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Marielle de Sarnez juge nécessaire une fiscalité écologique

1844502738.jpgMarielle de Sarnez, première vice-présidente du Mouvement Démocrate et députée européenne, a regretté samedi 5 septembre à la Grande-Motte (Hérault) "le cafouillage du gouvernement" sur la taxe carbone, car elle estime que "l'idée d'une fiscalité écologique est juste et nécessaire". "J'aurais préféré que le gouvernement se mette au clair avant de communiquer", a expliqué la députée européenne jugeant qu'il était "presque anti-civique de ne pas avoir pensé les choses avant de les annoncer".  "On a besoin d'expliquer à nos concitoyens pourquoi il faut changer de comportement. On a besoin de leur laisser du temps pour s'adapter. Au lieu de cela, on a du cafouillage", a-t-elle regretté. Sur le fond du dossier, la responsable du Mouvement démocrate se dit favorable à une fiscalité "progressive" et estime qu'"on aurait intérêt à faire un plan européen". Elle a refusé de se prononcer sur le montant de la taxe: "15 ou 32 euros la tonne, c'est une affaire de spécialistes". "Il faut que cette taxe soit progressive pour que les ménages puissent avoir le temps d'adopter une stratégie, puissent se dire, si je ne change pas de comportement, ça va me coûter plus cher", a-t-elle poursuivi. Marielle de Sarnez souhaite que l'intégralité de la taxe soit compensée pour les foyers modestes et que les pouvoirs publics consacrent le reste à des projets de développement durable. Sur l'usage des recettes, elle met en garde le gouvernement: "il ne faut surtout pas que la taxe carbone vienne compenser la perte de recettes de la taxe professionnelle dans les caisses de Bercy, ce serait le meilleur moyen de mettre en l'air une bonne idée". Marielle de Sarnez se dit également favorable à l'idée du chèque vert pour compenser la taxe: "on en a pas encore discuté au MoDem mais je pense que flécher les dépenses est une bonne idée".

Par les temps qui courent (les Français sont pour l'instant hostiles à la taxe carbone) la position de vice-présidente du MoDem est courageuse, car elle ne va pas dans le sens du vent. L'idée du chèque vert n'est pas idiote, car la compensation ainsi offerte aux foyers toucherait le but de la taxe-carbone. Cela me paraît même la seule solution acceptable, sachant, toutefois, que l'État n'a guère les moyens de faire des cadeaux par le temps qui courent.

Commentaires

  • Qu'il faille changer de comportement, c'est évident ! Qu'on choisisse la sanction là où beaucoup de citoyens n'ont pas le choix, c'est infantilisant... et ce sera inefficace !

    Si enfin on réfléchissait à des mesures intelligentes, collectives (développement des transports en commun, tarifs incitatifs, TVA verte...), si on faisait payer d'abord ceux qui polluent le plus (mais au niveau mondial alors pour ne pas se tirer une balle de plus dans le pied). Mais non, on on va continuer à importer des produits chinois à moindre coût (ce qui, en période de crise, constitue une incitation commerciale formidable)sans se préoccuper des émissions de CO2 dues à la fabrication et au transport de ces produits ! Et on va culpabiliser les petites gens qui n'ont pas les moyens d'être écolos, accepter la concurrence des produits importés avec des produits européens plus respectueux de l'environnement...
    Il est temps de mettre réellement le problème de l'écologie sur la table et de trouver des mesures européennes et intelligentes !

  • L'analyse de MDS, me parait plutot juste.
    Dommage vous n'avez pas surligné le passage disant:
    "favorable à une fiscalité "progressive" et estime qu'"on aurait intérêt à faire un plan européen".
    Effectivement à défaut, cela revient à fragiliser davantage notre pays, économie etc...

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