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carbone

  • Des poubelles à bilan carbone positif ?

    Le savez-vous ? La société qui produit les jolies poubelles colorées que l'on trouve dans toutes les collectivités locales ou presque répond au doux nom de Plastic Omnium. Cet équipementier s'apprête à produire une poubelle dont il a d'ores et déjà finalisé la RD (recherche/développement) : une poubelle fabriquée à partie de canne à sucre (miam, ça peut se manger ?) 100% recyclable.

    En fait, cette poubelle végétale est extraordinairement performante pour la bonne raison que son bilan carbone est positif ! Sa technologie lui permet d'absorber du carbone, et, d'après Plastic Omnium, la quantité de carbone qu'émet sa fabrication et même son transport est au total inférieure à celle qu'elle absorbe.

    Cette poubelle miraculeuse devrait être présentée au salon Pollutec, qui se tiendra à Lyon, du 30 novembre au 03 décembre 2010. Je crois que le Chili qui sera lm'invité d'honneur de ce salon pourrait être intéressé puisqu'un échange entre maires chiliens et maires français sur la gestion intercommunale de l’eau et des déchets y est prévu.

  • Spéculer sur la dépollution ? très dangereux !

    Ça va chauffer à Copenhague, enfin, j'espère, toujours à cause du carbone, d'ailleurs : je viens de lire l'alerte d'Exigence démocratique ! Lui-même s'est fait l'écho d'une inquiétude forte, celle des Amis de la Terre. La dernière trouvaille des États, sur les marchés financiers, c'est d'y répandre des droits d'émission de gaz à effet de serre. Le problème, c'est d'avoir soumis aux lois de l'offre et de la demande un droit qui ne devrait en aucun cas dépendre d'une logique marchande. Comme Pierre le souligne, le cours de ces émissions s'est effondré, et du coup, il devient possible d'acheter à bon compte le droit de produire des quantités mastodontesques de gaz, puisqu'un titre qui vaut une quantité X a vu son prix passer de 30 dollars à 0.20 dollars. Il y aurait une parade d'urgence  à cela, à mon avis : corréler la quantité à la valeur. Cela suppose évidemment, d'inventer un produit financier nouveau. Plus généralement, je trouve que ce n'est pas une bonne idée d'échanger ces droits comme si c'étaient des titres, car cela risque de les vider de leurs substances et d'entraîner de dangereux mouvements spéculatifs. De plus, comme le souligne Exigence Démocratique, comme nous sommes à l'aube de ce marché, il n'existe ni régulation ni contrôle et les mouvements spéculatifs les plus fous sont possibles.

    Face à la menace climatique, il faut faire front commun. J'espère que le Président de la France, Nicolas Sarkozy, entendra ce message et proposera à nos partenaires européens d'y apporter une réponse adaptée. J'espère que tous les partis, a fortiori le MoDem, vont avoir à coeur de s'emparer d'une telle menace et de tout faire pour y mettre un terme.

  • Marielle de Sarnez juge nécessaire une fiscalité écologique

    1844502738.jpgMarielle de Sarnez, première vice-présidente du Mouvement Démocrate et députée européenne, a regretté samedi 5 septembre à la Grande-Motte (Hérault) "le cafouillage du gouvernement" sur la taxe carbone, car elle estime que "l'idée d'une fiscalité écologique est juste et nécessaire". "J'aurais préféré que le gouvernement se mette au clair avant de communiquer", a expliqué la députée européenne jugeant qu'il était "presque anti-civique de ne pas avoir pensé les choses avant de les annoncer".  "On a besoin d'expliquer à nos concitoyens pourquoi il faut changer de comportement. On a besoin de leur laisser du temps pour s'adapter. Au lieu de cela, on a du cafouillage", a-t-elle regretté. Sur le fond du dossier, la responsable du Mouvement démocrate se dit favorable à une fiscalité "progressive" et estime qu'"on aurait intérêt à faire un plan européen". Elle a refusé de se prononcer sur le montant de la taxe: "15 ou 32 euros la tonne, c'est une affaire de spécialistes". "Il faut que cette taxe soit progressive pour que les ménages puissent avoir le temps d'adopter une stratégie, puissent se dire, si je ne change pas de comportement, ça va me coûter plus cher", a-t-elle poursuivi. Marielle de Sarnez souhaite que l'intégralité de la taxe soit compensée pour les foyers modestes et que les pouvoirs publics consacrent le reste à des projets de développement durable. Sur l'usage des recettes, elle met en garde le gouvernement: "il ne faut surtout pas que la taxe carbone vienne compenser la perte de recettes de la taxe professionnelle dans les caisses de Bercy, ce serait le meilleur moyen de mettre en l'air une bonne idée". Marielle de Sarnez se dit également favorable à l'idée du chèque vert pour compenser la taxe: "on en a pas encore discuté au MoDem mais je pense que flécher les dépenses est une bonne idée".

    Par les temps qui courent (les Français sont pour l'instant hostiles à la taxe carbone) la position de vice-présidente du MoDem est courageuse, car elle ne va pas dans le sens du vent. L'idée du chèque vert n'est pas idiote, car la compensation ainsi offerte aux foyers toucherait le but de la taxe-carbone. Cela me paraît même la seule solution acceptable, sachant, toutefois, que l'État n'a guère les moyens de faire des cadeaux par le temps qui courent.

  • L'Europe commerciale doit tenir compte du bilan Carbone

    Les premiers pas de la mandature de la nouvelle Commission seront marqués par la préparation du Sommet de Copenhague sur le climat des 7-18 décembre prochain. L'Europe a d'ores et déjà pris des engagements forts que chacun de nos Etats s'apprêtent à décliner. Il faut faire de même au plan mondial. C’est pourquoi les Démocrates (le MoDem en fait partie) demandent que de nouvelles règles soient édictées au plan mondial qui prennent en compte, pour y mettre un terme, le « dumping environnemental » en particulier dans les échanges commerciaux. La Commission n'a prévu de présenter ses propositions en la matière qu'en juin 2010. Le président de la Commission doit s'engager à présenter au plus tard à la dernière réunion préparatoire de Copenhague, les 2-6 novembre à Barcelone, un document précisant clairement la position et les attentes de l'UE en matière de bilan carbone dans les échanges internationaux.