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Delanoë-Royal, la guerre a commencé

Et voilà. Désormais, alea jacta est, comme a dit César quand il a franchi le Rubicond, les hostilités sont ouvertes. Le MoDem ne peut les ignorer, car de l'issue de ce duel dépendra une possible recomposition du paysage politique français.

Delanoë ne fait pas mystère de ne vouloir rassembler qu'à gauche, et est hostile à toute forme d'alliance au centre. Royal, elle, maintient la ligne qui est la sienne depuis le second tour de la présidentielle : ouverture tout azimut au MoDem.

Si un jour le Centre et une gauche réformiste veulent pouvoir gouverner ensemble la France, et c'est possible, il ne faut pas que Bertrand Delanoë deviennt le premier secrétaire du PS.

Si cet homme-là a une vraie légitimé à Paris, où il a tout de même fait 25 ans d'opposition avant de parvenir à prendre le pouvoir à la faveur des conflits internes de la droite, à l'échelle de la France, il est surtout le maire des Bobos. Image qui lui colle à la peau et dont il ne pourra se départir. Sa popularité est un feu de paille. Tant qu'il ne s'exprimera pas sérieusement sur des sujets qui fâchent, évidemment, il restera populaire. Mais lorsqu'il s'agira de faire face dans une véritable campagne électorale, on verra une sorte de Jospin II, avec tous les travers du personnage.

En tout cas, c'est tout vu pour moi : si un homme comme lui arrive au second tour d'une élection présidentielle, je ne voterai pas pour lui. 

Commentaires

  • Pour moi ,les gens qui se permettent de traiter les autres de bobo ,devraient
    commencer par donner la définition de ce terme péjoratif ,et ils devraient aussi commencer par arrêter de se prendre pour des êtres supèrieurs.

  • A Jean,

    Je ne me sens pas un être supérieur. Je ne pensais pas que le terme
    "Bobo" pouvait "blesser" à ce point. Je suis tout à fait d'accord avec l'article.

    Mon opinion est que bien sûr Ségolène a un style "cinématographique", il
    n'empêche qu'elle a un fond d'honnêteté et de courage qui tranche.

    Par exemple c'est une des rares à signaler que la réforme des institutions,
    partant d'une base courtisane est autant un piège à gogos qu'autre chose.

    Elle est ausi une des rares qui s'est toujours complètement et sans ambiguité
    opposée à Sarkosy et n'a pas peur de lui dire ses 4 vérités.
    Et puis elle n'a plus peur maintenant d'inclure des projets économiques
    fiables dans ses discours aux francais tout en n'étant pas élitiste.

    Finalement elle gagne à être connue.

    B. Delanoë c'est tout le contraire.

    Mon opinion est que ses discours, dans le vague, sont sages mesurés et
    conciliants. Malheureusement dans les faits, comme il a peur de Pierre,
    Paul ou Jacques, sa gouvernance est un assemblage de compromis avec
    les uns ou les autres. Ce mode de fonctionnement n'est peut-être pas
    trop mauvais pour Paris, mais il le serait pour la France.

    Je note aussi qu'il est devenu le chouchou des médias de droite qui juge
    que plus la gauche en face est sclérosée et mieux c'est pour elle (la droite).

    Dans ce qui précéde, je n'engage que moi et peut-être tout cela pour l'intant
    ne me regarde pas. Il n'empêche, paradoxalement, je serais content que
    Ségolène et B. Delanoê soient jugés non sur l'image mais sur les faits.

  • "Je note aussi qu'il est devenu le chouchou des médias de droite qui juge
    que plus la gauche en face est sclérosée et mieux c'est pour elle (la droite)".

    Oui la droite est en train de choisir elle-même le candidat auquel elle veut s'opposer ! J'espère que les adhérents et sympatisants du PS ne tomberont pas dans le panneau, mais je doute de leur clairvoyance vu leur trop grand attachement aux principes et slogans de gauche au mépris de l'analyse objective des forces en présence.

    De toute façon les dés ne sont-ils pas déjà pipés ?

    Je me dis que la droite doit avoir conscience du fait qu'elle est déjà depuis trop longtemps au pouvoir et qu'il y aura naturellement alternance en 2012. Mais il faut voir les conditions réelles (nature et âge de l'éléctorat, réalisations d'ici 2012...) pour confirmer ou infirmer cette idée.

  • "Tant qu'il ne s'exprimera pas sérieusement sur des sujets qui fâchent, évidemment, il restera populaire. "

    Je suis d'accord.

    Euh pardon, je vais réécrire ce commentaire en groupie "sale con de démocrate"
    Ca donne ça :

    "Ouahhh génial, tu as trop raison. T'es trop beau l'hérétique. Tiens bon ! Je suis à fond avec toi. Heureusement que tu es là pour éviter le ronron de ces cons du reste de la blogosphère modem, qui ne sont que des caniches de Bayrou"

    c'est fou comme on peut être bavard pour exprimer une seule ligne ;-)

  • Hum et que penses-tu de Valls ? Il a des idées intéressantes ce petit.

  • Je suis complètement en désaccord avec vous.

    Concernant Ségolène Royal, il est vrai qu'elle est plus proche idéologiquement des "centristes". Mais du point de vue de l'éthique, Mme Royal incarne le pire de la politique : mensonges, autoritarisme, populisme...
    Le mot "honnêteté" est bien justement celui qui ne lui colle pas à la peau. Elle s'est aliénée toute la droite, de la républicaine à la sarkoziste. Egalement moi-même au passage.
    On m'a par ailleurs envoyé une vidéo hier qui ne fait que confirmer son comportement : http://www.dailymotion.com/video/x4kdbf_royal-fountaine_news

    Concernant Delanoé, c'est un calculateur. Idéologiquement plus à gauche, mais à mon avis pas tant que ça. Il refuse toute alliance avec le Modem plus pour se démarquer et obtenir l'adhésion de la partie "restante" des militants PS (les + à gauche).
    Sa grande qualité est son talent d'orateur, contrairement à Royal. Sur un plateau de télévision, pendant un discours, il sait convaincre et en impose beaucoup à ses interlocuteurs.

    Bref, aucun des deux n'est un ange. A tout choisir, je préfère sans doute Valls et Moscovici

  • Ah intéressant, je me range du côté de Kaloo sur "l'éthique" de SR, et j'ai du mal à considérer quelqu'un comme un véritable "player politique" quand la méconnaissance des dossiers est flagrante (notamment en matière de politique étrangère où ses propos m'hérissent les poils à chaque fois); même si, en effet, ses positions tactiques seraient plus pratiques pour le MoDem.

    A choisir, je préfère aussi Moscovici (si on veut un vrai pro) ou, à défaut, Valls. Le blocage intellectuel des jospiniens au sujet des alliances permettrait uniquement au PS de faire du "business as usual".

  • Manuel Valls est un quadra apeuré. Il sait qu'il est trop jeune pour battre les Royal/Delanoe.. et qu'il sera trop vieux quand les trentenaires "connectés à la mondialisation" arriveront. C'est typiquement la génération d'hommes politiques qui ne fera que suivre les mouvements de société!

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