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  • De gauche et UMP ?

    S'il y a un truc qui me fait franchement rigoler, c'est quand j'entends d'ex-socialistes, récents cireurs de pompe, passer la brosse à reluire au gouvernement et à Sarkozy. Ah, il faut les entendre s'évertuer à clamer qu'ils sont toujours de gauche et qu'ils n'ont rien renié ! Je sais que l'étiquette gauche/droite n'est plus clivante ni pertinente, du moins sur les grands sujets, en France, mais franchement...Écoutez-le, le gros mammouth laineux (l'haineux) expliquer qu'il est toujours à gauche mais qu'il votera sans états d'âme pour l'UMP. A la limite, je m'en fous, moi, je suis de centre-droit. Mais j'ai mal pour la gauche,  quand je l'entends déblatérer sa loghorrée. Avec lui, Sarkozy et consorts ont l'assurance d'avoir recruté une carpette de première catégorie. Étonnant qu'il ne soit pas allé à la soupe plus tôt, d'ailleurs. Il vait bien tenté de contacter l'entourage de Bayrou, pendant les présidentielles, mais, à l'UDF, pas fous, on n'en avait pas voulu.

    Cela dit, Sarkozy n'est pas non plus un âne, et pour avoir suffisamment donné de deniers aux Judas de toute sorte, il connaît d'autant plus la valeur de la fidélité et de la parole donnée. Or, le mamouth laineux en fait un peu trop, et ça commence à l'agacer sérieusement, Sarko. Bon, en même temps, il en joue pas mal, le Sarko. Il commence à faire son Miterrand (en moins subtil, mais avec des carpettes et des cire-pompes, ça marche à tous les coups), notre Sarko. Rassurez-vous, chers lecteurs, je n'ai aucunement l'admiration béate d'un certain nombre de nos politiques pour Miterrand. Il est simplement venu en un temps où en face, c'était pire. Le seul (j'ai cru en Barre, mais ce que j'ai appris de lui ces dernières années me le fait regretter) qui aurait valu le coup, c'était Rocard, mais bon, on ne va pas refaire l'histoire...

    J'aurais pu comprendre, sous Chirac, qui était sur le fond un honnête racidal-socialiste, qu'on se déclarât de gauche tout en étant proche de chichi. Mais s'affirmer de gauche aux côtés de Nicolas Sarkozy et de ses inégalités croissantes, comme le dit justement Bayrou, il y a de quoi huler de rire. Trop drôle ! Dans une telle atmosphère délétère de confusion idéologique, de racollage gouvernemental généralisé et d'aplatventrisme sans honte ni pudeur, comme aurait dit feu l'illustre Leroy-Morin aujourd'hui disparu, il ne faut plus s'étonner si de plus en plus d'hommes et de femmes de gauche désormais déboussolées, se rallient à la seule voix forte (ou en tout cas l'écoutent) encore un tant soit peu audible dans le paysage politique.

  • On te dit qu'on n'est ni à gauche, ni à droite, Martine !

    Y'en a qui sont têtus. Martine Aubry (mais elle n'est pas la première) veut absolument que le MoDem et Bayrou se positionnent à gauche ou à droite. Mais non, Martine : ça ne marche pas comme ça. Aujourd'hui, il y a cinq forces politiques principales : Les Conservateurs (UMP et Souverainistes, Debout la République, MPF) les Socialistes (PS, MRC, PRG et Verts) les Démocrates (MoDem) les Marxistes (PC,NPA,LO et Verts) et  les Nationalistes (FN,MNR).

    De toutes ces forces, trois seulement sont réellement susceptibles d'exercer le pouvoir : Conservateurs, Socialistes et Démocrates. L'une en tient les rênes (Conservateurs) les deux autres sont dans l'opposition (Socialistes et Démocrates). Mais ce n'est pas parce qu'elles sont toutes les deux dans l'opposition qu'elles sont identiques. Loin de là. Notons qu'un schéma semblable existe en Angleterre avec les Tories (Conservateurs), le Labour (socialistes) et les LibDems (Démocrates). Dans plusieurs pays d'Europe, on trouve une configuration similaire. Il arrive toutefois que les Démocrates s'allient avec les Socialistes (Italie) ou avec les Conservateurs (Allemagne) ou demeurent indépendants (France, Angleterre).

    Bref, soyons pédagogiques et fermes. Non, non, et non, on n'est pas à gauche. On n'est pas à droite non plus. Nous sommes Démocrates. Cela dit, c'est assez comique de Voir Martine Aubry associer le NPA et le MoDem dans un même reproche : faut dire ce qui est, la réalité, c'est que ni l'un, ni l'autre ne souhaitent être confondus ou bâtir de programme commun avec les Socialistes. C'est ça qui la gêne, surtout.

    Ensuite, on voit que l'offensive anti-bayrou est lancé à droite et à gauche. La coalition droite-gauche qui s'était entendue pendant la présidentielle se reforme... Répondons tout de même : on ne vise pas à casser la santé, mais bien au contraire à ce que tout le monde puisse exercer son droit à être soigné en Europe où qu'il soit, sans tourisme ni dumping médical. Lis le dictionnaire de Marielle pour aimer l'Europe, Martine, et consulte ce que propose l'ADLE. Casser l'éducation nationale ? Quand j'entends ça, heureusement que je n'ai pas une tasse de café à la main, sinon tout serait répandu sur mon clavier à force de me rouler par terre de rire contre mon unité centrale. Les Socialistes qui ont placé Allègre à l'E.N sans l'avoir jamais désavoué, venir faire la leçon au MoDem et à Bayrou ? et aux Démocrates et Libéraux en Europe à ce sujet ?  En Italie, en Angleterre et en France au moins (jai bien regardé les programmes) l'Éducation est au centre des préoccupations des Démocrates. Pas comme les Travaillistes, copains anglais des Socialistes, qui rêvent de concurrence entre les établissements scolaires (Tony Blair l' a fait, rappelons-le, Ségolène Royal en rêvait, avec l'aval du PS).

    Enfin, concernant la concurrence, dès lors qu'elle est libre et on faussée, et tant qu'elle est honnête et ne viole pas allègrement des normes environnementales et sociales (voir page 26), effectivement les Démocrates et les Libéraux y sont favorables, à l'exception de biens qu'ils considèrent comme supérieurs  et qui ne doivent pas être exclusivement soumis aux lois du marché (position des Démocrates au sein de l'ADLE).

    Ça doit commencer à sentir le souffre chez les Socialistes et l'UMP, puisque je vois qu'on bat le rappelle des troupes anti-Bayrou...S'ils ont des sondages secrets qui nous donnent à 15% ou plus, il faut nous le dire, on est preneur :-) Sérieusement, si on fait 12%, personnellement, j'estime que nous aurons fait un bon score. Au-delà de 10% on est dans le correct, en-dessous, c'est un échec.

     

  • Partageons-nous son avis ou ses âneries ?

    Nicolas s'est lancé récemment dans des considérations quelque peu inconsidérées sur le réseau LHC. Il s'est à mon avis juste trompé de blog de publication. Notamment, l'appartenance à la droite n'est pas ce qui définit le réseau LHC, même si je lui concède qu'il penche sans doute plus de ce côté-là que du côté gauche. Il n'en reste pas moins qu'on est quelques uns à avoir voté Royal au second tour, dans le tas, et même, parfois, à avoir voté socialiste aux législatives (horresco referens) et que pas mal d'autres se sont abstenus.

    Si certains sont plus libéraux que d'autres, je n'ai pas souvenir d'avoir lu quelque part la suppression de la sécurité sociale ni de l'impôt sur le revenu (aucun état au monde ne le fait d'ailleurs). Quant au code du travail, il en faut bien un pour pouvoir établir des contrats.

    Pour le reste, Nicolas décortique la charte du réseau, ignorant ostensiblement qu'il y a la lettre et l'esprit de la lettre. C'est d'ailleurs tout ce qui caractérise un esprit libre, critique et humaniste que de pouvoir établir cette nécessaire dichotomie.

    En ce qui concerne l'Islam, ce n'est pas parce que LOmiG et Criticus écrivent des billets radicalement critiques sur cette religion que tout le réseau LHC adhère forcément à cette critique (je me suis déjà assez largement exprimé à ce sujet sur mon blog).

    Quoi qu'en dise Nicolas, peut-être est-il inquiet de voir un autre réseau que les leftblogs venir concurrencer ces derniers au classement wikio ? Il est vrai qu'il se fait une opinion du réseau LHC sur la foi de ses blogs les mieux classés (Criticus, LOmiG) et pas sur ce qu'on y trouve vraiment. Mais s'il venait de temps à autre me visiter, ou encore Polluxe ou Humeurs de vache (il connaît déjà Rubin) il verrait que le libéralisme se décline sous des formes diverses dans le réseau LHC. Et au fait, si libéral cela veut dire "à droite", Nicolas estime-t-il que Delanoë au PS, qui revendique cette étiquette, est à droite ?

    Ah, et puis une hypocrisie : Nicolas se moque du comité directeur de LHC qui établit adhésions et radiations. Peut-il m'expliquer comment se fait l'adjonction d'un nouveau blog au réseau Left-Blogs ? une grande délibération collective ou...un seul individu qui prend la décision discrétionnairement ?...Paille, poutre et tout ça et tout ça...hein ?

    Allez, tends la joue droite, mon fils, pour l'autre baffe, maintenant ;-)

     

  • Antigone/Nicolas Sarkozy, le quiproquo

    Je voudrais revenir sur l'une des principales références littéraires de Nicolas Sarkozy, à savoir la labdacide Antigone, fille du héros mythique célèbre et malheureux, Oedipe.

    Je me suis demandé pourquoi Nicolas Sarkozy éprouvait une telle affection pour le personnage d'Antigone, affection, que je partage au demeurant. La pièce de Sophocle est à mes yeux la plus aboutie de toutes les tragédies connues. Car il s'agit bien de celle de Sophocle, et non d'une autre Antigone, la citation de Nicolas Sarkozy, ne laisse pas de place à l'équivoque quand il reprend la réplique fameuse d'Antigone à Créon, je ne suis pas née pour haïr mais pour aimer.

    Il y a eu beaucoup de commentaires sur cette référence, et beaucoup de réactions d'individus indignés qu'on leur "vole" leur symbole. Je voudrais tout d'abord leur dire qu'Antigone est universelle. Elle n'appartient à aucune coterie.

    En revanche, il est intéressant d'examiner les raisons pour lesquelles on la brandit comme un étendard.

    A gauche, particulièrement à la gauche et de la gauche, on voit en Antigone le symbole d'une révolte, et très précisément, d'une révolte contre le pouvoir établi. A la limite, peu importent, finalement, les motivations profondes d'Antigone, l'important est qu'elle représente la minorité faible se révoltant contre l'oppression. Bien évidemment, la gauche de la gauche, et même parfois la gauche tout court, ont surréagi à la référence de Nicolas Sarkozy, estimant qu'il avait tout intérêt à relire Antigone.

    Or, c'est en cela que réside le quiproquo : ce que Nicolas Sarkozy apprécie, chez Antigone, très vraisemblablement, et cela colle bien avec son tempérament et ses décisions, c'est sa capacité à transgresser, parce qu'en réalité, ce qu'aime Nicolas Sarkozy, c'est la transgression : inaugurer un nouveau style de présidence, faire bouger les lignes politiques apparentes, semer la confusion entre gauche et droite, gouverner au moins autant que présider, répliquer par un "sale con" à un spectateur qui refuse de lui serrer la main et cetera...toutes choses dont la presse et les médias sont très friands, au demeurant. Et, il se trouve que justement, c'est un aspect de la geste d'Antigone : car enfin, quelle est cette petite fille (c'est presqu'une fillette chez Sophocle !!!), de sang royal de surcroît, qui se mêle de politique et veut, en dépit d'un interdit admis depuis la nuit de temps (la loi de la cité prime sur toute autre considération) rendre les honneurs funèbres à son frère ? Des révoltes, il y en a toujours eu, mais ce qui indigne Créon par-dessus tout, c'est que la révolte vienne de sa propre famille, de sa propre nièce, alors que la famille royale incarne la cité de Thèbes par dessus tout ! Pour bien comprendre le geste d'Antigone, il ne faut pas considérer Polynice comme un gentil révolté : c'est quelqu'un qui attaque sa propre cité ! C'est un collabo ! en 1945, une femme qui aurait agi comme Antigone aurait été tondue. Il faut bien comprendre cet aspect pour saisir les enjeux véritables de cette tragédie. Il y a donc un interdit très profond que transgresse Antigone, à tort ou à raison, le débat demeure ouvert. Je pense que c'est cette capacité à transgresser qui plaît à Nicolas Sarkozy.

    Une fois dit cela, on peut faire valoir un autre point de vue : certes, il y a transgression de la part d'Antigone, mais ce n'est pas une transgression pour de la transgression, et, sur ce second point, je suis très loin d'être convaincu qu'Antigone soit bien Sarkozyste...Pas plus qu'Antigone ne résiste pour résister ou ne se révolte pour se révolter (un peu comme l'Antigone d'Anouilh, par exemple). Antigone est surtout l'initiatrice d'un monde nouveau qui émerge sur les décombres de l'ancien. En temps de crise, il me semble que cet aspect donne à penser. Je ne cherche pas à récupérer Antigone au profit du MoDem (elle appartient au patrimoine de l'humanité, désormais, donc à tous et à toutes) mais, j'ai tout de même le sentiment qu'il y a une démarche commune entre ce qu'Antigone veut faire et la construction humaniste envisagée par François Bayrou et le MoDem.

    Antigone n'est pas une révolutionnaire : elle ne cherche pas à renverser le pouvoir de Créon, elle veut juste verser de la terre sur le corps décomposé de son frère et n'hésite pas, en dépit de son jeune âge, à sortir en pleine nuit, alors que le vent siffle, et que peut-être les esprits errent, à venir près du corps de Polynice qui pue tellement que même des soldats chevronnés ne s'en approchent pas. Voilà ce qui est surhumain et nouveau de la part d'Antigone, c'est cette abnégation, et dans la foulée, la volonté de replacer l'individu, l'être humain, au centre de son action. Alors, fatalement, ce geste ne peut qu'entraîner une refondation des lois qui assuraient la bonne marche de la cité. Mais le projet d'Antigone n'est pas de nature politique, tout particulièrement au sens où l'entendaient justement les Grecs. C'est bien cela qui est novateur.

    Finalement, Antigone accomplit un acte politiquement et religieusement inutile (rien ne peut plus empêcher la souillure de la cité) mais humainement nécessaire. C'est cette gratuité que moi, à titre personnel, j'ai aimé. Il ne s'agit pas non plus d'une lutte contre l'utilitarisme, comme certains ont pu le dire, mais tout simplement du refus d'en appliquer les principes dans les circonstances présentes.

    Subir la mort, pour moi n'a rien d'intolérable. L'intolérable c'est de laisser pourrir sans tombeau le corps de mon propre frère, oui, c'est cela pour moi, l'intolérable. Mais maintenant ma conscience est en paix. Tu penses que je suis folle, mais le vrai fou, en vérité, c'est celui qui me traite de folle.

     

  • Essence du libéralisme et clivages

    L'étiquette libérale, dans notre pays, donne souvent lieu à des quiproquos fameux, plusieurs tendances politiques se réclamant du libéralisme. La droite se réclame, dans l'ensemble du libéralisme, mais, la gauche rétorque qu'elle ne reçoit que le libéralisme politique. La cause en est que jusqu'à fort tard au XIXème siècle, il n'y a pas d'oppositions notables entre les libéraux de gauche et les libéraux de droite. Encore aujourd'hui, on cite volontiers tant à gauche qu'à droite Tocqueville et Montesquieu. Les choses vont sérieusement se gâter avec l'apparition du positivisme. Le rationnalisme intrinsèque du positivisme et la conviction qu'il puisse s'appliquer intégralement aux choses humaines, va générer un clivage notable entre libéraux de gauche et de droite. En effet, dès lors que la raison est applicable à toutes les choses humaines, rien n'empêche de faire de ces dernières l'objet d'expérimentations, et , par suite, d'expérimentations reproductibles. Sur cette base, on peut donc établir des sciences humaines. On peut dire qu'elles sont apparues avec le positivisme.

    Je poursuis (très lentement...mais sûrement !) ma lecture de la synthèse de Thierry Aimar sur l'école autrichienne d'économie. Cette école est majeure dans notre début de siècle, parce qu'elle a largement inspiré les politiques économiques de plusieurs grands pays, dont les USA, pendant les 40 dernières années, et parce que les recherches et thèses de ses plus grands représentants représentent un tournant sans précédent dans le libéralisme. En particulier, les deux grands Anciens que sont Mises et Menger récusent catégoriquement toute forme de physiologisme social. Ils utilisent certes l'outil logique, mais uniquement pour étudier l'entendement humain et ses catégories logiques. Ainsi, si des individus comme Mises et Menger en viennent à l'économie, c'est pour avoir d'abord étudié les sciences sociales. D'une certaine manière, on peut même dire que l'économie est une science sociale de droite. Tout comme la sociologie, toute empreinte de positivisme, est une science sociale de gauche.

    L'objectif d'un Menger, c'est de reconstituer le processus par lequel des comportements et des stratégies individuels aboutissent à des phénomènes collectifs complexes. La sociologie moderne commence très exactement aux antipodes de cette approche, puisqu'elle considère en premier les comportements collectifs.

    Il y a donc là une vision de l'être humain qui sépare radicalement la droite et la gauche. Et, c'est l'individu qui est au centre de ce clivage. La droite tend à faire confiance naturellement aux forces vives de l'individu, alors que la gauche, sans nécessairement s'en défier, ne le croit pas capable d'affronter le monde sans assistance. Les deux points de vue peuvent bien sûr se défendre, et, aujourd'hui, les idées de gauche et de droite se sont suffisamment inter-pénétrées pour être intégrées dans le positionnement politique et des partis de droite, et des partis de gauche. Il n'en reste pas moins que la nuance persiste.

    Mon cheminement personnel est assez significatif de ce clivage et de ce mélange. Je suis parti à gauche, et aujourd'hui, je me retrouve au centre-droit. Toutefois, au plus fort de mon engagement à gauche, j'ai toujours ressenti une gêne, comme si je ne parvenais pas à me convaincre du dogme socialiste pourtant maintes fois récité. Il tient à très peu de choses que je n'ai pas rejoint les JDS (Jeunesses Démocrates Sociales) à 20 ans : personne à l'autre bout du fil, tout simplement.

    La conscience est étrange : elle réagit d'autant plus fortement qu'elle pressent que l'esprit est altéré. Je n'ai jamais eu autant de "mauvaises pensées" qu'au tant où je mettais le cap à gauche. Les pensées droitières émergaient avec d'autant plus de force à la surface que je ne parvenais plus à les contrôler au point de choquer la "gauchitude" qui se trouvait à mon contact immédiat.

    Toutefois, mon obédience libérale demeure modérée. A cet égard, la Nouvelle UDF, métamorpjosée par la suite en MoDem,  et Bayrou ont été un cas d'école assez intéressant. L'UDF était un parti libéral. Le MoDem, sur le fond, est aussi un parti libéral. Sauf que l'UDF était un parti libéral de droite, alors que le MoDem est plutôt un parti libéral de gauche. De centre-gauche, certes, mais plutôt à gauche, quoi qu'on en dise. Mais vraiment libéral aussi. Je veux dire par là que le libéralisme du Mouvement Démocrate n'est pas un libéralisme de pacotille comme celui de Delanoë.

     

  • Echiquier politique, le flux.

    J'ai en tête une idée que je voulais soumettre à tous les blogueurs, particulièrement auteurs de blogs politiques qui me lisent ou me liront. J'ai remarqué que les blogs politiques se regroupent en réseaux par affinités politiques (flux, réseaux sociaux, par exemple, ou plus simplement blogrolls). Symptomatique, le flux démocrate non-officiel d'Antonin Moulart ou encore les Lefts Blogs sur CoZop (organisés aussi en flux, au demeurant, désormais).

    A plus d'un égard, cette organisation m'attriste. J'ai essayé de créer un flux centriste, proposant aux diverses composantes du centrisme (MoDem, Nouveau Centre, Radicaux de gauche, radicaux valoisiens) d'y participer, mais, ce flux n'a pas pris et est demeuré minoritaire. A vrai dire, je pense, au final, que la méthode n'est pas bonne.

    Ce qui est intéressant, en réalité, c'est le débat, et le débat qui implique tout l'échiquier politique. Aussi, il m'est venu une idée : créer un flux ouvert à toutes les forces politiques sans exception aucune, extrême-gauche et extrême-droite incluses. Ces dernières existent, elles ont donc vocation à participer au débat.

    Bien sûr, ce flux provoquera certainement des oppostions frontales, particulièrement sur les idées et les opinions. Toutefois, pour éviter qu'il ne dégénère, je souhaite le doter d'une courte charte éthique :

    - s'engager à respecter la législation française à propos du droit applicable sur Internet

    - respecter l'anonymat ou le désir d'anonymat des blogueurs (cela en agace certains, mais beaucoup de blogueurs préfèrent dissocier vie privée et/ou professionnelle d'un côté et activité politique de l'autre)

    - afficher le flux l'Échiquier sur son blog

    En dehors de ces points, tout est permis. J'ai créé le flux, et suis tout prêt à y accueillir tout blogueur politique qui en fera la demande et s'engagera à en respecter la charte éthique.

    Voici le code javascript à ajouter sur la page d'accueil du site :

    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/ui/publisher-fr.js"></script>
    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/public/javascript/user/17390787627019178077/label/L'Échiquier?n=5&callback=GRC_p(%7Bc%3A%22green%22%2Ct%3A%22%5C%22L'%5CxC9chiquier%5C%22%20via%20Heretic%22%2Cs%3A%22false%22%2Cb%3A%22false%22%7D)%3Bnew%20GRC"></script>

     

    EDIt : j'ai modifié le script pour ne pas avoir une horreur à l'affichage de l'origine du flux

     

  • La Gauche est puissante !

    Je me faisais la réflexion suivante : c'est incroyable de lire partout dans les médias que le PS se décomposent et que la gauche s'écroule en France. Est-ce que les commentateurs réalisent les faits suivants :

    - la gauche contrôle 20 régions sur 22

    - elle contrôle 57% des villes, et presque toutes les grandes villes françaises à l'exception de Marseille et de Bordeaux.

    - elle est, dans les sondages, populaire (les Verts sont le parti le plus populaire, vient ensuite le PS)

    - l'un de ses leaders est l'homme politique le plus populaire de France : Delanoë.

    - elle ne manque ni de cadres, ni de moyens, ni de personnalités

    - elle n'a certes pas gagné les dernières présidentielles, mais elle a accru son nombre de députés.

    elle va augmenter son nombre de sénateurs.

    - alors que la droite n'est pas complètement débarassée du FN, elle doit affronter, désormais, l'autonomie totale du centre avec l'émergence du MoDem (qui mord, toutefois, aussi sur la gauche).

    - le star-système et le landernau politico-médiatique lui est largement favorable.

    Bref, si jamais la gauche l'emporte aux prochaines élections, particulièrement présidentielles et législatives, elle pourrait alors cumuler TOUS les pouvoirs ! Je ne souhaite absolument pas cette évolution. Pas plus que celle qui a prévalu au milieu des années 90 avec une droite alors toute-puissante.

    Bref, ne nous fions pas aux bonnes paroles de toute sorte. La seule force nouvelle, dans le paysage politique français, c'est le MoDem. C'est aussi la plus résolue et la plus modérée. C'est la seule chance d'éviter de puissants mouvements de bascule d'un côté à l'autre. Et je crois bien qu'il s'en prépare un, l'un de ces brusques mouvements qui fait perdre à chaque fois un temps considérable à la France...

  • Naturellement de droite...

    Tiens, une anecdote assez marrante, mais véridique sur la différence entre gauche et droite. Elle est arrivée à quelqu'un que je connais bien, et qui est de gauche modérée aujourd'hui, tout en demeurant relativement allergique à la droite.

    Petite fille, elle demande, avec l'une de ses soeurs,  un jour à sa grande soeur la différence entre la droite et la gauche. Et sa grande soeur de lui répondre : ben la gauche, c'est quand tu es dans un jardin où tout le monde peut venir, et la droite, c'est quand le jardin, il est à toi et que tu décides qui y vient.

    Le croyez-vous ? Sa soeur et elle déclarèrent immédiatement préférer la droite...

  • Les 3 B aux européennes, pourquoi pas M.Baylet ?

    Jean-Michel Baylet a proposé pour les européennes une alliance entre radicaux de gauche, MoDem, et radicaux valoisiens : pour ma part, je suis très favorable à cette idée, et je l'accueille avec beaucoup de satisfaction.

    Nous avons, en effet, beaucoup à partager, des valeurs communes, et un sentiment pro-européen très profond.

    Les 3 B, c'est Baylet, Bayrou, Borloo, et ça me plaît bien. J'espère que radicaux de gauche et radica&ux valoisiens vont accueillir cette idée avec intérêt, et je pense que nous serons nombreux, au MoDem, à être partant pour cette alternative.

    Il nous faudra en revanche travailler sur un programme commun pour l'Europe... 

  • Delanoë-Royal, la guerre a commencé

    Et voilà. Désormais, alea jacta est, comme a dit César quand il a franchi le Rubicond, les hostilités sont ouvertes. Le MoDem ne peut les ignorer, car de l'issue de ce duel dépendra une possible recomposition du paysage politique français.

    Delanoë ne fait pas mystère de ne vouloir rassembler qu'à gauche, et est hostile à toute forme d'alliance au centre. Royal, elle, maintient la ligne qui est la sienne depuis le second tour de la présidentielle : ouverture tout azimut au MoDem.

    Si un jour le Centre et une gauche réformiste veulent pouvoir gouverner ensemble la France, et c'est possible, il ne faut pas que Bertrand Delanoë deviennt le premier secrétaire du PS.

    Si cet homme-là a une vraie légitimé à Paris, où il a tout de même fait 25 ans d'opposition avant de parvenir à prendre le pouvoir à la faveur des conflits internes de la droite, à l'échelle de la France, il est surtout le maire des Bobos. Image qui lui colle à la peau et dont il ne pourra se départir. Sa popularité est un feu de paille. Tant qu'il ne s'exprimera pas sérieusement sur des sujets qui fâchent, évidemment, il restera populaire. Mais lorsqu'il s'agira de faire face dans une véritable campagne électorale, on verra une sorte de Jospin II, avec tous les travers du personnage.

    En tout cas, c'est tout vu pour moi : si un homme comme lui arrive au second tour d'une élection présidentielle, je ne voterai pas pour lui.