Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

grande-bretagne

  • Nick, si tu as un honneur, démissionne !

    Je viens d'apprendre que les frais d'inscription pour les étudiants anglais explosent en Grande Bretagne. Entre 10 000 et 11 000 euros par an. C'est bien simple : même nos écoles de commerce, à peut-être l'exception de l'ISG, ne sont pas aussi chères. Là, on parle de l'Université anglaise. Voilà l'assurance que seuls les plus riches, plus quelques élèves très méritants parviendront à faire des études. Pour les autres, c'est cuit.

    Voilà, seulement, les LibDems s'étaient engagés à ne pas augmenter les frais d'inscription et avaient fait de l'éducation le coeur de leur projet. S'ils laissent passer cela, ce sont des traîtres et des faux-culs.

    Résumons : soit les LibDems votent contre, soit Clegg démissionne, et tous les ministres Lib-Dems avec. S'ils ne le font pas, ce sont vraiment des enfoirés.

  • Paradoxe libdem

    Alors comme ça les LibDems ont échoué ? / So LibDems have ... on TwitpicJe crois que le paradoxe des libéraux-démocrates, il s'exprime aisément dans ces graphes que signale yann le du. Jamais ils n'ont obtenu autant de voix, même si les résultats sont moindres qu'attendus, mais, au final, en raison du mode de scrutin et de la répartition des circonscriptions et des voix, ils perdent des élus. Il n'en reste pas moins que leur progression demeure encourageante et augure bien de leur avenir, au final. S'ils savent demeurer à équidistance, ce sont eux qui ramasseront la mise aux prochaines élections.

  • Des électeurs privés de vote en Grande-Bretagne ?

    Toujours peu réjouissants, les résultats finaux pour les Lib-Dems qui ne seraient finalement qu'à 22.6% des suffrages. Ils disposent actuellement de 39 sièges (551 dépouillements sur 650 circonscriptions), et 61 députés sont envisagés, même si certaines projections les donnent à 54.

    En revanche, ce qui est plus grave, c'est que des centaines d'électeurs britanniques se sont retrouvés empêchés de voter en raison de la mauvaise organisation du scrutin et des files d'attente liées à la forte participation. Cela pourrait entraîner une annulation de plusieurs élections.

    La seule consolation de ces élections, c'est qu'il ne sera pas possible d'obtenir une majorité dans les Lib-Dems. Nick Clegg doit être très ferme sur la réforme de scrutin : c'est le moment où jamais de l'imposer. Les Tories ont admis qu'ils ne l'accepteront pas, et Cameron briserait sans doute son parti s'il s'y essayait. Il reste donc à voir ce que sont prêts à consentir le Labour. Les circonstances sont historiques, cette situation ne se reproduira peut-être pas. Les Libéraux-Démocrates doivent en profiter pour assurer une meilleure représentation nationale et en finir avec le scrutin uninominal à un tour.

    Je vois de nombreuses similitudes entre Lib-Dems et le MoDem de 2007 : une forte popularité et du parti, et de son leader, mais une vraie difficulté à la convertir en votes dans les urnes. Pourtant, finalement, alors que les Lib-Dems augmentent en voix, ils perdent en sièges puisqu'ils ne retrouveront pas leurs 63 députés.

  • La crise des États couve

    Je ne vais pas aller discuter avec Hashtable d'Allègre, je sens que cela va être le sujet qui fâche ; nous n'avons absolument pas le même avis sur le mammouth laineux. Mais,  Hashtable propose tout de même dans sa note de s'intéresser aux choses sérieuses, et comme il suit assidûment l'actualité financière, il nous apprend que la célébrissime mais très sérieuse agence de notation Standard&Poor's envisage de dégrader la notation de la dette souveraine des Britanniques. Ce que ne dit pas H16, mais il le pense évidemment très fort, c'est que sur les marchés, cela a été une panique générale pendant toute la fin de semaine. Les cambistes, à la limite, l'Angleterre, ils s'en foutent, mais ils ont très rapidement pensé que l'agence pourrait bien faire la même chose pour les USA. Et pourtant, j'ai lu ici-même (faut que je retrouve qui) les écrits de quelqu'un m'assurant qu'il était impossible que la notation de pays comme l'Allemagne ou les USA passe en dessous de AAA...CQFD ?

    Un tel danger (les États se retrouveraient à devoir emprunter à des taux très supérieurs avec un risque d'asphyxie financière à court terme faute de liquités ou à la suite d'effondrements budgétaires des états les plus fragiles) doit absolument être anticipé. A l'heure actuelle, seul le MoDem parmi les partis politiques français, semble en avoir pris la mesure : l'emprunt européen, aux yeux du MoDem doit être solidaire justement pour assurer aux états les plus faibles la garantie de cette notation et donc des taux plus bas. Alors, évidemment, il y a une autre solution (et à tous les coups, Hashtable y pense très très très fort même s'il se garde bien de le dire haut et fort) : ne pas emprunter, laisser le marché éliminer les canards boîteux, comme dirait Barre. Sauf que là, ça pourrait faire très très mal. Parce que Barre, à l'époque, quand il évoquait les canards boîteux en question, c'était de quelques PME qu'il parlait. Là, il s'agit d'États tout entiers ! Je ne vous raconte pas les réductions de poste, l'abandon d'un certain nombre de services d'intérêt général et tutti quanti pour parvenir à équilibrer les budgets. Et les dégâts dans la société. Je suis libéral, mais je n'ai pas la même confiance que H16 en la capacité des marchés à parvenir à s'auto-réguler. Pour l'instant, il me semble plus prudent de s'appuyer sur une intervention des États, à condition qu'elle soit concertée ! Dans le cas contraire, ce serait encore pire que pas d'intervention du tout.