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  • Indispensables labels : très juste, François Bayrou !

    Parfois, je me demande si je ne suis pas le double-miroir de François Bayrou : il n'existe pas de proposition de ce dernier avec laquelle je ne sois d'accord.

    Dès 2012 François Bayrou insistait sur la mise en place de labels qui permettraient aux consommateurs d'exprimer un choix éclairé. Il insistait principalement sur le made in France mais avait déjà en tête le reste. Aujourd'hui, il en fait un moteur économique. 

    Dans les propositions d'Emmanuel Macron il y a par exemple la volonté de signaler le bien-être animal sur l'alimentation. Ma pensée de fond est que de toutes façons, nous devons à terme réduire notre consommation de viande, d'une part parce que la souffrance animale est insupportable et d'autre part parce qu'elle alimente la population et génère des risques sanitaires. Mais en attendant, c'est TRÈS IMPORTANT pour moi d'être informé dans tous les domaines de ma consommation de ce que j'utilise. Je salue à cet égard le formidable travail réalisé par Que Choisir, 60 millions de consommateurs, les labels privés que sont Max Havelaar Alter Eco, Démèter, pour en citer quelques uns ou encore l'existence d'Eco Cert et d'AB mais il faut aller plus loin. Il n'y a pas que l'alimentation. Les produits de beauté, les plastiques de toutes sortes, les vernis, les peintures, tout est susceptible de nous menacer, et, quand je dis susceptible, en réalité, la plupart des produits de consommation présentent une forme de toxicité. S'informer est un jungle et les sites qui aident sans arrière-pensée idéologique ou religieuse sont une bénédiction.

    Il faut donc aller dans le sens d'un élargissement et d'une rationalisation de cette information, Bayrou a infiniment raison sur tous ces points. J'espère qu'il saura convaincre Macron de s'engager résolument dans cette voie.

    Je l'appelle de mes voeux, et de toutes mes forces. Je crois que Macron est conscient des risques sanitaires : il lie explicitement dans son programme les cancers des enfants avec l'usage des pesticides et des perturbateurs endocriniens, cela signifie qu'il a commencé à prendre conscience du danger.

    Ce qu'il faut, maintenant, c'est alerter les agriculteurs et les convaincre de passer en bio, pas seulement pour les consommateurs mais surtout pour eux qui paient le plus lourd tribus aux épandages toxiques de toutes sortes.

    Battons-nous pour cela, nous sauverons nos enfants ! Et merci, François Bayrou, de vous battre pour cela.

  • Un label...

    Nous savons tous que la complexité de la production fait bien entendu qu'une part des produits est très souvent intégrée en provenance d'autres pays parfois lointains. Je pense que c'est légitime, l'introduction de composants, même de composants à coût de revient plus bas, n'est ni anormale ni choquante.

    Je pense que l'important est de conserver les produits et de les regagner et c'est précisément la bataille que nous avons perdue en France donc je soutiendrai l'idée d'un label « produit en France », vous aurez observé que j'ai dit « produit en France » et pas « made in France », non pas que je n'arrive pas à comprendre ce que « made in France » veut dire ! On est Pyrénéen, mais polyglotte… troglodyte comme disait une grand-mère chez moi ! Et donc j'arrive à comprendre cela, mais c'est une revendication de fierté que d'employer sa propre langue.

    Je propose donc un label accordé sur demande de l'entreprise, librement, sans qu’il soit imposé à qui que ce soit et par qui que ce soit, un label d'information qui indiquera aux consommateurs de manière transparente quel pourcentage de la valeur ajoutée du produit a été réalisé en France.

    Ce pourcentage pourra par exemple être certifié par une association ad hoc regroupant des consommateurs. Je trouve que ce doit être léger. Ces labels montreront à chacun ce qu'il paye pour son emploi, celui de ses proches, pour la retraite et quand il fait ses courses.

    Ils nous aideront aussi à prendre conscience des forces qui sont les nôtres, de la qualité, de l'excellence de nombreux produits français dont on ne savait même pas qu'ils existaient et nous verrons alors que nous avons tous les atouts pour figurer avantageusement dans la compétition mondiale car c'est évidemment dans la compétition mondiale que les choses se jouent.

    made in Bayrou

  • Réduction du CO2, une rêve d'Empédocle

    Je découvre le livre "Faut-il être végétarien pour la santé et la planète" de Claude Aubert et Nicolas Le Berre. Le premier est agronome, le second est médecin. Cela peut paraître insolite d'associer cet ouvrage à Empédocle, l'un des premiers philosophes de la Grèce, mais, outre ses réflexions sur la corps et son fonctionnement, Empédocle a été l'un des premiers à dénoncer les sacrifices d'animaux et la consommation de viande, pour des motifs, il est vrai, anthropomorphiques (il pensait que les âmes se réincarnaient, y compris dans des formes animales).

    Voici ce qu'il écrit dans ses Purifications, évoquant un âge d'or :

    «Ceux-là n'avaient pour dieu ni Arès*, ni Cydoïmis, ni le royal Zeus, ni Cronos, ni Poséïdon mais la reine Cypris*. Ils se la conciliaient par de pieuses sculptures, de vivantes peintures, des essences parfumées aux senteurs savantes, des sacrifices de myrrhe pure et d'encens odorant, exposant sur le sol des libations de miels blonds. L'autel n'était pas arrosé par le meurtre violent des taureaux, mais parmi les êtres humains, le crime le plus important était d'avoir pris une vie pour se repaître de chairs

    *Arès est le dieu de la guerre, Cypris, autre nom d'Aphrodite est la déesse de l'amour.

    Ce n'est pas le cas de ces deux auteurs, mais, j'ai trouvé dans le livre (qui n'est pas un plaidoyer idéologique et dogmatique mais au contraire un traité scientifique et argumenté) quelques observations et comparaisons extrêmement judicieuses.

    Notamment, l'auteur a établi quelles émissions de CO2 correspondaient aux assiettes que nous mangions. Eh bien, entre une assiette à forte teneure en viande et une assiette de légumineuses le ratio est de 9 à 1. Neuf fois moins de CO2 pour la production de légumineuses. Mieux : selon que l'alimentation soit végétarienne ou carnée, le ratio est de 1 à 14 pour la surface terrestre utilisée. Voilà qui laisse songeur quant aux problèmes de crises alimentaires. Ne parlons pas de la production d'eau : les légumes consomment bien moins d'eau que tout le reste, à commencer par celle qu'utilise le bétail. Les chiffres que donnent les auteurs sont toutefois des estimations, car ils peuvent varier selon le mode de culture des végétaux et d'alimentation des animaux.

    Mais bon, c'est intéressant, parce qu'il y a là une clef à la fois de santé publique, et à la fois contre le réchauffement climatique. Le livre est en outre intéressant, parce qu'il abat un certain nombre d'idées reçues. Par exemple, sur les produits laitiers trop promus et nocifs à haute dose, sur les huiles souvent raffinées ce qui enlève leurs qualités nutritionnelles (il ne faut prendre que les huiles sur lesquelles il est précisé pression à froid) et sur le logo AB qui garantit certes une culture biologique des ingrédients, mais nullement leur transformation.

    Les auteurs proposent d'ailleurs la création d'un label santé à côté du label biologique. J'évoquais la question des labels environnementaux et sociaux, dans trois billets (1 , 2 et 3), il y a quelques temps, mais le fait est qu'il faudrait ajouter une pastille pour la santé...

    Au final, cela ne va pas m'empêcher d'aller bâffrer un bon carpaccio de boeuf, mais, le fait est que nous consommons trop de viande et que c'est non seulement mauvais pour notre santé mais en plus pour la planète. Je vais mettre tout le monde au régime légume, moi , chez moi :-) (une délicieuse salade, tomates, laitue, feuille de chêne, concombres, courgettes, brocolis, poivrons, j'en bave d'impatience rien que d'y penser, j'aime au moins autant les légumes sinon plus que le carpaccio !).