Je ne peux qu'abonder dans le sens de François Bayrou : j'attends d'un Président de la République qu'il représente tous les Français et pas seulement ses électeurs, a fortiori les membres de son parti.
Il devrait laisser à l'UMP le soin d'organiser sa propre campagne sans s'impliquer. On le voit constamment présent dans les réunions de son parti, faisant des déclarations à la presse ad hoc, et le voilà, maintenant, qui veut s'inviter dans les élections régionales. Aux régionales correspondent des enjeux régionaux. Qu'est-ce que ce président qui reçoit en grande pompe les têtes de liste d'un seul parti ?
Indépendamment de toute conviction politique, c'est une attitude qui ne laisse pas de m'agacer et je ne suis sans doute pas le seul.
Commentaires
Tiens ! Les grands esprits se rencontrent...
http://democratienanterriennesociete.blogspot.com/2009/12/nicolas-sarkozy-ou-le-desequilibre.html
Depuis qu'il a été élu, Sarko ne préside pas la France, il ne gouverne que pour ceux qui l'ont élu, l'UMP et le FN.
Il a intégré(à tort ou à raison) que le quinquennat changeait la donne, il a donc présidentialisé le fonctionnement des institutions, il n'est plus le garant de ces institutions, il n'est pas au-dessus des partis comme l'ont été plus ou moins ses prédécesseurs!
Pour preuve l'UMP n'a plus de président....
C'est quelque chose qu'il faut intégrer dans la façon de fonctionner de Sarkoet pour s'opposer a lui. Critiquer, dénoncer ce fait ne sert à rien : Sarko s'en fout car il ne fait que ce qu'il veut... et ça ne déplait a une partie non négligeable de l'électorat!!!!!
C'est le coeur du problème depuis deux ans et demi.
L'esprit de nos institutions est perverti en entretenant à l'envi une confusion des genres.
Un président préside ou devrait présider au dessus de la mélée et surtout en dehors des partis.
S'il est un point qui mériterait d'avoir une place dans la Constitution, ce serait celui qui ferait figurer à l'article 7 cette formulation possible :
"Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés.
Le président de la République représente tous les français. Tout manquement à cette disposition est sanctionné par l'article 68"
Effet disuasif garanti !!!
=> Mirabelle si tu passes par là et que tu as mieux ^^
alors, très simplement, Thierry je te réponds : ce que fais Sarkozy aujourd'hui n'est que le résultat d'une certaine révision de la constitution en 1962 : l'élection du Président au SU ... ce système d'élection a donné au Président une légitimité populaire dont il ne bénéficiait pas auparavant, là dessus on ajoute le quinquennat accélérateur de la vie politique ne donnant plus au Président le "recul" nécessaire, et voilà le glissement... présenté par un parti, choisi parmi ses pairs dans le parti, élu par les citoyens + le système majoritaire de l'élection des députés qui fait que là aussi, le Parlement est celui du parti dominant de l'instant et donc celui du Président, on arrive à cette pantalonnade ... conclusion : c'est de la faute des précédents et de ces parlementaires godillots !!!
et donc pour corriger ça, soit il faut revenir en arrière, et là tu ne trouveras personne pour faire ça, soit changer de constitution car là vraiment on a trop pourri celle-ci :D
Moi ce qui m'agace c'est l'hypocrisie.
Prétendre qu'un président de la République peut être au-dessus des partis, c'est hypocrite.
Une seule solution, comme dans tout système réellement présidentiel et démocratique, avoir la possibilité d'élection a mid-terme afin si le besoin s'en fait sentir(en cas de dérives trop flagrantes) d'avoir un contre-pouvoir pour recadrer certaines choses....
Europium : non non, ce n'est pas hypocrite, c'est une réalité politique, et certains président l'ont démontré, mais nous vivons depuis trop longtemps maintenant sous le régime d'une constitution profondément dénaturée, ce qui explique d'ailleurs ton point de vue !
heu désolée pour les fautes et les confusions, je répondais à Patrick
Europium : si le Président ne gouvernait pas comme il le fait aujourd'hui, on n'en serait pas là ! et si les lois organiques de la mise en jeu de la responsabilité politique avaient été prises, on pourrait faire ce que tu suggères
J'aime pas non plus...
@Mirabelle,
Ce que tu dis n'est pas dénué de sens, avoir couplé les élections présidentielles avec le renouvellement de la chambre des députés a certainement engendré une partie des dérives actuelles.
Mais, avoue que la réforme constitutionnelle n'a rien réparé du tout! Elle a meme agravé le système se mettant en place.
Et puis, la presse a relayé un peu, mais je sais, pour avoir entendu certains propos de mes oreilles, vrai de vrai, à Athènes...Les moyens qui ont été utilisés pour qu'elle soit votée!!
Biz @+
@Martine : la réforme n'a rien aggravé du tout, je peux te l'assurer ... les pressions utilisées pour son vote sont lamentables, et là, c'est le peuple qui devait s'en emparer... pour le reste et pour répondre à Thierry, un mandat de 7 ans non renouvelable serait aujourd'hui la solution, non renouvelable ainsi le Président pourrait se détacher de son parti, et oeuvrer pour le bien commun, 7 ans ce qui permettrait un renouvellement des chambres non aligné sur son élection, et donc obligerait un peu plus le pouvoir en place à une obligation de résultats !Pour éviter la soit disant "peste" de la cohabitation, nous avons le choléra actuel du Président omnipotent et partisan...
comme quoi, avant de réformer la constit il faut vraiment réfléchir à deux fois ! c'est tout le problème de nos réformes qui n'ont été faites que pour satisfaire des opportunismes.
L'instauration du quinquennat serait une réforme qui n'apporterait rien en cela qu'elle nous a fait entrer dans l'ère des élections permanentes. Non point que je pare le septennat de toutes les qualités, mais il permettait d'inscrire l'action du président dans une certaine durée.
Ceci dit, comme l'a souligné Europium l'inversion du calendrier électoral est une bourde dont la responsabilité politique incombe à MM Chirac et Jospin.
Je serais pour ma part favorable à un renouvellement partiel de l'assemblée à des échéances qui seraient découplées du calendrier présidentiel. Ce renouvellement par fraction s'apparenterait à celui en vigueur au Sénat.
Pourquoi partiel ? Je pense que si un infléchissement du nombre des députés soutenant le Gouvernement était constaté, ce dernier saurait en tirer les leçons. De plus un renouvellement partiel limiterait le risque de connaître des phases de cohabitation.
@ Mirabelle
"et si les lois organiques de la mise en jeu de la responsabilité politique avaient été prises, on pourrait faire ce que tu suggères"
Je pense que tu t'adressais plutôt à moi qu'à notre ami Europium en écrivant ceci :-)
=> Bonne nouvelle, la loi relative relative à la mise en oeuvre de l'article 68 est ENFIN dans le circuit au Parlement, je suis ça de près.
Sur le fond, Mirabelle, je ne suis toujours pas d'accord avec toi sur l'élection du Président au suffrage universel (le serais-je un jour ?^^). Contrairement à toi, je pense que c'est une avancée. Il n'y a donc pas lieu de revenir dessus. Qui oserait ?
Sur la dénaturation de la Constitution, je suis d'accord avec toi.
A ce propos, si j'ai bonne mémoire, tu soutenais ici-même en juillet 2008 que la révision qui allait être votée était une plutôt bonne révision. J'étais plutôt circonspect.
On ne va pas réécrire l'histoire mais l'abstention de certains sénateurs du MoDem constitue une faute politique. Car si cette révision avait été rejetée, cela aurait eu pour effet immédiat de calmer les ardeurs réformatrices du monocrate.
Par exemple selon ma révision de 2008, des pouvoirs accrus ont été conférés au Parlement. Mais pour les contourner, le Gouvernement fait inscrire l'examen des lois en procédure d'urgence ce qui limite les navettes entre les deux chambres.
Quant à l'idée de revoir la Constitution de A à Z, chère Mirabelle, je n'y suis pas favorable. Ce n'est pas le texte qui est mauvais, c'est l'usage qu'en a fait le monocrate en s'appuyant sur les faiblesses d'une majorité parlementaire timorée et aux ordres. A ce propos, je fais une petite digression, les plus pathétiques sont les députés du Nouveau Centre qui clamaient haut et fort qu'ils arriveraient à infléchir certaines réformes.
Oups ! je me mets à écrire comme M Sarkozy :-)))
Ne pas lire :
"Par exemple selon ma révision de 2008"
Mais :
"Par exemple selon la révision de 2008"
"
@ Mirabelle
Tu as publié alors que je rédigeais mon commentaire.
Le septennat non-renouvelable avait été une idée avancée par Pascal Clément. Elle ne fut pas retenue.
Je suis opposé à une limitation des mandats dans le temps. J'en exposerai prochainement sur mon blog les raisons.
(clin d'oeil à l'Hérétique, toujours pas de nouvelle du comité de lecture X pour ce que tu sais que j'ai écrit à ce sujet, il paraît que c'est parfois long !!!)
@ Mirabelle bis
"comme quoi, avant de réformer la constit il faut vraiment réfléchir à deux fois ! c'est tout le problème de nos réformes qui n'ont été faites que pour satisfaire des opportunismes."
=> A la bonne heure, je suis d'accord ;-))
@ Thierry P : le mandat de 7 ans non renouvelable était également une idée soutenue par Arnaud Montebourg et la C6R ...
Il y a dans la réforme de 2008 quelques points attendus depuis très longtemps comme par exemple l'exception d'inconstitutionnalité ... et c'était une bonne chose que ça passe enfin.
Concernant l'éternel débat de réformer la Vème ou passer à la VIème, j'ai longtemps soutenu qu'il fallait rester à la Vème, mais aujourd'hui devant autant de glissements et dénaturations ... il est temps de reprendre les choses entièrement sans prendre le risque de modifier les modifications... il nous faut un texte bien foutu et surtout cohérent. Une constitution c'est un TOUT, on ne peut plus se satisfaire aujourd'hui de replâtrage. Par contre, on doit être extrêmement vigilant quant aux nouveaux textes, l'étude de textes proposés pendant la campagne de 2007 le démontre.
on pourrait simplement constater que Nicolas Sarkozy est le fossoyeur de la Vème :D
@ Mirabelle
L'exception d'inconstitutionnalité est certes une avancée, mais j'évoquais l'ensemble du "paquet" et surtout les procédés utilisés pour faire passer cette révision.
Et le plus important, c'est que les parlementaires n'ont pas saisi que c'était une réforme voulue avant tout pour que Monsieur le monocrate puisse prononcer un discours du trône. Le reste, en avait-il cure quand on observe le peu de cas du Parlement dont il fait montre ?
Montebourg n'aurait-il pas plutôt repris à son compte la proposition de Pascal Clément qui date de 2000 ? ;-)))
http://www.assemblee-nationale.fr/11/propositions/pion2407.asp
"il nous faut un texte bien foutu et surtout cohérent. Une constitution c'est un TOUT, on ne peut plus se satisfaire aujourd'hui de replâtrage."
=> 100% d'accord.
Les modifications cosmétiques rendraient nécessaire une relecture du texte. Mais cela ne peut intervenir que dans un climat de République "apaisée". Attendons de voir ce que les uns et les autres proposerons.
Car si c'est bien beau de vouloir instaurer une VI°, il faudrait déjà regarder ce qui pose problème dans la V°. A mon humble avis, ce sont les parlementaires qui accentueraient les problèmes en votant le doigt sur la couture du pantalon sans regimber. Et là, tu vas être ébouriffée Mirabelle en lisant que j'applaudis des deux mains M Copé quand il a appelé de ses voeux un hyper-Parlement.
@ Thierry: je ne suis pas ébouriffée :))) peuh !!! simplement en toute chose de la modération ! alors certes si on a un hyper président il nous faut un hyper parlement pour rétablir l'équilibre... le mieux serait peut être de retirer simplement les "hyper" ... bref passons ... Copé est loin d'être un idiot ...donc je ne suis pas "ébouriffée" ...
maintenant pour la paternité du septennat non renouvelable, tu peux chercher bien plus loin, car ce sont des débats récurrents ... aucun ne l'a inventé !
@ Mirabelle
Plutôt que "fossoyeur", la présidence du monocrate est exemplaire en cela qu'elle a mis à jour tous les travers d'un système.
Si le Parlement ne se décide pas enfin de se secouer et d'assumer son rôle, dans ce cas-là oui la V° aurait du plomb dans l'aile !
Mais la question demeure doit-on pour autant tout changer du gfait d'une mauvaise pratiques des institutions ?
Si l'article 68 avait été applicable, on n'aurait peut-être pas connu toutes les provocations et déclarations intempestives du monocrate (laïcité etc.). Pourquoi crois-tu que le Parlement et le Gouvernement ne fassent pas preuve d'empressement à faire passer une loi qui pourrait "encadrer" l'exercice présidentiel.
Quand la loi sera votée (si elle l'est !!!), M Sarkozy comprendra qu'on pourra désormais le déférer devant la Haute Cour, on le verra alors moins faire le fanfaron sur les estrades de l'UMP.
@ Mirabelle
Dès lors que l'équilibre sera rétabli, les "hyper" n'auront plus lieu d'être employés.
Pour les débats récurrents, il est vrai que l'on nous ressert souvent les mêmes thèmes sous des habillages différents.
Le parcours de Copé est intéressant à suivre, s'il se fait discret parfois, il n'en est pas pour autant inactif !
Si si je persiste "fossoyeur", il ne fait pas que mettre à jour tous les travers, il les amplifie ... il innove, il ridiculise le texte constitutionnel. Le parlement est traité de godillot depuis fort longtemps également, ça ne date pas de la présidence sarkozyste ! pourquoi godillot ? principalement de la faute du scrutin majoritaire et de l'organisation des partis politiques quant aux investitures.
Le texte constitutionnel est une chose mais tu ne peux pas mettre de côté l'opinion publique, donc bien sûr dans l'absolu on peut corriger le texte, mais maintenant il faut prendre en compte le côté "psychologique" de l'affaire.
Quant à la mise en application de l'article 68, j'attends de voir, si c'est comme pour les ministres, jamais aucun n'a été condamné par la Cour de justice de la république ... donc je suis assez pessimiste sur le résultat... sans compter également l'interprétation des faits ... ne rêvons pas !
Copé est un vrai politique ... je vois bien d'ici quelques quinquennats ( si on n'a pas fait sauter la république entre temps)un duel de "jeunes lions" Copé/Montebourg ...
Chuuut, ne parlez pas trop fort tous les deux :)! pfiou C avec ses dernières tirades sur l'enseignement... :o)))
Euh, oups je sors
Le monocrate a accentué les travers du fait de son égo surdimensionné. Il semblerait rêver de laisser dans les annales de la République la trace de celui qui aura le plus fait. Il compense son absence de profondeur par une excès d'agitation qui souvent n'est qu'effet de moulinet.
Jamais quelqu'un avant lui aura dévoyé à ce point la fonction, c'est indéniable. Le Parlement, même si ça ne date pas d'aujourd'hui, aurait pu mettre un bémol à cette suractivité en ne votant pas des lois "de circonstance" uniquement destinées à répondre à une émotion de "l'opinion publique". Tiens à ce propos, je souhaiterais un jour qu'on m'explique ce que c'est "l'opinion publique" !
Corriger le texte est nécessaire, la Constitution... mais sans oublier toutes les lois annexes. Et là, il y a du travail. En ce qui me concerne, je serais favorable au fait que les parlementaires examinent en même temps le texte constitutionnel qui doit continuer à énoncer les principes et toutes les lois organiques auxquelles il renvoie.
Pour la mise en application de l'article 68, ne pas s'inquièter, la menace d'y avoir recours sera suffisante et largement dissuasive. Le président n'aurait pas envie de faire face aux réactions de cette fameuse "opinion publique".
Par égard pour les lecteurs, je vais citer le premier alinéa de l'article 68 pour qu'ils se fassent une idée.
"Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour."
L'interprétation des faits n'ayant jamais été établie, tout sera déterminé par la jurisprudence. Le mot qui pourrait le plus prêter à interprétation dans cet article est "manifestement". Comme il n'y a pas de règles de bienséance (!) liées à l'exercice de la fonction présidentielle, la Haute Cour devra donner une interprétation des principes républicains qui auraient pu être mis à mal par celui qui est le garant des institutions. En cela, comme je l'écrivais dans un précédent commentaire, il serait utile de préciser que le président est le président de TOUS les français. S'il vient parader comme un chef de parti dans un meeting, il n'agit manifestement plus en tant que chef de l'Etat.
@ Mirabelle
"je vois bien d'ici quelques quinquennats ( si on n'a pas fait sauter la république entre temps)un duel de "jeunes lions" Copé/Montebourg ..."
=> Quelques quinquennats ! Mazette, tu n'y vas pas avec le dos de la cuillère ! Ce ne seront plus des "jeunes lions" qui rugiront alors mais des vieux lions édentés et arthritiques :-))
@Thierry : MDR !!! je l'attendais celle là !
c'est qu'en fait je compte 2012 et 2017 pour Bayrou :) ... donc ça nous remet à 2022 :)))
piouffffffff !!!!!!!!!!!!
@ Mirabelle
N'oublie pas le Peillonibus aux dents longues qui est en embuscade ^^
@Thierry : Peillon ? je ne le vois pas présidentiable ... 1er Ministre oui, mais pas Pt !
@ Thierry: tu remarqueras qu'à nous deux on a fait fuir tous les autres commentateurs !!!
Lequel est amoureux de l'autre ?
@Bouh...
Revoila les tigres aux dents de sabre, ou un T-Rex ?! Scaaary !!!
@ Mirabelle
Pour l'instant le Peillonibus à dents longues aurait réussi sur le créneau où Monsieur B. n'a pas percé avec son "parlement de l'alternance".
Mais ce que j'en dis...
@ Mirabelle bis
Bah. Il n'y avait pas beaucoup de monde avant notre débarquement ;-)
@ Martine
Ca fait peur en effet ;-)
@ de la mata jeanpaul
"Lequel est amoureux de l'autre ?"
Oui mais encore... Car on s'y perdrait : On a évoqué une paire de jeunes futurs vieux lions pour 2022 et un duo pour 2012.
Au cours des temps, de l'évolution de la tradition, ce pays que l'on nomme depuis peu la France, tout comme d'autre d'ailleurs aura changé à moult reprise de territoires ; modifiant ainsi souvent ses frontières, mais aussi ses peuplades, ses religions ou encore changeant de régimes..., il reste pour autant, du moins pour l'instant, une Nation à part entière, sous l'administration d'un État. Que d'aucun qualifierait d'"État-Nation", bref là n'est pas le sujet.
Attendu qu'aujourd'hui, temps nouveaux, nouveau régime, il semble que nous assistions à une "évolution de l'idée démocratique" même, qui, comme vidée de son sens premier, ne laisse que peu de pouvoir au peuple ou à sa représentation...Cela tendant en plus vers la perte totale de sa souveraineté nationale et au profit d'Etat Européen, soit disant venant en contrepoids des effets d'une inquiétante mondialisation économique...
Cette démocratie pouvant être également qualifiée quelque part comme absolue en comparaison à la "monarchie absolue", ne trouvant plus ici qu'une centralisation des pouvoirs, n'est bientôt plus de droit, mais va s'éteindre de fait.
Donc et par voie de conséquence, et quelque soient les tenants de ce pouvoir, n'étant pas plus partagé que séparé dans son exercice, l'individu "privé" de sa souveraineté, le pouvoir, forcément manichéen, n'est plus le chef du peuple, mais seulement de l'abstraction territoriale.
En somme le Président s'il est le chef d'un parti ou même de quelque majorité populaire, n'est plus celui des français, mais seulement celui de la France.
Là, quelle qu'en soit la valeur, quels en soient les intérêts, toute portée philosophique ou politique semble bien désuets, si l'on considère Lincoln et son "Gouvernemant du peuple, par le peuple, et pour le peuple", car seule la ploutocratie règne en maître !
@ Thierry : ne soyons pas moqueur envers Peillon, il a de grandes qualités, cependant je ne suis pas persuadée qu'il y serait parvenu ni qu'on l'aurait laissé faire ...
@ Amexour : la démocratie est à redéfinir dans un monde devenu complexe, cependant les principes de base restent valables... le problème actuel est que nous ne sommes plus en démocratie, notre régime en a gardé quelques apparats, disons l'emballage mais le contenu a dégénéré ... un vin qui aurait tourné en vinaigre en quelque sorte ... d'où l'idée de la VIème république, précisément parce qu'entre la Vème et aujourd'hui nous avons bien changé de régime...
Tout à fait Mirabelle, et bonsoir,
à l'unisson, il semble que nous soyons en phase, au moins au regard de cette phase hivernale que vit cette paradoxale "démocratie" (Hermet Guy "l'Hiver de la démocratie"); et de te conseiller, si je peux me le permettre, l'ouvrage ou plutôt l'étude assez aboutie, si tu ne l'as pas encore lue, et par exemple :"La VIe République" de Stéphane Baumont d'une petite édition Eché-Toulouse...
Ou encore l'excellent "Après la démocratie" chez Gallimard d'Emmanuel Todd !
Je ne crois pas et fort malheureusement, tu m'en vois bien peiné, que "la base démocratique" ait survécu, d'ailleurs n'a-t-elle jamais vécue réellement depuis la Révolution....la III puis la IV, aujourd'hui la V République ? Pour exemple et pour n'en donner qu'un, celui de l'indépendance de la Justice qui n'a jamais existée, du pouvoir prétendu rien qu'une autorité...passons sur les Assemblées, grâce de la représentation, du cens, de la condition sociale ou la participation populaire !
Pour finir, je ne pense pas que notre monde soit plus complexe qu'hier et même si tu veux mon avis, je le penserais certainement beaucoup plus accessible aujourd'hui. En tous les cas, et si je n'ai aucune certitude jamais, je pense que j'aurais éprouvé certainement infiniment plus de difficultés si j'avais vécu il y a ne serait-ce qu'un siècle d'aujourd'hui.
Étant en effet si éloigné de quelque érudition que l'on puisse penser, il fallait autrefois je le crois, être docteur en droit, théologien et de toutes façons fort bien né, pour approcher autant la réflexion, se faire au moins une idée.
L'accès à la littérature, à la faculté, Internet, la télé...sont autant de raisons qui me le donnent à penser.
Un très joyeux Noël à tous
Amexour
La carotte ou la baguette, Régime Sarko.
Ca se mérite une VIème république.
J'ai voté pour le quinquennat! Avec du recul je pense que c'est une connerie comme l'a souligné T.P pour deux raisons principales :
- concordances avec les législatives
- successions trop rapides et schizophréniques des élections
Dans l'esprit de la V ème république, De Gaulle voulait combattre la logique des partis et le coté Godillesque des députés. Miterrand, suivis de Chirac ont travesti les premiers cette façon de faire, Sarko n'a fait que finir le travail!
Je pense que la majorité des français peu enclins aux débats techniques ne s'intéressent pas a ces dérives. C'est pour cela que Sarko en profite.
Tant qu'une opposition crédible n'émergera avec force, il n'y aura pas de changement. Par exemple les socialistes a demi-mots sont d'accord avec le projet de réforme du scrutin pour les régionales..bi-partisme quand tu nous tiens.
De même que le scrutin uninominal a deux tours, les socialistes n'y sont pas farouchement opposés. Ils sont justes prêts à un introduire un % de proportionnelle....
Tout à fait Thierry...effectivement en amour t'es déjà perdu !