Olympe se demande ce qu'il va advenir de la parité sur les listes lors des élections régionales, et notamment sur l'ensemble des têtes de file. Elle m'interpelle en compagnie de Nelly à ce sujet pour savoir ce qu'il en est au MoDem et ce que nous en pensons.
Personnellement, je suis favorable à une parité globale sur les têtes de liste. Je pense que le MoDem va essayer de faire son possible, mais, au MoDem, nous avons quelques soucis, faute de candidats disposant d'une notoriété suffisante pour être identifiables, à l'heure actuelle. Aucun des euro-députés ne compte se présenter aux Régionales, à ma connaissance. Il y a bien sûr les équipes sortantes, mais, commes elles sont issues de l'UDF, seule une moitié d'entre elles se réclame du MoDem.
Je tiens à être clair sur ma position à ce sujet : je suis très hostile aux politiques d'affirmative action pour promouvoir des minorités. Cela m'indispose fortement que l'on puisse réserver des emplois ou des places à un concours ou dans une grande école à quelqu'un parce qu'il est de telle origine ethnique ou sort de tel quartier. Les espaces d'emploi devraient être aménagés par la contrainte de la loi pour le handicap, mais on ne devrait pas non plus réserver un emploi à quelqu'un sous prétexte qu'il est victime d'un handicap.
Bref, je suis contre toutes ces lois qui disloquent notre société en autant de petites communautés, plus ou moins légitimes.
Il en va tout autrement des femmes. Les femmes ne sont pas une minorité, elles sont la moitié de l'humanité. Pourquoi parle-t-on, quand on évoque les minorités, des femmes au même titre que les noirs ou les homosexuels, par exemple ? Les femmes ne sont pas une minorité. D'ailleurs, le concept même de parité est un concept d'équivalence qui renvoie mathématiquement au chiffre deux. Un homme, une femme. Je l'ai dit aussi, le sort de la femme dans une société est le révélateur de celui que l'on réserver aux libertés. Les sociétés les plus avancées sont celles où les femmes et les hommes portent les projets politiques à équidistance les uns des autres.
Je veux bien admettre que les circonstances fassent qu'un homme puisse être un meilleur candidat qu'une femme dans une ou deux régions spécifiques. J'ai beaucoup plus de mal à croire à la validité des circonstances quand le cas de figure se répète presque 20 fois sur 22 régions...
Cela dit, pour revenir au MoDem, nous avons un petit souci : 2/3 de nos adhérents sont des hommes, et d'ailleurs, pour ce que j'ai pu en voir aux dernières européennes, 2/3 de nos électeurs aussi. Je ne sais pas pourquoi. Nous avions pourtant quasi 50% de têtes de liste féminines, et, aujourd'hui, quatre de nos euro-députés sur six sont des femmes...
Je pense, en tout cas, que la parité est un souci constant pour Marielle de Sarnez. Il suffit de lire ce qu'elle en dit dans son livre Féminin au singulier.