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Société - Page 70

  • Thésée aimait-il la corrida ?

    taureaucrete.jpgLa Corrida, avec la réouverture de la saison tauromachique va faire à nouveau débat. Quand je considère les toreadors, je pense souvent à Thésée et à ce qui se pratiquait historiquement en Crète. Si Thésée mit à mort le Minotaure, mais parce que ce dernier était un monstre qui était prêt à dévorer les jeunes Athéniens et Athéniennes, les fresques retrouvées à Cnossos ont permis d'établir que les Crétois se livraient à des jeux  périlleux dans les arènes, sans pour autant que l'on puisse parler de tauromachie : en effet, les fresques montrent que le but n'était pas de tuer les taureaux mais de les éviter. Une sorte d'inter-ville, en somme, en un peu plus risqué tout de même, la 1/2 tonne de muscles d'un taureau étant sensiblement plus impressionnante que les 100 kilogrammes des sympathiques vachettes du jeu télévisé.

    Moi, je ne comprends pas : les partisans de la corrida disent que ce sont les émotions fortes qui les attirent dans ces spectacles-là. Eh bien, soit, mais quel besoin de piquer à mort ces pauvres taureaux. Pourquoi les pouvoirs publics ne prennent-ils pas une bonne fois pour toutes le taureau par les cornes, c'est le cas de le dire, non en supprimant  les corridas mais simplement en interdisant de mettre à mort ou de faire souffrir l'animal. Voilà qui règlerait une bonne fois pour toutes la chose et qui permettrait un retour au source de ce qu'était la tauromachie des origines : un jeu ritualisé.

    Comme le dit Cabrel...

    J'ai prié pour que tout s'arrête
    Andalousie, je me souviens

    Je les entends rire comme je râle
    Je les vois danser comme je succombe
    Je pensais pas qu'on puisse autant
    S'amuser autour d'une tombe
    Est-ce que ce monde est sérieux ?
    Est-ce que ce monde est sérieux ?
    Si, si hombre, hombre
    Baila, baila

    Hay que bailar de nuevo
    Y mataremos otros
    Otras vidas, otros toros
    Y mataremos otros
    Venga, venga a bailar...
    Y mataremos otros...

    Pas mieux pour ce qui me concerne...

  • Ubu à l'Assitance Publique - Hôpitaux de Paris

    perrin1-164x300.jpgPetit flash-back. Législatives, juin 2007 : Grégogy Perin, un jeune homme tétraplégique à la suite d'un accident de moto se présente à Paris sous l'étiquette MoDem. Avec une énergie extraordinaire, il parvient à tracer un sillon politique, envers et contre tous les obstacles. Ceux qui ont suivi la campagne parisienne ne l'ont vraisemblablement pas oublié.

    Avril 2009, presque deux ans plus tard. Je donne ici copie de l'article qui figure sur le blog de Viriginie, Générations engagées. C'est édifiant. Il vaut mieux ne pas souffrir d'un handicap lourd, en France...

    Notre ami Gregory Perrin, qui a été candidat démocrate aux législatives de 2007 à Paris, se retrouve bien malgré lui au cœur d’une sombre affaire.

    En effet, Grégory est tétraplégique et doit subir des soins lourds à son domicile, quotidiennement. Ces soins lui sont prodigués par les services de l’Hospitalisation à Domicile (HAD) de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Or, ces services refusent, pour des raisons essentiellement administratives, d’utiliser le « lève-personne » dont il dispose à son domicile. À sa place, ils utilisent un autre appareil de levage qui fait atrocement souffrir notre ami (lequel n’hésite pas à qualifier ce traitement d’inhumain, voire de torture). S’obstinant dans leur refus, les responsables des services lui ont fait savoir qu’il devrait soit accepter d’utiliser leur appareil, soit recourir à des services privés. Bien évidemment, ces services privés sont extrêmement coûteux et difficiles à trouver dans le XI è arrondissement de Paris.

    C’est un véritable scandale !

    Grégory est de ses personnes qui ont toujours refusé de se résigner. Comme il l’expliquait dans son livre Debout !, Grégory a toujours voulu continuer à mener une vie active, au cœur de la société, malgré son handicap. Ainsi, il travaille dans la Salle des marchés du Groupe Calyon. Et nous connaissons son engagement politique, témoin de son grand intérêt pour chacun au cœur de la société.

    C’est là que le bas blesse. Car sa volonté ne suffit pas. Et si l’HAD s’obstine à lui refuser les soins – ce qui est inadmissible – pour une raison aussi ubuesque (administration versus traitement inhumain), Grégory ne pourra bientôt plus travailler.

    C’est pourquoi nous devons nous mobiliser pour lui ! Faisons connaître son combat ! Faisons du bruit !

    Et faisons surtout tout ce qui est en notre pouvoir pour l’aider à atteindre son but : être soigné dans le respect de sa dignité, pour qu’il puisse continuer à mener la vie active qu’il a toujours souhaité poursuivre !

    J'en profite pour signaler également le billet du Blog du Démocrate sur ce sujet. Oui, parce qu'entre-temps, depuis l'article de Virginie, les choses se sont aggravées. Le directeur de l'HAD (Hospitalisation à Domicile), Jean-Baptiste Hagenmüller, a décidé de lui sucrer purement et simplement son service de soins : ben oui, bien fait pour lui, ça lui apprendra à proposer des solutions et à ne pas subir le martyre en silence...

    Bon, il y a un groupe de soutien sur facebook (que l'invite mes lecteurs à rejoindre), et d'après mes dernières informations, Marielle de Sarnez n'a pas l'intention d'en rester là et de laisser passer l'affaire...Ah, il y a un délégué interministériel aux personnes handicapées qui répond au doux nom de Patrick Gohet. Gregory Perrin l'a interpelé à de nombreuses reprises. Sans obtenir la moindre réponse.  Il f... quoi exactement, celui-là ? Il est là pour faire de la décoration ?

     

     

  • Les silences de l'Islam

    Je fais partie de ceux qui veulent encore croire que l'Islam est une religion capable de générer de l'humanisme. Pourtant, quand je considère les pratiques les plus violentes dans les pays les plus réactionnaires, je finis par me demander si l'Islam n'est pas damné. Damné parce que quand le crime le plus horrible est commis au nom de l'Islam il ne se trouve aucune voix au sein d'un ensemble de presqu'un milliard de fidèles pour le condamner.

    Que l'on juge donc en se rendant sur le blog d'Emmanuel Carré, Journalisme Total : Faute de pouvoir dominer l'Afghanistan, les Talibans ont réussi à s'installer durablement au Pakistan et y font régner leur loi. Emmanuelle Carré renvoie à une vidéo insoutenable qui se trouve sur le site du Guardian, en Angleterre. On y voit une adolescente (ce n'est même pas une femme) supplier d'être tuée plutôt que de continuer de recevoir les 37 coups de fouet auxquels elle est condamnée pour être sortie de son domicile accompagnée d'un autre homme que son mari. Et que dire de cette veuve de 75 ans qui devait recevoir 40 coups de fouet en Arabie Saoudite parce que deux hommes qui ne sont pas de sa famille se sont rendus chez elle : ils faisaient ses courses !!!

    Pourquoi n'entend-on aucune autorité de l'Islam condamner fermement de tels crimes ? Ce sont ces silences-là qui  rendent coupables aux yeux du monde entier tous les Musulmans.  Et pourtant, nul doute que nombre d'entre eux sont horrifiés par de telles horreurs. Mais alors, quand donc se lèvera-t-il au sein de cette communauté, une voix forte, puissante et reconnue qui enfin les dénoncera ? Comment ne pas méditer la dernière phrase d'Emmanuelle Carré en forme d'interrogation : qui ne dit mot consent ?

    Hélas, notre pauvre 21ème siècle est bien mal engagé avec des interprétations religieuses d'un autre rage : Catholiques qui excommunient la mère d'une fillette violée, Musulmans qui fouettent, lapident, pendent des femmes, mais l'horreur ne s'arrête pas à ces seules religions : en Inde, comme l'observe un commentateur d'Emmanuelle Carré sur Agora Vox, en Inde, dans un village reculé, deux jeunes gens ont été empalés pour avoir été amoureux l'un de l'autre tout en étant de deux castes différentes.

    On me rétorquera que ces crimes trouvent leur source d'abord dans des coutumes tribales issues du fond des âges : certes, mais les religieux se taisent. J'ai souvenir que le Coran rapporte que Muhamad pacifia La Mecque en un temps où elle était le siège de l'idolâtrie, du crime, du vice et des rapines en tout genre. Qu'est devenue cette mission civilisatrice inscrite pourtant dans le Coran ? On rapporte que la tribu dont était originaire Muhamad avait l'habitude d'enterrer les filles vivantes : ce fut le Coran qui mit fin à cette pratique épouvantable.Comme il est loin ce temps-là, puisqu'aujourd'hui, ce sont les Talibans qui enterrent les femmes vivantes et les lapident à coups de pierre...Il y eut un Muhamad pour s'élever contre de telles abominations, mais aujourd'hui, un musulman qui serait humaniste observerait avec dépit que plus aucune voix ne s'élève...

     

     

  • J'ai le droit de dire tout le mal que je pense des religions

    Ce que vient d'adopter le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU est tout simplement inadmissible. Une religion n'est pas un individu. Je ne suis pas prêt à reconnaître des droits humains à une spiritualité. Les droits humains ne concernent que les humains.

    L'ONU déconne complètement. C'est grave ! L'honneur est sauf, les pays de l'UE ont voté contre. Le Chili et le Canada aussi. Et c'est le Pakistan qui a déposé l'amendement. L'un des pays les plus rétrogrades de la planète, l'un des plus liberticides aussi. C'est qui les c....ards qui ont voté oui à cet amendement ?

    Copie du communiqué de Reporters sans frontières...


    La notion de diffamation des religions officiellement adoptée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Reporters sans frontières est scandalisée

    Reporters sans frontières dénonce, une nouvelle fois, l’incapacité du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à défendre les valeurs contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    « Le Conseil vient de porter un coup sévère à la liberté d’expression qu’il est censé défendre. En votant une résolution qui cherche à étouffer la critique de la religion musulmane, l’instance des Nations unies vient de montrer, une fois encore, son incapacité à lutter efficacement pour la défense des droits de l’homme », a déclaré Reporters sans frontières.

    « Cette résolution est scandaleuse. Sous prétexte de lutter contre les discriminations, elle s’en prend aux médias qui ‘visent des symboles religieux et des personnes sacrées’. Notamment dans la religion musulmane. En clair, les Nations unies demandent aux médias de ne plus critiquer les religions, et notamment l’islam au nom de la lutte contre l’incitation à la haine. C’est inacceptable pour tous ceux qui ont à cœur de défendre la liberté d’expression et ceux qui luttent contre les discriminations », a ajouté l’organisation.

    « L’ONU est sur une pente glissante dangereuse pour la liberté d’opinion. Toutes les libertés doivent être défendues avec la même force. Il n’est pas acceptable que les Nations unies prennent parti de manière si outrancière pour une liberté au détriment d’une autre. Cela va à l’encontre de tous les principes constitutifs de cette organisation », a conclu Reporters sans frontières.

    Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, réuni à Genève, en Suisse, a voté, le 26 mars 2009, une résolution sur la mise en place du programme d’action de la conférence de Durban sur la lutte contre le racisme. Ce texte, soumis par le Pakistan au nom de l’Organisation de la conférence islamique, a été adopté par 23 voix pour, 11 contre (les pays de l’Union européenne, le Canada, le Chili) et 13 abstentions.

    Ce texte exhorte notamment les Etats membres des Nations unies à prendre des mesures pour lutter contre « des actes de haine, de discrimination et d’intimidation qui résultent de la diffamation des religions ». Le document « déplore l’utilisation des médias électroniques, audiovisuels et imprimés, y compris Internet, pour (...) viser des symboles religieux et des personnes sacrées ». La résolution précise également que le Conseil des droits de l’homme est « alarmé par l’inaction de certains Etats à combattre les pratiques discriminatoires et rappelle le besoin de combattre réellement la diffamation de toutes les religions en général, et de l’islam et des musulmans en particulier ».

  • Le Printemps de Bourges s'apprête à accueillir un salopard de la pire espèce...

    Il y a des choses qui méritent d'être relayées le plus largement possible. Je viens de lire l'information sur le blog "le féminin l'emporte".

    Le printemps de Bourges invite un connard de rappeur de merde dont l'idée géniale consiste à beugler toutes les violences qu'un mec fait subir à sa "meuf" parce qu'il l'a surpris avec un autre.

    Extrait :

    [...]
    J'déteste les petites putes genre Paris Hilton les meufs qui sucent des queues de la taille de celle de ''Lexington''
    T'es juste bonne à te faire péter le rectum même si tu disais des trucs intelligents t'aurais l'air conne
    J'te déteste j'veux que tu crèves lentement
    J'veux que tu tombes enceinte et que tu perdes l'enfant
    [...]
    On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée
    On verra comment tu suces quand j'te déboiterais la mâchoire
    T'es juste une truie tu mérites ta place à l'abattoir

    [...]

    Je t'emmènerai à l'hôtel je te ferai tourner dans ma villa romaine
    Tu suces pour du liquide tu te casses à marrée basse
    Pétasse tu mériterais seulement d'attraper le DAS
    Le seul liquide que je t'ai donné c'est mon sperme
    Si j'te casse un bras considère qu'on s'est quittés en bons termes

    [...]

    J'étais trop fidèle (sale pute)
    J'ai les nerfs en pelote (sale pute)
    J'vais te mettre en cloque (sale pute)
    Et t'avorter à l'opinel [...]

    Voilà le formulaire de contact des organisateurs du Printemps de Bourges pour les incendier. On regarde à qui on a affaire avant d'envoyer des invitations. C'est peut-être une infraction...Procédure à suivre...

    Ah, et puis quelques adresses supplémentaires, au cas où :

    >>> au Printemps de Bourges,
    courrier à Monsieur Daniel Colling, directeur du Printemps de Bourges, 22 rue Henri Sellier, 18000 Bourges ou par mail ici

    >>> copie à la Halde : 11 rue Saint Georges 75009 Paris ou par mail ici

    >>> copie à Mme Valérie Letard, Secrétaire d'État à la Solidarité, 55, rue Saint-Dominique 75007 Paris

    >>> copie à ECVF (Elu-es contre les violences faites aux femmes) - Tour Mantoue - 9, villa d’Este 75013 Paris ou par mail ecvf@ouvaton.org

    Et puis pour conclure, j'ai trouvé le nom de "l'artiste" et son blog. Clip ici. Silence radio du côté des médias. D'une certaine manière, ce n'est peut-être pas plus mal, car il faut éviter de faire de la pub à ce sale connard de rappeur de merde. Donc, ne relayez pas aux médias (aucune intérêt, hors de question de lui faire la moindre pub) mais seulement aux organisateurs et à la justice.

  • Gendarmes dans une maternelle, la clef du mystère

    Bon, j'ai eu raison de demeurer prudent : j'ai relayé une information selon laquelle des gendarmes seraient venus enquêter dans une école maternelle du Gers à propos d'un jeune enfant.

    Je dois être honnête : j'avais tellement été échaudé par les derniers incidents entre forces de l'ordre et enfants, et aussi par les déclarations du candidat Sarkozy pendant la campagne présidentielle, que je suis parti au départ sur les chapeaux de roue, d'où la consonance de l'url de mon billet précédent, jusqu'à ce que je prenne le temps de la réflexion avant de publier et que je ne modifie mon texte. Je dois aussi avouer que ce qui m'a poussé à me méfier c'est le parcours du blog d'origine ( par exemple, quand on salue le chef du LKP comme un grand héros et que l'on fait un déni de réalité sur l'authenticité des propos racistes qu'il a tenu envers les békés, évidemment, cela engage à se méfier sur tout le reste de l'information). Le second élément, c'est qu'après une saine relecture de la lettre, il ne m'a pas semblé que la gendarmerie traitait en délinquant cet enfant mais me semblait plutôt, au contraire, chercher à se renseigner sur son état psychique et ses conditions de vie.

    Et j'ai eu la chance qu'un gradé de la gendarmerie, Chris, vienne commenter mon premier billet et me donne des précisions. Les voilà :

    En tant que gradé de gendarmerie, je souhaiterai formuler un début de réponse ... je dis bien 'début' car aucun de nous ne connaît la finalité du dossier traité.

    La gendarmerie, et la police, ont également en charge des demandes d'enquêtes sociales. Vous pouvez toujours dire que ce n'est pas notre travail, que d'autres personnes seraient plus
    à même de s'en charger, les faits sont là.

    L'enquête sociale qui nous est demandée fait suite généralement à un dossier judiciaire. Il ne s'agit pas d'enquête sociale pure, mais plutôt de constatations à effectuer sur le cadre de vie et le comportement des individus.

    Les enquêtes sociales qui ne font pas suite à un dossier judiciaire ne nous sont pas adressées, bien heureusement car ce n'est pas notre mission.

    Dans le cas présent, tout en restant prudent au vu du courrier mentionné, je pencherais vers un enfant victime (quelque soit l'infraction dont il fait l'objet) ou vers des parents auteurs de faits (drogue, secte, ...) et dont l'enfant pourrait en subir les conséquences.

    Les gendarmes vont donc se renseigner auprès de la directrice de l'école sur les conditions de scolarité de l'enfant. Elle peut s'ennorgueillir de sa position sociale, mais un directeur d'école n'a pas à connaître le fond d'un dossier judiciaire. Les gendarmes se présentent, posent des questions, remercient leur interlocuteur et prennent congé. Ils auraient aussi pu la convoquer à la brigade pour lui poser des questions, où dans le pire des cas lui téléphoner (pas vraiment la bonne solution).

    En d'autres temps, personne ne se serait
    plaint de voir passer des gendarmes ou des policiers. Aujourd'hui, tout le monde devient suspicieux et un parallèle est fait entre notre travail et les volontés gouvernementales, ce qui n'est pas forcément le cas.

    Pour ma part, c'estl'explication que j'attendais, et elle me semble plus que convaincante. Je compte écrire bientôt un billet sur le traitement de l'information, car mon expérience de blogueur m'amène progressivement à le considérer comme une chose difficile et à constater, au fil du temps, que la manipulation de l'information est au moins aussi facile sur la Toile que dans les médias traditionnels. On s'emballe, on réplique une même source, et voilà une erreur voire un mensonge dupliqué pas à l'infini mais pas loin...

    Ceci est aussi une leçon pour moi, même si j'essaie tout de même de faire attention : il est risqué de publier une information polémique tant que l'on ne dispose pas au moins d'un point de vue contradictoire. Je m'en vais réciter dix Pater Noster après cette confession et promets (mais pas solennellement, au cas où moi aussi j'essaierai de manipuler l'information :-D ) de ne pas recommencer.

    Une chose est claire, toutefois : quand l'information ne provient pas d'une source idéologiquement marquée ou avec une intention idéologique, elle me paraît plus fiable. Par exemple, dans l'article "Nicolas Sarkozy, cessez de bafouer nos libertés", si je ne mets pas en doute le témoignage de Laura Asma, parce qu'elle n'a aucun marqueur idéologique, j'aurais en revanche aimé disposer de plus d'informations à propos de l'enquête sur le blog d'un lycéen : je ne peux me fier qu'à un seul témoignage qui vient de quelqu'un qui joue un rôle majeur dans une coordination étudiante contre un projet gouvernemental. Une intoxication est possible. En ce qui concerne les enseignants et les collégiens, il m'a effleuré l'esprit qu'il y avait peut-être eu une provocation, mais, deux éléments m'ont amené à considérer le témoignage comme correct comme exemple : primo, même si c'est le cas, cela ne justifie pas de flanquer des coups de matraque à des collégiens et secondo, le Canard enchaîné avait rapporté la chose en précisant que ces collégiens rentraient paisiblement chez eux. Or, le Canard donne généralement des infos fiables, même si elles peuvent parfois être tronquées. Et puis il y a tout de même des faits objectifs sur un certain nombre d'abus, sans oublier les 500 000 gardes à vue de l'année écoulée.

    Tout ça pour dire que ce n'est pas facile pour de pauvres commentateurs de l'actualité comme nous, pauvres petits blogueurs que nous sommes, de présenter des commentaires et de l'actualité fiable et objective. Amen et mea culpa.

     

  • Des gendarmes enquêtent sur un enfant de maternelle

    C'est tout de même bizarre : je sais que c'est à la mode de faire rentrer des gendarmes ou la police dans les écoles, mais bon, un petit enfant de 3 ans, a priori, ce n'est tout de même pas un délinquant.

    Je copie quelques extraits de la lettre que la directrice de l'école a adressé à son  inspecteur. On l'aurait fait à moins... Alors...quid ? J'espère avoir des explications assez rapidement...

    Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

    Vendredi 6 février 2009 à 11h00 les gendarmes sont entrés dans l’établissement dont j’assure la direction, ils ont traversé la cour au milieu des élèves et ont demandé à me parler au sujet d’un élève. Les gendarmes m’ont interrogée sur le comportement, l’assiduité et la tenue vestimentaire de cet élève.
    [...]
    Jamais les gendarmes n’ont fait allusion à une suspicion de mauvais traitement à l’encontre de cet élève, ils ne m’ont pas plus questionnée sur ses propres représentations de sa vie à la maison ou à l’école. Que voulaient-ils me faire dire en m’interrogeant sur son comportement, son absentéisme ou sa tenue vestimentaire ? Cet enfant ne pose aucun problème au sein de l’école.

    En quoi la tenue vestimentaire d’un enfant de trois ans peut-elle poser un problème d’ordre public ? L’école n’étant obligatoire qu’à partir de six ans en quoi l’absentéisme de cet enfant plutôt que d’un autre qui a prolongé ses vacances, peut-il interroger ? Une enquête est-elle en cours ? Pour quelle raison n’y a-t-il pas eu enquête sociale ? Notre démarche relève du signalement au RASED (tant qu’il sera là), ou aux médecins et infirmières scolaires (ou PMI) . Cette intrusion signifie-t-elle que je n’ai pas assuré ma mission ? Qui est chargé de le vérifier ? Pour le moment, vous Monsieur l’Inspecteur d’Académie, par l’intermédiaire de votre représentante, l’Inspectrice de l’Education Nationale [...].

    J'essaie généralement d'être prudent avec ce genre d'informations, et je les prends avec des pincettes, parce que les manipulations sont souvent très faciles, et la Toile est prompte à s'enflammer...mais, en admettant qu'il y ait eu de bonnes intentions (laissons le bénéfice du doute jusqu'à nouvel ordre) la méthode choisie est très malhabile. Maintenant, tout est possible : qui sait, cela peut être une enquête sur une secte, sur des suspicions de mauvais traitements, et cetera...Wait and see, j'escompte bien lire une réaction de la Défense (oui, puisque c'est la gendarmerie et non la police) sur le sujet d'ici peu...En tout cas, sur la marche à suivre et l'ordre des priorités en cas de maltraitance, j'avoue que j'ai les mêmes interrogations que cette enseignante...

    En conclusion, prudence jusqu'à ce que l'affaire soit éclaircie. Je verrai alors s'il convient de s'indigner ou bien de s'inquiéter simplement du désordre des procédures.

  • Winnenden : petits meurtres entre amis allemands

    Flash info. Une tuerie mortelle en Allemagne. 16 morts. Un lycéen en mal de reconnaissance qui a flingué dans le tas.

    Vous avez une réminiscence. Des moments douloureux qui émergent à la surface de votre conscience. Souvenez-vous ! Vous étiez jeune. Vous étiez un adolescent. On vous a humilié. Au collège, on se moquait de vous. Vos copains vous jouaient des sales tours. Cela faisait bien rire tout le monde. Même vous. Parce que de rire de vous, vous espériez obtenir de l'amitié. Et puis le lycée est venu et vous avez du essuyer des quolibets. Les filles se moquaient de vous alors que vous regardiez avec amertume et une impuissante envie leurs seins et leurs cuisses.

    Vous faisiez des rêves de gloire et de puissance la nuit, mais vous viviez une existence de bouffon le jour. Mais un jour, vous êtes passé devant une armurerie. Vous êtes entré, et vous avez caressé la canon froid et sombre d'un 6.35 mn. Vous avez bien aimé ce contact. Vous vous êtes senti fort. Et vous vous êtes aimé, ainsi, car sur le fond, vous vous méprisiez. Vous inventiez des scénarios, dans votre tête, mais une fois face à vos camarades, vous bredouilliez.

    Vous aimiez le contact de l'acier, froid et pesant. Mais l'arme était trop, lourde, et un policier a vu que votre poche penchait. Il se trompait, bien sûr, mais vous avez tout de même été arrêté. C'est votre famille qui est venue vous chercher. Et elle n'était pas du tout contente. Vous avez passé un mauvais quart d'heure. Vous n'avez plus jamais porté d'armes sur vous.

    Le temps a passé. Vous avez vécu votre vie, et vous vous êtes inséré tant bien que mal dans la société dans laquelle vous viviez. Mais vous avez conservé de votre jeunesse de profonds ressentiments envers l'espèce humaine. Alors quand vous avez pris connaissance de la tuerie du collège de Winnenden, en Allemagne, vous avez eu une mauvaise pensée. Une très mauvaise pensée.

    Oh, cela a été fugitif. Très court. Mais cela a été un cri du coeur. Vous n'avez pas pu vous empêcher de le penser, l'espace de quelques instants.

    Bien fait pour leur gueules ! Bien fait pour leurs gueules à tous !

    J'en finis avec ce court moment de vérité pour dire que  je ne cherche en aucun cas à justifier les crimes commis à Winnenden. Il m'a semblé nécessaire d'avoir un autre avis, un point de vue, disons, interne, sur les actes de Tim Kretschmer. Point de vue que le Figaro avait vaguement esquissé, mais sans plus se poser de questions...

  • Qu'est-ce que la Charia dans l'Islam ?

    Je renvoie très rarement directement à un billet écrit sur un autre blog, sans autre forme de commentaires, mais là, je crois vraiment que cela vaut le coup. Je reviens du blog de Laura Asma, une musulmane traditionnaliste dont les écrits éclairent souvent d'un jour nouveau et humaniste la nature de l'Islam. Des blogs de ce type sont extrêmement rares dans la blogosphère, et donc précieux. En plus, Laura est une sympathisante sinon du MoDem, au moins de Bayrou. Dommage que ce ne soit pas elle qui soit docteur en théologie à Al-azar, au Caire ou à Qom...

    Là, elle vient d'écrire un EXCELLENT billet sur la Charia. Il faut le lire. Je vous donne juste l'introduction :

    « Un musulman peut il se soumettre à un autre droit que le droit coranique ?

    Le débat entre les deux cultures tient semble-t-il à une conception différente du droit : Dans les pays islamiques, ce droit dérive du Coran et de la sunna (tradition du prophète) et prend en compte les prescriptions juridiques contenue dans celui-ci,  qui sont considérés comme imprescriptibles.

    Dans l’opinion éclairée de l’occident , on commence à percevoir l’existence de la charia, ce droit d’origine coranique...(à suivre) »

    Une précision toutefois : la source du texte se trouve en grande partie dans "Peut-on vivre avec l'Islam" un ouvrage de Tarik Ramadan, un intellectuel sulfureux que je n'aime guère. Mais j'apprécie beaucoup la manière dont Laura l'interprète librement.

  • Fou et un permis de tuer...

    250px-357_Magnum.jpgJ'ai pris connaissance du fait divers qui a secoué Paris il y a deux jours : un forcené a tiré sur un passant avant de prendre en otage sa mère et se retrancher chez lui. Il a finalement été abattu par la police.

    Le fait divers le resterait à mes yeux si quelques détails n'avaient pas attiré mon attention : l'individu était suivi en psychiatrie depuis un moment, inscrit dans un club de tir et titulaire d'un permis de port d'armes.

    Y'a rien qui ne vous choque, vous, quand vous lisez ça ? Le type avait un 357 magnum chez lui ! Ce calibre est l'un des plus puissants qui existent et réservé en principe à la police. Déjà, je ne comprends même pas qu'un particulier soit autorisé à en posséder quelle qu'en soit la raison. Mais ce que je comprends encore moins, c'est que l'on délivre un permis de port d'armes à un gars suivi par un psychiatre et qu'un club de tir ne demande pas au minimum un certificat établi par un psychiatre avant d'autoriser quelqu'un à tirer avec du gros calibre. Je viens de jeter un oeil sur un récapitulatif de ce que dit la loi, et je note qu'il n'est nulle part fait mention de la santé mentale. Ce devrait pourtant être le premier critère avant toute forme de détention d'armes. Je m'étonne également que l'on puisse acheter comme ça un fusil à deux coups, sans autre forme de procès si ce n'est une déclaration à la préfecture a posteriori.