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Politique - Page 80

  • Le Nouveau Centre doit être puissant !

    Je réfléchissais à la situation actuelle du Nouveau Centre, au sein de la majorité présidentielle, aux propositions qu'il essaie de porter et aux réactions de l'UMP et de Nicolas Sarkozy. Et réfléchissant ainsi, je me suis plu à penser que le Nouveau Centre parviendrait d'autant mieux à faire valoir ses idées qu'il serait puissant et autonome. En ce sens, il ne faut pas se réjouir des fusions systématiques entre le Nouveau Centre et l'UMP. Mais, quand le Nouveau Centre monte une liste autonome quelque part, et l'emporte de haute lutte au 1er tour (cela s'est produit il n'y a pas si longtemps lors d'une municipale partielle). Il y a des députés Nouveau Centre avec lesquels je conserve des atomes crochus, et la charte des valeurs du Nouveau Centre me convient. Évidemment, tout cela comporte des réserves : pas question de voter pour les ex-UDF qui n'ont pas soutenu Bayrou au premier tour (Santini, par exemple). Mais dans l'ensemble, le Nouveau Centre me paraît un second choix naturel dès lors qu'il présente au 1er tour une liste indépendante de l'UMP.

  • Sécurité, la droite guimauve...

    Bon billet que celui d'Echo politique à propos de la sécurité. Sarkozy et sa droite prétendûment décomplexée se foutent de notre gueule. On a en effet le sentiment que l'ordre public est le dernier de leurs soucis. En réalité, Sarkozy ne brandit la sécurité qu'à des fins électorales. Une fois le soufflet retombé, il réduit les effectifs de police et fait voter des lois qu'on sait par avance inapplicables faute des moyens nécessaires pour les mettre en oeuvre. L'affaire mailorama est exemplaire : la racaille peut désormais se pavaner en plein coeur de Paris et massacrer des victimes innocentes au nez et à la barbe des CRS pourtant présents. A Marseille, on saccage tout parce que le match a été annulé ou que l'équipe de football d'Algérie a été caillassée en Égypte. La gauche dégoûlinante trouve cela normal, et la droite se cantonne aux discours convenus sur le sujet. Bientôt, on va faire une grande chaîne de l'amitié et défiler dans les rues avec la flamme d'un briquet allumée pour protester contre la délinquance.

    Contre la délinquance, la réponse principale, c'est le coup de matraque, aussi fort que possible, la prison, aussi longtemps que nécessaire, et les mesures éducatives quand elles peuvent s'appliquer avec les moyens ad hoc.

    Les hochements de menton de Nicolas Sarkozy ont fait long feu. Le sentiment d'impunité est général. Je le pressens, la colère grondera à nouveau, parmi les petites gens, et les incantations des belles âmes ne sauront plus les calmer.

    J'avais trouvé intéressantes les propositions de Bayrou en 2007. Voici ce qu'il disait alors, et, à mon avis, cela demeure à peu près valable :

    «  Aux grands maux, les grands remèdes ! La sécurité est le premier devoir de l’État à l’égard des citoyens. L’échec à assurer la sécurité des Français est l’échec majeur de la période récente.»

    On a appris que les policiers avaient pour consigne de ne pas entrer dans la cité des Tarterêts ! On est loin de la ‘tolérance zéro’ ! Il faut inverser notre politique : réimplanter l’Etat au cœur de ces quartiers, pour y incarner la sécurité et le service public. Pas seulement la police de proximité, mais aussi l'Etat de proximité, l'Etat qui protège et qui aide.

    Sanctionner tôt, dès le premier délit, serait bien souvent la meilleure prévention (il est absurde de séparer prévention et sanction) : face à la délinquance juvénile, la sanction doit être ultrarapide et éducative. La prison est une impasse, un pourrissoir, on en sort caïd : je suis pour des sanctions qui remettront le jeune au contact de l'autorité : rigoureuses et éducatives. Les travaux d'intérêt général surveillés deviendront une obligation, avec l'encadrement correspondant.
    On rendra systématique un principe de réparation du tort causé à autrui ou à la collectivité. Une loi sera votée pour la protection des victimes contre les représailles.
    Je proposerai que le maire ou le président de l’intercommunalité - seul responsable accessible et identifiable par le citoyen - ait autorité sur la police de proximité.
    La prévention commence par la famille : quand j'ai donné cette claque à Strasbourg, j'ai reçu des milliers de lettres, dont beaucoup de parents immigrés. Ils me disaient : ‘Vous avez bien fait, mais si nous donnons une claque, c'est l'assistante sociale’. Il y a un immense effort à conduire pour l'éducation des parents ! Quand il y a abandon de toute responsabilité, les allocations familiales doivent pouvoir être mises sous tutelle.
    L’école est la clé. Victor Hugo le disait : ‘Ouvrez une école, vous fermerez une prison’. Si l'école donne de l'espoir, le quartier est sauvé. Au collège, il faut enseigner la loi. On doit sortir du collège les jeunes qui déstabilisent leur classe : il faut des structures scolaires de recours, de petite taille, avec une pédagogie adaptée et une surveillance renforcée.

    La loi doit être la même pour tous. Il faut donner l’exemple, au plus haut : je suis contre le principe d’amnistie lié à l’élection présidentielle. »

    Le problème, c'est qu'avec Sarkozy, on est très loin d'un tel programme, à même de rétablir la sécurité. J'ajouterai que face à la racaille, il doit être un principe établi qu'il ne faut pas mollir : quand je vois que des bandes viennent jusque dans les palais de Justice pour beugler et menacer les magistrats, j'estime que les lois contre les délits de complicité et bandes maffieuses sont bien trop douces.

    On attend toujours l'homme énergique qui ne cèdera plus un seul pouce de terrain à la racaille, mais la matera définitivement.

  • Non Bayrou ne jette pas le trouble !

    Je commence à en avoir plein le dos des déclarations à l'emporte-pièce contre Bayrou de la part de militants (ou non) déçus de ne pas avoir vu leur point de vue l'emporter.

    Sur la constitution des listes en île de France, je crois avoir entendu à peu près toutes les conneries possibles et imaginables de la part de ceux qui se réclament de l'esprit de la démocratie : on a dit que nous allions nous allier avec Huchon au premier tour, puis que Marielle de Sarnez allait se présenter, puis ensuite Bernard Lehideux (démenti à chaque fois des intéressés) ; certains se sont même imaginés que ce pouvait être le Sénateur Nicolas About qui soit la tête de liste (il a au demeurant parfaitement le droit de faire acte de candidature, je rappelle qu'il est adhérent du MoDem et s'en réclame officiellement). On hurle, çà et là au déni de démocratie, tout en accusant régulièrement la vieille UDF d'être sur le pont, et puis surtout, quand des résultats de votes internes ne cadrent pas avec les espoirs et les projections de toutes sortes, on invente les prétextes les plus farfelus pour expliquer les déroutes.

    Au passage, Corinne Lepage a le droit de créer son cercle de réflexion, mais je juge minable, et je pèse mes mots, d'avoir expliqué à la presse que les rencontres de Dijon, c'était de l'esbrouffe. Tout ça, sans doute, parce qu'elles coïncidaient, au niveau de la date, avec le lancement de son club. L'Éducation est un sujet sérieux, et franchement, il me branche autrement plus que les bla-bla délirants et/ou extravagants sur la démocratie interne et tutti quanti. Corinne Lepage dit des choses très intéressantes quand elle parle d'écologie et d'industrie, mais elle a un sérieux problème avec la solidarité politique. Et ce n'est pas la première fois depuis la création du MoDem...

    Antoine Dupin a parfois de bonnes idées (la preuve ici), mais il aurait mieux fait de s'abstenir avec sa lettre ouverte. Au lieu de déclarer que Bayrou fait l'impasse sur le travail des commissions, il ferait bien de le lire, de lire le document de synthèse que nous avons tous reçu pour le Congrès d'Arras et de le répéter une deuxième fois, histoire de voir s'il maintient ses déclarations.

    Je ne crois pas que le Président du MoDem méprise ses commissions, sinon, il faudra m'expliquer ce que le coordinateur de la commission Éducation, Sylvain Canet, faisait à Dijon avec Marielle de Sarnez, et pourquoi on retrouve dans la déclaration finale de Marielle, une large part des thèmes brassés par la dite commission.

    Ensuite, concernant Christophe Grébert, Bayrou a dit qu'il appréciait ses initiatives .C'est tout. Jamais il n'a dit que ce serait le candidat du MoDem en île de France. Les adhérents trancheront entre les différentes candidatures. Christophe Grébert a d'ailleurs apporté un sérieux démenti sur le sujet chez le blogueur Vogue Haleine.

    Ça, évidemment, nos thuriféraires de la démocratie se sont bien gardés de le dire et de le relayer. C'est tellement plus facile d'entendre ce que l'on veut entendre...

     

  • Le PS pourrait passer une râclée à tous les autres partis

    C'est marrant : régulièrement, çà et là, on s'imagine que le PS est foutu, qu'il lasse les Français, qu'il est divisé, et cetera...La réalité électorale est en fait tout autre. Les sondages discrets indiquent que la notoriété des présidents de région socialistes va jouer en leur faveur. Ils ont de bonnes chances d'être réélus. La droite pourrait même pleurer très fort, au soir du second tour des régionales, s'il s'avérait que les Socialistes, non contents de récupérer leurs 22 régions, fassent un gain supplémentaire.

    Les Verts s'imaginent gagnants d'une grande recomposition politique, mais les choses ne sont pas jouées. Moi, je pense qu'elles vont se décanter petit à petit et qu'ils pourraient être déçus. Il pourrait y avoir des pleurs à gauche, mais pas là où on le pense, d'autant que le sectarisme des Verts pourrait au fil du temps commencer à faire son effet sur l'électorat. Côté MoDem, je ne m'attends pas à ce que nous fassions un très grand score, mais je pense qu'il faut tenter notre chance jusqu'au bout en posant notamment les questions qui dérangent : et dans ces questions, il y a la fiscalité. Que vont faire les futurs présidents de région, alors que l'on sait que la disparition de la taxe professionnelle va creuser les recettes des exécutifs régionaux ?

    Il faut, je le crois, jeter cette question sur le tapis et en débattre au plus vite : j'imagine que l'UMP va devoir faire face à ses contradictions, sauf à ce que certains députés se rebellent. Mais les Socialistes aussi ont augmenté leurs budgets, et pas seulement à cause des transferts de charges. Un débat sur que ce que les régions doivent ou non financer ne serait pas inutile ; gardons-nous, au MoDem, de faire assaut de démagogie, en promettant tout et n'importe quoi. Il faut dire aux citoyens la vérité et leur proposer des choix cartes sur table.

  • Bayrou, Royal et Peillon débattront de la VIème république

    Je ne sais pas dans quelle mesure la source est crédible, mais, en la circonstance, comme il s'agit d'un journaliste spécialisé dans la vie politique, on doit doit pouvoir le croire : Espoir à Gauche, le courant de Vincent Peillon, organisera une nouvelle rencontre en janvier 2010. Cette fois, non seulement Ségolène Royal sera conviée officiellement, mais François Bayrou aussi. Ils débattront de la VIème république.Un sujet fort intéressant, au moment où les institutions de la Vème république montrent leurs limites et se présidentialisent de plus en plus. Cela m'intéresse : la VIème république était une proposition forte de François Bayrou pendant la campagne présidentielle de 2007.

    Bayrou a promis la séparation des pouvoirs, et je crois qu'il tiendra cette promesse s'il est un jour élu : nous vivons une époque de telles collusions, toujours plus fortes et inéquitables au plus haut sommet de notre société qu'il faut un nécessaire retour de balancier. A mon avis, il n'y a pas besoin d'ergoter indéfiniment sur la VIème République : ce qui compte, c'est que les pouvoirs soient bien indépendants les uns des autres et que le peuple soit représenté. Ce dernier point suppose l'introduction d'une dose conséquente de proportionnelle dans les scrutins.

    Il y a un point que j'aurais aimé voir aborder, mais là, je suis peut-être dans l'utopie (certainement même). Pendant l'élection présidentielle de 2007, quelqu'un (dont je ne parviens plus à retrouver la trace) avait proposé une manière de voter astucieuse : au lieu d'utiliser le vote très clivant qui est le nôtre actuellement (une voix un homme et élimination par compartimentation de l'électorat), il (ou elle) proposait d'affecter une somme de points aux divers candidats. Et, ce qui comptait, c'était finalement de recuellir la somme de points la plus élevée possible. Une idée paas idiote et obligeant les candidats à ne pas se faire détester d'une partie des Français. Une idée qui amènerait certainement les candidats à davantage considérer les préoccupations de TOUS les Français, y compris ceux des autres bords politiques. Une idée qui casserait la logique des partis en ne faisant plus du rassemblement de son propre camp une priorité préalable. Bref, une idée à mon avis à creuser...

  • Bayrou + Villepin = un second tour en 2012

    Il y a une réflexion que je me fais, et je m'étonne que personne ne se la soit faite : si Bayrou est à 14% et que Villepin est à 8% dans les prévisions de sondages pour 2012, ces deux-là, à eux deux, représentent 22%. Or, 22%, c'est au-dessus du meilleur score socialiste.

    Il resterait, évidemment, à s'entendre sur un programme commun, mais on pourrait très bien envisager un accord entre les deux hommes. Un tel accord, j'en suis presque certain, viendrait à bout de Nicolas Sarkozy en 2012.

    Il y a entre le Centrisme tribunicien de François Bayrou et le Gaullisme de Dominique de Villepin, bien plus de convergences qu'entre Gaullistes et Sarkozystes, notamment, une certaine idée de la France, et la volonté de construire une force au-delà des partis.

    Demain pourrait être un nouveau jour qui assemblerait deux anciennes forces de la Résistance : MRP et Gaullistes, ceux-là mêmes qui reconstruisirent notre pays, en compagnie des Socialistes et des Communistes, il est vrai.

    De plus, je pense que Bayrou a certainement une marge de progression. Je crois vraiment qu'il faut creuser de ce côté-là et discuter de très près avec nos amis villepinistes.

     

  • Cap21 doit clarifier ses positions en Languedoc-Roussillon

    Cap21 doit être clair en Languedoc-Roussillon : là-bas, au mépris des décisions prises il y a deux ans, la direction régionale a choisi de s'engager au côté des Verts, autrement dit, CONTRE le MODEM.

    Il y a des statuts au MoDem qui doivent être respectés : Cap21 est l'un des partis fondateurs du MoDem avec l'UDF. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est à dire faire élire tranquillement une euro-députée sur le dos du MoDem, puis venir ensuite poignarder son allié parce que l'on est insatisfait de ses résultats aux Européennes.

    J'avais d'ailleurs bien observé que Monsieur Fandos se réjouissait du score d'Europe-écologie (pas un mot pour le MoDem) le 08 juin dernier. Si Monsieur Fandos et ses amis se sentent bien avec les Verts, qu'ils fassent le pas et adhèrent à ce parti, mais qu'ils ne se réclament pas de cap21, ou alors, Cap21 doit prendre les décisions qui s'imposent.

    Par ailleurs, j'estime malhonnête d'intituler la liste "rassemblement des écologistes et des démocrates", alors que de facto, Monsieur Fandos a quitté le MoDem, et agit sournoisement contre le parti des démocrates, dans l'ombre puis au grand jour, depuis un moment.

    J'en appelle donc à Corinne Lepage, jusqu'à nouvel ordre euro-députée MoDem et présidente de Cap21 pour retirer à Monsieur Fandos et ses amis l'imprimatur de Cap21. Je l'engage également vivement à publier une mise au point très claire sur les alliances de Cap21.

    En Languedos-Roussillon, l'une des têtes de file du MoDem, Marc Duffour, est candidat à l'investiture.

  • Un sondage et ça repart pour Rama Yade

    Très amusante, la volte-face de l'UMP à propos de Rama Yade. Il se trouve que les Français apprécient cette (très jolie) jeune femme et son indépendance d'esprit. Même la gauche aimerait l'enrôler dans son camp, c'est dire...

    Trop drôle : la semaine dernière, il était question de la virer du gouvernement, et cette semaine, tiens, finalement, c'est une richesse pour l'UMP... En fait, non seulement c'est la personnalité préférée des Français, mais de surcroît, deux tiers des Français ne comprendraient pas qu'on la pousse vers la sortie : à bon entendeur salut, à l'UMP et à l'Élysée, on sait ce que sondage veut dire.

    Engagée pour le decorum, Rama Yade s'est émancipée : alors évidemment, cela ne plaît pas toujours au sein de la majorité.  C'est Nicolas Sarkozy qui a fait Rama Yade, et d'ailleurs, elle lui avait écrit une lettre où elle l'avait reconnu et avait remercié le Président. Mais, ce ne serait ni la première ni la dernière fois qu'un disciple échapperait à son mentor.

    Cela dit, j'ai essayé de savoir aussi ce que Rama Yade pensait, de manière générale, sur les divers thèmes qui intéressent les Français. J'ai donc un peu exploré son blog : malheureusement, il n'est plus actif depuis la fin juin 2009, mais enfin, cela donne quelques orientations.

    Sur les questions de sécurité, elle est sur la ligne traditionnelle de la droite. Pour le droit de vote des étrangers aux élections municipales, elle estime que cela doit se faire sous la condition de la réciprocité avec le pays d'origine. Très bonne idée, il n'y a rien à rétorquer à cette argumentation. Elle est par ailleurs favorable à une certaine forme de discrimination postive.

    Je ne suis pas étonné qu'elle n'ait pas voulu être tête de liste aux européennes : il faut rappeler à ceux qui l'auraient oublié qu'elle s'était prononcée contre le TCE en 2005 ! Elle est claire également sur les grands thèmes internationaux : soutien critique à l'intervention en Irak en 2003, soutien critique à Israël contre le Hamas, défense d'une diplomatie sans concessions avec les tyrans.

    Globalement, je l'ai vu s'exprimer beaucoup sur les droits de l'homme, sur les droits des enfants, de minorités, mais pour le reste, je n'en sais guère plus.

     

  • Sarkozy et Daily motion meilleurs que les Soviets ?

    S'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est quand les États s'occupent de vouloir écrire et réécrire l'histoire : on comprend aisément que cela m'indispose encore plus quand c'est un président de la République qui la revoit à son profit exclusif. Je reviens de chez Abadinte, un blogueur social-démocrate : il a lui-même remarqué les incohérences relevées par des journalistes à propos de la prétendue journée du 09 novembre 1989 par Nicolas Sarkozy. Celui-ci aurait passé sa journée à Berlin après avoir été averti le 09 novembre au matin, or, les médias ouest-allemands n'ont commencé à évoquer l'ouverture du mur qu'à partir de 20h00.

    En réalité, ce n'est que le 10 novembre que Nicolas Sarkozy, en compagnie d'Alain Juppé, ont rejoint Berlin : Abadinte s'est un peu précipité en affirmant que Juppé et Sarkozy étaient des menteurs : ils se sont bien rendus à Berlin, mais le 10...Cela dit, Alain Juppé évoque aussi le 09 novembre sur son blog, mais il ne parle que du 09 au soir. D'autres sources laissent entendre que ce serait le 16 novembre qu'Aain Juppé se serait rendu à Berlin.

    Bref, sans épiloguer, cette information est manifestement faisandée à la gloire de notre lider maximo, images à l'appui : jusqu'ici, cela avait été l'apanage des régimes totalitaires, Corée du Nord, régimes communistes de la guerre froide, de réécrire l'histoire, mais je vois qu'en France, il y a une histoire officielle et une histoire officieuse.

    Le problème, c'est que cette manie ne touche pas seulement les strates de la majorité actuelle, mais que c'est une tendance quelque peu répandue, en toute impunité dans notre société. Je ne peux pas dire que j'ai de la proximité politique avec Jean Robin, auteur occasionnel chez Criticus, taulier du blog Tatamis, mais il se trouve qu'il a récemment levé un lièvre gênant, et que depuis, comme par hasard, pas moyen de faire connaître sa vérité. L'une des figures de la repentance, l'écrivain Claude Ribbe, aurait aussi été la plume du Général Aussaresses, qui avait avoué avoir pratiqué la torture en Algérie. Pas vraiment le même monde...Interrogé par Jean Robin lors d'une cérémonie organisée par not'bon maire, à nous autres Parisiens, Bertrand Delanoë, il a refusé de répondre. Tatamis a voulu publier la vidéo du reportage sur Daily Motion, mais, à deux reprises, s'est vu retirer cette dernière. Nouvelle tentative chez wat.tv, même effet ! Résultat des courses, il a du finalement la faire héberger aux USA.

    Moi, j'aimerais bien avoir des explications de Daily Motion et de Wat.tv, d'autant que j'ai visualisé la dite vidéo, sur un serveur américain, donc, et que je ne vois en aucune manière ce qu'elle pourrait comporter de diffamatoire. Je juge grave que des choses de cette sorte puissent se produire en France, sans que personne ne s'en émeuve. Peut-être est-ce un hasard, mais j'observe aussi que l'État est tout récemment rentré dans le Conseil d'administration de Daily Motion.

    La gouvernement a récemment lancé une grande campagne d'éducation aux médias, rapport à l'appui : il faudrait ajouter un chapitre sur les options de contournement des censures et réécritures diverses de l'information...

  • Marine Lepen, inquiétante étoile montante

    S'il y a une personnalité politique à laquelle la classe politique ne prend guère garde, à l'heure actuelle, c'est bien Marine Le Pen. Or, elle dispose d'un potentiel électoral qui laisse à méditer.

    Si le Front National demeure clairement l'héritier du Vichysme, de la droite nationale anti-sémite et des intégristes, Marine Le Pen représente elle une évolution conséquente par rapport à son père : contrairement à ce dernier elle n'est pas anti-sémite, et je ne suis pas même certain qu'elle soit franchement raciste. Elle incarne plutôt une droite populiste et poujadiste avec, bien évidemment, des relents extrémistes de toute sorte.

    D'une certaine manière, comme elle est nettement plus présentable que son père, elle n'en est que plus redoutable. Je ne crois pas qu'elle se reconnaisse non plus dans le négationnisme, et, à vrai dire, cela ne l'intéresse pas vraiment : c'est l'actualité qui la préoccupe avant toutes choses.

    Il serait extrêmement risqué de laisser le Front National se reconstituer avec un nouveau leader charismatique ; donnée à 11% en cas de 1er tour à une élection présidentielle, Marine Le Pen pourrait faire plus et mordre sur plusieurs électorats.

    L'immigration, la fiscalité et la sécurité demeurent les chevaux de bataille favoris du Front National : il serait fort imprudent de les leur laisser.