Je suis exaspéré par la campagne politique de Fillon. Ce type est borné et autoritaire. Il veut gouverner les Français et il n'est même pas capable de faire le moindre pas sur un projet que les 3/4 des Français rejettent et que ses propres amis politiques lui reprochent.
Impossible de voter pour un individu qui prévoit des semaines de travail de 48 heures payées 35 tout en dessoudant la protection sociale. Pour moi, c'est un niet, et définitif.
Macron, c'est plus insidieux et pernicieux. J'aimais bien l'image de l'hologramme trouvé par Bayrou. C'est exactement ça. C'est l'homme de la dérégulation. Celui qui propose de travailler le dimanche à un salaire ordinaire, sans possibilité de négocier pour le salarié. Il se croit très malin avec son Uber, mais au final, c'est l'homme des travailleurs riches et de leurs enfants. Les autres salariés vont en prendre plein la gueule, avec lui, mais avec le sourire. C'est aussi l'homme qui décrète que l'accord d'entreprise l'emporte sur l'accord de branche alors qu'on sait très bien qu'ainsi, le salarié est très exposé aux pressions. Surtout dans un système macronisé. Alors lui, plus que tout autre, c'est vraiment le candidat des bobos. Il est en train d'enfumer les Français avec une progression exponentielle...D'ailleurs, Bruno Roger-Petit le prophétise et l'explique très bien : il est quasi plié que le PS finira par se ranger derrière Macron...Je vois d'ici les militants UDI, Sylvie Goulard et surtout Arthuis avec leur nouvel ami socialiste vers la fin mars. Au moins, j'aurai une bonne occasion de rigoler.
En face, c'est un autre genre et ce n'est pas mieux. Les Mélenchon et consorts veulent ponctionner les gens qui aspirent à devenir riches simplement pour les punir d'avoir de l'argent, supputant que tout possesseur d'un bien est un exploiteur en puissance. Ça, j'ai encore plus de mal à supporter que ce qui précède. A cela s'ajoute le copinage avec des individus peu recommandables comme Chavez ou Castro, alors non merci.
Valls et les Socialistes, je viens d'en voir la politique pendant cinq ans. Une pression fiscale sans précédent, une école en morceaux, la sécurité toujours en défaut. Non merci.
Montebourg et Hamon ne sont pas si différents de Mélenchon, même si dans la forme, c'est plus lissé. Pour Hamon, j'ai relu ses témoignages de complaisance envers les antisionistes (souvent antisémites) de tout poil, les Islamistes, les tyrannies, auquel il faut ajouter son programme fiscal : cela m'a suffi à oublier sa bonne vision du travail et ses 32 heures. Rédhibitoire.
Marine Le pen, pas de programme économique, un courant de pensée auquel je suis profondément allergique, ancré dans l'extrême-droite, et une détestation de l'Europe aux antipodes de la société que j'espère, sans parler de son programme sur l'immigration qui n'a aucun sens et montre son absence de réflexion et de sens des réalités.
Il ne reste, et je le dis, que Bayrou. Le seul à avoir un programme de relocalisation tenable. A dire que la compétitivité de la France ne passe pas par la baisse des salaires des Français. Le seul à penser une fiscalité équilibrée, la France harmonieuse dans une Europe apaisée. Le seul à ne pas dérouler bêtement le tapis rouge à Poutine sans pour autant pousser non moins bêtement la Russie dans ses retranchements. Le seul ou presque à avoir un projet censé et ambitieux pour l'école.
Pour moi, il n'y a pas d'avenir sans Bayrou. Je ne vois aucune possibilité d'alliance entre Bayrou et Macron ou Fillon à l'heure actuelle. Trop aux antipodes sur les valeurs et trop de différences sur le projet.
Donc, c'est simple : ou Bayrou se présente, mais je ne veux pas l'y pousser s'il n'a pas envie d'y aller, ou je déposerai un bulletin blanc au moins au premier tour, peut-être au deuxième aussi, aux mois d'avril et de mai prochains.
Commentaires
Bayrou m'a tordu le bras pour soutenir Juppé.
Soutenir Fillon et un programme qu'il ne veut pas amender ne me sera pas possible.
Je partage a la fois votre analyse et votre attente d'une candidature Bayrou.
Sinon... ?
En tous points en accord avec toi César !
Moi aussi César je préfère Bayrou et continue de penser qu'il a la stature, la meilleure vision et la crédibilité. Il a eu son moment en 2007 où on sentait un engouement, une ferveur, il aurait pu gagner l'élection, Mais ensuite c'est devenu de + en + compliqué, avec vote Hollande se mettant la droite à dos puis alliances à droite exclusivement aux élections municipales et territoriales en fermant les yeux sur certaines dont nous ne voulions pas. Les gens ne comprennent pas bien, le traitent de girouette, il y a un pb de communication. Les sondages le donnent à 5 ou 6% donc même si cela évolue, il y a un risque.Je pense aussi que ton jugement est caricatural, tant sur Fillon que sur Macron. Moi je ne voterai pas blanc.
J'ai soutenu François en 2007 et 2012 car le grand combat de sa vie c'est bien la lutte pour un capitalisme plus juste (oserais-je dire paternaliste) et contre les deficits qui tôt ou tard remettront en cause la souveraineté du peuple français.
Car voilà, le constat est aujourd'hui cruel entre une France qui répare comme elle peut une maison branlante et: à l'Est une Allemagne qui l'année prochaine continuera à se désendetter et au Nord, un Royaume-Uni qui lui commencera à le faire.
Ne nous trompons pas, lorsque la question de la dette souveraine des pays "riches" se posera, nous ne serons pas tous égaux face à son jugement.
Ne nous trompons pas non plus, cette prophétie est a minima celle de la fin de la zone Euro et qui sait, peut-être celle d'une réévaluation de quel pays est "riche" et quel pays ne l'est plus.
D'autant que la fiscalité française ne peut plus lâcher de lest après 20 ans de matraquage: à 46% du PIB, nos prélèvements obligatoires sont 50% supérieurs au Royaume-Uni et 30% supérieurs à l'Allemagne.
François Fillon arrive devant nous avec un projet profondément novateur. Par le passé, le mode d'emploi de la réforme était "que peut-on faire?"; François Fillon lui s'est demandé "que doit-on faire?". Il ne s'agit plus d'adapter les recettes et la fiscalité aux dépenses de l'Etat, c'est l'inverse, et c'est quand même plus intelligent.
Alors oui ce sont des propositions qui changent, qui dérangent même, un peu comme quand François Bayrou les mettaient sur la table. Mais qui aujourd'hui croit encore à la baguette magique? Qui croit comme Emmanuel Macron que l'on peut réformer sans mandat électoral clair? Sans aborder les sujets qui fâchent?
Monsieur Macron s'est trompé d'élection. Ce n'est pas l'élection du prochain chancelier allemand qui est un enjeu, c'est-à-dire l'élection du dirigeant d'un pays qui n'a pas de chômage et qui n'a pas subi d'attaques terroristes dont les auteurs étaient ses propres concitoyens.
Ça fait mal de se faire attaquer par un enfant du pays des Lumières au nom de l'Obscurantisme. Cela pose un problème, auquel on peut répondre en faisant preuve d'humanisme et de civilité. Mais pour y répondre, encore faut-il se poser la question.
J'ai soutenu François en 2007 et 2012 car le grand combat de sa vie c'est bien la lutte pour un capitalisme plus juste (oserais-je dire paternaliste) et contre les deficits qui tôt ou tard remettront en cause la souveraineté du peuple français.
Car voilà, le constat est aujourd'hui cruel entre une France qui répare comme elle peut une maison branlante et: à l'Est une Allemagne qui l'année prochaine continuera à se désendetter et au Nord, un Royaume-Uni qui lui commencera à le faire.
Ne nous trompons pas, lorsque la question de la dette souveraine des pays "riches" se posera, nous ne serons pas tous égaux face à son jugement.
Ne nous trompons pas non plus, cette prophétie est a minima celle de la fin de la zone Euro et qui sait, peut-être celle d'une réévaluation de quel pays est "riche" et quel pays ne l'est plus.
D'autant que la fiscalité française ne peut plus lâcher de lest après 20 ans de matraquage: à 46% du PIB, nos prélèvements obligatoires sont 50% supérieurs au Royaume-Uni et 30% supérieurs à l'Allemagne.
François Fillon arrive devant nous avec un projet profondément novateur. Par le passé, le mode d'emploi de la réforme était "que peut-on faire?"; François Fillon lui s'est demandé "que doit-on faire?". Il ne s'agit plus d'adapter les recettes et la fiscalité aux dépenses de l'Etat, c'est l'inverse, et c'est quand même plus intelligent.
Alors oui ce sont des propositions qui changent, qui dérangent même, un peu comme quand François Bayrou les mettaient sur la table. Mais qui aujourd'hui croit encore à la baguette magique? Qui croit comme Emmanuel Macron que l'on peut réformer sans mandat électoral clair? Sans aborder les sujets qui fâchent?
Monsieur Macron s'est trompé d'élection. Ce n'est pas l'élection du prochain chancelier allemand qui est un enjeu, c'est-à-dire l'élection du dirigeant d'un pays qui n'a pas de chômage et qui n'a pas subi d'attaques terroristes dont les auteurs étaient ses propres concitoyens.
Ça fait mal de se faire attaquer par un enfant du pays des Lumières au nom de l'Obscurantisme. Cela pose un problème, auquel on peut répondre en faisant preuve d'humanisme et de civilité. Mais pour y répondre, encore faut-il se poser la question.
Bonjour Felix,
Cela fait plaisir de vous voir de retour sur le blog, car je crois que vous êtes déjà venu par le passé, il y a longtemps.
Je ne jette pas tout dans le projet de François Fillon, mais régresser au XIXème siècle en termes de temps de travail, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle un projet novateur.
@Dereymond
Tout le problème est dans le "sinon"...
@Françoise
Merci.
@Marie-Anne
Partiel, je l'admets, mais caricatural, même pas...
Votre analyse cher Hérétique est fine, juste et implacable mais voter blanc est impossible dans un contexte de possible second tour avec Marine Le Pen..
L'échec de Juppé est un désastre pour notre démocratie mais c'est la démocratie. La cornerisation induite de notre cher François B est triste mais réelle. Ses analyses restent justes mais son espace à trois mois de l'élection ne semble pas permettre la reconquête méritée
Bonjour Juste Milieu,
Hélas, je le vois bien :-(
Battons-nous quand même. Ce n'est pas parce qu'il y a peu d'espoir qu'il faut abandonner.
Ben, le constat me parait assez juste, cependant me suis éloignée de FB.
Trop de couleuvres incompréhensibles, pour mon 'tit cerveau. ;0))
Très franchement le programme de Juppé n' avait absolument rien à envier à celui de Fillon...
Donc voilà, après les doubles appartenances MoDem et LR pourtant proscrites par les statuts...N' est-ce-pas?
Bien écrit, l'Hérétique.
Concernant Bayrou, quels sont les points véritables qui le pousseraient à ne pas candidater ? J'en vois grosso modo deux principaux.
1) L'idée d'obtenir un score inférieur à 5% (en-dessous, le remboursement des frais de campagne est minime et cela poserait d'immenses difficultés). Sur ce point, le fait curieux, me semble-t-il, c'est qu'il y a peut-être proportionnellement plus de sympathisants Modem ou d'électeurs éventuels que d'adhérents qui soutiennent l'idée d'une candidature.
2) Une certitude plus ou moins grande qu'une candidature, quoique raisonnable en soi, participerait malgré elle au blocage politique/à un second tour redouté.
Inversement, il a pas mal de raisons de candidater, dès lors qu'on veut bien considérer la situation et le recul de Fillon d'une part, et et ne pas placer Macron sur un piédestal d'autre part.
Malheureusement, outre le vent de folie et de ténèbres qui plane sur notre vie politique comme ailleurs (Trump par exemple), j'ai l'impression que la miraculeuse parenthèse de la campagne électorale présidentielle est de retour : c'est-à-dire ce merveilleux moment où l'on oublie que l'objectif n'est pas seulement de remporter une élection, mais de se montrer à la hauteur des cinq années de soucis et d'embûches derrière.
La popularité actuelle de Macron me semble caractéristique de cet état d'esprit : il passe relativement bien dans les médias, a une bonne tête et est jeune. En 2012, il avait suffi à Hollande de plusieurs phrases électorales pour prendre de l'avance : la tranche à 75% et surtout le fameux "Mon adversaire, c'est le monde de la finance". On est dans le même ordre de phénomènes.
Je trouve même très ironique que des ex-juppéistes et des ex-UDI se retrouvent auprès de Macron, conseillé par des vieux routiers du PS et rejoint par de nombreuses figures des PS locaux (en attendant les grandes). Les mêmes qui attaquaient le Modem pour des accords raisonnables avec la gauche aux municipales soutiennent l'ex-ministre de Hollande. Et certains qui ont quitté le Modem ou Bayrou sous le prétexte de son vote personnel de second tour en 2012, sont assis non loin, dans les meetings, de députés ou de figures du PS qu'ils ont combattu dans l’hémicycle ou ailleurs...
@Martine : Il n'est pourtant pas compliqué de voir que Bayrou essayait de reporter la droite vers ses modérés et par extension vers les modérés, contre Sarkozy et la droite dure. Il n'a pas suffisamment préparé l'hypothèse Fillon, cependant.
Bonjour Ascagne,
Je ne sais pas comment tout cela va tourner, franchement.
J'essaie de commencer à lire un peu les bribes de programme.
Celui de Fillon, c'est un authentique pavé, assez indigeste, mais complet.
Macron, il n'y a que des bribes si bien qu'on ne peut pas se faire une idée.
@Ascagne,
Je sais, pourtant pour moi le "cheval AJ" n' a jamais été un modéré, une ex rpr dans son ado qui vous le dit, l' ai vu à l' oeuvre le bougre!
Pourtant pas faute d'avoir essayé d'expliquer de ma part...
Pendant bien des années
Qui lisait d' après vous en 2008/ 2010 l' héré?
Moi je sais, une histoire qui a à voir avec le thème abeille.
Il était si heureux notre cher hérétique à cette époque.
En soutenant AJ envers et contre ses amis de toujours FB a laissé la porte ouverte à EM, qui surfe sur la marche de Jean.
Que puis-je y faire ou changer?
@L' héré,
Pour moi, il n'y a aucun lieu de s'inquiéter sur la poussée Macron, elle va faire psiiicht comme celle d'AJ.
Suis allée le lire, le remercie pour les fous rires, il n'a vraiment rien à envier en termes de blagues à son mentor passé.
http://desmotsgrattent.blogspot.be/2017/01/pour-les-incertains.html
Vous faites de la désinformation !
Amis centristes, Macron a le même logiciel que vous. Si vous ne voulez pas le voir, c'est la frustration et le sentiment d'être passé à côté de quelque chose, de vous être fait couper l'herbe sous le pied, qui doit primer sur la raison, sur l'évidence. La vérité, c'est que Macron est plus talentueux, plus séduisant, plus fédérateur que Bayrou.
Et alors je vous plains car vous pourriez vous réjouir de la prochaine victoire (probablement) de Macron. Vous pourriez le faire pour la France mais vous ne le ferez pas, sans raison fondamentale. Et ça m'attriste.
Que même vous, centristes, vous soyez la chambre d'écho d'enjeux et de rancoeurs personnelles, après avoir vanté avec Bayrou le rassemblement de toutes les forces de progrès. Ca m'attriste mais je m'en remettrai car le centre avec Macron va gagner.
Et vos rancoeurs et états d'âme, pardon, mais on s'en foutra pas mal !
@ham : Pour le moment, je ne vois guère de différence entre les gens qui nous demandent de soutenir dès maintenant Macron (dans la perspective évidente d'affaiblir au maximum Bayrou et le Modem) et ceux qui publiaient des tribunes affirmant qu'il fallait soutenir Hollande dès le premier tour en 2012 et ne même pas se rassembler (parce qu'après tout, Hollande avait promis d'instaurer la proportionnelle, n'est-ce pas ?).
J'ai assez suivi l'évolution de Macron depuis son arrivée au gouvernement pour avoir bien des réserves sur de nombreux points. Le fait qu'il ne me semble pas du tout prêt à présider la République n'est pas le moindre. Le peu que je peux voir sur l'éducation et le supérieur ne m'inspire aucune confiance et je pense que les mêmes réseaux à l'origine des dernières réformes dans ces domaines le soutiennent. Sans parler de certains think tanks qui se préparent à sortir le champagne que Fillon ou Macron gagne, parce qu'ils auront été écoutés dans les deux cas.
Pour moi, la politique, ce n'est pas seulement la façade, l'effet de mode dû à une conjoncture de sondages favorables, l'ivresse de la campagne présidentielle. J'ai rejoint le Modem alors qu'il était déjà placé devant les difficultés et j'ai vu les mêmes personnes qui se mettent "en marche" aujourd'hui avoir choisi alors le repli et l'inaction.
Pour ma part, je crois en la nécessité d'un parti démocrate-centriste se voulant indépendant et restant à distance des aveuglements idéologiques de la droite et de la gauche ou d'une tendance moderniste dénuée d'esprit critique.
Et je préfère de loin un Bayrou moins médiatique et souriant que Macron, mais dont les idées et les combats sont connus, sans confusion possible. C'est quelqu'un qui s'est tenu à la bonne distance du tout Paris et des pouvoirs médiatique et financier depuis longtemps et c'est important à mes yeux.
ham : Pour le moment, je ne vois guère de différence entre les gens qui nous demandent de soutenir dès maintenant Macron (dans la perspective évidente d'affaiblir au maximum Bayrou et le Modem) et ceux qui publiaient des tribunes affirmant qu'il fallait soutenir Hollande dès le premier tour en 2012 et ne même pas se rassembler (parce qu'après tout, Hollande avait promis d'instaurer la proportionnelle, n'est-ce pas ?).
J'ai assez suivi l'évolution de Macron depuis son arrivée au gouvernement pour avoir bien des réserves sur de nombreux points. Le fait qu'il ne me semble pas du tout prêt à présider la République n'est pas le moindre. Le peu que je peux voir sur l'éducation et le supérieur ne m'inspire aucune confiance et je pense que les mêmes réseaux à l'origine des dernières réformes dans ces domaines le soutiennent. Sans parler de certains think tanks qui se préparent à sortir le champagne que Fillon ou Macron gagne, parce qu'ils auront été écoutés dans les deux cas.
Pour moi, la politique, ce n'est pas seulement la façade, l'effet de mode dû à une conjoncture de sondages favorables, l'ivresse de la campagne présidentielle. J'ai rejoint le Modem alors qu'il était déjà placé devant les difficultés et j'ai vu les mêmes personnes qui se mettent "en marche" aujourd'hui avoir choisi alors le repli et l'inaction.
Pour ma part, je crois en la nécessité d'un parti démocrate-centriste se voulant indépendant et restant à distance des aveuglements idéologiques de la droite et de la gauche ou d'une tendance moderniste dénuée d'esprit critique.
Et je préfère de loin un Bayrou moins médiatique et souriant que Macron, mais dont les idées et les combats sont connus, sans confusion possible. C'est quelqu'un qui s'est tenu à la bonne distance du tout Paris et des pouvoirs médiatique et financier depuis longtemps et c'est important à mes yeux.
Merci Ascagne, pour votre intervention.
Je vais me permettre d'en faire un billet parce que je la trouve excellente (comme le sont d'ailleurs tous vos commentaires).
"Pour ma part, je crois en la nécessité d'un parti démocrate-centriste se voulant indépendant et restant à distance des aveuglements idéologiques de la droite et de la gauche ou d'une tendance moderniste dénuée d'esprit critique."
Vous avez surtout décidé de vous bercer doucement de vos discours et certitudes bien ancrées, évidemment dogmatiques (discours anti-parisien, anti-élites : on se croirait au FN) en oubliant totalement l'essentiel : faire gagner le progressisme - à défaut du "centrisme" tel que vous le définissez - en 2017.
Vous avez visiblement une idée très fermée, sectaire - normal, pour un "hérétique" ? - de votre courant politique et vous êtes à ce titre irresponsable, à mon avis.
Macron n'est pas le candidat de Paris. Regardez ce qui se passe en France. Allez voir un comité local, pour voir... En Marche, ce sont des vrais gens.
33% de représentants de la société civile aux prochaines législatives pour En Marche quand tous les partis parachutent les bons amis, les fidèles dans des circonscriptions choisies, et les femmes bien sûr là où elles n'ont aucune chance de gagner...
On est loin du parisianisme et du fonctionnement moyenâgeux de la classe politique. On est dans le renouveau.
@l'hérétique : Merci ! Nous nous retrouvons assez souvent sur ce genre de thématique, en effet, et je trouve toujours intéressant de lire vos avis, à l'instar de vos autres lecteurs !
@ham : Un lecteur extérieur sera bien en peine de trouver, dans mes propos, quoi que ce soit d'anti-parisien ou d'anti-élite* (je veux dire, dans le sens commun du terme tel qu'on l'utilise depuis plusieurs années) ; c'est aussi vrai pour les propos de l'Hérétique dans le billet plus haut, bien entendu.
J'ai du mal à ne pas voir dans votre intervention, ham, un prétexte. Quant à me rapprocher un tant soit peu du FN, euh, c'est vraiment très amusant.
* Au contraire, en tant qu'agrégé, doctorant et universitaire en formation, on pourrait me reprocher d'avoir tendance à être élitiste par certains côtés.
Vous n'êtes pas le seul partisan d'EM à publier des propos contre-productifs. Ce n'est pas en tapant sur le Modem sur ce point que vous persuaderez fortement l'électorat.
Le Modem a présenté plus de 500 candidats en 2007 et la tête de Bayrou n'était pas, alors, sur toutes les couvertures de magazines. *Surtout*, en 2012, de nombreux candidats se sont présentés courageusement aux législatives, malgré les énormes difficultés, sous l'étiquette Modem.
Vous apprendrez vite qu'on ne s'attaque pas impunément à la mémoire politique, notamment de ceux qui ont fait des sacrifices, en maniant certains arguments de manière bien trop aventureuse.
Pour ma part, je ne nie en rien que des gens aient rejoint Macron ces derniers mois ou s'intéressent à lui. Je considère qu'il s'agit pour une certaine part (en ce qui concerne les jeunes de ma génération et les personnes plus âgées) des mêmes personnes qui par lassitude, dépit ou manque d'endurance politique ont contribué à ce que l'idée d'une troisième voie soit affaiblie, entre 2007 et 2012 et surtout depuis 2012. Certains ralliements sont assez explicites de ce côté-là (je pense à Lepage et dans un autre genre à Cavada, qui, me semble-t-il, n'a pas contribué à améliorer vraiment les choses en passant dans tous les partis possibles en quelques années). Je remarque d'autre part qu'un nombre non négligeable de responsables ou d'adhérents PS envisagent, parfois par seul instinct de survie, de passer chez EM, s'ils ne l'ont déjà fait.
Si Macron ne réussit pas son pari présidentiel, je l'attends au tournant en ce qui concerne la longévité de son entreprise. Mais de grâce, pour le reste, épargnez-nous la gloriole et le caractère "révolutionnaire" de vos candidatures aux législatives à venir. Je préfère encore les messages sirupeux et se voulant séducteurs des EM qui rendent hommage aux combats passés du Modem, sincèrement ou non.
Enfin, je suis partisan d'un progressisme critique et réflexif, fondé sur l'humanisme. J'ai beaucoup de réserves sur certaines orientations de Macron et de ses soutiens, et je trouve d'ailleurs particulièrement intéressant que quelqu'un de la tendance de l'Hérétique n'ait pas moins de réserves.
Bayrou est peut-être moins progressiste (que moi) sur certains points, mais je lui fais davantage confiance et sa prudence même est plus un atout qu'un défaut, au regard de la complexité des attentes contradictoires de la société française et des différents mouvements d'opinion en jeu.
Je ne voulais en aucun cas vous attaquer, ni vous personnellement, ni le MoDem à travers vous. Je m'excuse si j'ai été blessant.
Vous l'aurez peut-être deviné, ma mémoire politique est jeune. Je me contente d'observer simplement aujourd'hui les forces en présence, ce que tout le monde peut à peu près faire, avec ou sans mémoire d'ailleurs - il est préférable d'en avoir c'est certain, spécialement sur l'Europe...
Je suis tombé sur votre page par hasard car je cherchais de la matière sur les prochaines décisions de Bayrou mais je n'en suis pas membre, et ne connais pas votre "ligne".
Quoiqu'il en soit, Bayrou est-il en mesure de peser d'une façon ou d'une autre sur cette Présidentielle ? Ne s'est-il pas fait "remplacer" au centre de l'échiquier (grossièrement) par un Macron plus éclectique, plus électrique ? Qu'espérez-vous en gardant Bayrou comme guide et comme candidat potentiel en marge de Macron ?
Je ne comprends pas... Ne voulez-vous pas faire gagner l'Europe face aux populismes nationalistes ? C'est l'enjeu majeur de cette Présidentielle.
Je suis de gauche et Macron représente pour moi un compromis, sur bien des points. Comme pour tous ses futurs électeurs j'en suis sûr. Mais n'avons nous pas, progressistes, humanistes et européistes, tous intérêt à mettre de côté des différences idéologiques, plus ou moins subtiles, pour les sacrifier à l'essentiel ? ie assurer la présence d'un candidat progressiste et européen au 2nd tour de l'élection présidentielle ?