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présidentielles

  • Sur la corde raide...

    La prudence est de mise dans cette présidentielle. L'erreur serait de croire François Fillon hors-course. En réalité, le vote est extraordinairement volatil, et, malheureusement, particulièrement celui du centre. Emmanuel Macron est donc le plus directement concerné. Ses intentions de vote peuvent à tout moment s'effondrer et l'hypothèse Juppé a montré à quel point elles pouvaient être mobiles dans les derniers sondages.

    François Fillon peut très bien gagner son pari, parvenir à mobiliser son électorat en jouant le martyr et accéder au second tour.

    Marine Le pen est la candidate la plus à l'abri d'un retournement, son électorat est très fiable et très sûr. 

    Emmanuel Macron doit faire aussi attention sur sa gauche. Hamon ou Mélenchon peuvent jaillir à tous moments. Il devrait s'appuyer davantage sur François Bayrou et, par exemple, charger ce dernier de faire un signe fort au monde enseignant car Bayrou est la seule figure qui inspire aux professeurs de la confiance. Ils se méfient de Macron et celui-ci devrait y prêter plus d'attention.

    Tout est ouvert. 

    Il faut à tout prix éviter les gaffes dans les éléments de langage et se positionner intelligemment sur les points essentiels du programme en ayant à l'esprit que les Français veulent de  l'espoir, de la justice, de la sincérité et de la sécurité dans tous les domaines.

  • Délire souverainiste et questions de sécurité

    Sur la recommandation de Mirabelle, j'ai téléchargé une fiction parue chez Rue89 cet été et je l'ai lue. François Marty, son auteur, imagine les 18 prochains mois dans la sphère politique. Indéniablement, il écrit bien, et certaines de ses hypothèses me paraissent (hélas !) très vraisemblables : par exemple la probabilité qu'un incident grave impliquant des délinquants, de préférence issus de l'immigration ou immigrés, à quelques encâblures du premier tour de la présidentielle, ait lieu, c'est un scénario très concevable. La victoire imprévue de Martine Aubry sur François Hollande à la primaire socialiste, très pensable aussi. Les évènements ne suivent pas toujours exactement ce que sondages et médias disent ou veulent...

    La totalité de l'ouvrage est écrit sur un ton ironique et caustique et on rit aux éclats à plusieurs reprises à sa lecture.

    Toutefois, plusieurs ingrédients gâchent l'ensemble : 

    - les scores que prête l'auteur au premier tour de la présidentielle, car ils ne sont pas vraisemblables. On n'imagine pas Martine Aubry qualifiée pour un second tour avec 13% et Nicolas Sarkozy avec 12.5%, pendant que Marine Le Pen caracolerait en tête avec près de 25%. Admettons les score de la dernière mais pas celui des deux premiers.

    - les options politiques de fond de l'auteur qui rêve d'un coup d'état militaire, d'un gouvernement d'union nationale avec entre autres Marine Le pen et le NPA aux commandes au même titre que les autres forces politiques, mais qui en exclut le MoDem et Bayrou (!!!!!!), une sortie de l'euro et l'établissement de barrières protectionnistes.

    - la réduction de Bayrou à un vélléitaire prétentieux et "anxieux". Clairement, l'auteur en veut à François et finalement, son livre relève en fait de la satire plutôt que de la politique fiction. A sa lecture, moi, j'ai surtout vu ce que l'auteur SOUHAITAIT qu'il se produise...

    Alors, oui, mon pote, en effet, ce n'est pas le dans code génétique d'un parti centriste et démocratique comme le nôtre que de rejoindre un gouvernement issu d'un coup d'état militaire, et contrairement à ce que tu écris, je n'imagine même pas Bayrou ou Marielle de Sarnez pouvoir penser y participer.

    Cela dit, François Marty met à mon sens le doigt sur l'un des thèmes de campagne qui risque fort de ressurgir : la sécurité. Son coup d'état militaire provient d'un embrasement des cités.

    Les partis ont tout intérêt à prévoir ce qu'ils vont proposer aux Français dans ce domaine. Actuellement, on trouve l'UMP et Sarkozy, pas crédibles et vélléitaires (concomittance de moulinets, baisses d'effectifs dans la police et hausse de la délinquance), le PS qui essaie de rattrapper le coup (promesses d'Aubry sur la sécurité) mais que leur idéologie laxiste disqualifie, les verts et l'extrême-gauche libertaires et ultra-laxistes et enfin le Front National favorable à une répression brutale.

    Il existe un créneau sur lequel aucun parti ne se positionne, c'est l'affirmation de l'efficacité de la répression, mais d'une répression intelligente.

    Je suis à peu près convaincu que ce concept (que je vais prochainement théoriser) pourrait faire mouche à condition de s'en emparer. Dès, aujourd'hui, que je parle de répression, on me répond prévention, réinsertion et cetera...C'est un peu comme le mot réforme dans l'éducation nationale, je ne supporte plus d'entendre parler de prévention. En résumé, pour moi, prévention a pris le sens de laxiste, et toutes les forces politiques qui mettent en avant la prévention s'apprêtent à mener une politique de sécurité laxiste, c'est évident.

    Cela ne sert à rien de participer à des marches silencieuses pour protester contre les actes odieux, inqualifiables, criminels et cetera...C'est du pipeau. Ce ne sont pas des marches ou des condamnations indignées qu'il faut aux Français, face à la racaille.

    Ce qu'il faut, ce sont des policiers et des gendarmes plus nombreux, mieux armés, et avec une lattitude d'intervention étendue : on leur tire dessus ? Il faut pouvoir répliquer à l'arme à feu et n'avoir aucune hésitation. La racaille n'en a pas. Le taser doit pouvoir être généralisé dans les affrontements de cité. Il faut coffrer tous ceux qui menacent les juges lors des procès et accueillent de justes verdicts par des beuglements et des promesses de revanche. Quand un délinquant a péri dans l'exercice de sa délinquance, il ne faut pas adopter une posture gênée face aux émeutes possibles de la racaille, mais bien au contraire les réprimer avec toute la brutalité nécessaire et ne pas craindre l'escalade. Viendra un moment où l'émeute cessera faute de combattants.

    Ensuite, au niveau de la justice, il faut se montrer expéditif, à l'image de ce qu'a parfaitement compris David Cameron en Angleterre. Pas de quartier pour tous les actes de délinquance. Ceci suppose évidemment de doter les prisons de moyens supplémentaires, de séparer une bonne fois pour toutes la délinquance ordinaire de la délinquance violente et de permettre à tous les prisonniers qui le souhaitent de disposer d'une cellule individuelle fût-elle très petite.

    Enfin, il ne faut surtout pas de laisser impressionner par les diverses ligues de "droits" de toutes sortes et pas davantage par les condamnations issues des commissions de technocrates boboisés de Bruxelles.

    Si le MoDem développait le concept de répression intelligente, bien sûr, les cadres sup bien à l'abri dans leur cottage douillet pourraient risquer de déserter notre parti, mais à côté de cela, toute la classe moyenne, qui elle n'a pas d'autres choix que de subir la délinquance, nous ferait un tout autre accueil.

    L'exercice difficile, c'est de bien se dissocier du Front National. Mais le principe semble clair : ne pas faire porter le chapeauà l'immigration comme s'entête à le faire le Front National, et surtout, donner à cette politique les moyens d'être réalisée. Jamais le FN n'affectera des fonds à la justice et aux prisons, parce que dans son idéologie, ce parti estime qu'il suffit d'entasser les délinquants dans des trous à rat et qu'on est encore trop bons envers eux en leur autorisant la télévision.

    Moi, je crois qu'il faut humaniser les prisons : humaniser les prisons, ce n'est pas se montrer laxiste, mais donner les moyens à ceux qui y sont de trouver le chemin de la rédemption. C'est aussi parier sur un programme de rééducation assez autoritaire des prisonniers, sur la base d'un accès "forcé" à la culture et à la réflexion. Mon sentiment est qu'il ne faut pas investir sur les délinquants les plus violents et pervers. Ceux-là, le gnouf à vie avec le nombre de coups de matraque nécessaires quand ils s'agitent me paraît bien suffisant. Mais pour les autres, notamment les non-violents, j'ai l'intime conviction qu'une rééducation est possible. 

    En somme, la volet d'une répression réussie, c'est la rééducation qui y est associée.

    Olivier Henno le monsieur Sécurité du MoDem entrevoit les réorganisations techniques nécessaires pour qu'une politique de sécurité fonctionne. Sa critique est juste quand il met en exergue que ce ne sont pas des "coups" qui définissent une politique de sécurité, mais un programme de long-terme.

    Il ui reste à définir clairement ce qu'il appelle une action ferme en continu. Je suis par exemple plus que dubitatif quand Olivier Henno croit qu'on règlera les problèmes de sécurité uniquement avec une pilier éducatif. Comme beaucoup d'acteurs politiques, il semble ne pas avoir compris que ce n'est pas le volet éducatif qui pèche, mais bien le volet répressif. C'est ce dernier qui ne marche pas. Non parce que la répression porte en elle-même les germes de son propre échec, comme le pense toute la gauche libertaire entre autres, contaminant désormais toute la classe politique, mais parce qu'elle est tout simplement mal conçue, manque de moyens et n'est pas déterminée !

    Bref, j'aimerais ne plus entendre parler systématiquement d'éducation à chaque acte de délinquance et nettement plus de répression. Pas seulement entendre, mais voir, et constater ses effets.

  • Le prix de la girouette est attribué à Maurice Leroy !

    Mais que fait Leroy-Morin ? Tout de même, après les déclarations tonitruantes du patron des aplaventristes sur un deal mystérieux entre Ségolène Royal et François Bayrou, pas de réactions ?

    Heureusement, nous autres, hérétiques, sommes là pour prendre la relève. François Bayrou a démenti dans un entretien avec la Nouvelle République tout deal entre Ségolène Royal et lui lors des élections présidentielles, et, a priori, je suis plus porté à le croire qu'à accorder de la confiance aux dires d'un individu qui a mangé à tous les râteliers.

    « Maurice Leroy est pathétique. Raconter que des responsables politiques dans un premier tour de campagne présidentielle imaginent des petites manœuvres, alors qu'ils sont engagés l'un contre l'autre, c'est faire preuve de petitesse d'esprit. Mais cela se comprend de la part de Maurice Leroy qui fut communiste, puis pasquaien, puis centriste et aujourd'hui sarkoziste. Il est en effet digne du prix de la girouette que lui avaient décerné les jeunes de l'UMP lors de son changement de camp. »

    Bayrou a d'ailleurs jugé que de tels racontars étaient non seulement injurieux pour lui, mais aussi pour Ségolène Royal.

    «C'est tout et c'est aussi simple que cela. Tout ce que raconte Maurice Leroy est d'ailleurs autant injurieux pour moi que pour Ségolène Royal

    Voilà une mise au point officielle, définitive et salutaire. En tout cas, il est en tête, devant Martine Aubry, d'un classement TNS des personnalités réalisé à l'occasion des élections européennes.Il totalise 59% de bonnes opinions contre 37% de mauvaises. Martine Aubry est à 57 contre 38 et Besancenot 52 contre 43. Cohn-Bendit est à 51.

     

  • Présidentielles : les Français préféraient Bayrou !

    Les électeurs de trois communes à qui 'on a proposé  le 22 avril dernier de participer, en sus leur vote traditionnel, à des votes "expérimentaux" basés sur de nouveaux modes de scrutin, ont porté le candidat UDF François Bayrou devant Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Les premiers résultats de cette étude d'universitaires financée par le Centre d'analyse stratégique viennent donc bouleverser le tiercé sorti gagnant du premier tour de la présidentielle (Sarkozy, Royal, Bayrou) lors du scrutin officiel au niveau national (respectivement 31,18%, 25,87% et 18,57%) mais aussi pour les trois communes cumulées (34,11%, 23,6% et 22,98%).

    Le rapport final sur cette expérimentation, consultable sur le site www.strategie.gouv.fr, doit être publié en septembre.

    L'étude a porté sur les électeurs des communes d'Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin, dans 3 bureaux de vote), de Louvigny (Calvados, 2 bureaux) et de Cigné (Mayenne, 1 bureau).

    L'étude, purement expérimentale, a permis à ces électeurs, après avoir accompli leur devoir civique, de se prononcer facultativement et anonymement via deux autres bulletins de vote dans les mêmes conditions que pour le vote officiel (isoloir, urne...).

    Dans le vote par "note", ils avaient le choix entre trois notes (de 0 à 2, 2 étant la meilleure note) qu'ils pouvaient cocher pour chacun des 12 candidats en lice. Dans le vote par "approbation", ils pouvaient entourer le nom du ou des candidats qu'ils voulaient soutenir.

    Cette expérimentation a rencontré un succès certain puisqu'au total, le taux de participation a été de 61,6%.

    La plupart des participants se sont par ailleurs emparés de la possibilité offerte par ces deux modes de scrutin expérimentaux pour "s'exprimer davantage à travers leur vote".

    Pour les votes par approbation, ils se sont portés en moyenne sur 2,33 candidats, seuls 27,3% choisissant un seul candidat et revenant ainsi de fait au principe du scrutin uninominal en vigueur (33,6% ont opté pour deux candidats, 25% pour trois, près de 10% pour 4).

    Dans le vote par note, seuls 14% des votants ont accordé la note maximale de 2 (synonyme a priori de soutien total à un candidat), la note moyenne accordée à un candidat étant de 0,5.

    Dans les deux cas de figure, sur l'ensemble des communes, c'est M. Bayrou qui est en tête du vote, alors qu'il n'est arrivé qu'en troisième place du scrutin officiel.

    Le leader centriste a ainsi obtenu 21,39% des approbations devant M. Sarkozy, deuxième avec 19,41% (1er à Illkirch et 3ème à Cigné et Louvigny), et Mme Royal, troisième avec 18,77% (1ère à Cigné et Louvigny). A noter également les bons scores réalisés par Olivier Besancenot (LCR, 10,17% des approbations) et Dominique Voynet (Verts, 7,28%) qui devancent très nettement Jean-Marie Le Pen (FN, 4,98%).

    Le tiercé est le même pour le vote par note, M. Bayrou totalisant le plus grand nombre de points (soit 17,79% des points totaux ou une note moyenne de 1,08) devant M. Sarkozy (15,96%) et Mme Royal (15,57%). M. Besancenot est quatrième (10%) et M. Le Pen neuvième seulement (4,56%)

    Cette étude, qui entend "nourrir la réflexion sur les modes de scrutin" et mesurer l'impact du "vote utile", "met en évidence" que le scrutin uninominal à deux tours "ne révèle pas tant la +préférence nationale+ qu'il la façonne, voire la construit", concluent les auteurs.

     

    Etude disponible sur le site stategie.gouv.fr 

  • Post-présidentielles : des cerveaux enfantins...

    VI

                                            "O cerveaux enfantins ! 
     
    Pour ne pas oublier la chose capitale,
    Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
    Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
    Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché :
     
    La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
    Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
    L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
    Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;
     
    Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
    La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
    Le poison du pouvoir énervant le despote,
    Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;
     
    Plusieurs religions semblables à la nôtre,
    Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
    Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
    Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;
     
    L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
    Et, folle maintenant comme elle était jadis,
    Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
    "O mon semblable, mon maître, je te maudis !"
     
    Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
    Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
    Et se réfugiant dans l'opium immense !
    – Tel est du globe entier l'éternel bulletin."

    (...)

    VIII

    O Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
    Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
    Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
    Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
     
    Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
    Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
    Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
    Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

    Charles Baudelaire (Voyage

  • Le débat Sarkozy Royal

    Pour ma part j’ai trouvé quelques points de débat intéressants: Bon, très clairement, Ségolène Royal table sur une croissance de 2.5 pour financer son programme: cela sent un peu la baguette magique: la France est à 1.5 depuis 5 ans. C’est ce que je reproche à DSK qui a lancé le principe, c’est de faire des prévisions sur une croissance qu’il n’a pas. A noter que Sarkozy fait le même calcul pour pouvoir réduire les impôts. Là-dessus, il a dit des choses intéressantes en notant que c’était la croissance qui finançait les programmes: pour ma part, j’ai senti du Christian Blanc dans ces remarques.

    Ségolène a un plan B pour financer ses dépenses: la taxation des bénéfices boursiers.Ce n’est pas à mon avis un très bon plan, mais c’en est un tout de même.

    Elle a promis d’affecter les surplus fiscaux, au-delà de 2.5 de croissance au remboursement de la dette: je ne manquerais pas de le lui rappeler dans un éditorial, si elle est élue présidente, et que ce cas de figure se présente.

    Je l’ai trouvée intéressante sur la décentralisation: elle a raison, c’est en effet le bordell parce qu’il y a des doubles emplois et parce que les compétences ne sont pas clarifiées: résultat on dépense bien plus partout. Marrant d’ailleurs, sur l’éducation, ils ont parlé des ouvriers de service (les TOS) et c’est justement l’exemple d’une territorialisation ratée car au final, cela coûte plus cher que le statut de fonctionnaire d’état. On veut contrôler aujourd’hui les dépenses de l’état, mais on regarde pas celles des départements et des régions: on ferait bien de s’y intéresser, parce que là-bas, ça dépense aussi à tour de bras, et pas à bon escient.

    Pour le nucléaire, les deux candidats peuvent retourner sur les bancs d'école : en réalité, 17% c'est la part du nucléaire dans la consommation énergétique totale de la France.

    La part du nucléaire dans l'électricité, c'est 88% et par ailleurs l'EPR est un réacteur de 3ème génération !

    J'ai trouvé intéressant les remarques de Royal sur sa volonté de mieux répartir les aides des collectivités vers les PME. Là, on se rapproche du programme de l'UDF, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire.

    Ce que j'ai aimé c'est un passage qui était du pur Christian Blanc dans le texte : à croire qu'elle avait lu la Croissance et le Chaos lorsqu'elle a expliqué qu'il fallait rapprocher Universités et Entreprises avec l'aide des Collectivités Locales. Elle a eu l'honnêteté de reconnaître le mérite du principe des Pôles de compétitivité, et bien mis en avant, là encore ce que Christian Blanc condamne : la bureaucratie de Bercy. Elle a à juste titre rapproché cela des problèmes de décentralisation. Sur l'économie, clairement, je l'ai trouvée bien plus intéressante par rapport à ce que j'avais pu entendre jusqu'ici. Je pense, cela dit, que sur l'intérêt des pôles de compétitivité, Nicolas Sarkozy est lui aussi d'accord avec Christian Blanc, et, sur ce point, j'ai trouvé que les deux candidats allaient dans le bon sens. Toutefois à la pratique, je constate que pour l'instant, Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à les mettre en oeuvre efficacement.

    Je suis impressionné : c'est très exactement ce que propose Christian Blanc. 

    J'ai trouvé le débat sur les 35 heures surréaliste : en effet, pourquoi Nicolas Sarkozy ne les a pas supprimées puisqu'il vient d'avoir le pouvoir pendant 5 années ? Si tout le monde admet que c'est une base, ce qui compte c'est de pouvoir faire des heures en plus sur cette base, et puis voilà. Manifestement, Ségolène Royal a renoncé à légiférer là-dessus, ou, tout du moins, pas sans un accord branche par branche des partenaires sociaux. Cela me semble le plus réaliste, en effet. 

    Sur l'immigration, ils sont sur le principe d'accord, mais pas sur la pratique : traitement au cas par cas. Le problème, c'est que Nicolas Sarkozy, n'a pas appliqué cette méthode, jusqu'ici, en avançant des objectifs chiffrés avant le traitement des dossiers, ce qui est contradictoire. 

     Sur l'école, je pense que Nicolas Sarkozy a raison de proposer des études du soir : le problème des collégiens, aujourd'hui, c'est l'organisation de leur travail. Je pense que les études du soir, à condition qu'elles soient bien fixées le soir, sont une solution efficace. Encore faudrait que le principe ne soit pas détourné. Dans les Hauts de Seine, cela a été mis en place, mais le problème, c'est que les enseignants les font pendant la journée, parfois tout bêtement pour un problème de possibilité de plages horaires d'ouverture des établissements scolaires. Une bonne idée, donc, mais, à améliorer et il faut en surveiller l'application.

    Je dois ajouter  enfin que je juge les réactions de la presse nationale tant écrite que télévisée d'une nullité affligeante : pas une réflexion sur le fond que des commérages "tactiques" comme ils disent. Nulles, pitoyables, et sans intérêt. 

     

    Transcription du débat sur le site du Nouvel Observateur 

  • Elle a du cran, la Miss Royal...

    J'ai encore beaucoup de critiques à lui faire, mais il faut reconnaître que depuis qu'elle envoie paître les gauchistes du PS et qu'elle s'est enfin et clairement résolue à faire chemin vers les sociaux-libéraux et les démocrates-chrétiens, elle m'est plus sympathique.

     Il y a des efforts à faire sur l'économie, Ségolène, et également sur la société d'assistanat et de tout-Etat qui se trouve dans ton programme. Ce n'est pas tout d'être vigilante sur les dépenses : quand on est endetté, on ne promet pas les 35 heures, l'école obligatoire à 3 ans, les soins gratuits pour les 16 ans et moins, et j'en passe pour tous les goûts.

    Et tant que tu y es , divorce au moins politiquement de ton compagnon. 

    Cela mis à part, je crois bien que je vais glisser le bulletin qui porte ton nom dans l'urne le 06 mai, même si c'est avec un gros soupir... 

  • Grotesque...

    Oui, grotesque la manière dont l'UMPS tente aujourd'hui de récupérer nos voix. Pitoyables les pseudo-centristes de l'uMP : ouste, de Robien, ouste Veil, ouste Santini, allez dehors les traîtres, nous n'avons pas besoin que vous veniez nous dicter notre conduite.

    Quant aux socialistes, Hollande a touché le fond : croit-il que nous sommes, nous autres électeurs UDF de la verroterie à troquer ? Que l'on peut s'adresser à nous après avoir agoni François Bayrou et l'UDF d'invectives ?

    Que l'UMPS se débrouille , désormais, cette élection ne nous regarde plus. Ségolène Royal aurait pu donner une inflexion sociale-démocrate au PS, elle ne l'a pas fait alors que cela semblait être son projet.

    Evidemment, la brutalité de celui de Nicolas Sarkozy n'enchante personne, mais en face, c'est l'indigence, et dans tous les cas de figure la démagogie est reine.

     

    Occupons-nous des législatives, désormais, c'est, je crois, ce que nous avons de mieux à faire à l'UDF. 

  • Qui est le plus présidentiable ?

    Un étudiant français expatrié en Amérique a mené l'enquête sur un campus universitaire...

     


  • Kärcher se fâche...

     La société Kärcher promeut une campagne de communiqués dans la presse afin de dénoncer "l'utilisation répétée" de la marque dans la campagne électorale et écrit aux candidats à la présidentielle pour les mettre en garde contre une utilisation abusive de son nom.

    "L'usage de notre marque à des fins politiques et pour désigner une ligne politique en relation avec des sujets de société sensibles est en opposition avec les valeurs que souhaite véhiculer notre entreprise, façonnée par 70 ans d'Histoire", a souligné Patrice Anderouard, porte-parole de Kärcher France.

    "La société Kärcher sort aujourd'hui de sa discrétion car elle ne peut se reconnaître dans les propos et les amalgames récents auxquels est associé son nom", souligne le texte de la marque spécialisée dans les appareils de nettoyage sous haute pression, paru lundi ou à paraître dans la semaine dans plusieurs quotidiens nationaux et hebdomadaires d'information générale. Kärcher France a en outre écrit à tous les candidats à l'élection présidentielle et aux présidents de groupes parlementaires à l'Assemblée nationale pour "expliciter clairement le positionnement de l’entreprise, placée malgré elle au coeur d’un débat qui ne la concerne pas", selon un communiqué. L’entreprise y rappelle que "Kärcher est une marque déposée (...) qui appartient à sa maison mère, la société Alfred Kärcher GmbH & Co Kg, dont elle distribue les produits en France et que le groupe dispose en conséquence de droits exclusifs sur l’emploi de cette dénomination".