucune forme de violence politique) sont tous des fédéralistes européens, ils sont tous compatibles avec les valeurs environnementales, ils sont de centre gauche, de centre droite, ou indépendants. Ils siègent au Parlement Européen avec le groupe des Verts (Groupe Verts / ALE). C’est ce qui rend justement une alliance du MoDem avec ces partis logique (elle existe déjà au sein du PDE entre le MoDem et le PNV basque espagnol), tant à l’échelle de la gestion régionale, que de la gestion européenne (leurs alliances ponctuelles avec l'UMP, le PS ou les Verts ne les rendent pas incompatibles avec le MoDem). L’atout non négligeable du MoDem, est celui de pouvoir leur offrir, à terme, une place dans toute future majorité gouvernementale, ainsi qu’un espace législatif éventuel, moyens auxquels se refusent généralement l’UMP et le PS. Cela serait inédit à cette échelle en France, mais fait pourtant partie de la politique quotidienne des pays qui nous entourent, notamment, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie. Cela permettrait d'harmoniser des alliances locales, régionales, nationales, et européennes.

    Les alliances avec les régionalistes,c 'est une bonne idée, d'autant que le MoDem et Bayrou ont toujours été en pointe quant à l'identité des régions. Mais c'est sur les problématiques régionales que Quindi excelle : on a là un concentré des questions sur lesquelles nous allons devoir nous pencher.