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hamas

  • Israël et le Hamas à Gaza

    Comme d'habitude, la presse française (et européenne) faisande l'information sur le déroulé des faits à Gaza.

    Le Hamas a donné la consigne à ses partisans de marcher contre la frontière israélienne et de la franchir pour protester contre l'établissement de l'ambassade américaine à Jérusalem.

    Plusieurs de ceux qui l'ont fait se sont armés de couteaux, de pierres, parfois d'armes à feu. Certains ont clairement émis l'intention d'aller tuer des soldats israéliens.

    Le Hamas savait pertinemment que cela dégénérerait. Il a encouragé l'envoi d'adolescents afin de pouvoir faire valoir plus tard que des enfants seraient blessés ou tués.

    Je n'ai pas la moindre envie de donner raison aux glapissements des antisémites/antisionistes (souvent, c'est la même chose) que j'exècre et auxquels je ne veux à aucun prix joindre ma voix.

    Cela dit, je pense que Tsahal devrait réfléchir à des moyens de neutralisation qui ne soient pas létaux. Je ne suis évidemment pas un expert militaire et c'est difficile de donner des conseils sur ce que l'on ne connaît pas, mais, à ce que je constate, Israël et son armée n'ont pas non plus été attaqués à la roquette.

    58 morts, pour une foule peu ou très faiblement armée, cela fait beaucoup. 

    Il y a un programme de travail de l'OTAN sur les ANL. Il serait peut-être temps de s'y mettre...

  • Le Hamas a trouvé plus islamiste que lui...

    Atroce, la mort de ce "pacifiste" italien tué à Gaza. Le groupe salafiste qui l'a capturé l'a fait étrangler. Évidemment, cela n'arrange pas les affaires du Hamas, d'autant que le groupe, proche d'Al-Qaeda, qui a commis cette barbarie, a été longtemps compagnon de route du Hamas avant de s'en détacher parce qu'il le jugeait trop faible et mou.

    Il y a un autre aspect : le Hamas est financé par l'Iran, c'est à dire des concurrents directs des Salafistes pour porter le grand soir islamiste. 

    Al Qaeda poursuit à l'inverses des buts qui lui sont propres, mais qui s'inspirent surtout du radicalisme sunnite. Les mouvements qui s'en réclament considèrent toutes les branches de l'Islam qui dévient de la Sunna comme hérétiques.

    Pas étonnant, dans ces conditions, en dépit de la course au communiqué le plus provocant, qu'ils soient en confrontation. Ils chassent sur les mêmes terres.

    A la décharge du Hamas, toutefois, il faut reconnaître que ce mouvement palestinien n'a jamais cherché à exporter le conflit israélo-palestinien en dehors du territoire qu'il contrôle et de celui d'Israël.

    On peut discuter avec le Hamas, même si c'est très difficile. C'est impossible ou presqu'avec Al Qaeda.

  • Le ciment de Gaza, Israël et la flotille...

    Je vais encore en ajouter une couche sur la flotille de Gaza, mais je suis tellement exaspéré par la désinformation galopante qui touche cette affaire que c'est une nécessité. J'entendais ce midi sur France-Info un long plaidoyer pour la fameuse flotille soit-disant humanitaire ; et l'individu qui témoignait précisait qu'il y avait à Gaza pléthore de bâtisses non finies ou pas reconstruites en raison de la pénurie de ciment. Du ciment, on a appris qu'Israël en contrôlait étroitement l'importation à Gaza. Avec ce reportage, le bon peuple ne va pas manquer de se dire que ces "salauds" d'Israéliens affament le petit peuple palestinien et font tout pour lui rendre la vie dure. Personne ne va se demander pourquoi, évidemment, Israël porte tant d'attention à un matériau de construction. Eh bien j'ai eu la curiosité de le savoir, et c'est Manu d'Avec nos gueules qui le dévoile : le ciment en question est réquisitionné par le Hamas dès qu'il arrive, et utilisé alors pour étayer les tunnels. Non les tunnels de contrebande pour le marché noir, mais ceux qui servent à faire transiter de l'armement...

    Un second navire fait route vers Gaza, avec l'unique et même obsession : forcer le blocus de Gaza. Pas délivrer de l'aide humanitaire, qu'on se le dise bien, mais forcer ce blocus. Le Ministère des Affaires étrangères israélien a donc communiqué et voici son message :

    Message de Yossi Gal,
    Directeur général du Ministère des affaires étrangères israélien, relatif au navire Rachel Corie en route vers Gaza


    Nous n'avons aucune envie de confrontation. Nous n'avons aucune envie d'aborder ce navire. Si le navire décide d'arrimer au port d'Ashdod, nous assurerons alors son arrivée dans la sécurité et ne l'aborderons pas.
    Israël est préparé à recevoir le navire et à décharger ses contenus.
    Après une inspection afin de vérifier qu'aucunes armes ni matériels de guerre ne sont à bord, nous sommes préparés à livrer tous les biens à Gaza.
    Les membres d'une représentation populaire à bord et les ONG impliquées pourront accompagner les biens aux points de passage.
    Nous travaillerons avec l'ONU et les organisations internationales pour assurer que tous les biens sont utilisés au profit des habitants de Gaza
    .

    Tiens, je viens de prendre connaissance de cette information via une commentatrice du blogue :

    "18h10
    Le 7e bateau approche de Gaza
    Le cargo Rachel Corrie, affrété par une organisation irlandaise pour acheminer de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, se rapproche de la zone où a eu lieu l'assaut israélien lundi contre le reste de la "flottille de la liberté". Il devrait arriver dans ce secteur d'ici samedi. 

    La quinzaine de militants pro-palestiniens à bord, dont Mairead Maguire, prix Nobel de la paix 1976, ont redit leur intention de forcer le blocus, tout en précisant qu'ils n'opposeraient aucune résistance en cas d'attaque des commandos israéliens. Ils ont également estimé acceptable l'éventualité que le cargo soit contrôlé par les Nations unies ou par un organisme indépendant pour vérifier qu'il ne transporte aucun matériel dangereux.

    Le MV Rachel Corrie faisait à l'origine partie de la flottille arraisonnée lundi matin. Mais, en raison d'un problème technique et de sa lenteur, il a mis beaucoup plus de temps pour arriver en vue de Gaza.
    "
    http://lci.tf1.fr/filnews/monde/le-7e-bateau-approche-de-gaza-5870154.html

    Voyons, si les protagonistes de cette histoire sont vraiment honnêtes, il devrait être possible de converger, non ? Il va, évidemment, de soi, que ce n'est pas l'ONU de décider ce qui peut entrer ou non dans les eaux territoriales d'Israël, mais en revanche, contrôler ce qui est convoyé et également son emploi, ça peut être intéressant ; à condition de ne pas faire les innocents en refusant d'admettre qu'un produit aussi anodin que du soda est susceptible d'entrer dans la composition d'un explosif, évidemment... Et puis, au fait, il faut qu'il y ait des partenaires pour négocier ; très intéressant de découvrir qui se trouvait vraiment dans la flotille de Gaza...C'était la flotille des Frères Musulmans, en somme, organisation radicale connue pour sa proximité avec les éléments les plus fanatiques et douteux de l'Islam...

  • A quoi joue Erdogan ?

    Je ne suis pas très loin de penser comme Manu et voulait d'ailleurs publier un billet en ce sens ce matin. Il y a un jeu très trouble de la Turquie dans l'affaire de la flotille de Gaza. Dans l'absolu, je n'avais jusqu'ici pas une trop mauvaise opinion d'Erdogan. Si je le trouve démagogue et populiste sur la scène internationale, à l'intérieur de la Turquie, l'économie décolle, les libertés civiles et politiques (à ce qu'il m'a semblé) progressent, la parole se libère. Sans lui donner un blanc-seing, et contre toute attente, force est de reconnaître que la venue de l'AKP a plutôt constitué un progrès pour les Turcs et les minorités en Turquie.

    Mais à l'extérieur, moi qui suis l'un des rares Français favorables à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, je suis en train de raviser mon jugement. Parce qu'in fine, toute cette flotille, elle venait d'où ? De Turquie ! Le gouvernement turc connaissait parfaitement la destination et les véritables buts de l'IHH. Il connaissait ses liens avec le Hamas et savait que les six navires empruntaient précisément la route qui avait précédemment servi à livrer des armes au  Hamas.

    Je n'aime pas du tout les méthodes du Hamas. Je n'aime pas l'absence de respect pour la vie humaine de ce mouvement, et je n'aime pas son idéologie intégriste. Mais force est aussi de lui reconnaître qu'il n'a jamais cherché à exporter ce conflit en dehors de la Palestine ou d'Israël, et qu'ensuite, qu'il cherche à se fournir des armes, est, si je puis dire, de bonne guerre.

    Bref, ce n'est pas le Hamas en soi qu'il faut accuser. Le Hamas estime faire de la résistance (avec des méthodes dégueulasses, néanmoins) et il essaie de se procurer du matériel militaire en conséquence. Rien que de normal. Non, le fond du problème, c'est l'attitude de la Turquie qui le sait et laisse faire.

    L'AKP est un parti islamiste. Chassez le naturel, il revient au galop, c'est plus fort que lui. L'exercice du pouvoir l'a démocratisé, mais le vieux fond intégriste ressurgit au premier appât.

    Qu'aurait fait l'Europe si la Turquie eût été membre de l'Union ? Nous autres, Européens, aurions été dans de beaux draps, placés dans une situation inconfortable et mis devant le fait accompli !

    Erdogan a tout faux. Ses manoeuvres auront finalement enfoncé la crédibilité de la Turquie, et, comme on finira bien par parler du rôle de ce pays, mis en porte à faux ceux qui sont favorables à son intégration en Europe (du coup, je ne sais plus si j'en suis...).

  • La grenouille, le scorpion et l'islamiste...

    Voilà une nouvelle qui fait plaisir : d'après un récent sondage, s'il y avait des élections actuellement en Palestine, le Hamas se ramasserait méchamment, y compris dans la bande de Gaza. 37% pour le Fatah contre 23% pour le Hamas là-bas, et sur la totalité de la Palestine, 31% contre 17%. C'est en tout cas les enseignements que l'on peut tirer d'un récent sondage. De plus, Abbas battrait le chef du Hamas si une élection présidentielle avait lieu à l'heure actuelle.

    Il y a des signes encourageants en provenance du monde musulman à l'heure actuelle : les Islamistes sont partout en recul. Ils se sont pris une baffe au Koweit et au Pakistan (l'armée là-bas a enfin compris quelle était la vraie nature des Talibans) et ils sont en déroute en Palestine même. Il faut espérer que cet éveil des consciences se poursuivra dans tout le monde arabe (parce qu'à Modagiscio, ce n'est vraiment pas ça, hélas).

    Les Islamistes sont un poison, et un poison violent pour le monde entier. Et bien plus encore pour le monde arabo-musulman. Tenez, justement la fable du scorpion et de la grenouille est, si je ne m'abuse, une fable africaine :

    Désireux de traverser une rivière, un scorpion demanda à une grenouille:

    “Prends-moi sur ton dos et fais-moi traverser.

    - Que je te prenne sur mon dos, tu n'y penses pas. Pour que tu me piques !

    - Ne sois pas stupide ! Si je te pique, tu vas couler et je vais me noyer avec toi.”

    Après de longs échanges d'arguments, le scorpion se montra si persuasif que la grenouille se rendit à l'évidence. Le scorpion ne pouvait se montrer aussi insensé. La grenouille le chargea sur son dos et commença la traversée. Parvenue au milieu de la rivière, elle ressentit une vive douleur et, avant de perdre connaissance, lui cria:

    “Qu'as-tu fait ? Tu vas mourir avec moi.

    - Je le sais, mais je n'y peux rien. C'est dans ma nature.”

    Et les deux animaux disparurent dans les eaux.

    Je l'aime bien cette fable, et voilà ce qui arrivera à l'Afrique, aux Arabes et aux Musulmans s'ils acceptent de porter des islamistes sur leur dos. D'ailleurs, il existe une autre fable avec un scorpion et un islamiste.

    Désireux de traverser le désert, un islamiste demanda à un scorpion de le porter sur son dos. Seulement, voilà, le scorpion est un arachnide méfiant. Il se laissa toutefois embobiner, mais, en plein milieu du désert, l'islamiste se fit sauter avec le scorpion. Et le scorpion de se récrier en agonisant : mais, tu es un imbécile, nous sommes morts tous les deux. L'islamiste lui répond alors dans un dernier souffle : Allah akbar, c'est ma nature.

  • Palestine, Israël, les c...sont presque partout !

    En fait, je finis par me poser la question. Je ne comprends pas : soit le Hamas ne contrôle pas ses groupuscules extrémistes, soit sa direction en tient une couche en matière de bêtise crasse.

    Je ne comprends pas cet entêtement à vouloir balancer quelques roquettes pour se prendre en retour un déluge de bombes sur la tronche. Je sais que ce mouvement cultive un goût immodéré pour le martyr (surtout celui des populations civiles, à vrai dire) mais là, c'est pathologique.

    D'aucuns me répondront qu'ils exigent une réouverture des voies commerciales de Gaza et que cette exigence n'est pas négociable. Chaque fois qu'Israël a rouvert le moindre chemin, la priorité du Hamas a été d'acheter des armes, en aucun cas de favoriser le développement économique de la bande de Gaza.Pire, en fait : chaque fois qu'Israël a rouvert ses portes, il y a eu une recrudescence d'attentats-suicides.

    Ce qui me fait ricaner comme raisonnement, et que je lis souvent sur la Toile, c'est que le Hamas est capable de respecter une trêve puisqu'il n'y a plus eu d'attentats-suicides depuis 2003. J'adore ce genre de raisonnements qui déduit la cause de l'effet. J'ai une autre explication : le blocus d'Israël et l'efficacité de ses services secrets ont bloqué la plupart des attaques.

    J'ai même encore une autre explication, dès lors qu'on valide la justification de la cause par l'effet : l'homme invisible se promène le long de la frontière et intercepte tous les terroristes. Ben oui, la preuve, c'est qu'il n'y a plus eu d'attentats-suicide en Israël depuis 2003 (environ).

    Cela dit, ce qui est triste, c'est qu'il y a au moins aussi c... que le Hamas en face : cela s'appelle le Likoud, malheureusement, cela a le vent en poupe et en plus cela a un sinistre individu à sa tête.

    Je n'aime pas le Hamas, mais je considère, comme pas mal d'Européens, qu'il est un partenaire incontournable dans les négociations. Je n'ai en revanche pas le stupide oeil de Chimène pour Rodrigue de l'intelligentsia française envers ce mouvement qui n'a rien d'angélique.

    Le drame, en Israël, à l'heure actuelle, c'est que l'extrême-droite progresse toujours plus, et qu'une coalition Likoud-extrême-droite va finir par devenir une possibilité au train où vont les choses.

    Tout cela arrange le Hamas : avoir un gouvernement brutal en face va lui permettre de générer encore plus de martyrs. Plus généralement, entre extrémistes religieux et vraisfaucons on a toujours constaté des convergences d'intérêt. Comme l'a très bien montré Bani Sadr en son temps, en Iran, au début de la Révolution, on sait, désormais, qu'il y a eu entente entre les plus ultras des Républicains aux USA et les Mollah les plus réactionnaires. En France, il y avait au début des années 90 des convergences claires entre le FIS en Algérie et le FN. Eh bien en Israël, c'est le Hamas et l'aile droite du Likoud en compagnie d'Israël Beitenou qui bavent de joie à chaque roquette, chacun escomptant ainsi engranger des bénéfices électoraux.

    L'espoir d'une coalition Kadima/Parti travailliste majoritaire à elle seule s'amenuise. Et au passage, l'expédition de Gaza occulte tout autre débat en Israël, notamment sur les conséquences de la crise économique et les solutions proposées par les différents partis. Et pourtant, ça va sérieusement se gâter. A partir de 2009, donc dès maintenant, les USA interrompent définitivement totalement leur aide économique à Israël. Israël va toutefois encore disposer d'une garantie américaine pour d'éventuels emprunts. Encore un état qui risque de vouloir lever des capitaux sur des marchés financiers probablement saturés d'ici la fin de l'année.

    Pas une voix, dans la classe politique israélienne pour évoquer ce douleureux et vrai problème...La Banque d'Israël a beau tenter de baisser ses taux, d'autres d'états bien plus puissants ont essayé avant elle et ça ne marche pas...

    Enfin, il y a au moins une chose qu'ils ont compris mieux que nous les Israéliens, c'est qu'il faut changer de source énergétique une bonne fois pour toutes en ces temps troublés. Et nous, en France, pendant ce temps, on subventionne allègrement le diesel...

  • UNRWA et Hamas

    Je me méfie souvent des envolées grandiloquentes contre Israël, et notamment, j'ai beaucoup de mal à croire que Tsahal ait frappé un bâtiment de l'ONU sans motifs sérieux. Israël avait déclaré avoir frappé une école gérée par l'UNRWA parce que des combattants du Hamas y étaient et que des tirs avaient visé ses unités à partir de cette école.

    Or, je viens de trouver cette très intéressante information sur le blog de LOmiG qui tend à confirmer mes propres soupçons : Interviewé par une chaîne de télévision canadienne, Peter Hansen, le chef de l’UNRWA, l’agence onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens, a déclaré : « Je suis sûr qu’il y a des membres du Hamas parmi les salariés de l’UNRWA, et je ne considère pas cela comme un crime ».

    Le problème, c'est qu'en lisant l'article qui date de 2004, comme l'observe LOmiG, les décisions d'Israël s'éclaient d'un jour nouveau. Voilà ce que l'on y trouvait entre autres :

    Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan va enquêter sur les accusations israéliennes concernant l'utilisation par les Palestiniens d'ambulances de l'UNRWA pour transporter des missiles al Qassam. Peter Hansen, le directeur général de l'UNRWA, a pour sa part nié ces accusations, et un responsable des Nations unies a déclaré qu'il n'y avait pas de raison qu'Annan doute de leur sincérité.

    Hansen a affirmé : « Je suis persuadé que des membres du Hamas travaillent à l'UNRWA, et je ne considère pas cela comme mauvais ». Hansen a fait ces déclarations à l'occasion d'une rencontre avec la chaîne de télévision britannique CBC, ajoutant que « le Hamas est également un mouvement politique, et que tous ses activistes n'étaient pas des terroristes ».

    Quelques jours plus tôt, l'armée israélienne avait photographié une ambulance appartenant manifestement à l'UNRWA et transportant quelque chose que l'armée a prétendu être un missile al Qassam. Israël a demandé aux Nations unies de limoger Hansen à la suite de ses déclarations.

    Il a par ailleurs réfuté les allégations de l'armée, affirmant qu'une simple investigation suffirait à prouver que ce qui avait mis dans l'ambulance n'était autre qu'une civière. Selon lui, les accusations de l'armée sont de nature provocatrice. « Peut-être les soldats qui croiront ce que dit l'armée israélienne éprouveront-ils dorénavant de la peur à chaque passage aux barrages d'une ambulance de l'UNRWA, et l'on ne peut prévoir l'étendue du péril auquel sera exposée la vie de nos équipes médicales ».

    Le gouvernement canadien, qui contribue à l'UNRWA à hauteur de 10 millions de dollars, a pour sa part annoncé à la suite de la rencontre télévisée avec Hansen, qu'il demanderait des éclaircissements à ce dernier et aux Nations unies. Le ministre canadien des Affaires étrangères a fait savoir que son gouvernement était extrêmement inquiet du fait des déclarations de Hansen.

    Tiens donc. J'attends la suite avec intérêt...

  • Cessez-le feu à Gaza, François Bayrou salue le rôle de l'Égypte

    François Bayrou juge que la mobilisation diplomatique de cinq pays européens, dimanche au Proche-Orient, dont la France s'est attribuée la paternité, relevait beaucoup de la "communication" et de la "mise en scène". "On a parfois l'impression que l'on sacrifie beaucoup à la mise en scène", estime-t-il au lendemain du déplacement à Charm el-Cheikh (Egypte) et à Jérusalem (Israël) de cinq chefs d'Etat ou de gouvernement européens, dont Nicolas Sarkozy, après 22 jours d'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

    "A l'évidence, c'est l'Egype qui a joué le rôle clé pour qui le calendrier était conçu pour que tout soit achevé avant l'investiture de Barack Obama. Il faut donc éviter de confondre ce qui est essentiel, avec ce qui est communication", a-t-il jugé. "J'imagine que le silence de Barack Obama pendant cette séquence de conflit doit s'accompagner d'une ébauche d'intervention diplomatique tacitement acceptée, en tout cas par Israël, dès les premiers jours de la nouvelle administration", a-t-il ajouté.
    François Bayrou s'est félicité de l'acceptation du cessez-le-feu par Israël et le Hamas et du début de retrait des troupes israéliennes de Gaza, "un signe d'espoir pour les populations qui n'en pouvaient plus d'être prises au piège et de voir la guerre s'abattre sur elles".
    Il a jugé que les conséquences diplomatiques sont très importantes : "paradoxalement, la guerre a fait du Hamas un interlocuteur, alors que jusqu'à maintenant la ligne était de l'ignorer".
    Selon François Bayrou, il faut réfléchir à la manière dont on peut, dans cette situation tragique, trouver un équilibre politique qui fasse que les Palestiniens modérés, qui étaient dans une démarche de paix et de construction politique ne soient pas marginalisés.

  • Gaza, ce qui va changer...

    Je n'ai pas la même grille de lecture que la plupart des commentateurs sur les évènements de Gaza. Je pense qu'Israël va gagner son pari à double titre. D'une part, parce qu'il va neutraliser l'appareil militaire du Hamas pour fort longtemps, et d'autre part, qu'il va générer une véritable révolution dans la stratégie militaire, parce qu'il va démontrer qu'une armée régulière peut venir à bout d'une guérilla en territoire hostile. Ce-faisant, nul doute que sa possible victoire aura des conséquences inattendues sur la manière dont toutes les armées du monde envisagent la lutte armée contre des guérillas adossées à des populations ou des zones hostiles.

    Ce qui me frappe, dans cette guerre, c'est le très faible nombre de soldats israéliens blessés ou tués et la non moins faible quantité de matériel militaire israélien endommagée. Du côté palestinien, les pertes sont évidemment lourdes, mais, au regard de combats dans une zone aussi dense, bien moindres que ce que l'on aurait pu attendre de l'engagement d'une armée conventionnelle  sur un espace aussi resserré avec des ennemis cachés dans les populations civiles.

    Il est très probable qu'Israël ait tiré des leçons de son retentissant échec contre le Hezbollah. Israël, à mon avis, comme je l'ai déjà dit, n'a jamais eu comme but de détruire le Hamas, mais de le contraindre à négocier en lui infligeant des pertes massives.

    Les dernières déclarations de Khaled Mechaal prévenant que le Hamas allait passer par des moments difficiles et se déclarant enfin prêt à signer une trêve d'un an à certaines conditions sont révélatrices. Le Hamas déclare être prêt à signer un cessez-le-feu, pas une reddition. Une analyse sémantique des propos tenus par ce mouvement montre qu'il a sérieusement baissé un ton.

    Israël pourrait être tenté de pousser son avantage. Les services de renseignement ont certainement repéré les rampes de lancement des roquettes, les tunnels où sont cachées les armes et la position de plusieurs leaders du Hamas. D'ailleurs plusieurs responsables de haut rang ont perdu la vie dans les combats.

    L'impact des armes DIME que j'ai évoquées ici, du renseignement et de la préparation aura été déterminant. L'article a d'ailleurs été repris sur AgoraVox, ce qui m'amène à une autre réflexion : sur Gaza, il est impossible, particulièrement sur AgoraVox mais pas seulement, d'avoir des échanges construits sans devoir affronter une meute de gauchistes, trottskistes,alter-mondialistes,islamo-gauchistes et islamistes enragés. J'ai renoncé à publier toute réponse sur AgoraVox en raison des réactions épidermiques qui s'y produisaient.

    A vrai dire, l'anti-sionisme régulièrement invoqué par les parties en présence sert souvent de voile pudique à un anti-sémitisme bien plus profondément ancré dans les esprits. Si je peux encore comprendre le raisonnement des populations d'origine arabe ou de religion musulmane qui prennent parti pour le Hamas, pour les autres, on comprend qu'ils se retiennent pour ne pas hurler à pleins poumons leur haine du Juif.

    Du côté des populations musulmanes, il n'y a pas d'anti-sémitisme enraciné, mais un anti-sémitisme cristallisé par le problème de la Palestine. Cet anti-sémitisme-là date de 1920 au plus, plus exactement, de la résolution Balfour et ne va pas au-delà. Pendant des siècles Juifs et Musulmans ont vécu en harmonie.

    Il en va tout autrement des "Gaulois" et plus généralement Européens d'origine : l'Europe cultive depuis des siècles cet anti-sémitisme-là, dont le point d'orgue le plus terrifiant a été la Shoah. Les Gauchistes et Communistes ont recyclé ce sentiment-là en le couvrant du nom plus respectable d'anti-sionisme. Mais la réalité point le nez chaque fois qu'ils essaient de la baillonner. Je ne parle évidemment même pas des voix d'extrême-droite qui viennent se mêler à l'extrême-gauche dans un beuglement commun chaque fois qu'il s'agit d'Israël.

    D'une certaine manière, si les Palestiniens devaient en vouloir à un peuple sur le fond, ce n'est pas aux Israéliens qu'il faudrait s'en prendre, mais aux Européens. Ce sont les Européens, par leurs pogroms et leur rejet des populations juives qui cherchaient à s'assimiler au XIXème siècle qui ont provoqué un désir de retour sur la terre de leurs ancêtres chez ces mêmes populations.

  • DIME, l'arme fantôme d'Israël

    L'espèce humaine déploie un génie, quand il s'agit de s'entretuer, qui me fera toujours froid dans le dos. Il semble qu'Israël emploie une nouvelle espèce d'armement, très peu connue, dans le conflit qui l'oppose au Hamas.

    L'arme a pour nom DIME ( Dense inert metal explosive) et c'est une véritable horreur. A l'origine, le but est de mettre au point un type d'armements qui réduise considérablement les dommages collatéraux. L'avantage escompté est de pouvoir ainsi utiliser l'arme dans des zones fortements peuplées. L'objectif stratégique prioritaire de ce type d'armements est une guérilla plutôt qu'une armée conventionnelle.

    De dimension réduite, DIME est formé d’une charge interne en alliage de tungstène (métal utilisé pour constituer le fil des ampoules électriques). Elle libère dans l’air une poudre incandescente  et génère une multitude de blessures et coupures sur un rayon de 4mètres, approximativement. Outre la charge explosive, une enveloppe en fibre de carbone se pulvérise en micro-particules, au lieu de produire des éclats de métal traditionnels. La fibre de carbonne ne résiste pas particulièrement bien à l'explosion interne si bien qu'elle se disperse d'autant plus largement et densément. Par ailleurs, le DIME est en principe capable de suivre un objectif à la trace via un GPS intégré.

    Cette arme provoque des blessures mystérieuses, extrêmement violentes avec des dommages additionnels massifs, rapides et létaux à court et moyen-terme. Tandis que le tungstène lacère la peau en d'innombrables blessures sans traces, la poudre nécrose  la peau à une vitesse hallucinante.

    Et pour celui qui aurait réchappé aux blessures cauchemardesques infligées par ces armements, l'exposition à ces fragments de tungstène favoriserait l'apparition d'un cancer mortel dans les 5 mois...

    Il existe des photos des dommages générés par de telles armes, mais elles sont tellement horribles que je n'ose pas même en publier ici ne serait-ce que le lien.

    La guerre, c'est vraiment quelque chose de dégueulasse. Vivement un monde (rêve de bisounours, cela m'arrive aussi de temps à autre) où elle serait définitivement mise hors la loi.

    A Gaza, Israël utilise ces armes pour limiter les dommages collatéraux, mais son armée ne peut complètement éviter que des victimes civiles soient touchées.

    Et pendant ce temps, le Hamas, indifférent aux souffrances non seulement de son peuple, mais de ses propres militants, poursuit la guerre simplement pour le seul plaisir de pouvoir tirer des roquettes sur des villes israéliennes. Il suffirait simplement d'accepter d'en finir avec ces roquettes pour que toute cette horreur prenne fin...

    Je viens de lire la dernière note d'Alain Juppé qui s'exclame Assez ! . Il s'étonne de ce qu'Israël ne se range pas à la raison en interrompant son opération militaire.

    L'engrenage est infernal, mais Israël ne saurait porter la seule responsabilité de ce carnage. Il s'agit d'une guerre, et le problème, c'est que le Hamas persiste à tirer des roquettes sur les villes israéliennes. Voilà le vrai problème. Et d'ailleurs, qui a rompu le cessez-le-feu en refusant de le renouveler ?
    Le problème, actuellement, c'est qu'Israël ne peut pas en rester là sans perdre la face. Il n'y a aucune solution possible à ce conflit sans :
    - soit une destruction totale du Hamas (peu probable)
    - un renoncement du Hamas à ses tirs de roquettes (seule option viable à court terme).
    La mobilisation par Israël de ses réservistes prouve que les Israéliens considèrent qu'il s'agit d'une vraie guerre et qu'ils sont prêts à aller jusqu'au bout.