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Politique - Page 81

  • Des communistes pro-staliniens, ça existe encore !

    Hallucinant : je viens de faire une découverte avec l'un de mes commentateurs sur mon blog : il s'agit d'un communiste. Un vrai. Par exemple, sur son blog, à propos du mur de Berlin et de la RDA on lit ceci :

    Rien à notre connaissance, dans les présentations caricaturales qui ont été proposées jusqu’ici dans les médias, ne permet aux Français de savoir que la division de l'Allemagne résulta du refus des Occidentaux d'accepter la proposition soviétique de mettre en place une Allemagne unifiée, démilitarisée et sérieusement dénazifiée. Rien qui permette de comprendre que le "mur" fut une réponse tardive de la RDA et du camp socialiste à la tentative permanente de l'Occident de déstabiliser l'Allemagne socialiste.

    En fait, cela figure dans une lettre adressée au président du CSA par le Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe. Une authentique demande de révisionnisme historique dans la plus pure tradition communiste. Au fait, parmi les signataires, il y a Margot Honecker, militante anti-nazie, ex-ministre de l’Education nationale de la RDA. Honecker, vous savez, c'est le nom de son père : celui qui voulait faire tirer sur la foule des manifestants, en 1989...

    Tiens d'ailleurs, notre militant néo-stalinien va se joindre au rassemblement pour la révolution d'Octobre, qui se tient ce 7 novembre place Stalingrad à Paris. Il fait évidemment partie de ceux qui ne se réjouissent pas de la chute du Mur de Berlin.

     

  • DSK n'est pas dans l'arène

    Selon un récent sondage, DSK serait le seul à pouvoir battre Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle, en 2012, à 51% contre 49%. Bayrou perdrait à 49%. J'ai juste une petite remarque à faire : DSK n'est pas dans l'arène, et je pense qu'il a des casseroles qui pourraient lui retomber dessus s'il se présentait. A titre personnel, autant je voterais sans hésitation pour Martine Aubry lors d'un second tour, autant je pourrais envisager de voter pour Nicolas Sarkozy face à DSK auquel je n'accorde plus aucun crédit. Il fait partie de cette gauche "moderniste", à l'instar d'un Pascal Lamy, qui représente pour la France le pire de ce qu'elle peut avoir. Ces gens-là se moquent de la langue française, de la culture et de l'éducation et leur vision économique est exclusivement mondialisée : ils méprisent la France et ne défendront pas ses intérêts.

    Bayrou est tout au contraire dans le creux de la vague : il doit absolument remonter afin d'être en mesure de l'emporter sur Nicolas Sarkozy en 2012 parce qu'il est le dernier espoir de la France.

    J'ajoute qu'il faut fortement s'inquiéter du niveau prévisible de l'abstention.

  • Hou hou, les blogs UMP, où vous cachez-vous ?

    Je reviens sur l'un des sujets abordés au Kremlin des blogs jeudi dernier : plusieurs participants ne s'expliquent pas une telle absence des blogs de l'UMP dans la blogosphère politique. C'est comme s'ils avaient déserté le terrain.

    Je sais que le classement wikio n'est pas symptomatique, mais tout de même : pas un blog d'un militant UMP dans les 100 premiers du classement politique. En fait, s'il n'y avait pas Ivan Rioufol et Jean-Michel Apathie, en dehors de Koz et Authueil, il n'y aurait même pas un blog pour soutenir un minimum l'UMP et Sarkozy. Il y a bien quelques blogs libéraux clairement à droite, et mêmes des blogs conservateurs, mais ils sont critiques envers l'UMP. Il y avait bien le blog d'Alain Lambert, mais il a disparu du top 100.

    Il y a évidemment quelques blogs locaux, à l'UMP, mais en dehors de ces exceptions, c'est le grand désert. Pour le parti le plus important de France, c'est tout de même étrange, d'autant que certaines personnalités politiques ont su animer avec talent leur propre blog dans ce parti.

    Peut-être est-ce aussi que l'UMP considère les habitants de la blogosphère politique comme des charlots : après tout, qu'ont obtenu les blogs, comme victoires politiques depuis leur création ? trois fois rien, en réalité. Tenez, mon propre blog, je crois que cela fait des mois qu'il n'est même plus scruté de l'Élysée. C'est que nous ne représentons sans doute plus , nous autres blogueurs, une force avec laquelle il faut compter.

    Je me demande qui lit le blog de l'UMP : son pagerank est à 1 ! Du coup, la blogosphère politique s'ennuie (en particulier la gauche) et faute de pouvoir balancer des horions sur l'UMP, de temps à autre, les socialos se défoulent sur le MoDem qui leut sert de droite de substitution ; mieux, parfois, on se tape dessus entre MoDem... "reviendez" les blogs UMP, on s'ennuie sans vous !

    Sérieusement, je pense aussi que ce n'est pas très bon pour le débat démocratique que l'expression citoyenne soit organisée par blocs, car le débat d'idées se meurt peu à peu. Ce n'est pas que je veux taper sur wikio, mais tout de même, je tends à penser que le système de classement de wikio a contribuer à aggraver les choses en favorisant à m'excès les jeux de liens. Je me demande si nous n'en mourrons pas de wikio, finalement, nous autres blogueurs politiques. Quand je pense aux blogs et à leur univers, je ne puis m'empêcher d'établir un comparaison avec Usenet-fr, la sphère des newsgroups au temps de sa splendeur, puis à son inéluctable et lent déclin.

    Trop de codes tuent les codes. Le Crapaud m'a fait rire, avec ses moches dans une soirée dansante, mais je pense qu'il met le doigt sur une partie du problème, au moins dans la blogosphère politique, en tout cas.

  • Je soutiens ces possibles candidats du MoDem

    En passant sur le blog de Démocratie sans frontière, puis sur celui du Canard à l'orange des Landes, j'ai constaté que Frédéric et Françoise étaient tous deux candidats à l'investiture démocrate pour les élections régionales.

    Je ne saurais trop recommander ces deux figures du MoDem, parce qu'ils incarnent, à mes yeux, le sel même de l'humanisme, humanisme dont je vois le MoDem comme porte-flambeau.

    Foin des déclarations tonitruantes, des exigences boulimiques, voilà deux militants, modestes et actifs, toujours loyaux, pénétrés de valeurs humanistes et d'honnêteté, qui n'ont pas en vue leur auto-promotion, mais l'unique souci du bien commun.

    Ceux qui restent et n'ont jamais menacé de partir, ne se sont jamais plaints tout en faisant entendre leur voix, ce sont eux les meilleurs. C'est à eux, personnellement, que j'accorde ma confiance, et c'est à eux aussi, auxquels je suis prêt à donner ma voix en tant qu'électeur et en tant que citoyen :

    - parce que s'ils me représentent, ils défendront des idées qui sont proches des miennes, et si je m'adresse à eux, ils tiendront compte des mes opinions.

    - parce qu'ils ne tourneront pas casaques au premier vent contraire ou à la première contrariété.

    - parce qu'ils porteront aussi l'étendard orange et tout ce qu'il représente en termes de projet politique, économique, culturel et social.

    Les Régions sont emblématiques du projet politique du MoDem, tout en refus de la centralisation et de l'absolutisme de l'État tout-puissant ; les Régions sont les lieux de tous les possibles, où de nouvelles formes d'expression démocratique peuvent voir le jour , les régions sont aussi la source du renouveau économique et industriel et rien ne sera possible à cet égard sans elles.

    J'ai une enitère confiance en Frédéric et Françoise pour être d'excellents représentants des citoyens dans leur région respective. J'espère donc voir leur volonté aboutir et les retrouver en très bonne place sur les listes démocrates au printemps prochain.

  • Mon libéralisme expliqué à la gauche

    Il y avait un Kremlin des blogs, hier à la Comète, bar fameux du Kremlin-Bicêtre du côté de la porte d'Italie à Paris. Étaient présents à peu près la liste de blogueurs dressée par Olympe mardi dernier. J'ai donc pu rencontrer Olympe herself, en compagnie de Polluxe et Lucial Mel et nous avons évoqué la parité hommes-femmes dans les Conseil d'Administration des entreprises. Il y a actuellement un rapport sur le sujet, écrit par une Inspectrice Générale des Affaires Sociales. Nous aurons certainement l'occasion d'y revenir dans les prochains jours.

    Dagrouik (intox2007) et Vogelsong (piratages) (qui est venu à l'improviste) ont attaqué fort : comme je me suis proclamé libéral, ils voulaient à tout prix me faire endosser la dictature de Pinochet au Chili et les expériences économiques des Chicago Boys. Soyons clair : une dictature ne peut en aucun cas se réclamer du libéralisme, y compris économique. Il n'y a pas de libéralisme économique sans libéralisme politique. Et pour cause : le libéralisme économique a besoin de transparence, condition sine qua non d'une concurrence libre et non faussée. Comment lutter contre des oligopoles ou des monopoles dans une dictature ? Y imagine-t-on un seul instant une procédure de type class-actions (déjà qu'on a du mal à les faire appliquer dans une démocratie...?

    J'ai eu une discussion fort intéressante avec les concepteurs de pealtrees, deux blogueurs, Cratyle et Wallen. Je connaissais déjà le premier, et j'ai pu du coup lui demander pourquoi il avait choisi Cratyle comme nom de son blog ; pour mémoire, Cratyle est le titre d'un dialogue de Platon où le personnage du même nom soutient que derrière chaque mot il y a une essence. S'appuyant sur la doctrine de Protagoras, il fait valoir que ce qui est faux n'est pas et qu'il est impossible de dire ce qui n'est pas ; le discours rend donc forcément compte de ce qui est. CQFD... Si Cratyle le blogueur rejette les essences, il considère en revanche bien que les mots construisent la réalité et même, l'organisent. Position constructiviste classique, in fine. Pearl trees, sa création, répond à une logique similaire avec la volonté d'organiser les contenus sur la Toile en leur donnant du sens.

    Wallen, quant à lui, m'a communiqué des informations fort intéressantes sur un produit financier dont j'avais entendu parler mais dont j'ignorais le mécanisme : les futures. Il s'agit d'un produit qui se vend sur les marchés dérivés : c'est un contrat à terme  par lequel on s'engage à acheter des matières premières à un prix fixé au moment de sa conclusion. J'y reviendrai prochainement dans une note.

    Interpelé par Piratages et Intox2007 sur mes préférences entre Peyrelevade et Corinne Lepage, j'ai repris en la simplifiant une note que j'avais déjà écrite : je m'accorde avec Peyrelevade pour penser que la ré-industrialisation de la France est une nécessité absolue et qu'il faut absolument que l'industrie puisse dégager des marges importantes pour investir. Mais je pense que les vieilles industries ne peuvent servir de support à cette ré-industrialisation : ce sont les énergies renouvelables, l'industrie verte de demain qui emporteront l'ancien monde industriel dans l'ouragan capitaliste qu'a parfaitement décrit Schumpeter. Si les glogueurs de gauche ont donc pu constater certaines convergences avec l'aile droite du MoDem, que je représente, il y a eu aussi quelques couacs. Notre protection sociale demeure à financer : c'est inévitable, et si ce n'est pas l'entreprise qui le fait, ce sera forcément les salariés...

    Il y avait deux autres représentants de la sphère démocrate à la Comète : GroDem qui a fermé son blog il y a quelques temps, mais dont l'entité matérielle et physique existe encore et un lecteur de blogs répondant au nom d'Arnaud, manifestement attiré par les sirènes de Terre Démocrate. Nemo était là, bien sûr, avec son style britannique tout en rondeurs ; il a fait sa propre relation de l'évènement. Il n'est pas le seul : l'organisateur avec lequel j'ai échangé quelques mots a fait de même. Il a du boire : il croit que j'étais un jeune mec cordial. Pas du tout : moi, j'étais le moustachu propre sur lui, proche de la soixantaine qui tenait le Figaro sous un bras, et la revue de l'Institut Montaigne sous l'autre et qui venait juste de garer sa BMW en double-file sans warning devant la Comète.

    Entre autres agréables découvertes, j'ai enfin fait la rencontre de la charmante Elsa, qui a quelque chose à dire sur son blog...Son fiston de six ans et demi peut se gratter pour espérer avoir un jour un téléphone portable, en tout cas, à ce que j'ai compris...

    Nous avons tous convenus, en fin de soirée, qu'il était bien triste de voir la droite gouvernementale déserter complètement la blogosphère, à la notable exception d'Authueil et de Koz. Et encore, ils ne revendiquent pas une étiquette politique militante : Nicolas semblait envisager un plan d'action pour faire monter un blog UMP au classement wikio. Encore faudrait-il en trouver un...à suivre, donc...

  • Cohn-Bendit et Bayrou se réconcilient

    Lu dans le JDD :

    Ça avait commencé par des Textos, ça s’est terminé par une vraie conversation. François Bayrou et Dany Cohn-Bendit se sont parlé cette semaine. Et c’est la première fois depuis le clash des européennes. Cela devrait être anodin entre deux responsables politiques qui ont longtemps été proches; mais sachant la violence de leur dernier échange public, c’est bien plus qu’un simple coup de téléphone. Bayrou voulait prendre des nouvelles de Cohn-Bendit, opéré de la hanche il y a dix jours, et lui souhaiter un bon rétablissement. Il lui a d’abord envoyé des SMS. Puis le leader du MoDem a téléphoné à celui qui lui a tant coûté aux européennes. Et les deux anciens copains ont papoté comme si de rien n’était. "On n’est pas dans des vendettas, confie Bayrou au JDD. On se connaît bien, on s’est mis en colère une fois, on n’aurait pas dû, je n’aurais pas dû, on a de la considération l’un pour l’autre et il se trouve qu’on a une approche politique plutôt similaire en ce moment." "C’est dans mon caractère de tourner la page. François voulait savoir comment j’allais, il voulait aussi parler politique", reconnaît de son côté Cohn-Bendit.

    Ouf : j'en éprouve une grande satisfaction. Cette brouille idiote et sous le coup de l'émotion était contre nature. Par ailleurs, je crois que nous avons beaucoup de convergences possibles avec Europe écologie (que je distingue des Verts). Je ne pensais pas que Cohn-Bendit réussirait son parti (faire coexister libéraux écolo, altermondialistes, décroissants et amis de Nicolas Hulot) et je me suis trompé. Il y est parvenu. En fait, il ne lui a manqué que Cap21. Son projet politique qui passe par-dessus les étiquettes est proche de celui du MoDem et de Bayrou. Qu'on soit sur la même longueur d'ondes est une bonne chose.

    Cela n'empêche sans doute pas qu'Europe-écologie et le MoDem seront adversaires au premier tour, mais ce sera une compétition apaisée, sans animosité, ce que je souhaite et salue. Ceci n'empêchera pas pour autant de confronter fermement les projets, bien entendu...

  • Hollande et la phraséologie marxiste primaire

    Hollande m'énerve : il avait déjà plombé la candidature de son ex-compagne lors des élections présidentielles, et le voilà, qui croyant surfer sur la vague, récidive avec son "moi je n'aime pas les riches". Comme le pressent très justement Damien Pfeiffer, du parti libéral-démocrate, on peut sans grand risque anticiper la future cible des Socialistes s'ils devaient arriver au pouvoir en 2012 : ceux qui sont déjà taxés jusqu'à la moëlle.

    Il m'exaspère avec sa phraséologie pré-marxiste à deux balles sur "les plus favorisés". De toutes façons, ne rêvons pas : les Socialistes ont toujours su s'entendre avec les très riches, ceux qui peuvent échapper au fisc, et s'en sont toujours pris à la classe sociale qui se situe juste en-dessous, c'est à dire des gens généralement aisés, mais par le fruit de leur travail, qui n'ont ni le pouvoir ni les moyens de se garantir échappatoire et évasion fiscales.

    50% de la population française ne paie pas d'impôts, paraît-il. Il y a dans le tas une toute petite minorité de gens très riches, qui bénéficient à plein des niches fiscales, et également des gens peu aisés, parfois à la limite de la misère, qui vivent grâce à l'effort des catégories sociales coincées entre deux feux. Ce sont encore ceux-là qui vont en prendre plein la gueule avec les Socialistes.

    Hollande s'exprime en ces termes : «Si nous ne mettons pas le clivage sur cette question de la fiscalité, nous ne le mettrons nulle part ailleurs». Eh bien, mon vieux, si tu en es à ne trouver que ce seul artifice pour distinguer la gauche de la droite, c'est vraiment que la gauche est mal barrée. Je fais une traduction pour ceux qui n'auraient pas compris :

    «si on n'organise pas une chasse aux koulaks, nous ne parviendrons pas à surfer sur la vague du populisme ambiant.» Moi, ça m'énerve, cette volonté de faire payer "les favorisés", de chercher à diviser la nation entre gentils pauvres et méchants riches. Je préfère de loin promouvoir une réforme de la fiscalité qui soit efficace, solidaire et pragmatique. Une fiscalité où chacun cotise à la mesure de ses moyens, où les niches fiscales sont en voie de disparition sauf si elles génèrent directement de l'emploi, et où plutôt que de taxer lourdement certaines personnes et certains secteurs, on taxe tout et tout le monde mais faiblement, tout du moins, autant que notre dette et nos déficits ne nous le permettent.

    C'est en tout cas le sens, me semble-t-il, que le MoDem entend donner à la fiscalité. La seule chose qui pourrait se justifier, c'est de jouer d'effets de balanciers pour accélérer la mutation industrielle de notre pays, en pénalisant l'ancien monde et en défiscalisant le nouveau. Encore faut-il s'assurer que l'effet de balancier se produit-il et cela ne doit donc pas être fait sans précautions. En ce sens, je fais partie de ceux qui ne sont pas contre le principe de la taxe carbone, à condition qu'elle bénéficie directement aux industries vertes. Il ne faut donc pas la reverser aux ménages, ni en affecter les bénéfices à d'autres secteurs, mais strictement les répercuter sur les baisses fiscales consenties à ces industries. Tout autre calcul n'a aucun sens économique.

  • Martine Volard défie Jean Sarkozy à La Défense ?

    volard.jpgL'honnêteté impose de faire connaître au grand public qu'il existe une autre candidature que celle de Jean Sarkozy à la présidence de l'EPAD, pour La Défense. Martine Volard, élue démocrate de Courbevoie a demandé au maire de Courbevoie de lui céder sa place au Conseil d'aminsitration afin qu'elle puisse faire officiellement acte de candidature. Elle a reçu immédiatement le soutien des Jeunes Démocrates. Martine Volard est consultante en organisation et management pour les collectivités territoriales : une profession idéale pour quelqu'un qui se propose de prendre la tête de l'EPAD.

    Les élus MoDem ont publié un communiqué commun à propos de la prochaine nomination du fils du Président de la République.

    Le décret du 9 Septembre 1958, relatif à l’Etablissement Public d’Aménagement de la Défense (EPAD), stipule que le président est « élu » par les membres du conseil d’administration. Nous tenons cependant à souligner que ce même conseil d’administration est composé de 18 membres : 9 représentants des collectivités territoriales (dont 2 du Conseil général des Hauts-de-Seine) et 9 membres représentant l'Etat, sous l’autorité de leur ministre de tutelle. En ajoutant la voix de Patrick Devedjian, membre du gouvernement à celles des 9 administrateurs de l'ETAT, l’Etat a la majorité absolue (10 voix sur 18). L’élection du Président de l’EPAD est donc véritablement contrôlée par l’Etat et s’apparente bien à une nomination. La nomination prévue de Jean Sarkozy, fils du Président de la République, ne peut, de ce fait, être considérée comme un acte local, résultant seulement de la volonté du prétendant et du choix de ses pairs.
    A l’évidence, la très courte expérience politique de Jean Sarkozy n’en fait pas un président qualifié pour mener et piloter un tel établissement. Le président de l’EPAD assume un rôle important d’arbitrage, d’orientation, de décision et de représentation de La Défense, opération d’intérêt national, auprès des investisseurs internationaux. Nous ne pouvons donc accepter que ce rôle stratégique soit confié à un président « en formation ».
    L’état-civil de Jean Sarkozy ne peut lui être reproché et ne préjuge pas de ses qualités personnelles. Nous pensons toutefois que sans cet état-civil, aucune candidature de conseiller général ou de membre du conseil d’administration de l’EPAD de la même catégorie d’âge et d’études n’aurait pu être censément envisagée.
    L’éventuelle nomination de Jean Sarkozy ne peut donc apparaître comme conforme à nos valeurs républicaines et démocratiques. Face à l’émotion qu’elle suscite, dans l’intérêt de nos villes, de notre département et de notre pays, nous demandons donc instamment à Jean Sarkozy de renoncer à sa candidature, et aux conseillers généraux des Hauts-de- Seine de ne pas voter en sa faveur.

    Christophe Grébert, conseiller municipal MoDem de Puteaux
    Martine Volard, conseillère municipale MoDem de Courbevoie
    Pierre Creuzet, conseiller municipal MoDem de Nanterre

  • De l'EPAD à la Métropole

    Finalement, toute la polémique qui s'est développée autour de la nomination de Jean Sarkozy à l'EPAD provient, à mon sens, pour une large part, d'une défaillance dans l'organisation même des collectivités territoriales. Sur le fond, pourquoi un organisme comme l'EPAD a-t-il vu le jour ? Parce que sa zone d'intervention déborde Paris intra-muros et concerne plusieurs autres communes et qu'il n'existe aucune instance qui aurait le pouvoir de prendre des décisions globales pour l'urbanisme de la région. Résultat, on arrive à ce que ce soit l'État, et non les premiers acteurs concernés, via la majorité de ses acteurs dans le conseil d'administration, qui prenne les décisions. Belle décentralisation !!! Une métropole, c'est plus qu'une ville. J'ai lu le rapport de la sénatrice du MoDem, Jacqueline Gourault intitulé "faire confiance à l'intelligence territoriale". Cette mission sénatoriale a fait des propositions, et notamment, elle évoque le cas particulier des métropoles en faisant des propositions intelligentes et précises. Ces dernières répondent tout à fait aux problématiques organisationnelles et décmoratique que soulèvent les métropoles. Je donne ici copie de leurs propositions :

    - Créer, par la loi, une nouvelle catégorie d’EPCI dénommés « métropoles » dont les communes membres resteraient des collectivités territoriales de plein exercice.
    - Prévoir la faculté, par la loi, d’ériger les métropoles en collectivités territoriales de plein exercice, en lieu et place des communes membres, sur délibérations concordantes de celles-ci.
    - Fixer dans la loi des critères d’accès au statut de métropole et de délimitation du périmètre métropolitain et créer par la loi un nombre limité de métropoles, par exemple : Lyon, Lille, Marseille, Toulouse, Nice, Bordeaux, Nantes, Strasbourg.
    - Attribuer un siège au moins à chaque commune membre dans le conseil métropolitain.
    - Désigner les conseillers métropolitains au suffrage universel direct par fléchage sur les listes de candidats aux élections municipales.
    - Définir un bloc minimal de compétences obligatoires des métropoles, à partir des compétences obligatoires des communautés urbaines créées après la loi du 12 juillet 1999 et qui correspondent aux grandes fonctions métropolitaines.
    - Réaffirmer la possibilité de délégations de compétences des départements et régions aux métropoles, et ouvrir la même possibilité de délégation pour l’Etat.
    - Instituer une autorité organisatrice unique pour organiser les transports dans l’aire métropolitaine.
    - Instituer une dotation globale de fonctionnement (DGF) métropolitaine à la demande des communes membres.
    - Permettre l’institution, par décision des communes membres, d’une fiscalité communautaire se substituant progressivement aux fiscalités communales.
    - Faire émerger une gouvernance métropolitaine démocratique sur le périmètre de la métropole parisienne
    .

    On le voit, on n'en serait pas à s'interroger sur la pertinence de la nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD ni à devoir contester les décisions unilatérales d'un Christian Blanc pour le Grand Paris si les propositions qui figurent ci-dessus pouvaient être appliquées. Il n'y manque, à mon avis, qu'une proposition sur l'urbanisme. Notons qu'il ne s'agit pas de dissoudre les communes dans la Métropole, mais bien de créer une collectivité à part entière. Évidemment, cette collectivité aurait d'autant plus de sens si les Conseils Généraux venaient à disparaître... Après, il existe des divergences : dans l'idéal, personnellement, je préfère la solution préconisée par Édouard Balladur, c'est à dire une collectivité territoriale à part entière et de plein exercice. Mais, dans la pratique, on ne pourra rien faire sans les maires et les communes, et je vois mal certains d'entre eux abandonner toutes leurs prérogatives. C'est pour cela qu'on avancera, sur ce sujet, en empruntant le chemin d'une inter-communalité renforcée. En ce sens, je trouve très astucieux de la part de Jacqueline Gourault et des sénateurs qui ont travaillé avec elle de proposer une pointage des conseillers métropolitains au moment des municipales. C'est astucieux, acceptable par les communes,  et cela réintroduit la démocratie dans des mécanismes généralement très opaques.

    Normalement,  MoDem et Nouveau Centre devaient converger  plus que tout autre parti sur ce sujet, mais le plan de Christian Blanc est passé par là, or, comme ce dernier craint plus que tout le statu quo généré par les élus, il essaie de passer en force. Moi, je ne pense pas qu'il y arrivera de cette manière, et j'espère que sa conception du Grand Paris ne fera pas école dans d'autres métropoles. Outre le déni de démocratie, je crois une telle démarche très peu efficace. Il faut se résoudre au fait que les choses prennent du temps, même si c'est parfois rageant et que l'urgence est réelle.

     

  • Europe écologie et les Verts, c'est pas pareil...

    Pour ceux qui en douteraient encore, les Verts, le parti politique, et Europe écologie, le rassemblement qui a fait fureur pendant la campagne des Européennes, ce n'est pas pareil. Europe-écologie a vocation à rassembler largement, au-delà des étiquettes traditionnelles. Les Verts sont avant tout un parti de gauche. Tout le monde n'a pas l'ouverture d'esprit de Gabriel Cohn-Bendit...

    Les Verts essaient de vider le MoDem de sa substance en proposant aux militants de Cap21 de venir les rejoindre. On a beaucoup parlé d'alliance avec les Verts au MoDem, depuis quelque temps. Je n'y suis guère favorable. Comme le dit Bayrou, l'écologie est UN problème et non LE problème. Or, dans le programme des Verts, je ne vois aucune réponse, à l'heure actuelle, à quelques questions qui vont revenir comme des boomerangs lors des prochaines régionales. Pas de réflexion sur la disparition de la taxe professionnelle (une authentique ânerie pour laquelle je ne peux pas comprendre qu'on ait pu adresser des félicitations à Nicolas Sarkozy), et, plus généralement, sur la fiscalité. Ce ne devrait être un secret pour personne, et les Français de chaque région doivent le savoir : les collectivités locales, régions y compris, sont de plus en plus endettées et supportent de plus en plus de charges.

    La taxe professionnelle, c'est tout le contraire d'une politique fiscale incitative, puisqu'elle touche également les entreprises quelles que soient leurs activités.

    Le débat qui valait pour la France toute entière en 2007 à propos de la dette, va trouver 20 déclinaisons régionales en mars prochain. Et Bayrou a bien raison de s'en soucier. Au MoDem, plutôt que de passer notre temps à parler de nous-même, de la tactique, ou, dans le meilleur des cas, de marcher dans les pas de la gauche et de ses thématiques, nous ferions bien de commencer à réfléchir à la question, et notamment, à prévoir d'offrir une opération-vérité aux Français. Il vaut mieux dire les choses clairement à l'avance plutôt que de les amener en catimini, à la Delanoë, par exemple, après élections (taxe foncière et taxe d'habitation à Paris).

    J'ai parcouru le site de la commission économique des Verts. Sur la dette, un unique document et que des poncifs. Et sur la fiscalité, en dehors de la fiscalité écologique, on n'y trouve qu'un discours très à gauche qui consiste à dire qu'il suffit de taxer les riches pour que les choses aillent mieux...

    Bref, les Verts ne veulent de toutes façons pas de nous, et pour m part, en l'état, je ne vois pas en quoi nos positions sont compatibles avec les leurs, l'écologie mise à part, et encore...