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Politique - Page 79

  • Identité nationale et identité de l'UDF

    Le Figaro est tout de même gonflé, en ces temps de débats sur l'identité nationale. Tiens, l'un des principes les plus avérés du droit français c'est que chaque individu, chaque personne morale n'a qu'une identité et une seule. Et l'usurpation d'identité est punie par la loi. Il me fait rire, de Charette, à donner des droits qu'il ne possède pas, et le Figaro à titrer des informations fallacieuses.

    C'est bien gentil, au Nouveau Centre, de vouloir reprendre le nom de l'UDF, mais le problème, c'est que l'UDF existe toujours !!! C'est même la composante principale du MoDem ! Est-ce que moi je vais demander à Monsieur de Charette si je peux m'appeler Hervé Morin ou François Sauvadet ? Bref, pendant qu'on blablate sur la notion d'identité nationale, le Nouveau Centre ferait bien d'en revenir aux fondamentaux du droit en la matière...

  • Pourquoi le Nouveau Centre ne défie-t-il pas l'UMP ?

    Je ne comprends pas le Nouveau Centre. Hervé Morin est venu voir Nicolas Sarkozy, il y a peu, avec un sondage secret, montrant que si le Nouveau Centre présentait dans plusieurs régions des députés de son groupe, généralement connus, il pouvait y obtenir entre 9 et 12% des suffrages. Pourquoi choisit-il, dans ces conditions, de ne pas affronter l'épreuve du suffrage universel tout seul ? Même si Sarkozy hurle et crie à la trahison, que l'UMP s'étrangle, le Nouveau Centre aurait bien plus de poids dans la majorité s'il montre qu'il peut peser près de 10% lors d'une élection. Avec 10%, il serait en position de faire valoir ses convictions et son projet dans l'actuelle majorité, et ce serait, bien évidemment, bien mieux pour le centre en France. La stratégie d'Hervé Morin permet peut-être d'avoir des élus, mais elle est suicidaire pour son parti. Avec les régionales, c'était l'une des dernières opportunités pour le Nouveau Centre d'exister. Et même si le résultat final avoisinait plutôt 5-6% que 9-10%, ce n'est pas rien. Surtout par ces temps difficiles où l'UMP n'a plus de réserves de voix.

    Je suis un militant MoDem, et on pourra me dire que cela ne me regarde pas, mais je pense qu'une proportion non négligeable d'électeurs, de sympathisants et même de militants du MoDem est susceptible d'appuyer le Nouveau Centre dans certaines élections, à condition qu'il existe...

  • Le libéralisme face à la social-bourgeoisie

    C'est marrant, aujourd'hui, en France, si vous voulez afficher un énorme chiffon rouge, brandissez l'étendard du libéralisme : vous êtes à peu près certains d'être chargé par une horde de bovidés enragés.

    C'est qu'en effet, l'on accuse le libéralisme de tous les maux. Curieux. Moi, je ne vois pas de libéralisme nulle part, mais au contraire, une mainmise grandissante des États sur la vie économique, les libertés et les existences de chaque individu.

    A travers la fiscalité, les États démocratiques nous taxent jusqu'à la moëlle, tandis que les régimes autoritaires limitent autant qu'ils le peuvent les libertés individuelles. Pour la fiscalité, vu l'endettement record des États, ils n'ont pas fini de nous taxer : ils devront rembourser tôt ou tard, et, à ce moment-là, ils chercheront de l'argent partout où ils pourront en trouver. Et je n'évoque pas non plus les libertés publiques qui en prennent un coup, depuis quelques temps, dans nos états démocratiques, à commencer par la France...

    Je crois que le pire des maux qui assaillent notre civilisation démocratique, c'est le copinage généralisé au plus haut sommet des états mais aussi des très grandes entreprises. A coups d'entente et d'accords privilégiés, ces réseaux anéantissent petit à petit les libertés, à commencer par les libertés économiques ! Cette nouvelle forme de pouvoir n'a été analysée que par peu d'individus : par Jean François Kahn, d'abord, qui a le grand mérite de comprendre qu'il ne s'agit pas là du libéralisme que l'on dénonce habituellement, mais aussi par certains blogueurs libéraux particulièrement incisifs. Je renvoie ainsi à l'excellente définition de la social-bourgeoisie par Vincent Bénard sur son blog, objectif liberté :

    Pourquoi "Social Bourgeoisie" ? , car cette doctrine politique est très interventionniste, elle est donc apparentée au socialisme. Cette forme particulière d'interventionnisme public très fort dans l'économie consiste à se montrer aussi dépensier que ne le seraient des socialistes purs et durs, et parfois plus que des socialistes réformateurs étrangers. "Bourgeoise", parce que les clientèles principales de ces interventions ne sont plus des familles modestes ou "ouvrières", comme aux débuts de l'essor du socialisme de masse, mais les milieux d'affaires les mieux connectés au pouvoir, c'est à dire les grandes entreprises, et surtout les banques et compagnies d'assurances, alliées indispensables des états qui creusent chaque année un peu plus le trou de leur dette publique. Ceci, afin, nous dit-on, de "favoriser l'économie et l'emploi".

    Vincent Bénard achève avec intelligence son analyse, observant que des interventions sectorielles d'un état sont aux antipodes des thèses libérales traditionnelles, d'une part, et qu'ensuite, si on les confond avec le libéralisme, c'est qu'elles se font souvent au détriment d'acquis sociaux et syndicaux, en faveur de la très petite minorité de très grandes entreprises et de grandes banques qui en bénéficient. Il y a, en fait, des interventions incessantes des états depuis de nombreuses années, à commencer par les USA, mais elles se font en faveur de quelques acteurs et au détriment des autres.

    Pour ma part, je le dis et je le redis : le coeur du libéralisme, dans le domaine économique, c'est la concurrence libre et non faussée. Ce libéralisme économique doit s'appuyer sur un libéralisme politique : pas de concurrence libre et non faussée sans transparence, pas de transparence sans libertés publiques (dont la liberté de commercer, d'acheter ou de consommer sans devoir faire face à des entendesz illégales appuyées par des états, par exemple).

    Voilà pourquoi les libéraux ne peuvent absolument pas se reconnaître dans le nouvel ordre mondial, et encore moins dans le bonapartisme de Nicolas Sarkozy. Non au capitalisme de connivence, car il détruit petit à petit tous les acquis que le capitalisme avait pu amener grâce à l'incroyable accumulation de richesses qu'il avait permis !

    L'état, au lieu d'intervenir à tout va, ferait bien de s'occuper de remplir convenablement sa première fonction : contrôler l'équité des échanges, de l'information, assurer le transparence, prévoir des lois qui permettent aux petits entrepreneurs et aux consommateurs de se défendre. Récemment, les class actions n'ont pas été retenues dans la Loi de Modernisation de l'économie. Pourquoi, parce que cela gênait les plus grosses entreprises. Il y a donc bien eu collusion entre l'état et ses copains...En définitive, c'est une élite qui truste toutes les places du pouvoir et empêche toute saine émulation grâce à ces réseaux. C'est aussi ce que dénonce, je le crois, François Bayrou dans son Abus de pouvoir, et c'est à cela qu'il faut mettre fin si l'on veut retrouver, au moins en France, aux blocages de toute sorte à tous les niveaux de l'économie et de l'état...

     

  • MoDem/Cap21, restons bons amis, SVP

    Les accords entre Cap21 et Europe écologie se multiplient. Marc Vasseur annonce une nouvelle alliance, encore, en île de France, cette fois. Cela pose un problème, car Cap21 est censé être membre fondateur du MoDem. Je comprends le fort désir de nombre de membres de Cap21 de revenir à la source écologique, surtout si l'on considère qu'Europe écologie est un label plus ouvert que les Verts. Je leur conseille toutefois de ne pas s'y tromper : ils s'exposeront à mon avis à des désillusions, car sur le fond, ce sont les Verts qui contrôlent (et utilisent à leur profit !) le label Europe écologie et pas l'inverse.

    Ce qui me paraîtrait sain, c'est que Cap21 se sépare du MoDem pour former à nouveau un parti politique autonome. Ceci n'empêcherait ensuite pas des accords de parti à parti, localement, mais au moins, cela aurait le mérite d'être clair.

  • Le MoDem avec Ségolène ?

    Ségolène Royal propose au MoDem une alliance de premier tour en Poitou-Charentes. Cela mérite, à mon avis, d'être examiné. Je ne sais plus trop où l'on en est là-bas, au MoDem. Je sais que l'une de nos élues siège comme non-inscrites, Elizabeth Delorme.  Bien sûr le MoDem de la Charente, celui de Charente-maritime, de Vienne et des Deux Sèvres, ont tous les quatre un site. A ma connaissance, ils ont d'ores et déjà des binômes dans chaque département pour des listes autonomes. Des deux blogueurs locaux, l'un, Orange Sanguine, au moins, a réagi, pas vraiment par de l'enthousiasme délirant, et c'est une litote...quant à l'autre, Fanal Safran, elle (c'est une blogueuse) évoque relativement rarement la politique, en tout cas, pas sur son blog...Il y a également un blogueur socialiste, Fraise des Bois, pas franchement partisan de Ségolène Royal qui exerce dans les Deux-Sèvres, mais pas de réaction de son côté pour l'instant. D'après les informations recueillies chez lui, il n'en reste pas moins que Ségolène Royal a fait un carton au sein du PS local avec ses propositions de listes, puisqu'elle reçoit plus de 85% d'approbation dans les Deux-Sèvres. Je n'ai pas d'idées claires du bilan de Ségolène Royal dans les Deux-Sèvres, mais Fraise des Bois juge qu'il est tout à fait honnête.

    Personnellement, j'avais trouvé intelligente son initiative sur l'automobile électrique régionale, même si je suis en revanche nettement plus sceptique sur l'auto-partage. Je pense en effet, que les transports en communs, surtout dans des régions pas forcément bien maillées, ne peuvent se substituer aux moyens de transport individuels. Maintenant, je pense qu'il faudrait aller plus loin : pas seulement passer un appel d'offres pour des prototypes écolos et pas chers, mais carrément pour l'implantation de petites unités de production sur place. Une sorte de réindustrialisation par des automobiles rénovées, en somme.

    J'apprécie également la manière dont Ségolène Royal incite plutôt que relance l'activité économique. Henri de Richemont, le chef de l'opposition locale lui a reproché la faiblesse de ses plans de relance : eh bien je pense qu'elle a raison de procéder par incitations fiscales plutôt que par versements d'argent. Il y a deux ans et demi, après avoir lu son livre d'entretiens, Maintenant, j'avais constaté qu'elle avait une vision saine des cordons de la bourse et que c'était quelqu'un d'assez économe. Une vertu dans les temps de déficits budgétaires monstrueux que nous vivons.

    Ségolène Royal peut agacer en raison de son goût prononcé pour la peopolisation, mais il ne faut pas oublier que derrière l'apparence, il y a une énarque (et les énarques ne sont généralement pas des semi-débiles) qui a une véritable compétence. Sur la dette, elle a une véritable volonté de présenter des budgets équilibrés, et on ne peut pas contester une politique volontariste et pragmatique de sa part sur l'écologie.

    Bref, je pense en effet, que c'est une bonne présidente de région et que son bilan est positif. Au MoDem d'aviser : je n'ai pas vu de critiques de la politique régionale sur les différents blogs départementaux démocrates visités, et personnellement, une alliance de premier tour avec elle ne me gênerait pas plus que cela, mais, évidemment, ce que je dis n'exprime que mon avis.

  • Que s'est-il dit chez les Gracques ?

    Il y avait, samedi dernier, un débat sur les relations entre État et marché, organisé par les Gracques. Malheureusement, pas grand chose n'en a filtré. Marielle de Sarnez s'est exprimé sur les retraites, un sujet qui la préoccupe en avertissant que l'on ne pourrait pas promettre n'importe quoi. J'ai lu un compte-rendu chez Stimulus, le seul que j'ai trouvé de cette journée. J'ai apprécié le second tenant de l'alternative qu'il propose en conclusion : à défaut de trouver un nouveau logiciel idéologoque pour la social-démocratie, il faudra que la politique se niche dans les détails, se fasse humble et précise. Cela coïncide tout à fait avec le pragmatisme que je revendique, et que, de mon côté, je souhaite voir attaché au libéralisme. A mon avis, l'un des rôles principaux de l'État, c'est de s'assurer que l'information circule correctement et qu'elle n'est pas faussée ou tronquée intentionnellement, et ce, afin de garantir une concurrence sur les marchés non faussée. Ensuite, il doit préserver les biens supérieurs qui ne sauraient résister aux tempêtes qui traversent les marchés, parce qu'ils ne procèdent pas de la même logique. Enfin, il doit être impérativement le garant des équilibres budgétaires et se contraindre à une obligation de transparence et de vérité dans ce domaine.

    En somme, un mélange de solutions authentiquement libérales et de pragmatisme. Des solutions authentiquement libérales, ce n'est pas tout privatiser pour moi : le première mission d'un libéral devrait être d'assurer les conditions de la transparence, sans laquelle, les mécanismes de marché ne peuvent fonctionner correctement. Il y a ensuite un devoir de solidarité, dès lors qu'il ne se transforme pas en assistanat. Et pour moi, la limite est très claire : la solidarité doit s'arrêter là où la responsabilité personnelle est engagée.

  • Déni de démocratie

    Quatremer, mais il n'est pas le seul, m'énerve, ce matin : Quatremer ne supporte pas que le peuple s'exprime. Il se trouve que les Suisses ont décidé que les minarets n'avaient pas droit de cité dans leur paysage. C'est leur droit le plus strict. Prompt à dénoncer l'extrémisme, Jean Quatremer serait bien inspiré de protester avec la même vigueur quand ce sont les droits des minorités religieuses qui sont bafoués dans plusieurs pays musulmans. Quant à construire une église là-bas, n'y pensons pas, même en rêve.

    Personnellement, je n'ai pas d'avis sur le sujet : je ne pense pas que des minarets soient en soi dangereux. Ce qui compte, ce sont plutôt les gens qui sont dedans et qui s'y expriment. Ce trait de Quatremer n'est pas nouveau : chaque fois qu'un référendum ne lui convient pas, il éructe contre le peuple.

    C'est ce trait détestable que je trouve souvent, chez la gauche moderne : expliquer que le peuple fantasme, qu'il est versatile, qu'il est soumis constamment à la dictature de l'émotion. On trouve cette même idée chez les principaux adversaires, parmi les philosophes grecs, du régime démocratique. Par exemple, dans la République, Platon s'imagine le peuple comme une sorte d'hydre dont les multiples têtes incarnent autant de désirs inassouvis et insatiables.

    Bien sûr, c'est mieux de prendre des décisions entre technocrates, entre gens de l'élite qui se comprennent. Ce mépris du peuple a le don de m'insupporter.

    Pas mieux chez Authueil qui considère que le peuple n'a vocation qu'à choisir des tarés comme leaders politiques. Je crois au contraire, tout comme Schumpeter, que si le peuple peut se tromper, il finit toujours par réaliser ses erreurs et que l'on ne peut pas l'induire en erreur indéfiniment.

    Plus généralement, je ne vois pas en quoi le peuple serait plus dangereux que les idéologues de tout poil qui veulent lui imposer leurs remèdes faisandés et saumâtres. Comme l'observe très justement Laurent de Boissieu, l'essence de la démocratie, c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.

    On donne souvent deux exemples comme erreurs majeures de la part du peuple : l'arrivée des nazis au pouvoir et le procès de Socrate. En ce qui concerne les Nazis, ils n'ont jamais été majoritaires en Allemagne. Ce n'est que parce que la droite conservatrice a fait l'erreur de s'allier avec eux que les Nazis ont pu s'emparer du pouvoir. Au plus fort de leur représentation électorale, les nazis n'ont jamais dépassé 1/3 des votes.

    En ce qui concerne Socrate, il ne faudrait pas oublier que la plupart de ses disciples ont trahi ou sont devenus des tyrans et que lui-même avait exprimé des opinions assez peu démocratiques. Il estimait, notamment, que la compétence devait l'emporter absolument sur l'opinion. Un peu comme Quatremer, in fine : c'est que Socrate n'avait, il est vrai, jamais expérimenté le pouvoir des technocrates...Il n'en reste pas moins qu'il a aussi fait l'éloge de régimes oligarchiques (Sparte, Crète). On peut comprendre qu'un certain nombre d'individus lui en aient tenu grief et qu'on l'ait donc considéré, lors de la restauration démocratique, comme un adversaire de la démocratie.

    Pour revenir au référendum suisse : l'indignation de Kouchner est ridicule. Il ferait mieux de s'occuper des droits de l'homme en Lybie ou en Afghanistan, celui-là. N'est-ce pas lui dont il était arrivé aux oreilles du Canard par une indiscrétion, qui avait déclaré récemment que peu importait que Karzaï et son entourage soient corrompus, puisque c'était le poulain de l'Occident ?

  • Alain Dolium, l'Othello du MoDem !

    Qui s'en souvient ? La Sérénissime passa, à la fin du XVIème siècle, à deux doigts de sa perte : la flotte Ottomane occupait le Bosphore et contrôlait d'Adriatique. Othello, charismatique général maure, s'engagea au service de Venise et apporta la victoire à la République. Il semble bien que notre infâme Iago* ait oublié cette histoire, mais, à l'instar de son ancêtre traître et mythique, s'emploie d'ores et déjà à flétrir cette fleur de notre nouvelle république.

    Dolium.jpgMoi, il me plaît bien, Alain Dollium. J'ai écouté son entretien avec Apathie, et j'ai trouvé l'homme posé, sensé, réfléchi et charismatique. Il s'exprime clairement, avec aisance et dit des choses intéressantes. Christelle s'étonne de ne l'avoir jamais vu aux réunions militantes dans le Val de Marne ; excuse-moi, Christelle, mais par les temps qui courent, je serais assez content d'échapper aux querelles internes et au huit-clos étouffant des militants qui s'y livrent. Ouf, un peu d'air frais. Cela ne fait vraiment pas de mal.

    J'aime bien le profil de cet adhérent, chef d'entreprise rompu aux réalités du terrain, à la tête d'une entreprise dont l'existence repose sur l'innovation.

    Je vais vous dire, en tant que chef d'entreprise, on est confronté à des contraintes et puis à des choses qui sont extrêmement concrètes. Le chef d'entreprise francilien va être confronté à l'instar de tous les autres à "j'ai besoin d'une ligne bancaire", "j'ai besoin d'améliorer mes fonds propres". Et puis s'agissant des sociétés dans les nouvelles technologies, comme je suis également chef d'entreprise dans les nouvelles technologies, vous vous rendez compte que tout ce qui vous permet d'injecter de l'argent et de pouvoir assurer la création d'emplois, c'est très compliqué. Depuis trente mois, je ne peux pas dire que les choses se sont singulièrement améliorées pour les chefs d'entreprise que nous sommes. De surcroît, les chefs d'entreprise des jeunes entreprises innovantes.

    J'ai particulièrement apprécié son refus de traiter la question de la diversité sous l'angle ethnique :

    On traite la question de la diversité par un biais qui est souvent ethnique, qui est souvent celui de la couleur de peau. Je pense que c'est le mauvais marqueur. Bien évidemment qu'il y a des problèmes quand vous êtes noir, et vous êtes chef d'entreprise. Vous savez ce qu'avait dit Coluche. "Quand vous êtes Noir, petit et moche, ça sera très dur !" N'empêche qu'aujourd'hui, ça reste très dur, même quand vous faites partie d'une manière générale, quand vous affichez une différence.

    Un profil qui nous change de ce que propose la classe politique. Un homme neuf susceptible d'apporter du sang frais. J'aime son parcours de self-made man qui s'est hissé là où il est à la force du poignet. Cela ne m'étonne pas qu'il ait plu à François Bayrou.

    Oui, j'avoue que je suis séduit, et que je me vois bien voter en sa faveur pour l'investiture à la tête de la liste MoDem en île de France à la mi-décembre.

    *Pour le rôle plus que trouble de l'enseigne d'Othello, le sinistre Iago, on peut se reporter au choix à la synthèse de wikipedia ou à la pièce de Shakespeare elle-même.

  • Bayrou ouvre les yeux sur Lamy

    Très bonne nouvelle, ce soir : j'apprends que François Bayrou s'est disputé avec Pascal Lamy. Tant mieux. En fait, quand j'évoque Lamy, ici, je ne parviens pas à trouver les mots exacts por exprimer tout le mal que je pense de ce sinistre personnage. L'achétype de cette gauche "moderne", sans scrupules, mondialiste au point d'en mépriser la France et sa culture (pensez-vous mes bons amis, les Français sont des ploucs et leurs représentations datent d'un autre âge). Il faut dire que le libre-échange tel que le conçoit Pascal Lamy piétine systématiquement toute forme d'exceptions (particulièrement culturelles). Pour lui, pas de biens supérieurs au sens où l'entend le MoDem : tout se négocie et est affaire de compromis.  Eh bien non, Pascal Lamy, le monde n'est pas un vaste marché où tout s'échange au plus offrant. Et saupoudrer votre conversion au libre-échangisme débridé avec un pseudo-discours social aura fait long feu.  Il avait été évoqué comme éventuel 1er ministre de Bayrou en 2007, et quand j'avais appris cela, j'avais un bon derrière mon ordinateur : c'eût été un casus belli pour moi. Je me réjouis donc de voir que Bayrou ne se trompe plus sur le personnage.

  • Perception du MoDem et de Bayrou

    Yess : le sondage que j'espérais voir surgir un jour : la perception du MoDem par les Français (disposant d'une connexion internet...).

    Il me paraît instructif : je suis content de voir que l'on nous attend pour défendre l'économie de marché, mais, de manière à ce qu'elle soit plus juste, notamment dans le domaine social. Bien d'accord, je n'aurais pas répondu autre chose. Lutter contre la personnalisation du pouvoir, c'est exactement mon avis : revenons aux fondamentaux de Montesquieu, je l'ai toujours dit, les corps intermédiaires. Je crois aussi que nous n'avons pas intérêt à pencher à gauche : les Français invitent le MoDem à dépasser les clivages droite-gauche, mais, dans l'ensemble, ils sont deux tiers à ne pas souhaiter que nous nous allions avec la gauche ou avec les Verts. Mieux, chez nos sympathisants, ce sont même les 3/4 qui nous recommandent l'indépendance ou une alliance avec le Nouveau Centre.

    A droite, ils sont plus de 50% à souhaiter que le MoDem recrée un parti de centre-droit. Moi, évidemment, je ne suis pas contre, cela correspond très exactement à mon positionnement politique. Mais une condition préalable, c'est qu'il serait hors de question pour moi de cautionner la conduite de l'État telle qu'elle se fait par Nicolas Sarkozy parce qu'elle nous envoie droit dans le mur.

    A droite, ils n'aiment pas Bayrou : je m'en inquiète depuis un moment, alors qu'il était au départ populaire au sein du peuple de droite. Il faut notamment en finir avec l'opposition frontale à Nicolas Sarkozy et proposer nos solutions originales aux problèmes des Français.

    Toutes tendances confondues, les Français jugent le leader du MoDem orgueilleux. Bon. Il est comme ça, c'est sa marque de fabrique. Cela a des côtés fâcheux, mais c'est aussi la garantie de son indépendance, il faut le savoir. Je regrette que les sondeurs n'aient pas proposé dans les choix possibles pour définir François Bayrou "indépendant". On peut juger probable que cela eût modifié quelque peu une partie de la physionomie du sondage.