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Royal

  • Que reste-t-il des protagonistes de 2007 ?

    Quand je repense à la ferveur politique qu'avaient soulevé Sarkozy, Royal et Bayrou en 2007, je demeure songeur devant le sort qui les attend.

    Sarkozy ? Battu à la présidentielle. Royal ? En ballotage très défavorable face à une dissidence socialiste. Bayrou, sous le coup d'une défaite face aux efforts conjugués du PS et de l'UMP.

    Il est probable que ceux-là même qui avaient réuni près de 80% des voix exprimées dès le premier tour ne soient plus du tout représentés nulle part. Il restera, il est vrai, la présidence de région à Royal, mais c'est à peu près tout.

    Bayrou ne sera plus que conseiller municipal et Sarkozy est sorti de la vie politique pour un petit moment au moins si ce n'est pas définitivement.

    Drôles de destins. Qui l'eût cru ? Le comble, au fond, c'est qu'ils ne sont pas même remplacés par des individus nouveaux. Non au contraire, ce sont d'autres anciens, pas récents en politique, qui prennent leurs places. Enfin..."qui prennent leur place"...Vite dit ! Si Bayrou disparaît, en réalité, il n'y aura plus personne et ce sera tout un courant politique qui ne sera plus présent pour au moins quelque temps.

    On dit que l'on ne meurt jamais en politique. Peut-être, mais le coma, ça doit quand même exister, là-dedans...

  • De quoi elle se mêle la Trierweiler

    Elle ne peut pas se retenir, la première dame, c'est maladif de sa part : à La Rochelle, elle ne soutient pas Falorni par conviction, pas du tout, non, elle le soutient contre Ségolène Royal par jalousie maladive envers l'ex-compagne du Président de la République.

    Depuis le début, je ne la sens pas celle-là. Première foldinguerie, et mon intuition me dit que ce n'est pas la dernière.

    De quoi elle se mêle ? Ce n'est même pas une faute politique comme le titre Gérald Andrieu de Marianne, c'est pire que cela : une faute de goût minable. Un impulsivité incontrôlable dénontant une absence d'intelligence véritable. Elle devrait se taire et la voilà qui la ramène.

    Elle n'a aucun titre, cette femme-là, et si ce n'était pas la concubine du Président, elle serait Madame Personne dont tout le monde se fiche comme de l'an 40. Je ne peux pas dire, mais Carla Bruni ou Cécilia Sarkozy, c'était tout de même une tout autre classe.

    Regardez-la avec ses querelles d'égo ridicules à vouloir faire de la politique.

    Tiens, pauvre Hollande, le voilà coincé entre les deux femmes de sa vie. Il aurait tout de même dû faire la leçon à la seconde, qui n'a existence que par lui, contrairement à Ségolène Royal dont le poids politique est réel.

    Par ailleurs, la députation est une représentation nationale, elle n'appartient à personne. Pas plus à Falorni qu'à Ségolène Royal. 

    Ça me fait rigoler de voir la ligue de la vertu Trierweiler-UMP sonner la charge contre Ségolène. Pitoyables, ceux-là. 

    Ça commence bien cette présidence, avec une "première dame" qui la fait virer au vaudeville de fin de soirée...

  • Ségolène Royal, proie un peu trop facile

    M'agace, VSD. Je ne suis pas souçonnable de sympathie particulière pour l'ex-candidate socialiste, et je crois l'avoir suffisamment combattue en 2007 pour pouvoir le dire, mais j'ai toujours détesté qu'on tire sur les ambulances. Ça va, elle est hors course, désormais, pas la peine de s'acharner...

    Encore des journalistes planqués qui font les malins à peu de frais. Ils me font penser à des hyènes qui viennent se repaître de la charogne encore fumante. Et encore :  les hyènes agissent par nécessité.

    Je me demande parfois si les Français ne sont pas des crétins. Je veux dire, je me le demande vraiment. Que l'on place dans un classement des personnalités les plus agaçantes un type comme DSK derrière une femme comme Ségolène Royal qui n'a strictement rien à se reprocher dans sa vie privée, ça me sidère. C'est un peu devenu une mode de taper sur la Présidente du Poitou, même si parfois, elle cherche aussi la castagne (quand elle va se faire parachuter à la Rochelle, par exemple...)

    Cela m'a scié de retrouver Tristane Banon dans ce classement, alors que je la vois surtout comme une victime et que sa seule arme pour faire valoir son bon droit et se reconstruire, a été de médiatiser son histoire.

    Bref, une sale manière de conclure l'année. 

  • Foutue image...

    L'issue du premier tour des primaires s'est avérée impitoyable pour Ségolène Royal. La voilà réléguée aux confins du Tartare, ou presque. Toutefois, je le dis souvent, on meurt rarement en politique. En décembre 2001, François Bayrou était à deux doigts d'abandonner purement et simplement la politique. Après le second tour de la présidentielle en 1995, Sarkozy était donné pour mort. Enfin, qui eût pensé, il y a encore peu, que la Dame des 35 heures et Flamby se seraient disputés l'honneur de représenter le Parti Socialiste en avril prochain, avec cette fois la perspective d'une élection imperdable ? Ségolène Royal est hors course pour l'instant, cela ne signifie pas pour autant qu'on ne la reverra pas émerger à nouveau dans quelques années.

    Je crois que sa descente aux enfers a commencé à partir du moment où ses opposants de droite sont parvenus à lui tenir un procès en incompétence, et ses opposants de gauche en hystérie. C'est cela qui est assez étrange, si l'on songe qu'en principe, elle appartient plutôt aux fameux cerles de la raison chers à Michel Rocard (qui ne l'aime guère pour autant).

    Je me souviens d'une remarque de Jean-Luc Benhamias pour le MoDem, il me semble, peu après les élections régionales de 2010. Le MoDem et François Bayrou s'étaient astreints à une cure assez longue de silence. Benhamias observait la chose suivante : quand on est englué jusqu'au cou dans un sable mouvant, plus on bouge, plus on s'enfonce.

    C'est, je le crois le malheur de Ségolène Royal. Elle n'a pas su respecter les moments de silence qui auraient été nécessaires à la reconstruction de son image. Je pense d'ailleurs que c'est le travers dans lequel François Bayrou est tombé à plusieurs reprises au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Cinq ans, c'est long. Il faut donner du temps au temps. François Hollande, à l'inverse, a pris tout son temps pour reconstruire son image, avec patience, pendant près de trois ans. Et le résultat est là. Même chose pour Martine Aubry qui ne s'est jamais laissé imposer ses priorités par l'agenda médiatique.

    Quand cela ne veut pas, cela ne veut pas. On ne peut pas forcer le destin. C'est dur, évidemment, d'avoir incarné les voix de plus de 20 millions de Français, et de se retrouver réduite à moins de 7% d'un corps électoral réduit à 2 millions et quelques de votants...

    Ségolène Royal a voulu être présente à tout prix, mais elle ne s'est jamais occupée de la reconstruction de son image, ce qui était une priorité. Or, comme toute reconstruction, une telle tache se prépare car elle prend du temps.

    Nicolas Sarkozy a compris cela : lui aussi essaie de se reconstruire une crédibilité présidentielle. Le problème, pour plagier Jean-Luc Benhamias, c'est qu'il est dans les sables mouvants à l'heure actuelle. Autrement dit, plus il bouge, plus il s'enfonce. Alors certes, il semble avoir mis en retrait les moulinets de bras (encore que...) mais c'est trop tard. Sa défaite est à peu près inéluctable. Des politiques fins comme Copé ou Fillon l'ont compris. La droite ne peut pas gagner une quatrième présidentielle d'affilée, surtout en temps de crise. La seule chose à laquelle elle puit se préparer désormais, c'est de tenter de préparer 2017. En effet, la crise peut rebattre les cartes prématurément, car le prochain gouvernement sera contraint de prendre des décisions difficiles.

    Et Bayrou, dans tout ça ? Très dur. Très très dur. Lui aussi est victime d'une image qui n'est pas encore reconstruite, même s'il y a un progrès notable depuis quelque temps. Il peut faire un assez bon score, peut-être, mais franchement, je ne vois pas comment il pourrait gagner. François Hollande occupe l'espace social-démocrate. Au centre, il n'y a plus que lui, mais il a délaissé depuis trop longtemps le centre-droit, et même s'il parvient à occuper cette zone, l'espace restant n'est pas suffisant pour surpasser le score de la gauche.

    En fait, la seule combinaison qui eût pu avoir une chance, face à la gauche, c'est une candidature centriste soutenue par la droite, puisqu'elle ne peut plus gagner. Autrement dit, il faudrait qu'une part significative de la droite se détache de Sarkozy et soutienne Bayrou. Très difficile à réaliser, et complexe parce que Bayrou s'est largement grillé à droite par une opposition radicale au sarkozysme.

    Si le centre-droit avait eu le courage de l'ouvrir et de faire valoir ses convictions au sein de la majorité sarkozyste au lieu de passer son temps à baisser son froc, et qu'il y eût eu un candidat de centre-droit peu compromis avec le gouvernement actuel, il y avait quelque chose de possible. C'était le calcul de Borloo. Raté. L'homme manquait par trop de détermination, de soutiens solides, de volonté et surtout, d'indépendance...

    Ce qu'une bonne partie des centristes de la majorité commencent à sentir désormais, c'est qu'il est impossible pour la droite de gagner sans le centre, c'est à dire sans Bayrou.

    Et là, il est trop tard, beaucoup trop tard. Bref, en somme, le centre s'est grillé à droite et la droite s'est grillée au centre. Or, face, à la gauche, ils ne peuvent pas gagner l'un sans l'autre. Le Nouveau Centre aurait du comprendre depuis longtemps que le seul candidat qui pouvait incarner ses idées et qui pouvait lui donner du poids c'est Bayrou. Il aurait du se rapprocher de lui depuis longtemps. Le qualifier d'homme de gauche était une bêtise et une erreur stratégique (dont l'électorat centriste n'a cure au demeurant). Le Nouveau centre s'est bâti un réseau d'élus locaux. Tant mieux pour lui, car il ne restera rien ou presque de son groupe de députés à l'assemblée, et je parie qu'en dépit de l'alliance avec le MoDem, il ne sera pas mieux lotti que lui dans la future assemblée, même si le MoDem choisit de ne passer aucun pacte.

    Pour conclure, je tends à penser que la gauche n'a pas besoin du centre pour gagner, à condition de demeurer sur une ligne social-démocrate. 

    Voilà où on en est...

  • DSK l'hallucination...

    Il a toute sa raison, l'ami Melclalex : pour lui, l'hallucination, ce n'est pas en 2006 qu'elle s'est produite, avec Ségolène Royal, mais maintenant, en 2010 avec DSK.

    DSK est très populaire, mais pourquoi ? Parce qu'il est en retrait de la vie politique, tout simplement. Chirac était à 25% d'opinions positives en fin de mandat. Aujourd'hui, il est à 75%. Borloo est populaire, mais parce qu'il n'exprime pas de positions. La seule fois où il l'a fait, cela a été avec la TVA sociale, et cela a coûté cher à l'UMP (même si au demeurant, je pense que sa proposition était intéressante). Bayrou est aujourd'hui moins populaire qu'il ne l'a été, et, à l'évidence, il a pris des coups : mais c'est parce qu'il a pris des positions tranchées, et, évidemment, c'est toujours un risque politique.

    Bref, à gauche, on enterre régulièrement Ségolène Royal, mais elle a récolté 25% des suffrages sur son nom au 1er tour en 2007. On verra bien si les autres candidats socialistes en feront autant quand il faudra descendre dans l'arène.

  • Désirs d'Avenirs-PS, DSK, et tout ça...

    Je visite de temps à autre le site de Désirs d'Avenir, le mouvement de Ségolène Royal, et, particulièrement ses forums participatifs. Je suis aussi quelques uns de ses soutiens sur le Post ainsi que quelques blogues royalistes. Cela me frappe, tout de même, de voir le changement de ton de militants que j'avais repérés, par le passé, vis à vis du PS. J'ai le sentiment que la pilule du Congrès de Reims n'est jamais passée. Les partisans de Ségolène Royal demeurent convaincus qu'il y a eu tricherie, et rien ne pourra le leur ôter de la tête. Le ton se fait dur vis-à vis du Parti Socialiste. Désirs d'avenir n'est pas encore un parti politique, mais c'est déjà clairement plus qu'une association ou un think tanks.

    Ce qui est à peu près clair, dans la ligne politique choisie par Ségolène Royal vis-à-vis du PS, c'est qu'elle est déterminée à ne respecter aucune discipline de parti et, le cas échéant, à couper l'herbe sous les pieds des caciques du PS chaque fois que cela sera possible.

    Par exemple, sur les retraites, elle a pris de court, à l'évidence, les Socialistes, en adoptant une position plus ouverte, tout en récusant tout retour sur la retraite à soixante ans. En termes de méthode, tout comme le MoDem, elle a choisi de consulter ses militants en ouvrant un forum participatif sur les retraites. J'y ai lu une idée intéressante, d'ailleurs, d'un de ses militants (Jérémie), qui me rappelle pas mal l'aménagement du temps de travail proposé par le MoDem pour les Seniors : il suggère de mettre en place un départ progressif en retraite. A 60 ans, un 3/4 temps, à 61 ans, un 1/2 temps, à 62 ans, 1/4 temps, et, à 63 ans, une retraite définitive, par exemple. Il suggère également de garantir le droit de départ à la retraite à 60 ans tout en supprimant toute limite légale, afin de permettre à ceux qui le veulent de pouvoir continuer à travailler.

    J'ai vu aussi que quelques militants de DA sont favorables à la mise en place d'un système de retraites par points, ce que préconisait François Bayrou en 2007 et dont le MoDem et le Nouveau Centre soutiennent, désormais, une version améliorée : le compte notionnel.

    Cela pourrait assez bien cadrer avec ce que Ségolène Royal serait prête à accepter du gouvernement, c'est à dire une augmentation de la durée de cotisation.

    Dans le même temps, le pS a confié sa réflexion sur les retraites à des comités d'experts, mais n'a pas cherché à consulter sa base, comme le MoDem ou Désirs d'avenir. Sur une réforme d'une telle importance, je crois pourtant profondément que c'est nécessaire. Il y a en tout cas une chose à peu près certaine : impossible de mettre en place une réforme des retraites sans revoir la fiscalité. Ça gronde de partout dans les bases militantes, jusqu'au sein même de l'UMP. Aucune réforme ne pourra faire l'impasse sur une nécessaire équité fiscale et sociale.

    Pour revenir à Ségolène Royal, je crois que sur le fond, les Socialistes ont la trouille de ce qu'elle peut faire ou non. Plusieurs responsables socialistes s'imaginent qu'elle serait balayée lors de primaires au PS, persuadés que DSK est désormais sous les feux de la rampe. C'est oublier à quel point Ségolène Royal demeure populaire dans les classes populaires, contrairement à DSK qui plaît beaucoup à l'électorat de droite et celui du centre, à une bonne partie de la gauche aussi, mais certainement pas à la gauche de la gauche.

    En fait, ce que craint le PS, c'est que Ségolène Royal passe outre les primaires et se lance toute seule à l'assaut de la prochaine élection présidentielle. A vrai dire, si jamais elle a le sentiment qu'il s'est tramé dans son dos des coups fourrés pour tenter de l'éliminer, il est très probable qu'elle le fera, d'autant que sa base militante l'y encouragera et qu'elle dispose d'un réseau d'élus suffisant pour tenter l'aventure.

    DSK, s'il est le candidat du PS, aura du mal à faire campagne contre Sarkozy alors qu'il lui doit sa place en partie. Par ailleurs, s'il y a un poste qui est vraiment intéressant, à l'heure actuelle, c'est bien celui de directeur du FMI. Notre planète vit des heures troubles, et de grandes mutations dans le fonctionnement de l'économie mondialisée pourraient surgir de ces troubles. DSK a le mérite d'être un pragmatique : il n'applique pas des recettes toute faites qui marchent ou ne marchent pas, comme cela avait pu se produire par le passé, mais adopte une démarche empirique. Il n'en marche pas moins sur des oeufs : le rôle du FMI, quoi qu'on en dise, est tout de même  de morigéner les États et de serrer les cordons de la bourse. Les Allemands ne s'y sont pas trompés :  s'ils souhaitent la présence du FMI dans tout plan de relance européen, c'est qu'ils jugent cette institution bien plus fiable que l'euro-groupe dont les atermoiements n'augurent rien de bon pour l'avenir. Pas commode : pour redonner confiance aux prêteurs, le FMI donc DSK doit incarner la rigueur, et, pour conserver une stature de présidentiable, DSK doit passer pour le "gentil" aux yeux des Français...

    Par ailleurs, le FMI dépend encore largement du financement américain, et, de côté-là, la solidarité commence à se fissurer aussi : les 94 sénateurs américains ont fait passer un amendement pour pouvoir bloquer les fonds à destination du FMI quand il s'agit de prêts à un pays qui n'offre pas des garanties sérieuses de remboursement à leurs yeux...

    Je ne sais pas si DSK sera finalement candidat, mais, finalement, on pourra assez aisément identifier ses différences programmatiques avec Ségolène Royal si elle vient le concurrencer. Si c'est entre Martine Aubry et Ségolène Royal que se joue la candidature socialiste, il en ira tout autrement : comme beaucoup de commentateurs, j'ai quelques difficultés à bien distinguer les différences entre le "care" de Martine Aubry et le projet "fraternel et solidaire" de Ségolène Royal. Les deux, en tout cas, me semblent des émanations de la vieille tradition social-démocrate du welfare state, qui vécut son âge d'or dans l'immédiat après-guerre à la suite du second conflit mondial.

  • Absentéisme, Royal a raison !

    J'ai trouvé que Ségolène Royal avait une réaction de bon sens à propos de l'absentéisme scolaire. En règle générale, on a d'un côté les maniaques de la répression qui proposent de sucrer les allocations familiales quand les écoliers sont absents. Débile. Ces allocations sont utiles, en revanche, les défaillances de la famille montrent qu'elles ne sont pas capables de les utiliser correctement pour le bien de leur progéniture. De l'autre, on a les habituels pédagogolâtres bêlant et donneurs de leçons qui estiment qu'il ne faut pas pénaliser la pauvre famille, pas exclure davantage et que tout ça, c'est la faute de la méchante société qui rend les enfants absentéistes et violents, les pauvres. Encore plus débile. La position de Royal me paraît correcte : elle suggère de retirer les allocations aux familles et d'en confier la gestion aux écoles dans lesquelles sont les élèves concernées. Attention au surcroît de paperasse, mais en dehors de cela, cela me paraît le bon sens d'agir ainsi. On amène ainsi les familles démissionnaires à s'amender si elles ont les moyens de le faire : Royal a raison de signaler la situation particulière des femmes seules avec enfants. J'ajoute quelque chose, l'absentéisme est une chose, mais cela ne me semble pas la conduite la plus grave de la part d'un élève ; c'est d'abord la délinquance qui devrait faire l'objet d'actions vigoureuses, et, in fine, elle a raison de conclure en disant «J'estime que l'on n'a pas besoin d'un vocabulaire de combat, mais d'une action de combat contre la délinquance.» Ce n'est pas souvent que je serai en accord avec Ségolène Royal sur les questions d'éducation, et donc, pour le compte, cette fois-ci, voilà une occasion de souligner une convergence.

    NDLR (encore un message privé au baveux), en ce moment, je me sens des humeurs de poule pondeuse de billets.

  • Excellence et éducation, chez Désirs d'Avenir aussi on débat...

    Tiens tiens tiens...sur la suggestion d'un commentateur de Marianne qui venait de reprendre mon billet de réponse à Vincent Peillon, je me suis rendu sur le site de Désirs d'Avenir, et j'ai découvert que l'on y retrouvait les mêmes débats que ceux qui traversent le MoDem.

    C'est dans la catégorie Pacte éducatif que j'ai trouvé les discussions les plus intéressantes : d'un côté, il y a le pédagogo de service, qui multiplie les sujets, vante les mérites du collège Clisthène de Bordeaux, une pédagogolâtrerie de Meirieu, et fait l'apologie de tout ce que compte la secte pédagogolâtre. De l'autre, des gens de bons sens, des Jérémie, des silvio54, des Moni, annie, quisqueya, Frédéric1, Damien Mouhet et d'autres encore : quand je les lis, je me dis qu'il y a encore de l'espoir. Entre ces partisans-là de Ségolène Royal et ce que je promeus, en matière d'éducation, je pense qu'il n'y a guère de différences. En tout cas, bien plus de convergences qu'avec Peillon.

    C'est marrant, finalement : considérant Espoir à gauche sur les questions d'éducation, et Ségolène Royal en face, j'y trouve des distorsions assez semblables à celles qui existent entre le MoDem et Bayrou.

    C'est une des raisons qui font que Ségolène Royal me paraît la seule personnalité à gauche avec laquelle il me semble possible de converger (jusqu'à un certain point). Je demeure étonné de l'hostilité de pas mal de militants du MoDem à son encontre, alors qu'elle partage, en réalité, pas mal de choses avec nous. Je pense qu'elle a souvent été victime de mauvais procès (Comme Bayrou, au demeurant).

    En tout cas, tous ces militants de Désirs d'Avenir qui me redonnent espoir, ils devraient ne pas laisser les idéologues s'emparer de leur courant de pensée. Je suis au regret de leur faire savoir que les idées mises en avant sur le site d'Espoir à Gauche sont à l'opposé de ce qu'ils souhaitent. En revanche, ils sont dans la droite ligne de ce que le PS promeut depuis 20 ans, sans dévier, et effacent radicalement la rupture dans ce domaine que laissait présager Ségolène Royal.

    Si nous voulons des changements, il nous faut agir chacun dans nos mouvements politiques et tenter d'y faire du ménage avec les forces qui sont les nôtres...

     

  • La preuve que Sarkozy a flingué la droite...

    Si vous voulez une preuve évidente que Nicolas Sarkozy a largement flingué la droite, elle se trouve dans les enseignements que l'on peut tirer du sondage réalisé par le CSA à la demande de Marianne.

    C'est très simple, c'est arithmétique. Dominique de Villepin est un homme de droite. Sarkozy aussi, mais de droite bonapartiste. Bayrou est un centriste, et on peut estimer qu'un bon tiers de son électorat est de centre-droit.

    Donc, Sarkozy obtient 32% dans l'hypothèse 1, Villepin 10% et 1/3 de l'électorat de Bayrou donne 4% soit un total de 46%. Avec les 9% de Marine Le pen, on obtient 55%.

    Si on compare droite et gauche sans leurs extrêmes, la droite est potentiellement à 46% et la gauche à 38% (Duflot + Aubry + Buffet). Au fait, tous les leaders socialistes font bien moins que Royal en 2007 : 19% pour Aubry, 22% pour DSK...

    Je comprends de ce sondage que Sarkozy qui ne peut guère plus espérer de 40% aux prochaines régionales est parvenu à faire fuir une partie de l'électorat de droite ; si les sondages sont à peu près fiables, ils ont mis les voiles vers Europe-écologie (les pauvres, s'ils savaient !!! plus gauchistes que les verts, tu meurs !) et dans de bien moindres proportions, désormais, vers le MoDem. La personnalisation de l'élection présidentielle fait que Sarkozy parvient à recapitaliser pas mal de ces voix perdues sur son nom, mais dans d'autres élections, il est mal barré. Il faut rappeler que l'UMP avait déjà perdu des sièges, après son élection, à l'Assemblée Nationale. La prochaine fois, la perte pourrait être bien plus sèche...

    En tout cas, Dominique de Villepin réussit un sacré retour dans l'opinion ; un avenir politique est à nouveau possible pour lui, d'autant qu'il conserve des sympathies à droite prêtes à se manifester à la première occasion.

  • Bayrou, Royal et Peillon débattront de la VIème république

    Je ne sais pas dans quelle mesure la source est crédible, mais, en la circonstance, comme il s'agit d'un journaliste spécialisé dans la vie politique, on doit doit pouvoir le croire : Espoir à Gauche, le courant de Vincent Peillon, organisera une nouvelle rencontre en janvier 2010. Cette fois, non seulement Ségolène Royal sera conviée officiellement, mais François Bayrou aussi. Ils débattront de la VIème république.Un sujet fort intéressant, au moment où les institutions de la Vème république montrent leurs limites et se présidentialisent de plus en plus. Cela m'intéresse : la VIème république était une proposition forte de François Bayrou pendant la campagne présidentielle de 2007.

    Bayrou a promis la séparation des pouvoirs, et je crois qu'il tiendra cette promesse s'il est un jour élu : nous vivons une époque de telles collusions, toujours plus fortes et inéquitables au plus haut sommet de notre société qu'il faut un nécessaire retour de balancier. A mon avis, il n'y a pas besoin d'ergoter indéfiniment sur la VIème République : ce qui compte, c'est que les pouvoirs soient bien indépendants les uns des autres et que le peuple soit représenté. Ce dernier point suppose l'introduction d'une dose conséquente de proportionnelle dans les scrutins.

    Il y a un point que j'aurais aimé voir aborder, mais là, je suis peut-être dans l'utopie (certainement même). Pendant l'élection présidentielle de 2007, quelqu'un (dont je ne parviens plus à retrouver la trace) avait proposé une manière de voter astucieuse : au lieu d'utiliser le vote très clivant qui est le nôtre actuellement (une voix un homme et élimination par compartimentation de l'électorat), il (ou elle) proposait d'affecter une somme de points aux divers candidats. Et, ce qui comptait, c'était finalement de recuellir la somme de points la plus élevée possible. Une idée paas idiote et obligeant les candidats à ne pas se faire détester d'une partie des Français. Une idée qui amènerait certainement les candidats à davantage considérer les préoccupations de TOUS les Français, y compris ceux des autres bords politiques. Une idée qui casserait la logique des partis en ne faisant plus du rassemblement de son propre camp une priorité préalable. Bref, une idée à mon avis à creuser...