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Cessez-le feu à Gaza, François Bayrou salue le rôle de l'Égypte

François Bayrou juge que la mobilisation diplomatique de cinq pays européens, dimanche au Proche-Orient, dont la France s'est attribuée la paternité, relevait beaucoup de la "communication" et de la "mise en scène". "On a parfois l'impression que l'on sacrifie beaucoup à la mise en scène", estime-t-il au lendemain du déplacement à Charm el-Cheikh (Egypte) et à Jérusalem (Israël) de cinq chefs d'Etat ou de gouvernement européens, dont Nicolas Sarkozy, après 22 jours d'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

"A l'évidence, c'est l'Egype qui a joué le rôle clé pour qui le calendrier était conçu pour que tout soit achevé avant l'investiture de Barack Obama. Il faut donc éviter de confondre ce qui est essentiel, avec ce qui est communication", a-t-il jugé. "J'imagine que le silence de Barack Obama pendant cette séquence de conflit doit s'accompagner d'une ébauche d'intervention diplomatique tacitement acceptée, en tout cas par Israël, dès les premiers jours de la nouvelle administration", a-t-il ajouté.
François Bayrou s'est félicité de l'acceptation du cessez-le-feu par Israël et le Hamas et du début de retrait des troupes israéliennes de Gaza, "un signe d'espoir pour les populations qui n'en pouvaient plus d'être prises au piège et de voir la guerre s'abattre sur elles".
Il a jugé que les conséquences diplomatiques sont très importantes : "paradoxalement, la guerre a fait du Hamas un interlocuteur, alors que jusqu'à maintenant la ligne était de l'ignorer".
Selon François Bayrou, il faut réfléchir à la manière dont on peut, dans cette situation tragique, trouver un équilibre politique qui fasse que les Palestiniens modérés, qui étaient dans une démarche de paix et de construction politique ne soient pas marginalisés.

Commentaires

  • Sur l'essentiel, nous sommes d'accord. Néanmoins, quand François Bayrou se félicite que le Hamas devienne un interlocuteur, je m'inquiète qu'un parti qui nie la légitimité de l'existence d'Israël soit reconnu officiellement.
    Dans la bande de Gaza, l'Autorité Palestinienne n'est plus représentée que par le Hamas.
    Le cessez le feu est l'étape n°1, mais tout reste à faire pour instaurer une paix durable et permettre à un véritable Etat palestinien d'exister, si c'était de surcroit une république démocratique, ce serait mieux.
    Dernier problème: retour d'Israël dans ses frontières d'avant 1967.

    François BAYROU a raison de souligner l'importance de l'Egypte dans le règlement de cette affaire, la majorité des Etats arabes n'ayant pas encore reconnu officiellement l'existence de l'Etat israélien. Que le chef de l'Etat français s'attribue une grande part du mérite lui permet pendant ce temps de faire oublier que la France commence à être fatiguée de sa manière de gouverner.

  • "Je m'inquiète qu'un parti qui nie la légitimité de l'existence d'Israël soit reconnu officiellement"

    En même temps, à qui la faute ? Qui sème le vent... L'image d'Israël dans le monde est détestable. Quand on songe qu'en 1948 il bénéficiait d'une immense sympathie, ça devrait vraiment en pousser certains à se remettre en question. Aujourd'hui il n'y a guère que les États-Unis pour les défendre encore.

    Sauf qu'encore une fois, ce ne sont pas ceux qui ont lâché les chiens qui subissent le retour de bâton, mais les simples civils. D'ailleurs, ceux qui subissaient les roquettes ne sont pas plus à l'abri aujourd'hui qu'avant les 1 315 morts palestiniens.

  • "Je m'inquiète qu'un parti qui nie la légitimité de l'existence d'Israël soit reconnu officiellement"


    Comment reconnaître un état qui ne vous reconnaît pas, et qui n'a pas de frontières officielle, ni de constitution ???

    Ce même état qui a pour pase temps, de confisquer les terres, les assassinats ciblés de vos dirigeant politiques et la colonisation de vos territoires.

    Pour compléter, un parti qui revendique les frontières de 1967, ce qui est le cas du Hamas, reconnait de facto l'existence de l'autre entité.

    Bayrou n'apporte rien de nouveau au débat et ne fait qu'un constat que chacun est capable de faire.

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