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  • Électeurs de gauche, vengez-vous de la gauche : votez MoDem !

    J'aurais du préciser en titre que je parlais de Paris, mais, cela peut valoir sans doute dans d'autres villes. Démocratie locale bafouée, espaces verts anéantis, taxe foncière augmentée de 50%, taxe d'habitation accrue de 10% en attente d'une seconde hausse l'an prochain, stationnement résidentiel renchéri, encombrements harassants : vous en avez plein le dos de Delanoë, de son assistante, Anne Hidalgo, et de leur majorité ? Vous voulez leur donner une leçon ? Ne pensez pas à la gauche de la gauche : MRC, PCF,PG et PRG ont voté avec un bel ensemble toutes les hausses de taxes, de même que généralement les Verts. Quant au NPA, il rêve d'envoyer le koulak profiteur du peuple, urbain et bourgeois parisien au goulag.

    Bref, vous voulez donner une leçon à la gauche, mais vous n'osez franchir le pas en votant à droite. Ne le franchissez pas : votez MoDem. Oui, parce que le MoDem, lui, n'a voté aucune des taxes ni des renchérissements divers et variés...En revanche, le MoDem désapprouve la manière dont l'Hôtel de Ville veut imposer aux habitants de Paris les Tours de Grande Hauteur, un stade professionnel à 200 millions d'euros, la destruction d'espaces de jeux pour enfants au Bois de Boulogne et cetera...

    Anne Hidalgo sera tête de liste pour la gauche lors des élections régionales. Pensez-vous qu'elle agira différemment de ce qu'elle fait déjà comme lieutenant la plus fidèle de Bertrand Delanoë ? A l'évidence, non.

    Envoyez un SCUD au PS et votez MoDem. N'oubliez pas, si vous êtes tentés de voter Verts, que les Verts ont approuvé 99% des décisions de Bertrand Delanoë et de sa majorité.

    Électeurs de droite, patience, un billet vient pour vous si vous voulez vous venger de la droite...

  • L'argent des autres, c'est génial !

    Il est en forme, h16, en ce moment : je recommande vivement la lecture de son dernier billet et en donne un avant-goût en avant-première...

    Encore une fois, on retombe dans le schéma typiquement et paradoxalement gauchiste où l’argent, qui est haineusement méprisé par ces intellectuels de foire, est utilisé cependant par paquets dodus dès qu’il s’agit de régler un problème. Les hôpitaux sont désorganisés ? Filons-leur de l’argent ! Pas d’intégration, problème dans les cités, misère des populations immigrées ? Cramez des milliards (et / ou des voitures) ! Contre le chômage ? Des thunes, plein ! Les gamins ne savent ni lire ni écrire ? Allez, zou, des moyens, de la maille et des hausses de salaire ! Ils ne viennent plus en cours ? De la cagnotte, de la fraîche, vite !

    Bref : le capitalisme pour les socialauds, c’est l’argent pour les nuls. L’argent, c’est mal. Mais l’argent des autres, c’est génial : il suffit d’aller le chercher de force (impôts, taxes, accises, ponctions, amendes), et pouf, on le jette par ici, et on le crame par là. Facile.

    J'aime bien, c'est clair, net et précis.

  • Moi, de gauche ? Mooouuuaaaaaaaâârrrfff !

    Tiens, Polluxe  réagit à une chaîne qui tenait en haleine la left blogosphère depuis quelques jours, la semaine dernière : il s'agissait de déterminer, pour un blogueur, s'il était de gauche ou non. Et Polluxe veut connaître mon avis...A vrai dire, j'avais déjà réagi dans les commentaires chez Nicolas. Nous n'étions pas prêts, lui et moi, de bâtir un programme commun...

    Non, sérieusement, j'accorde bien trop d'importance à l'initiative individuelle, à la propriété privée et à l'esprit d'entreprise pour pouvoir être de gauche.

    C'est paradoxal, parce que jusqu'à  l'avènement de la Nouvelle UDF, j'ai voté constamment à gauche sans me rendre compte que sur le fond, j'étais un mec de droite. Je sentais bien qu'il y avait un truc qui clochait, et je ne comprenais pas pourquoi.

    Même au MoDem, parfois, j'ai comme une sensation, disons, pas de malaise, mais pas loin, parfois. J'apprécie beaucoup Bayrou et Marielle, j'aime bien les idées de Corinne Lepage, mais aussi les positions politiques de Gilles Artigues et Sylvie Goulard, mais, pour avoir participé à un congrès du Nouveau Centre une fois, et en quelques occasions à des réunions du MoDem, y'a pas photo, je me sens bien plus à mon aise avec les militants néo-centristes, que je trouve davantage les pieds sur terre, plus humbles et plus chaleureux.

    Très franchement, si le Nouveau Centre avait su peser sur la majorité, conserver une certaine indépendance ainsi que des liens amicaux avec le MoDem et Bayrou, aujourd'hui, selon je serais certainement chez eux. Leurs militants sont sympas, j'aime bien les idées qui sont brassées là-bas, mais comme politiquement, ils sont encore plus mal en point que le MoDem, en dépit de leurs élus, ce n'est pas demain la veille que je vais m'y retrouver.

    Plus généralement, c'est avec les libéraux du MoDem et ce qu'il reste de centre-droit que j'ai le plus d'affinités politiques. Sans surprise, on trouve dans le tas mon crapouillot, Nemo, et un centriste ex-néocentriste, Bob. Il faut ajouter dans le tas Vincent (Démocratie Durable), Humeurs de vache et jusqu'à un certain degré, Ataraxosphère. Si je devais en adjoindre encore deux autres à la liste, ce seraient Polluxe herself et Rubin. C'est ma marre de proximité à moi, comme dirait le Crapaud. D'ailleurs, faudrait que je refasse ma blog-roll, un de ces jours, histoire de rendre compte de ces affinités-là. Ah, j'ai une pensée émue pour Hashtable : il est bien plus libéral que moi (et au demeurant plus à droite) mais on a en commun tous les deux de bien aimer se faire mal avec l'actualité...

  • Droite, centre et gauche

    Pas d'efforts d'écriture, aujourd'hui, mais un simple renvoi à une note du blog de Laurent de Boissieu, probablement le meilleur spécialiste de la politique sur la Toile avec Quindi et Quatremer (quelques réserves pour Quatremer dont les billets laissent transparaître nettement les marqueurs idéologiques).

    En la circonstance, il s'agit d'un billet qui traite de la droite, du centre et de la gauche, et qui précise pourquoi toute la presse a titré que Bayrou glissait à gauche. En réalité, droite gauche et centre, aujourd'hui, sont avant tout des marqueurs tactiques pour se positionner sur l'échiquier politique. Ils ne recouvrent pas directement un héritage idéologique, ou, du moins faiblement.

    Ce qu'observe Laurent de Boissieu, c'est que contrairement à ce qu'on entend à droite, Bayrou n'a pas changé. C'est la gauche qui a changé et à laquelle Bayrou et son MoDem servent de révélateurs : Il existe une aile sociale-libérale qui ne demande qu'à s'exprimer si ce n'est s'émanciper, au PS et chez les Verts. Jusque là, comme l'observe finement Laurent de Boissieur dans un commentaire de sa note, elle était complexée par la gauche de la gauche qui la maintenait sous pression en la menaçant de tous les anathèmes à la première revendication un tant soit peu libérale.

    Mais si le jeu d'alliances ancien se décale d'un cran sur l'échiquier politique, cette gauche-là va pouvoir enfin respirer, car dans la recomposition de l'opposition, c'est le MoDem, qui va devenir le Diable pour la gauche de la gauche.

    De fait, cette probable recomposition va entraîner de nouvelles formules et la gauche de la gauche pourrait lâcher les socialistes. Mais, ce que je constate aussi, c'est que la gauche de la gauche, en dépit de sondages flatteurs, n'est jamais parvenue à dépasser 10-11% dans des élections quelles qu'elles soient. En revanche, le MoDem, avec François Bayrou, est monté jusqu'à 18%, et, le courant électoral qu'il représente s'est à nouveau manifesté lors des Européennes en votant, cette fois, en grande partie pour Europe-écologie. Une Europe-écologie entraînée, cette fois, par le social-libéral-écolo Daniel Cohn-Bendit (mais quelle bêtise il a fait, Bayrou, de se friter avec lui, alors que c'était un bon copain, en plus, jusqu'à cette altercation !).

    Ségolène Royal qui avait rassemblé tout de même 25% des suffrages, aux présidentielles, ne l'oublions pas, le meilleur score socialiste depuis Miterrand, avait capté certainement une part de cet électorat, car il faut se rappeler que sa ligne initiale était réformiste.

    En somme, il y a, si on fait les comptes, un bon gros potentiel électoral hors PS, qui représente ce courant-là, de 15 à 25 % des voix. Le PS a fait ses comptes de longue date, et il n'y a pas photo : cela représente beaucoup plus que les 10-11% de la gauche de la gauche. Le tout, désormais, c'est de parvenir à associer tout cela.

    Moi, je ferais une suggestion à François Bayrou, et il serait très inspiré de bien m'écouter : il devrait très vite se réconcilier avec Cohn-Bendit qui a longtemps été fort bienveillant devant ses projets et son évolution, et continue à penser en privé qu'il est le seul à pouvoir battre Sarkozy.

    Mais ce n'est pas suffisant : lors de l'élection présidentielle, s'il pouvait annoncer un ticket Bayrou/Cohn-Bendit, cela ferait l'effet d'une bombe. Comme DCB est une sacrée personnalité, nul doute qu'il aura largement pondéré les travers de Bayrou s'il a accepté. L'homme est droit et honnête et se contrefiche des honneurs et du pouvoir. S'il appuie Bayrou, c'est qu'il aura eu alors de bonnes raisons de le faire.

    Il existe une écologie social-libérale, certes minoritaire dans l'appareil politique vert, mais, qui a le mérite d'être là. Hâtons-nous, au MoDem, de rétablir les liens avec elle. Continuons avec ces Socialistes ouverts qui veulent bien discuter avec nous, et tentons de fabriquer, ensemble, la majorité de demain.

  • Nicolas Sarkozy et les idées de gauche

    Ce n'est que petit à petit que je découvre le discours de clotûre de François Bayrou, à l'issue de l'Université d'été du MoDem, mais j'avoue que je me régale au fil de la lecture. Particulièrement, le morceau de bravoure suivant mérite que j'en donne copie ici :

    C’est peu de dire que notre vie politique apparaît, souvent, bourbeuse et brouillardeuse. Que plus personne n’y retrouve ses repères. En peu de mois, crise aidant, les libéraux, même les plus ultras sont devenus étatistes. Les étatistes sont devenus muets. Le déficit écrasant et l’Himalaya de dettes ne suscitent plus aucun débat. Le président du think tank du PS devient rapporteur de la commission du grand emprunt, sur lequel je croyais le PS au moins réservé… Le procureur le plus important de France donne une conférence de presse pour affirmer avant le procès la culpabilité d’un ancien premier ministre dans un procès où le chef de l’État, d’une certaine manière son supérieur hiérarchique, est partie civile, et personne ne s’en étonne. Le président de la République fait dire qu’il a capté les idées de gauche, tout en intronisant Philippe de Villiers dans la majorité. Le même président de la République préside en personne à l’Élysée, le comité de liaison des appareils, groupes et groupuscules, de la majorité, sans que nul ne s’en émeuve

    Très fort, en effet, les idées de gauche et le Villiers dans la majorité...

  • L'alternance de Bayrou me plaît

    Je n'ai pas encore pu écouter la totalité du discours de cloture de François Bayrou, mais, d'ores et déjà, les premiers échos que j'en reçois me plaisent. Il a écarté clairement tout alignement sur la gauche, et j'ai bien aimé l'idée de proposer de préparer non un programme commun, mais l'alternance au régime actuel. Le MoDem et le PS ont des idées différentes, il l'a bien souligné, et le MoDem n'est pas non plus un parti de gauche. Ce ne peut être qu'à travers un premier tour que les Français trancheront entre les diverses forces d'alternance sur la pertinence ou non des idées et des solutions portées.

    Après, lorsqu'on saura clairement où sont les convergences et les différences, et même les divergences. Et quand il y aura divergence, sur un grand sujet, qui tranchera ? Ce sont les Français, et c'est à cela que sert le premier tour d'une grande élection.

    Chacun défend sa vision, son identité, son autonomie. Pas de ralliements ! Pas d'alignement !

    En revanche, comme aucune des forces de l'alternance ne peut l'emporter seule, il faudra s'entendre sur un modus vivendi afin de venir à bout du pire régime de la France depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

    Aujourd'hui, François a été bon. Tant mieux. Il ne nous reste plus, désormais, qu'à travailler d'arrache-pied pour proposer des solutions aux maux qui assaillent nos concitoyens et réparer les brèches considérables occasionnées par la politique désastreuse de Nicolas Sarkozy, de l'UMP et de ses alliés.

  • MoDem, Vivre ou mourir

    Les temps sont durs pour les courants centristes. L'Alliance centriste est groupusculaire et inaudible. Le Nouveau Centre fait preuve d'une telle absence de courage politique qu'il est 100% transparent, buvant sa honte jusqu'à la lie : le voilà allié avec le MPF ce que refusait la Nouvelle UDF. Finalement, il y a plus de courage au sein de l'UMP, avec quelques voix originales qu'au Nouveau Centre. C'est un bien triste constat à faire. Reste le MoDem. De source autorisée, je crois comprendre que la ligne générale pour les prochaines régionales, c'est l'autonomie, au moins au premier tour, à peu près partout. Au second tour, dans certaines régions, il est possible qu'il y ait des accords.

    C'est pourtant un chemin bien dangereux, mais en même temps nécessaire que nous prendrons ainsi. Le Nouveau Centre doit nous servir de contre-exemple. S'inféoder à un de deux partis majoritaires, c'est signer son arrêt de mort.

    Le PS nous appelle à rejoindre la gauche. Désolé, nous ne sommes pas de gauche. Et nous ne soutiendrons pas le PS ni la gauche partout où elle se présente, parce que cette option ne nous intéresse pas. Nous pourrons nous accorder sur des majorités d'idée - peut-être - mais certainement pas sur des majorités de gauche.

    Et en même temps, nous savons qu'à moins de 10%, nous sommes à la merci du bon vouloir d'éventuels alliés. Or, jamais nous ne sommes parvenus à franchir la barre des 10% dans une élection.

    Les Régionales peuvent signer le glas de notre mouvement, nous devons en être conscients ; nous avons deux manières de mourir : par malnutrition (aucun élu) ou par absorption (mangés par le PS).

    Finalement,tant au niveau des idées que de la tactique, ce qui aurait un sens, ce serait de faire alliance avec les Verts dans certaines régions, là où ils ne sont pas sectaires, évidemment. Le problème, c'est qu'en dehors de Conh-Bendit (qui les a pourtant menés à la victoire) et de quelques verts assez ouvert, la majorité des membres de ce parti est fermée et braquée sur des positions frisant souvent celles de l'extrême-gauche dans bien des domaines. Ce n'est pourtant pas ce qu'attendent les Français, et les Verts ont pu le vérifier lors des élections précédentes. Les Français sont bien plus sensibles à une écologie pragmatique comme celle que prône DCB.

    Ce qui serait heureux, pour des régionales, c'est un mariage entre le MoDem et les Verts qui le veulent bien : nous avons des électorats proches et des préoccupations écologiques très proches également. En outre, nous pesons des potentiels électoraux assez voisins. Ce serait donc une alliance équilibrée, sensée et logique.

    Mais, très vraisemblablement, les Verts tiendront à aller seuls au premier tour, ce qui est assez logique, somme toute.

    Dans tous les cas de figure, une chose est certaine : nous ne gagnerons pas si nous courons après les thématiques que développent les autres. A Paris, tous les partis ont voulu imiter Delanoë. Les Parisiens ont préféré l'original à la copie. Nul doute que la mode va être aux préoccupations écologiques lors des Régionales.

    Il s'agira pour nous de ne pas chercher à emboîter le pas au landernau médiatique, mais bien de créer la surprise et la nouveauté, comme avait su le faire François Bayrou en 2007 avec par exemple la question de la dette.

    Je crois profondément que c'est dans la qualité, la pertinence et l'originalité de notre programme que peut résider notre force, à condition de profiter des opportunités médiatiques qui nous seront données pour le mettre intelligemment en avant.

    La blogosphère MoDem gaspille beaucoup d'énergie à parler de sa démocratie interne, de Sarkozy et de l'UMP ou encore de ses alliances. Il n'existe quasiment aucun travail programmatique à quelques exceptions près (le GRID, ce que je fais moi-même, et peut-être quelques autres initiatives qui m'ont échappé). Il faut dire que nos leaders ne montrent pas non plus l'exemple. Il y a eu le dictionnaire de Marielle, Vivre Autrement de Corinne Lepage, un abécédaire de Sylvie Goulard sur son blog, et puis plus rien. Heureusement que nous avons encore le programme présidentiel de François Bayrou et les propositions de Cap21 !

    Il y a une très belle arborescence sur le wiki des commissions démocrates, mais c'est un arbre sans feuilles ni fruits à l'heure actuelle : les cases sont vides, les titres ne suffisent pas.

    Nous serions donc très inspirés de nous mettre au travail sans tarder au lieu de consacrer une énergie considérable à nous tirer une balle dans le pied. Je constate, hélas, que c'est souvent là l'activité favorite des militants qui s'agitent sur la Toile, et qu'ils y prennent un plaisir que je qualiferais de pathologique, d'autant qu'il est en totale contradiction avec les valeurs qu'ils proclament. Et après, on accuse Nicolas Sarkozy de brasser du vent...

    Il est grand temps de commencer à se remuer, notamment pour réagir aux difficultés des Français qui se foutent comme de l'an 40 de nos petits conflits de démocratie interne, et d'autre part pour déterminer ce que nous allons bien pouvoir leur dire et leur proposer lors des élections régionales.

    Et nous avons intérêt à être percutants !

  • Je suis de droite, elle est de gauche

    Hasthable me demande comment je conçois la vie entre deux personnes vivant en couple mais d'opinions politiques divergentes. Cela tombe bien, c'est mon cas. C'est mon cas, mais ce n'est pas violent : je suis un libéral pragmatique et modéré tendance fortement centriste tandis qu'elle-même est une social-sémocrate bon teint. Même si elle a une certaine estime pour Bayrou, elle n'en considère pas moins le MoDem comme une formation de droite, héritière de l'UDF (horrescit referens). Nous parlons de temps à autre de politique, mais ce n'est pas une militante et elle ne s'y intéresse que de loin. A sa décharge, je professais des opinions plus à gauche à l'époque où je l'ai rencontrée. Elle a donc été trompée sur la marchandise au fil du temps, puisqu'on le sait, le temps droitise les opinions politiques :-)

    Quand j'ai pris ma carte de l'UDF j'ai frôlé le divorce :-) mais bon, elle s'y est faite avec le temps :-)

    Plus généralement, je pense que tant que les opinions politiques ne sont pas diamétralement opposées, la vie de couple est envisageable. Sur le fond, je pense même que si la vie au lit (et ailleurs, au fait) est explosive, bien des divergences politiques s'aplanissent. Au fond, cela a même un parfum assez exotique que de fricoter avec la gente féminine adverse. Comment résister au charme d'une belle bourgeoise UMP ou encore au piquant révolutionnaire d'une alter-mondialiste libérée en toute circonstance :-)

    Je pense que c'est plus difficile avec les identitaires et les authentiques réactionnaires. Personnellement, je ne m'imaginerais pas dépasser le stade de l'aventure dès lors que les valeurs sont fondamentalement antagonistes (l'UMP, ce sont des valeurs différentes des miennes, mais pas antagonistes. En revanche, le MPF ou le FN, là, je crois qu'il n'y a pas de conciliation possible. Pas plus, d'ailleurs qu'avec une LO ou même une NPA tendance sectaire.

    L'avis des femmes m'intéresse : Christelle, par exemple (mais elle ne répond jamais aux chaînes !!!), Nelly, Mirabelle, Françoise et Virginie. Si Laura Asma et Olympe se laissaient tenter par une telle question, cela m'intéresserait de connaître leur avis.

  • Le MoDem, de gauche ? Non pas vraiment. De droite non plus, d'ailleurs...

    Amusant. Il suffit d'une visite de Marielle de Sarnez chez Vincent Peillon pour que la presse et quelques blogs s'enflamment en s'imaginant que le MoDem est devenu un parti de gauche. Mais non, voyons ! Ce n'est pas non plus un parti de droite, au demeurant. Non, simplement, il se trouve que la droite est phagocytée par un seul homme. Peu imaginable, dans ces conditions, de concevoir une quelconque forme d'accord avec la droite par les temps qui courent. Croyez-moi que les gens de centre-droit comme moi en sont navrés, mais la situation est ce qu'elle est. Le Nouveau Centre est aux ordres depuis sa création (contrairement à la Nouvelle UDF dont il se voulait le successeur), l'Alliance Centriste est groupusculaire et inaudible et le Parti Radical inféodé à Sarkozy depuis la première heure. Que voulez-vous qu'on fasse ? Il y a des individus isolés avec lesquels on peut s'accorder dans certaines circonstances, comme Juppé à Bordeaux, par exemple, mais à l'échelle des régions ce n'est plus pensable  de se rapprocher de l'UMP.

    Il n'est pas non plus question de se mêler au PS, au passage, mais au second tour, on pourra envisager des rapprochements avec les sociaux-démocrates et les réformistes du PS. Des gens comme Rebmasen ou Peillon, par exemple. Ceci ne signifiera pas qu'on passera un accord national avec le PS. Ce n'est pas possible à l'heure actuelle, ce parti recèle vraiment trop de contradictions. Mais en revanche, on peut volontiers s'accorder avec les réformistes et les sociaux-démocrates autour de majorités nouvelles, ou encore avec des Verts pragmatiques.

    Le MoDem ne récuse pas d'accords avec d'éventuels alliés de droite, le problème, c'est que personne, à droite, n'osera prendre ses distances avec Sarkozy. Sur le fond, beaucoup de militants du MoDem n'ont pas de gros contentieux envers l'UMP. Il y a même à l'UMP de nombreuses personnalités politiques que nous apprécions. Ceci vaut aussi pour le Nouveau Centre, au demeurant. Mais tant qu'elles se tairont ou admettront qu'un seul individu peut faire taire à sa volonté leur voix et leur vote, malgré l'estime que nous leur portons, nous ne pouvons pas nous retrouver sur des listes communes.

    Notez que nous ne considérons pas, au MoDem, Sarkozy comme le Diable. L'individu ne nous est pas antipathique en soi. Non, le problème, c'est juste qu'il fait absolument n'importe quoi et qu'il va nous laisser la France dans un état désastreux en 2012 et encore pire en 2017 s'il devait être réélu.

    Dans ces conditions, il est légitime de prévenir l'avenir et de chercher à former une majorité pour l'empêcher de gouverner la France. A moins qu'il s'assagisse, évidemment, mais il n'en prend vraiment pas le chemin...

  • être de droite, c'est ça

    Tiens tiens : Némo se demande ce que c'est, être de droite. C'est vrai, par les temps qui courent, ce n'est pas facile d'être de droite. Moi, j'ai simplement une anecdote que m'a raconté quelqu'un qui m'est très proche. Dans sa famille, on était à gauche, enfin, du moins, ses soeurs l'étaient. Petite, un jour, elle demande à une de ses grandes soeurs : c'est quoi la gauche et la droite. Et la grande soeur de répondre : eh bien être à droite, c'est avoir un jardin pour soi tout seul. Et être à gauche, c'est avoir un grand jardin où tout le monde joue. Que croyez-vous que choisit l'enfant ? Elle décréta qu'elle était à droite...

    Aujourd'hui, elle vote à gauche (modérée) et il y a pour elle une ligne quasi-infranchissable entre la gauche et la droite (sauf circonstances exceptionnelles : Chirac contre Le pen en 2002, par exemple). Et pourtant, ce n'est pas une idéologue et elle n'est pas butée. Elle a même parfois envisagé de voter Bayrou (pour faire ch... le PS, pas par conviction en dépit de mes efforts constants, bien qu'elle apprécie que le personnage soit sans concessions face à Sarkozy). Mais elle ne l'a jamais fait. Elle appartient à l'évidence à cette frange social-démocrate, que certains, à gauche, voient à droite, que moi, je vois plutôt au centre, mais qui indéfectiblement, vote PS quand bien même le PS présenterait un cochon aux élections. Pas simple, la gauche et la droite, non ?

    En tout cas, je sais une chose : si un jour cette personne vote Bayrou, alors Bayrou passera le premier tour de l'élection présidentielle. Pas facile et surtout pas si simple de venir à bout de la frontière droite-gauche, comme l'espère Chritophe...

    Et moi, que devrais-je dire ? Je suis de centre-droit et je vote comme un c.. à gauche au second tour depuis de nombreuses années...(quand je peux éviter de le faire, je le fais, évidemment, et puis il y a des fois où la gauche m'insupporte trop. Mais la droite, avec l'UMP et désormais, sans l'UDF, est devenue tellement monolithique qu'il n'y a plus d'alternative quand le MoDem n'est pas ou plus présent...)

    Et Vincent, qui a quasiment le même positionnement politique que moi : comment il fait ?