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  • Quelle issue en Libye ?

    Le clan Kadhafi a compris, je le crois, que l'offensive qui se prépare n'est pas le seul fait des Français et des Anglais, mais que nombreux sont les pays prêts à participer à l'opération :

    France et Angleterre, bien sûr, mais aussi Espagne, Belgique, Norvège, Danmark et  Qatar. Tous ces pays fourniront des avions de combat et des bases.

    Du coup, le clan Kadhafi a annoncé que les opérations militaires cessaient complètement sur le territoire libyen. Il s'agit de vérifier avec précision si c'est réellement le cas.

    S'il s'avère que Kadhafi n'a pas menti, il convient, dans ce cas, de lui laisser une porte de sortie honorable, et de passer à une phase de négocations avec les insurgés afin d'organiser des élections libres et démocratiques sous contrôle international. Acculer Kadhafi serait à mon avis une erreur. Seif, son fils, prend évidemment parti pour son père, mais avant la révolte, il passait pour relativement "libéral", au regard du pouvoir en place. On pourrait donc imaginer sa réintroduction dans le jeu démocratique dès lors que sa famille et son clan acceptent le compromis.

    Certains vont être partisans de passer outre pour se débarasser de Kadhafi. Ce n'est à mon avis pas un bon signal, même si l'opposition libyenne rêve d'en découdre. L'objectif est de permettre aux Libyens de vivre en paix. Les guerres civiles sont donc à proscrire, autant que faire se peut, et l'usage de la force doit être ramené à sa juste nécessité.

  • Durban II, il faut y rester !

    Je serai court et bref sur Durban II : en dépit des pitreries d'Ahmaninejad, il faut y rester pour les raisons très simples que Bernard Kouchner et Rama Yade ont énoncé avec beaucoup de bon sens , et je cite l'un et l'autre.

    Bernard Koucher :

    «Tout ce que nous voulions mentionner, c'est-à-dire l'antisémitisme, la discrimination sur les personnes, la liberté d'expression, le génocide, a été mentionné. La mémoire de l'Holocauste, les droits des femmes ont été mentionnés, la traite des êtres humains, les personnes atteintes du VIH, les personnes handicapées»

    Rama Yade :

    «le texte qui sert de base à la conférence (...) est équilibré et ne dépasse pas les lignes rouges fixées par la France. Ce texte a notamment été expurgé des déclarations à connotation antisémite (...) N'y figure plus également le concept de diffamation des religions que nous ne souhaitions pas voir intégré dans le corpus international»

    Voilà, c'est aussi simple que cela, et si c'est vrai, c'est en effet une victoire. Ce qui compte, il faut bien que tout le monde s'en persuade, ce ne sont pas les paroles d'un jour mais les écrits. Verba volant, scripta manent...

    Voici précisément ce que l'on trouve affirmé dans la déclaration finale qui vient d'être adoptée. C'est un pas de géant, quand on considère qui y participe...

    Le document final réaffirme que « tous les peuples et individus constituent une seule famille humaine ». Il « condamne les législations, politiques et pratiques fondées sur le racisme » et réaffirme que « toute dissémination d'idées fondées sur la supériorité raciale ou la haine, la provocation à la haine raciale ainsi que tous actes de violence et de provocation à ces actes soient reconnus comme des délits punissables par la loi ».

    Lisons plutôt le texte qui vient d'être voté (c'est un brouillon, mais le texte final est sensiblement identique).

    Il affirme que « la démocratie et une gouvernance transparente et responsable et participative » est essentielle pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie.

    Le texte déplore « la croissance mondiale du nombre d'incidents racistes ou d'intolérance et de violence religieuse, y compris d'islamophobie, d'antisémitisme, de christianophobie, et d'anti-arabisme manifesté notamment dans les stéréotypes insultants et la stigmatisation des personnes fondés sur leur religion ou leurs croyances ».

    Enfin, le texte exprime sa préoccupation face « à la persistance des discriminations contre les femmes et les filles sur la base de la race ». Il souligne aussi « dans le contexte des discriminations multiples, la nécessité de traiter toutes les formes de violence contre les femmes et les enfants comme un délit punissable par la loi ».

    Jamais on n'avait été aussi loin. En réalité, Durban II est une grande victoire, car on pourra désormais s'appuyer dessus contre les pays qui ne respecteront pas ce qui y est écrit.

  • J'ai le droit de dire tout le mal que je pense des religions

    Ce que vient d'adopter le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU est tout simplement inadmissible. Une religion n'est pas un individu. Je ne suis pas prêt à reconnaître des droits humains à une spiritualité. Les droits humains ne concernent que les humains.

    L'ONU déconne complètement. C'est grave ! L'honneur est sauf, les pays de l'UE ont voté contre. Le Chili et le Canada aussi. Et c'est le Pakistan qui a déposé l'amendement. L'un des pays les plus rétrogrades de la planète, l'un des plus liberticides aussi. C'est qui les c....ards qui ont voté oui à cet amendement ?

    Copie du communiqué de Reporters sans frontières...


    La notion de diffamation des religions officiellement adoptée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Reporters sans frontières est scandalisée

    Reporters sans frontières dénonce, une nouvelle fois, l’incapacité du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à défendre les valeurs contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    « Le Conseil vient de porter un coup sévère à la liberté d’expression qu’il est censé défendre. En votant une résolution qui cherche à étouffer la critique de la religion musulmane, l’instance des Nations unies vient de montrer, une fois encore, son incapacité à lutter efficacement pour la défense des droits de l’homme », a déclaré Reporters sans frontières.

    « Cette résolution est scandaleuse. Sous prétexte de lutter contre les discriminations, elle s’en prend aux médias qui ‘visent des symboles religieux et des personnes sacrées’. Notamment dans la religion musulmane. En clair, les Nations unies demandent aux médias de ne plus critiquer les religions, et notamment l’islam au nom de la lutte contre l’incitation à la haine. C’est inacceptable pour tous ceux qui ont à cœur de défendre la liberté d’expression et ceux qui luttent contre les discriminations », a ajouté l’organisation.

    « L’ONU est sur une pente glissante dangereuse pour la liberté d’opinion. Toutes les libertés doivent être défendues avec la même force. Il n’est pas acceptable que les Nations unies prennent parti de manière si outrancière pour une liberté au détriment d’une autre. Cela va à l’encontre de tous les principes constitutifs de cette organisation », a conclu Reporters sans frontières.

    Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, réuni à Genève, en Suisse, a voté, le 26 mars 2009, une résolution sur la mise en place du programme d’action de la conférence de Durban sur la lutte contre le racisme. Ce texte, soumis par le Pakistan au nom de l’Organisation de la conférence islamique, a été adopté par 23 voix pour, 11 contre (les pays de l’Union européenne, le Canada, le Chili) et 13 abstentions.

    Ce texte exhorte notamment les Etats membres des Nations unies à prendre des mesures pour lutter contre « des actes de haine, de discrimination et d’intimidation qui résultent de la diffamation des religions ». Le document « déplore l’utilisation des médias électroniques, audiovisuels et imprimés, y compris Internet, pour (...) viser des symboles religieux et des personnes sacrées ». La résolution précise également que le Conseil des droits de l’homme est « alarmé par l’inaction de certains Etats à combattre les pratiques discriminatoires et rappelle le besoin de combattre réellement la diffamation de toutes les religions en général, et de l’islam et des musulmans en particulier ».