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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 268

  • God save the Queen !

    Quel impair ! J'ai été frappé de stupeur d'apprendre que la Reine d'Angleterre n'avait pas été invitée aux célébrations du débarquement du 06 juin. Sarkozy l'a oubliée ou bien ce n'est pas rentable électoralement ? Je m'associe évidemment à l'ami Toréador pour inviter nos amis Anglais à venir nous rendre visite ce jour-là afin que nous puissions leur témoigner notre reconnaissance. Cela me sidère, tout de même : la France libre n'a tenu pendant la seconde guerre mondiale que par le seul soutien des Anglais ; quand les Américains rêvaient de mettre de Gaulle sur la touche, ils se sont avérés des appuis sans faille. C'est grâce à eux, également, que la France a obtenu une place au Conseil de Sécurité de l'ONU, place pour laquelle aucun de ses faits et gestes pendant la guerre ne méritaient qu'elle l'eût. Et les Canadiens ? Par deux fois ils sont venus mourir sur le sol français pour sauver notre pays qui leur était lointain dans une guerre qui ne les concernait ni de loin ni de près.

    Luc Châtel a déclaré que le 06 juin était d'abord une cérémonie franco-américaine et qu'il était de tradition que le Président des USA s'y rende la première année de son mandat. Et alors ? Cela justifie de se comporter en goujats ? L'Angleterre avait-elle moins supporté l'effort de guerre, et toute seule de surcroît, pendant un temps, pendant le conflit, elle qui en sortit définitivement exsangue à son issue ? N'était-elle pas aux côtés des Américains pour nous défendre, ce 06 juin 1944 ?

    De ceux qui moururent ce jour-là sur les plages du débarquement, un quart était britannique, et leurs corps reposent désormais sous le sol normand.

    God save the Queen, Queen Elizabeth ! Thank you for all and welcome in France !

  • Le prix de la girouette est attribué à Maurice Leroy !

    Mais que fait Leroy-Morin ? Tout de même, après les déclarations tonitruantes du patron des aplaventristes sur un deal mystérieux entre Ségolène Royal et François Bayrou, pas de réactions ?

    Heureusement, nous autres, hérétiques, sommes là pour prendre la relève. François Bayrou a démenti dans un entretien avec la Nouvelle République tout deal entre Ségolène Royal et lui lors des élections présidentielles, et, a priori, je suis plus porté à le croire qu'à accorder de la confiance aux dires d'un individu qui a mangé à tous les râteliers.

    « Maurice Leroy est pathétique. Raconter que des responsables politiques dans un premier tour de campagne présidentielle imaginent des petites manœuvres, alors qu'ils sont engagés l'un contre l'autre, c'est faire preuve de petitesse d'esprit. Mais cela se comprend de la part de Maurice Leroy qui fut communiste, puis pasquaien, puis centriste et aujourd'hui sarkoziste. Il est en effet digne du prix de la girouette que lui avaient décerné les jeunes de l'UMP lors de son changement de camp. »

    Bayrou a d'ailleurs jugé que de tels racontars étaient non seulement injurieux pour lui, mais aussi pour Ségolène Royal.

    «C'est tout et c'est aussi simple que cela. Tout ce que raconte Maurice Leroy est d'ailleurs autant injurieux pour moi que pour Ségolène Royal

    Voilà une mise au point officielle, définitive et salutaire. En tout cas, il est en tête, devant Martine Aubry, d'un classement TNS des personnalités réalisé à l'occasion des élections européennes.Il totalise 59% de bonnes opinions contre 37% de mauvaises. Martine Aubry est à 57 contre 38 et Besancenot 52 contre 43. Cohn-Bendit est à 51.

     

  • La grenouille, le scorpion et l'islamiste...

    Voilà une nouvelle qui fait plaisir : d'après un récent sondage, s'il y avait des élections actuellement en Palestine, le Hamas se ramasserait méchamment, y compris dans la bande de Gaza. 37% pour le Fatah contre 23% pour le Hamas là-bas, et sur la totalité de la Palestine, 31% contre 17%. C'est en tout cas les enseignements que l'on peut tirer d'un récent sondage. De plus, Abbas battrait le chef du Hamas si une élection présidentielle avait lieu à l'heure actuelle.

    Il y a des signes encourageants en provenance du monde musulman à l'heure actuelle : les Islamistes sont partout en recul. Ils se sont pris une baffe au Koweit et au Pakistan (l'armée là-bas a enfin compris quelle était la vraie nature des Talibans) et ils sont en déroute en Palestine même. Il faut espérer que cet éveil des consciences se poursuivra dans tout le monde arabe (parce qu'à Modagiscio, ce n'est vraiment pas ça, hélas).

    Les Islamistes sont un poison, et un poison violent pour le monde entier. Et bien plus encore pour le monde arabo-musulman. Tenez, justement la fable du scorpion et de la grenouille est, si je ne m'abuse, une fable africaine :

    Désireux de traverser une rivière, un scorpion demanda à une grenouille:

    “Prends-moi sur ton dos et fais-moi traverser.

    - Que je te prenne sur mon dos, tu n'y penses pas. Pour que tu me piques !

    - Ne sois pas stupide ! Si je te pique, tu vas couler et je vais me noyer avec toi.”

    Après de longs échanges d'arguments, le scorpion se montra si persuasif que la grenouille se rendit à l'évidence. Le scorpion ne pouvait se montrer aussi insensé. La grenouille le chargea sur son dos et commença la traversée. Parvenue au milieu de la rivière, elle ressentit une vive douleur et, avant de perdre connaissance, lui cria:

    “Qu'as-tu fait ? Tu vas mourir avec moi.

    - Je le sais, mais je n'y peux rien. C'est dans ma nature.”

    Et les deux animaux disparurent dans les eaux.

    Je l'aime bien cette fable, et voilà ce qui arrivera à l'Afrique, aux Arabes et aux Musulmans s'ils acceptent de porter des islamistes sur leur dos. D'ailleurs, il existe une autre fable avec un scorpion et un islamiste.

    Désireux de traverser le désert, un islamiste demanda à un scorpion de le porter sur son dos. Seulement, voilà, le scorpion est un arachnide méfiant. Il se laissa toutefois embobiner, mais, en plein milieu du désert, l'islamiste se fit sauter avec le scorpion. Et le scorpion de se récrier en agonisant : mais, tu es un imbécile, nous sommes morts tous les deux. L'islamiste lui répond alors dans un dernier souffle : Allah akbar, c'est ma nature.

  • La crise des États couve

    Je ne vais pas aller discuter avec Hashtable d'Allègre, je sens que cela va être le sujet qui fâche ; nous n'avons absolument pas le même avis sur le mammouth laineux. Mais,  Hashtable propose tout de même dans sa note de s'intéresser aux choses sérieuses, et comme il suit assidûment l'actualité financière, il nous apprend que la célébrissime mais très sérieuse agence de notation Standard&Poor's envisage de dégrader la notation de la dette souveraine des Britanniques. Ce que ne dit pas H16, mais il le pense évidemment très fort, c'est que sur les marchés, cela a été une panique générale pendant toute la fin de semaine. Les cambistes, à la limite, l'Angleterre, ils s'en foutent, mais ils ont très rapidement pensé que l'agence pourrait bien faire la même chose pour les USA. Et pourtant, j'ai lu ici-même (faut que je retrouve qui) les écrits de quelqu'un m'assurant qu'il était impossible que la notation de pays comme l'Allemagne ou les USA passe en dessous de AAA...CQFD ?

    Un tel danger (les États se retrouveraient à devoir emprunter à des taux très supérieurs avec un risque d'asphyxie financière à court terme faute de liquités ou à la suite d'effondrements budgétaires des états les plus fragiles) doit absolument être anticipé. A l'heure actuelle, seul le MoDem parmi les partis politiques français, semble en avoir pris la mesure : l'emprunt européen, aux yeux du MoDem doit être solidaire justement pour assurer aux états les plus faibles la garantie de cette notation et donc des taux plus bas. Alors, évidemment, il y a une autre solution (et à tous les coups, Hashtable y pense très très très fort même s'il se garde bien de le dire haut et fort) : ne pas emprunter, laisser le marché éliminer les canards boîteux, comme dirait Barre. Sauf que là, ça pourrait faire très très mal. Parce que Barre, à l'époque, quand il évoquait les canards boîteux en question, c'était de quelques PME qu'il parlait. Là, il s'agit d'États tout entiers ! Je ne vous raconte pas les réductions de poste, l'abandon d'un certain nombre de services d'intérêt général et tutti quanti pour parvenir à équilibrer les budgets. Et les dégâts dans la société. Je suis libéral, mais je n'ai pas la même confiance que H16 en la capacité des marchés à parvenir à s'auto-réguler. Pour l'instant, il me semble plus prudent de s'appuyer sur une intervention des États, à condition qu'elle soit concertée ! Dans le cas contraire, ce serait encore pire que pas d'intervention du tout.

     

  • Fondation Vuiton, Jardin d'acclimatation : éclaircissements

    fondation-louis-vuitton.jpgIl y a des articles qu'il faut absolument consulter quand on veut disposer d'informations fiables. En voilà un très précieux. Je me demandais quelle mouche avait piqué exactement la mairie de Paris (Delanoë, quoi) lorsqu'elle a donné l'autorisation à la fondation Louis Vuitton de construire sa bâtisse en plein Bois de Boulogne, au beau milieu du Jardin d'Acclimatation. J'avais oublié que le très pressenti Christophe Girard comme futur judas de gauche à passer au service de Sarkozy à la culture, non content d'être adjoint de Delanoë à la culture est aussi directeur de la stratégie de LVMH. Or, LVMH, c'est Vuitton. Oh ! ben ça alors. Non, c'est vraiment trop fort de coïncidence, mon Christophe. Un pur hasard, je le jure.Tiens, j'irais bien lui poser quelques questions à ce sujet, à mon Christophe, sur son blog.

    Ce que j'ai appris d'autre aussi, c'est qu'il s'agirait d'une concession et non d'une revente de terrain. En fait, la mairie de Paris toucherait une redevance forfaitaire pendant 55 ans puis récupérerait la bâtisse à l'issue de la concession. Financièrement, il faut objectivement reconnaître que c'est plutôt bien vu. Sur ce genre de choses, Delanoë est bon. Son contrat avec Decaux pour les Velib avait également été très bien négocié. C'est un bon négociateur, je lui en donne quitus.

    En revanche, ce dont je ne lui donne pas du tout quitus, c'est qu'il avait une autre solution avec la Samaritaine. La Fondation Louis Vuitton était intéressée également par la possibilité de récupérer la Sama et d'y installer son musée d'art moderne. Excellente idée ! J'appuie à 100% cette issue. Mais comme la mairie de Paris se fout des espaces verts et de l'environnement (sauf quand il faut faire ch... les automobilistes) elle semble privilégier le Bois de Boulogne.

    Entendons-nous bien : je suis tout à fait favorable au principe de fondations pour subventionner la culture. Bayrou évoquait cette solution de financement dans son programme présidentiel pour la culture. Bref, je trouve que c'est une bonne pratique, et je me réjouis des intentions du groupe LVMH et de Louis Vuitton sur la question. A la limite, sur l'esthétisme de la construction de Gehry, bon, finalement,on peut discuter de ses mérites ou non. Il a le mérite d'être original, et il pourrait faire peut-être date, à l'instar d'un de ses illustres prédécesseurs, le centre Pompidou.

    Ce qui m'énerve surtout, dans cette histoire, ce sont les méthodes utilisées. Pourquoi, par exemple, le Musée en Herbe, qui est le seul établissement à échapper au contrôle du groupe LVMH, n'a pas reçu de subvention en 2008 de la mairie de Paris ? Quelqu'un peut me dire pourquoi ?

    J'avais évoqué la suspension des travaux à la suite d'un recours d'une association, eh bien il a été rejeté. Et pour le PLU, la mairie de Paris s'est engagée à le réviser, pour arrondir les angles, bien sûr...

    C'est ça que je déteste chez Delanoë et toute son administration : sous des dehors en apparence respectueux de la démocratie locale, tout est fait dans le dos des habitants, sans jamais les consulter. Je suis loin d'adhérer aux discours des Khmers Verts de l'Hôtel de Ville, mais, sur ce dossier, il se trouve qu'ils ont raison. J'observe, malheureusement, qu'ils sont beaucoup plus efficaces quand il s'agit d'emmerder tout le monde que lorsqu'il faut vraiment protéger un espace vert.

    En tout cas, pour moi qui me suis promené récemment dans le Jardin d'Acclimatation, je peux assurer à mes lecteurs qu'on les sent les 11 000 m2 qui manquent. Il y a comme une sensation de resserrement et d'étouffement que je n'avais jamais éprouvé dans ce parc à thème jusqu'alors. Et il n'y a pas eu la moindre communication de la Mairie de Paris sur ses intentions à ce sujet. Tout a été fait en catimini comme d'habitude.

  • De gauche et UMP ?

    S'il y a un truc qui me fait franchement rigoler, c'est quand j'entends d'ex-socialistes, récents cireurs de pompe, passer la brosse à reluire au gouvernement et à Sarkozy. Ah, il faut les entendre s'évertuer à clamer qu'ils sont toujours de gauche et qu'ils n'ont rien renié ! Je sais que l'étiquette gauche/droite n'est plus clivante ni pertinente, du moins sur les grands sujets, en France, mais franchement...Écoutez-le, le gros mammouth laineux (l'haineux) expliquer qu'il est toujours à gauche mais qu'il votera sans états d'âme pour l'UMP. A la limite, je m'en fous, moi, je suis de centre-droit. Mais j'ai mal pour la gauche,  quand je l'entends déblatérer sa loghorrée. Avec lui, Sarkozy et consorts ont l'assurance d'avoir recruté une carpette de première catégorie. Étonnant qu'il ne soit pas allé à la soupe plus tôt, d'ailleurs. Il vait bien tenté de contacter l'entourage de Bayrou, pendant les présidentielles, mais, à l'UDF, pas fous, on n'en avait pas voulu.

    Cela dit, Sarkozy n'est pas non plus un âne, et pour avoir suffisamment donné de deniers aux Judas de toute sorte, il connaît d'autant plus la valeur de la fidélité et de la parole donnée. Or, le mamouth laineux en fait un peu trop, et ça commence à l'agacer sérieusement, Sarko. Bon, en même temps, il en joue pas mal, le Sarko. Il commence à faire son Miterrand (en moins subtil, mais avec des carpettes et des cire-pompes, ça marche à tous les coups), notre Sarko. Rassurez-vous, chers lecteurs, je n'ai aucunement l'admiration béate d'un certain nombre de nos politiques pour Miterrand. Il est simplement venu en un temps où en face, c'était pire. Le seul (j'ai cru en Barre, mais ce que j'ai appris de lui ces dernières années me le fait regretter) qui aurait valu le coup, c'était Rocard, mais bon, on ne va pas refaire l'histoire...

    J'aurais pu comprendre, sous Chirac, qui était sur le fond un honnête racidal-socialiste, qu'on se déclarât de gauche tout en étant proche de chichi. Mais s'affirmer de gauche aux côtés de Nicolas Sarkozy et de ses inégalités croissantes, comme le dit justement Bayrou, il y a de quoi huler de rire. Trop drôle ! Dans une telle atmosphère délétère de confusion idéologique, de racollage gouvernemental généralisé et d'aplatventrisme sans honte ni pudeur, comme aurait dit feu l'illustre Leroy-Morin aujourd'hui disparu, il ne faut plus s'étonner si de plus en plus d'hommes et de femmes de gauche désormais déboussolées, se rallient à la seule voix forte (ou en tout cas l'écoutent) encore un tant soit peu audible dans le paysage politique.

  • Les sales coups de Descoings

    C'est marrant, en Sarkozie, on voit rappliquer les ambitieux de tout poil, particulièrement les arrivistes dont les dents rayent le parquet. Descoings, c'est l'archétype du gars en qui je n'ai aucune confiance. Du temps où il définissait l'organisation des enseignements et des examens, il avait, par exemple, en catimini, décidé pendant les vacances d'été qu'il fallait désormais décrocher la moyenne chaque année pour poursuivre ses études à science-po, alors que l'ancien système reposait sur une moyenne globale sur deux années. Décision prise sans avertissements préalables. Des étudiants s'étaient retrouvés par surprise sur le carreau.

    Ce type-là a la réputation de passer en force, pour les discussions que j'ai pu avoir à son sujet ; pas du genre à négocier, même si pour l'instant, il sa la joue négociateur pour mieux arriver au pouvoir.

    Toujours prêt à faire du zèle. Par exemple, pour se faire bien voir, il avait ouvert l'IEP sans passage de concours aux bacheliers venus des zones sensibles. Ça faisait bien, et c'était dans l'air du temps. Aujourd'hui, il escompte supprimer le concours d'entrée à l'IEP. Probablement dans l'air du temps.

    Descoings fait partie de ces "Modernes" que je ne peux littéralement pas piffrer. Prétentieux et méprisants, ils détestent l'école d'antan et se croient les précurseurs de l'école du futur. Morceau d'anthologie qui situe le personnage sur le Bondy Blog :

    Des lycées se sont rebellés contre la mort des options, toujours en série L. Par exemple, nous (Mehdi et Badroudine, ndlr), sommes inscrits en option « histoire de l’art » au lycée de Saint-Ouen. Or les options rares, comme la nôtre, avec le latin et le grec, sont menacées de disparition, ce qui signifierait une perte sèche de culture, à laquelle, pourtant, nous avons droit. Que répondez-vous à cela ?

    On va donc remettre du latin et grec pour tout le monde en France ? On va retourner au lycée d’il y a 50 ans ? Arrêtez ! Ce n’est pas possible.

    Vous partagez donc, sur ce point, l’esprit de la réforme que Xavier Darcos souhaitait mettre en œuvre, qui prévoyait un renforcement du français au détriment, précisément, de ces options dites rares ?

    Ça vous paraît choquant de renforcer le français ? La principale source d’inégalités des jeunes face au lycée, ce sont les classes à 35 élèves, dans lesquelles se retrouvent les enfants des familles des classes populaires. Chaque fois qu’on a pu, on a multiplié les options et les différenciations des voies. Or plus vous différenciez les parcours, plus vous créez l’inégalité. Il y a un développement des options, porté par les classes dirigeantes, porté à juste titre par les milieux intellectuels. Jacqueline de Romilly, de l’Académie française, appelle tous les deux ou trois ans au retour du grec, qui est une merveilleuse façon, effectivement, d’ouvrir l’esprit vers la culture. Mais, quitte à me fâcher avec les élites, je le dis tout de suite : on ne reviendra pas au grec ancien pour les lycéens. Veut-on plus d’égalité pour tous ou plus de choix pour certains ? Plus de réussite pour tous ou plus de réussite pour une petite proportion des jeunes Français ?

    Minable et pitoyable. Pauvre type : son raisonnement, celui-là même qui est à l'oeuvre et sape progressivement l'école française; sous prétexte d'égalitarisme, il rêve de dégommer toutes les voies d'excellence. Écoutez-le, ce type, exsudant le mépris à plein nez pour les classes populaires. On a compris pourquoi Sarko rêve de le recruter. Voilà un gars qui laminera l'école française en supprimant tout ce qui dépasse. D'ailleurs, sous Jack Lang, en 1992, il était chargé du budget de l'EN. Ce mec est un gestionnaire de la pire espèce.

    Moi, ce qui m'énerve, c'est les gros bourges qui parlent des classes popu et qui fréquentent exclusivement les cercles de gens bien intentionnés dans les hautes sphères du pouvoir. Typique, Le Siècle. Nom prétentieux qui permet aux réseaux d'influence de se constituer indépendamment des convictions politiques. On y troupe le top des PDG de gransds groupes bancaires, directeurs de rédaction, hommes politiques de premier plan (mais heureusement pas Bayrou !), ex-ministres, et j'en passe. Pêle-mêle, DSK (Directeur du FMI), Aubry, (1er secrétaire du PS) Colombani, (rédacteur en chef du Monde) Béabar (AXA), Pébereau (BNP), Jospin, Pujadas, Messier, Nicole Notat, Raffarin, Luc Ferry, Emmanuel Chain, Pascal Lamy (directeur de l'OMC) et même Jean Peyrelevade (zut alors, on en a tout de même un au MoDem. Peyrelevade est trop légitismiste : il croit qu'on pourra changer les choses et relever la France avec les mêmes hommes).

    Je n'ai pas d'avis sur les banquiers et les hommes d'affaires, après tout ils font leur métier, mais en revanche, je déteste retrouver dans ce genre de think tank des hauts technocrates, des personnalités médiatiques et politiques de toute obédience.

    On a là exactement l'exemple du verrouillage total des pouvoirs dans lequel nous vivons. Descoings, c'est ce monde-là que j'abhorre littéralement, qui regarde la tradition et le peuple avec le mépris de l'Énarque embourgeoisé. Et regardez-le, ce démagogue, déclarer :

    Mais, quitte à me fâcher avec les élites, je le dis tout de suite : on ne reviendra pas au grec ancien pour les lycéens. Veut-on plus d’égalité pour tous ou plus de choix pour certains ? Plus de réussite pour tous ou plus de réussite pour une petite proportion des jeunes Français ?

    Quel hypocrite ! les élites, ce ne sont pas les autres, les élites, c'est lui ! Oui, lui, Richard Descoings et sa clique ! Il ne risque pas de se fâcher avec les "élites" , il en est l'aboutissement technocratique le plus achevé ! Les autres, c'est la France mourrante, celle d'un autre temps, où comme le dit Jean Lassale dans sa Parole donnée, un fils de berger pouvait encore découvrir Horace ou Aristophane dans l'école du village. Regardez-le parler de l'égalité pour tous : égalité pour les autres mais surtout pas pour lui ou pour les gens de sa condition, hein ? Vivement une nuit du 04 août pour en finir avec les privilèges, les Descoings et leurs coups tordus.

    Ah oui, parce que quelques lignes plus bas, il déclare :

    On est dans « L’esquive », le film d’Abdellatif Kechiche.

    Oui, mais pourquoi pas ? Je me méfie de l’idée qu’il y aurait différents niveaux d’acquisition intellectuelle et je me méfie de l’idée que tout le monde doit marcher du même pas militaire du lycée napoléonien pour découvrir les bonheurs des textes français.

    Je vous fais l'explication de textes ? Ben en fait, on n'est pas tous égaux, réflexion faite. Alors y'en a, ils vont marcher du bon pas qui va les mener droit au travail précaire, et les autres, avec un autre pas, ils auront toujours le passe-droit nécessaire pour s'ouvrir les portes de la bonne société. Les inégalités croissantes, c'est ça : c'est exactement Descoings et sa réthorique à deux balles, qui se pare des oripeaux de l'égalitarisme pour mieux assassiner l'égalité républicaine. Voilà quel ministre la France aurait, avec ce sinistre individu.

    Ah, et méfions-nous, Descoings prépare certainement de nouvelles suppressions de postes. Argument massue du gestionnaire arriviste :

    Que cherchez-vous à dire ?

    Si le budget était le moyen de rétablir l’égalité des chances dans l’éducation nationale, on le saurait. Un, c’est très facile de faire enfler la rumeur sur le nombre de postes qu’on va supprimer, et deux, de faire l’unité dans l’opposition pour dire que c’est cela qu’il faut empêcher.

    Il paraît qu'il ne veut pas être ministre. Enfin, il s'en défent fort mollement. Tant mieux. Sa nomination serait clairement une déclaration de guerre à l'école toute entière. Darcos n'est peut-être pas fameux, mais qu'on se le dise, Descoings, c'est dix fois pire. Une sorte de mix affreux entre le haut technocrate de l'Éducation Nationale qui a toujours su cirer les bonnes pompes, le fat Luc Ferry, et l'apideux Claude Allègre.

  • Marianne2 bayrouiste ? ça va pas la tête !

    Philippe Cohen a du publier une réaction à l'accusation qui ferait de Marianne2 un périodique pro-bayrou. Ah bon ? Première nouvelle. Moi, ce n'est pas ce que j'ai constaté. J'observe au contraire la présence d'articles critiques sur le MoDem et sur Bayrou, et j'ai même du prendre la plume, il y a trois mois, pour défendre Bayrou contre une attaque de Marianne. Ces derniers temps, je trouve Libération et Le Monde (Surtout Patrick Roger, à vrai dire) bien plus sympa que Marianne, avec Bayrou.

    Jetons ensuite un oeil sur les blogueurs associés dont les articles sont souvent repris. Nous ne sommes que deux à être ouvertement MoDem. Luc Mandret et moi-même. Et, là encore, je dois nuancer : Luc Mandret est très facilement critique avec le MoDem, et pour ce qui me concerne, deux articles en tout et pour tout ont été repris par Marianne2, le second sans aucun rapport avec la politique.

    Je ne lis en revanche à Marianne que fort peu de critiques sur les Verts ou sur Besancenot à la notable exception du dernier billet d'humeur qui concernait Daniel Cohn-Bendit. Parmi les blogueurs associés, plusieurs sont furieusement anti-bayrouistes et leurs billets sont eux souvent repris. Bref, ne délirons pas, svp.

    J'ajoute que la ligne générale de Marianne, c'est de critiquer un système majoritaire, et pas seulement un pouvoir majoritaire. Marianne le fait depuis fort longtemps, c'est même leur marque de fabrique. Ce n'est tout de même pas leur faute si Bayrou s'est engouffré aussi dans ce créneau-là et ils ne vont pas commencer à changer pour échapper à l'accusation de bayrouisme aggravé, non plus. Enfin, Philippe Cohen vient d'anoncer ouvertement qu'il ne votera pas MoDem aux européennes (il a tort à mona vis, mais c'est un autre débat) en tête de son article. Que demande de plus le peuple ?

    Je pense que les journaux de gauche, Marianne mis à part, se sont longtemps défiés de Bayrou parce qu'ils étaient persuadés que sa vocation naturelle et celle de son MoDem, c'était de glisser à droite. Les deux années écoulées les ont vraisemblablement rassuré même s'ils peinent toujours autant à classer Bayrou et les Démocrates. C'est  sans doute pour cela que les articles sont nettement plus modérés que par le passé sur le président du MoDem. Et du côté des journaux de droite, le Firago, Valeurs actuelles, le Point, il demeure une certaine sympathie pour le démocrate-chrétien qu'est Bayrou si bien que cette presse de l'a jamais trop massacré. Ce sont en réalité surtout les chaînes télévisées qui ont été les pires ennemies de Bayrou dès l'origine : TF1, par intérêts bien compris, mais bien plus encore France2 et France3 par goût immodéré du cirage de pompe envers le pouvoir en place. Et les petites chaînes ont rarement été en reste, ignorant superbement le leader du MoDem.

    Pour conclure, évitons les faux procès, svp ; j'ajoute que l'arrivée récente de Philippe Cohen, un ancien de Vendredi, à la tête de Marianne2 augure d'une probable inflexion du magazine sur son aile gauche dans les mois à venir. Je pense d'ailleurs qu'il juge le MoDem trop «libéral» à son goût, d'où une mise au point de ma part au mois de mars sur ce sujet.

     

  • Marge de vote des députés européens, notamment MoDem

    Quand j'ai la flemme d'écrire un billet, pas le temps, ou à court d'idées, il me reste, heureusement, mes très précieux commentateurs. Sur le rôle du député européen, deux réflexions intéressantes, l'une de KPM, l'autre d'europium.

    KPM (qui a un blog) commentait mes réflexions sur l'absentionnisme européen. Il n'est notamment pas d'accord avec cette affirmation là :

    «les euro-députés ne représentent pas une région, mais des valeurs, un projet politique et une nation»

    Non, les députés européens ne représentent pas plus la nation que la région. Ils représentent le peuple européen. Le fait qu'ils soient élus sur des circonscriptions régionales ou nationales n'y change rien, de même qu'un député national représente tout le peuple français et pas seulement les électeurs de sa circonscription. En témoigne d'ailleurs le fait que n'importe quel citoyen européen peut se présenter sur n'importe quelle liste pour se faire élire au parlement européen, sans considération de sa nationalité.

    Les échelons locaux (pour le Parlement national) et nationaux (pour l'Union européenne) sont représentés dans d'autres institutions : le Sénat et le Conseil respectivement.

    Ceci dit, je suis d'accord sur le fait que la délimitation géographique de la circonscription a malheureusement des incidences malvenues sur la façon dont le député se sent le représentant - et ceci vaut aussi bien pour les élections européennes que pour les élections nationales. C'est pourquoi je souhaite que ces élections soient dotées d'une circonscription unique correspondant à l'intégralité du territoire qu'elles représentent : l'Europe pour les élections au Parlement européen, la France pour les élections au Parlement national. Dans un premier temps, on pourrait au moins élire une partie significative de ces assemblées sur de telles circonscriptions.

    Europium


    Sur ce point le débat sur Riposte, hier en fin d'après-midi, était pathétique, on avait l'impression que tous les intervenants étaient la pour défendre la france contre les autres membres de l'UE, grave....

    Quant à l'article du Post, il est intéressant de lire, pour bien comprendre le fonctionnement du PE, le lien qui y ait mis en réponse à cet article stupide.
    http://www.ipolitique.fr/archive/2009/05/11/europe-services-publics.html

    lire aussi cet article de Sylvie Goulard
    http://europe.lesdemocrates.fr/prends-un-siege-sylvie-prends-et-sur-toute-chose-observe-exactement-la-loi-que-je-t’impose-chroniques-europeennes-du-large-n°-15/

    Le modem, je dirais plutôt l'ADLE peut voter sans état d'âme avec le PPE ou le PSE, voir d'autres sur des directives importantes car le PE fonctionne dans une logique de consensus et de recherche de majorité qui évolue en fonction des sujets. La pratique parlementaire du PE est de ne pas s'opposer systématiquement mais mais de négocier pour faire avancer les choses et donc de faire voter des textes qui satisfasse le plus grand nombre, même s'ils ne sont pas parfaits.

    La malhonnêteté intellectuelle du PS, reprise par le post est de stigmatiser le fait que l'ADLE a pu voté avec le PPE, mais c'est l'essence même de la démocratie que d'être constructif et non destructif. le PS a la mémoire courte, il a souvent voté dans ce même esprit au PPE...

    A force de faire de la politique de caniveau et d'essayer de faire croire que le PE fonctionne comme l'AN c'est a dire que l'opposition doit s'opposer systématiquement, le PS dérive en permanence et prouve par la même que les élites de gauche ne sont plus que de pathétiques menteurs a cours d'arguments, qu'ils sont devenus les spécialistes du détournement de la vérité....

  • Les programmes des partis aux européennes

    581821186.6.jpgMarielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem et tête de liste en Ile-de-France,résumé succinctement  les programmes des partis concurrents.
    "Le programme de l'UMP se résume à la présidence française de l'Union de Nicolas Sarkozy", celui du PS au "manifesto de leurs collègues socialistes européens" et celui des Verts à "tout sauf Bayrou", a-t-elle dit.
    Au MoDem, "nous avons un programme, une équipe, et, j'ai l'impression que c'est ce qui énerve nos concurrents, nous avons un leader", a-t-elle ajouté.

    Pas mal, non, comme synthèse ? Cela dit, pour ceux qui désirent des approfondissemements, on peut en savoir tout de même un petit peu plus sur eManifesto. Un site encore en gestation, mais prometteur.