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bertrand

  • L'homme de la rue

    Je suis avec attention la législative partielle des Yvelines dont le premier tour aura lieu dimanche prochain. J'ai trouvé sur le site de Richard Bertrand, le candidat du MoDem, cette phrase très juste à propos de la peopolisation de la politique, et notamment la venue de David Douillet dans la circonscription :

    Douillet, Aubry, Pecresse, Badinter, Joly, Lipietz, Hamon, Melenchon .... Dans quel film jouent l'UMP, le PS, EUROPE ECOLOGIE et LE FRONT DE GAUCHE ? Pourquoi ont-ils besoin de parachuter des candidats venus d'ailleurs et de demander des soutiens de personnalités politiques nationales ? N'ont ils pas un ancrage local suffisamment fort pour avoir besoin d'être en permanence soutenus par d'autres ? Je pourrais demander à "Bayrou, Lepage, Kahn, Benhamias ou De Sarnez" de venir me soutenir mais les électeurs ne sont pas dupes. Ils ont besoin d'être en contact avec des élus de terrain qui sont là avant, pendant et après les élections. Le meilleur des soutiens pour un candidat c'est celui de l'homme de la rue. Il faut arrêter de prendre les citoyens pour des "gogos" incapables de voter sans le label "vu à la télé".

    Rien à ajouter. C'est totalement vrai, et j'aime bien cette indépendance d'esprit.

  • Lib-Dems, mon Totem !

    Les Lib-Dems, en Angleterre, me semblent avoir tracé la voix que devrait suivre le MoDem. Nemo s'interroge (sans apporter de réponses) sur l'émergence d'une troisième force dans plusieurs pays en Europe. En France, le MoDem, en dépit de ses difficultés, existe. En Angleterre, les Lib-Dems devanceraient le Labour avec 25% des voix, selon un sondage ipsos. En Allemagne, le FDP a réalisé un score historique (FDP qu'il convient bien de classer au centre). Mais les Lib-Dems sont dans l'opposition depuis très longtemps, et le FDP vient d'y passer 8 années.

    Pour comprendre l'évolution du MoDem, il faut bien comprendre que ce parti n'existe que depuis deux années. C'est donc dans la durée qu'il faut le construire, en dépit des urgences. Pour perdurer, le MoDem devra un jour s'émanciper de François Bayrou. Certes, si jamais ce dernier devait être élu président à la prochaine élection présidentielle, nul doute que le MoDem connaîtrait alors une sérieuse accélération, mais, si ce n'est pas le cas, c'est en se trempant dans le fer de l'opposition à la gauche comme à la droite que le MoDem parviendra à devenir fort. C'est une tâche ardue et difficile, car survivre dans un système majoritaire avec peu d'élus n'est pas aisé. Il faudra aussi du temps pour que sa nouvelle génération d'élus soit connue et s'implante.

    Si le MoDem rentre dans une logique d'alliances tout azimut avec les forces de gauche (ou de droite) il perdra sa spécificité. Des alliances ponctuelles peuvent avoir un sens, mais rien ne serait plus désastreux qu'une consigne nationale. En devenant un satellite du PS, le MoDem perdrait à tout jamais sa raison d'être. Ceci n'interdit pas de passer certains accords, mais ce doit être sur une base claire, c'est à dire la liberté de vote de tous les élus MoDem contre la majorité dès lors qu'ils sont en désaccords. Des accords pour l'alternance, soit, mais des alliances automatiques, non.  Dans tous les cas de figure, il faut bien se dire qu'un score de l'ordre de 14 ou 15% peut être espéré, mais à horizon de 8 ans au moins. Les Verts devraient également être un exemple : s'ils ont fait des pointes à 12% par le passé, ils existent depuis fort longtemps, et c'est depuis qu'ils commencent à s'émanciper (un peu) de la gauche, que leurs scores électoraux flambent. S'ils retombent dans l'erreur de se classer exclusivement comme force de gauche, ils iront très vite au devant de graves désillusions. C'est parce que Cohn-Bendit a eu l'intelligence de comprendre que l'écologie devait dépasser les clivages, et surtout, au contraire des écologistes indépendants, non se déclarer neutres mais au contraire rassembler plusieurs familles politiques, que les Verts ont pu décoller. Soyons honnêtes : bien peu pensaient qu'il y réussirait, moi le premier, au demeurant.

    Le MoDem a une composante écologique importante. Attention : s'il n'apparaît pas très vite comme une alternative à Europe-écologie, il deviendra très difficile pour Cap21 et Corinne Lepage de résister aux appels du pied répétés des Verts. Et je comprends que les militants de ce mouvement ont du certainement se faire violence pour résister à la tentation. Il faut donc leur donner de très bonnes raisons de demeurer avec nous.

    En même temps, prenons à nouveau exemple sur les Lib-Dems : ils ont développé un programme qui leur était propre (justice, fiscalité par exemple). Ce n'est pas en courant derrière les Verts (ce que tout le monde essaie de faire) que nous parviendrons, au MoDem, à prendre notre essor. Il nous faudra convaincre sur un projet original et fiable. Tiens, par exemple, pour commencer par un sujet que nous devrions porter aux régionales : les abeilles ! Les abeilles, mais aussi les bourdons, et plus généralement les pollinisateurs ! Nous risquons une catastrophe alimentaire sans précédent si jamais leur population se restreint considérablement, voire, s'ils disparaissent. Plus généralement, nous devrions avoir une réflexion globale sur l'ingénierie animale et l'intégrer dans nos programmes (chapitre agriculture, économie, écologie et même industrie). Initiative intéressante encore : celle de Richard Bertrand qui propose le développement de fermes urbaines dans les villes moyennes (c'est le candidat MoDem à la législative partielle du 11 octobre, dans la 12ème circonscription des Yvelines, zone de Poissy-Orgeval,Plaisir). Suggérons-lui d'adjoindre à sa ferme quelques ruches, par exemple.

    Il existe des différences entre MoDem et Verts. Particulièrement, sur des sujets locaux, il peut y avoir des divergences plus ou moins prononcées. Sur le bouclage de la Francilienne, par exemple. Il y a aussi des convergences partielles comme sur le stade Jean Bouin, à Paris mais parfois des convergences totales comme sur la taxe carbone.

     

  • L'UMP se prend pour un mouvement populaire !

    Trop drôle ! Je viens de lire la réaction de Xavier Bertrand (souvenez-vous, celui que François Bayrou appelait le chattemite) au dernier sondage IFOP pour les européennes (MoDem à 14.5, à ce sujet) dans Paris-Match. Il a du recevoir des consignes : il ne parle plus d'UMP mais de Mouvement Populaire. Au passage, le brave homme souhaite un débat avec le PS. Et les autres, ils sentent le pâté ? Bien que divisée, l'extrême gauche représente 16% et le MoDem, à lui seul, 14.5%. La droite extrême et l'extrême-droite font, elles, 11.5%. Total, avec les 2% de Dupont-Aignan et les 7 des Verts, 51% de Français qui ne sont pas invités à débattre ? Il n'y a pas que l'UMP et le PS en France, il serait temps de s'en rendre compte.

    Quant au caractère populaire de l'UMP...bouclier fiscal, dîner au Fouquet's, triplement du salaire présidentiel, crédit d'impôts sur les achats immobiliers favorisant les plus riches, et cetera et cetera...populaire, hein ?...

     

  • L'Europe a bon dos, une fois de plus !

    En parlant de syndrome européen, je sens que je vais faire de l'ulcère gastrique si je ne prends pas mon lexomil.Exemple type du genre de lâcheté chez nos politiques et nos dirigeants qui flingue l'Europe depuis des années : Xavier Bertrand l'actuel ministre du Travail a signé une directive permettant d'exploser le plafond officiel européen de 48 heures hebdomadaires de travail. Grand seigneur, Bertrand a expliqué que notre législation nationale ne permettrait pas d'expérimentations de ce type en France.Il se moque du monde ou quoi ?

    Mais dans ce cas, pourquoi a-t-il signé ? Et qui viendra dire ensuite que c'est le faute de l'Europe ? Voilà le genre d'hypocrisies qui me met hors de moi. En théorie, l'accord prévoit que les 60 heures ne pourront se faire que sur la base du volontariat. J'imagine bien qu'entre le licenciement et les 60 heures, pas mal de salariés deviendront très volontaires s'il le faut...

    C'est dans le Canard, en fait, que je lisais cela, et le volatile évoquait également les réserves de thon rouge en Méditerranée. On aurait pu attendre de Barnier une attitude courageuse : les réserves s'épuisent, il faut donc limiter la pêche. Ce n'est pas facile à admettre, mais c'est la vérité. Eh bien non : Barnier a préféré tirer à boulets rouges sur les commissaires européens.

    Barnier qui se range à la démagogie commune, voilà qui est plus que décevant. Moi qui ai longtemps eu une certaine estime pour l'homme, en dépit de quelques errements passés qui ne m'avaient pas trop plu, par le passé, sur le plan européen (accepter, par exemple, de supprimer la règle de l'unanimité pour la culture, lors des votes en Europe...)

    En voilà encore un qui ne tient pas la route. Bon, allez, je me ressers un lexomil, moi...