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Une pastille rouge pour le social, verte pour l'environnement !

Je reviens de chez Quitterie dont j'ai lu le billet sur l'économie sociale et solidaire. Ce qui m'a particulièrement intéressé, c'est cette remarque de Quitterie dans le sens de laquelle j'abonde :

« Nous avons besoin de l'application de la loi NRE, des bilans RSE des entreprises, nous avons besoin d'indicateurs sociaux et environnementaux pour pourvoir différenciers les entreprises de chacun de nos actes d'achat. Sur chaque produit, j'ai besoin de 2 notes : une pastille rouge pour la note sociale, une verte pour l'environnementale. Chaque consommateur doit pourvoir choisir en conscience.»

C'est exactement, à mon avis, ce que je souhaite voir s'établir, sachant qu'il faudra des organismes de certification indépendant. Je juge l'inertie des pouvoirs publics en la matière déplorable. Qu'est-ce que cela coûte de demander à la grande distribution d'acheter des pastilles auto-collantes et de les accoler sur ses paquets selon une liste par exemple établie par le Ministère du Développement durable ? Cela ne coûte rien ou presque au regard des enjeux.

Les citoyens sont très mal informés (parfois, c'est même pire, nous frisons la désinformation voire le mensonge) sur ce qu'ils achètent, et souvent ce n'est que grâce à l'action d'associations désintéressées ou encore d'une presse libre (Que choisir, le Canard Enchaîné, Marianne, de particulier à particulier) que nous parvenons à obtenir plus ou moins des bribes d'information.

C'est, je crois, sur ce secteur éminemment stratégique, celui de l'information, que nous devons en effet faire pression. Nous avons vocation, le MoDem en tête, à interpeler nos élus, députés, sénateurs et euro-députés, afin de pouvoir accéder à ce droit le plus élémentaire. Les pastilles de couleur me paraissent claires. Faisons-en un slogan  pour les obtenir !

Commentaires

  • Très heureuse une nouvelle fois que nous soyons d'accord. A ta/votre disposition pour faire progresser cette idée. A vos slogans donc !

  • Waouh!!!
    excellente idée!

  • Bonjour Quitterie,

    En fait, je pense qu'il faut que nous fassions ce que nous avions été quelques blogueurs à réaliser pour les abeilles. Cela avait contribué à sensibiliser les pouvoirs publics, et, de ce fait, après plusieurs relais médiatiques plus lus que nos 5 à 6 blogs, le gouvernement s'est saisi de la question et a nommé un Monsieur Abeille.
    http://heresie.hautetfort.com/archive/2008/10/12/on-nomme-un-monsieur-abeille-au-gouvernement.html
    On pourrait mettre Hervé dans le coup - je suis sûr qu'il ne pourra pas te refuser un relais :-) - et quelques autres blogueurs prêts à embrayer sur ce thème.

    Nous avions, sur les abeilles, "arrosé" de nombreux parlementaires. Nous pouvons tenter de faire la même chose. Toutefois, si nous voulons augmenter nos chances, il faut essayer de trouver des parlementaires qui se sont déjà intéressés à la question.

    Probablement les Verts, mais je me méfie souvent de leurs conclusions, qui tendent à proposer toute sorte de restrictions et de limitations aboutissant à la décroissance, alors que pour ma part, ce que je souhaite, c'est la responsabilisation des individus. Mais pour cela, il faut commencer par les informer :-)

    Après, il y a toute une réflexion à mener sur une économie du recyclage. Mais c'est un autre sujet, ne nous dispersons pas.

  • Excellente idée qui mérite d'être creusée et formalisée.
    Un des aspects immédiats
    consisterait à définir un visuel clair et une grille de lecture simple (type A,B,C....) , car il faut le reconnaître, il y a déjà beaucoup à lire sur les emballages... Et souvent le client est pressé.
    A mon avis, l'Europe serait l'échelon pertinent pour promouvoir cette idée.

  • Slogans possibles ?
    - Achat citoyen
    - Conso'lidaire
    - Consom'active
    ...

  • Pastille verte, pastille rouge, ça se mange ? ;)

    Bon évidemment, je vais voir ce que je peux puiser chez Quitterie.

  • Idées de pastilles.

    Pour la distribution:
    - sociale, parce que la grande distribution semble encore éloignée des critères "Entreprise Socialement Responsable" (voir la vie des caissières chez xxx).
    - environnementale: circuit de distribution, locaux,...
    - consommateurs: respect normes. Il existait des étiquettes permettant de garantir que la chaîne du froid a bien été respectée. Que sont-elles devenues?

    Pour les produits:
    - consommateurs, santé: Dans un article du Monde,"Ce n'est pas compliqué de bien manger", deux indicateurs ont été proposés, sur la qualité de l'alimentation:
    "Nous proposons d'estimer les qualités nutritionnelles par le SAIN, ou score d'adéquation individuel aux recommandations nutritionnelles, qui est un indicateur de densité nutritionnelle (teneur en vitamines, minéraux, fibres et acides gras essentiels), et les défauts nutritionnels par le LIM (score des composés dont il faut limiter la consommation), c'est-à-dire la teneur en sel, sucre et acides gras saturés."

    Mais j'ai lu un titre exposant que les achats "responsable" seraient sans doute sacrifiés par les consommateurs, dans ce contexte de crise.

  • @ Miaou

    Pas sûr que cela soit sacrifié, d'autant que la cherté des biens responsables n'est pas une fatalité inéluctable.

    @ Thierry
    Je pense qu'il faut agir d'abord dans un cadre national, même s'il ne faut pas exclure le cadre européen.

  • L'initiative est plus que louable.

    Une question cependant: sur quels critères les pastilles ou les notes seraient elles accordées? Le simple respect de la loi?

  • La notation environnementale existe déjà pour certains produits (cf. électroménager, même si je vous accorde que c'est encore à perfectionner) et est - théoriquement - en cours de réalisation pour d'autres (cf. Grenelle de l'Environnement). Il faut savoir que cela prend du temps (et des moyens ! or l'ADEME est sous-dotée ; et cela dépasse largement le prix des petits autocollants, d'autant plus qu'il faudra un suivi...) et qu'on ne peut pas évaluer et classer les produits d'un simple claquement de doigts. Exemple : un gâteau qui contient des ingrédients qui viennent de différents pays, où ils ont été produits selon différents modes d'agriculture, et qui sont réunis pour être cuisinés dans un pays tiers avant d'arriver sur nos étalages. On fait quoi ? On somme les émissions de CO2 pour chaque ingrédient ? On fait une moyenne au prorata des constituants ? A partir de quel lieu ? etc... N'oublions pas non plus qu'il y a controverse sur certains aspects écologiques (par ex. une forêt mature n'est pas forcément un puits de carbone, donc l'impact d'une action sur cette forêt n'est pas forcément celui que l'on imaginerait au premier abord).

    Evidemment, il faudrait mettre ça en place au niveau européen. Mais là encore, difficile de trouver l'harmonie ! Les critères ne sont pas appréciés de la même manière selon les pays... (ce qui nous paraît acceptable environnementalement peut être perçu comme très insuffisant dans les pays nordiques, et réciproquement pour des aspects sociaux...). Sans parler des lobbies divers et variés. Alors ? On va encore niveler par le bas ?

  • Je me demande si je ne suis pas allé un peu vite sur certains points ; mais les lecteurs rectifieront...

    Je voudrais rajouter encore un élément : s'il faut rajouter les aspects chimiques et sanitaires en plus des aspects énergétiques (CO2 & co) dans la note environnementale, on se heurte à de ne nombreux écueils. Outre la longueur et la complexité exacerbées des listes obtenues (même si un système de code comme les fameux "E" pourrait être intéressante), il y a notamment le problème du secret industriel (de nombreuses "recettes" ne sont pas divulguées, qu'il s'agisse de produits alimentaires ou non) et là encore de l'évaluation (on ignore tout des effets sanitaires des milliers de composés que nous utilisons et dispersons joyeusement chaque jour, et il n'est même pas sûr qu'on en sache suffisamment un jour...).

    Si ces étiquettes n'existent pas encore, c'est certes en raison de l'incurie du personnel politique et de sa soumission aux lobbies, mais c'est aussi, plus profondément, en raison de la complexité et même de la faisabilité de cette évaluation... Des gens y pensent déjà depuis un certain temps, mais si ce n'est pas encore au point ce n'est pas anodin...

  • @ Florent

    Merci pour vos commentaires très éclairés qui vont finir à l'état de billet publié demain sur mon blog :-)

  • @ Miaou

    Je ne pensais pas seulement à l'aspect sanitaire mais aussi au caractère solidaire de la production des biens considérés.

  • Hum merci mais il faudrait prendre le temps de la réflexion et de la vérification, comme je l'ai expliqué sur le blog je suis à présent "sans filet" et il ne faudrait pas que des gaffes aient des conséquences disproportionnées...

  • Bravo pour vos réflexions.
    de qui, de quoi avez-vous besoin pour continuer ? J'ai la chance d'avoir quelques contacts, vous aussi sûrement. Pourrions-nous éventuellement échanger deux trois idées pas de fond mais d'orga par mail ? Ca n'empêche pas de continuer sur le fond ici et même il faut, mais voir quelles ressources pourraient nous faire progresser. Je suis à votre dispo, l'Hérétique tu as mon mail et ceux des internautes intéressés,
    Bonne soirée !

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