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Société - Page 73

  • La SNCF, la Nièvre, la France d'en haut et la France d'en bas...

    Je jetais récemment un oeil sur le blog Paris-Clermont dont l'objet est de promouvoir une liaison rapide (2 heures par TGV) entre Clermont et Paris. Seulement voilà, il existe une ligne de train Paris-Nevers qui elle dessert actuellement toutes les petites gares de la Nièvre et du Loiret qui sont sur la route de Nevers à Paris. Nos chers députés locaux sont bien gentils : ils se sont assurés qu'un train arrive à 8h33. Je vais faire mon Raffarin, mais le problème avec la France d'en-haut, c'est qu'elle n'est pas habituée aux moeurs et coutumes de la France d'En bas. Or, il se trouve que la France d'en bas se lève non pas vers 6h00 à Nevers et sur les villes qui suivent, mais plutôt vers 4h00 à 5h00 du matin pour espérer arriver à 7h33. Ceux-là, apparemment, rien à foutre, côté élus locaux.

    C'est assez comique de voir Gaëtan Gorce (député de la Nièvre), Jean-Pierre SUEUR et Jean-Pierre Door (député et sénateur du Loiret) ainsi qu'Yves Fromion, député du Cher, s'auto-congratuler. J'ai regardé sur les blogs de Jean-Pierre Sueur et Gaëtan Gorce, pas un mot pour les usagers du petit matin.

    Or, il se trouve que ces usagers-là sont très en colère. Exemple, la semaine dernière, sur cinq jours de service, quatre retards variant de 25 à 45 minutes, et, petit détail qui fâche, il y a un train de retour qui part vers 17h59 et est censé arriver à 19h45. L'inconvénient, c'est qu'il fait en moyenne 50 minutes de retard.

    Le Pompon pour la journée du lundi 12 janvier : 35 minutes de retard le matin, deux heures le soir. Pour ceux qui travaillent à Paris, on arrive jusqu'à un total de 8 heures passés dans les transports dont 6h30 pour la seule SNCF.Trop fort : il n'y avait pas de locomotive. Et quand la locomotive est arrivée, devinez quoi ? Il n'y avait plus de chauffeur !

    Je me suis laissé entendre dire qu'un coup semblable s'était produit la veille du Réveillon ; semblable, que dis-je : encore plus fort ! Le chauffeur avait emmené la locomotive à Paris Gare de Lyon au lieu de Paris-Bercy...Bilan 50 minutes de retard supplémentaires...

    J'ai une riche idée : à ce tarif-là, ça vaut le coup de faire des allers-retours Paris-New York, ça prend moins de temps...

    Sérieusement, ils foutent quoi les élus locaux ? et la SNCF, elle se fout de la g... de qui ? J'ai entendu quelques usagers qui avaient encore le sens de l'humour, mais la semaine dernière, certains d'entre eux, furieux de ce petit jeu qui dure depuis le 14 décembre (en fait le changement de terminal d'arrivée de Paris Gare de Lyon à Paris-Bercy)  ont bien failli lyncher les guichetiers locaux. Le train de 16h35 qui est censé partir avant celui de 17h59 a été affiché avec 50 minutes de retard puis 1h30 pour finir par être annulé et fondu avec le train de 17h59, lui-même parti avec 30 minutes de retard.

    Trop fort non ? Ça me rappelle les problèmes de mathématiques de l'école élémentaire de mon enfance. Avec toutes ces données, calculez le nombre d' heures de travail perdues occasionnées par les retards de la SNCF en une année. Ils ont fait le calcul, au fait, les élus du coin ?

  • Maternité en politique, l'excellente idée de Valérie Pécresse

    pecresse.jpgJe ne puis que souscrire à l'excellente idée de Valérie Pécresse. Elle propose d'inscrire dans les institutions la possibilité d'un intérim de 16 semaines pour toutes les femmes qui exercent une fonction politique et accouchent d'un enfant.

    Voici ce qu'elle déclarait sur LCI :

    «J'ai beaucoup réfléchi depuis quelques jours (...) Je crois que si nous voulons banaliser la politique pour les femmes, attirer le maximum d'entre elles en politique et éviter qu'elles aient à faire des choix proprement inhumains en termes de vie privée et en termes d'épanouiseemnt personnel, il faut que nous entamions une réforme institutionnelle et que nous prévoyons un intérim de 16 semaines pour chaque élue, députée, maire, conseiller général et pourquoi pas pour les ministres.[...] Le suppléant prendrait la responsabilité automatiquement et rendrait le siège une fois l'intérim passé ».

    Toutes les charges politiques ne disposent pas d'une suppléance, mais il doit être possible de trouver des solutions (pouvoir effectif exécuté par un directeur de cabinet supervisé par le premier ministre, par exemple, dans le cas des ministères).

    L'idée est bonne, et je crois que le MoDem pourrait la faire sienne dans son programme politique.

  • Sans-abris, Marielle de Sarnez rejette le projet de Christine Boutin

    La Ministre du Logement, Madame Christine Boutin a annoncé hier, lors d'un déplacement à Copenhague, qu'elle lancerait, d'ici le mois de juin, le recensement des sans-abri "avec les travailleurs sociaux, les associations".
    Marielle de Sarnez a critiqué vertement ce projet de recensement.
    Sarnez.jpg

    «Cette proposition est indécente et dilatoire. Indécente, car cette démarche s'assimile à un contrôle supplémentaire exercé sur cette population déjà fragilisée, contrôle qui, en outre, serait effectué par les associations de soutien aux sans-abri dont ce n'est en aucun cas le rôle. Et dilatoire, parce qu'elle ne fait que retarder la mise en oeuvre des véritables réponses en matière d'hébergement pour les sans domicile fixe. Alors que l'on déplore la mort de plus de 80 sans-abri ces 4 derniers mois, nous avons, plus que jamais, besoin de petites structures d'hébergement, qui permettent aux sans-abri de se reconstruire» a déclaré la vice-présidente du MoDem.

  • Drame familial : Suicide-toi mais laisse ta famille en paix !

    C'est curieux comme la presse aime parfois user d'un vocabulaire pudique. En temps normal, massacrer une femme et trois enfants, c'est un crime atroce. Dès que l'auteur des faits est le mari de la femme et père des enfants, cela devient un drame. J'avoue que je commence à bouillir d'entendre parler de drame, ou encore de drame passionnel ce qui relève du meurtre le plus épouvantable.

    Disséquons donc l'idéologie sous-jacente à ces choix sémantiques : en fait, on parle de drame parce que c'est le père, et comme c'est le père, dans notre tradition patriarcale occidentale encore bien vivace, le père est le chef de famille. Le droit romain primitif (mais heureusement il évolua) institua que le père avait droit de vie et de mort sur toute sa famille. C'est ce droit discrétionnaire que l'on continue à implicitement respecter en persistant à appeler drame ce qui doit être qualifié de meurtre pur et simple.

    Les tarés qui tuent toute leur famille doivent être rangées une bonne fois pour toutes dans la catégorie des psychopathes au mieux et au pire, s'ils sont responsables de leurs actes, dans celle des ordures de la pire espèce.

    Il faut cesser de jouer avec les mots, au nom d'un politiquement correct qui ne dit pas son nom : un crime est un crime. Tuer sa famille fait d'un homme un meurtrier et rien d'autre.

  • Hygiène inexistante pour les bébés sur les aires d'autoroute !

    La palme de la saleté pour les autogrills de l'A6 ! Je me suis arrêté à trois reprises hier sur des aires où, hélas, se trouvait présente cette chaîne, et je me suis rendu dans la nurserie avec l'intention de changer mon bébé.

    Dégueulasse : le mot n'est pas trop fort. Corbeilles à couches sans sac et pleines à déborder, planche à langer immonde et absence de papier de couverture de la planche. Quant aux restaurants, ben nettoyer les chaises à bébé, ça sert à rien, évidemment...

    Ignoble. Évidemment, comme les bébés ne peuvent pas se plaindre...Et quand je pense qu'on est en pleine épidémie de gastro-entérite ! Mais à quoi servent les services sanitaires !?

    c'est toute la place des tout-petits qui est en question, dans la pratique courante, dans la restauration, de faire passer le bien-être et l'hygiène des bébés en dernier !

  • Le triste état de l'Hôpital

    Comme sans doute beaucoup de Français, j'ai été bouleversé par la mort brutale et inadmissible d'un enfant de trois ans dans un hôpital alors qu'il était traité pour une angine, et par la douleur et le témoignage du père : son enfant est mort dans ses bras alors qu'il appelait des infirmiers à l'aide. Ilyes, trois ans, est mort parce que l'hôpital est en déshérence. Ce n'est pas l'erreur médicale, qui aurait pu être corrigée, qui est cause du décès deux autres facteurs : d'une part l'absence de moyens des hôpitaux, cela a souvent été dit, mais aussi la surdité ordinaire des professions médicales en règle générale, et cela aussi, il faut bien que cela soit dit un jour. Jamais à l'écoute des patients, toujours imbues de certitudes, détentrices de l'autorité médicale. Comme je constate cette absence d'écoute avec 90% des praticiens (ils s'en foutent complètement de ce que vous racontez) je me dis qu'il y a un travers qui mériterait largement d'être corrigé, surtout quann on considère le résultat final dans cet hôpital.

  • Halte à la discrimination positive à l'école !

    S'il y a bien une chose contre laquelle je m'élève, dans nos sociétés, c'est bien la discrimination positive. Voilà une forme de sélection encore plus pernicieuse et idéologique que les autres. Le critère social ne doit pas devenir prédominant quand on est à la recherche d'excellence. Or, les grandes écoles vont devoir accepter Pierre, Paul ou Jacques non parce que Pierre, Paul ou Jacques a montré son mérite mais parce qu'ils viennent d'un "quartier" ou d'un "milieu social". Cela m'insupporte particulièrement. Bien sûr, le Français moyen qui n'est ni une élite ni originaire d'un "quartier" ou d'un pays étranger va lui rester sur le carreau.

    Mais peu importe : in fine, si on veut augmenter les chances des étudiants issus des quartiers défavorisés, eh bien on peut par exemple augmenter le nombre ou le montant des bourses pour les étudiants méritants. On nous ressert la vieille bouillie bourdieusiste à la sauce communautariste.

    J'ajoute une chose, et on devrait sa la carrer dans la tête une bonne fois pour toutes : ce n'est pas le rôle de l'école de promouvoir l'égalité. Je n'en veux d'ailleurs pas de cette égalité-là. L'école offre à tous les milieux la possibilité de s'élever socialement. Qu'on lui donne les moyens de fonctionner normalement, mais que l'on ne triche pas avec, notamment quand elle essaie de sélectionner encore un peu.

    Les Grandes écoles, c'est ce qui marche encore dans ce pays : il faudrait les amoindrir en faisant entrer dedans des individus qui ne se sont pas confrontés à la dure mais nécessaire réalité d'un concours pour y entrer ?

    La possibilité de se cultiver d'acquérir des connaissances étendues à peu près gratuitement existe dans nos sociétés : la vraie question, ce serait de se demander pourquoi toute une classe de la population ne met pas à profit cette possibilité. On sait, y compris dans les classes populaires les plus modestes, que les familles dépensent des centaines, voire des milliers d'euros par an en jeux vidéos, play station, x-box, dvds faisandés, sortie à Disneyland et compagnie. La vraie question, c'est de comprendre pourquoi elles jugent ces dépenses prioritaires sur les dépenses de culture. Le jour où l'on pourra y répondre, et commencer à chercher des solutions, peut-être pourra-t-on enfin jeter à la poubelle le concept fumeux de discrimination positive.

    Moi je crois en l'individu, et j'estime que seul le mérite devrait permettre de s'élever. Et ce que j'aimerais appliquer à l'ascension sociale, c'est un concept économique qui m'est cher : la concurrence libre et non faussée. Voilà ce que j'aimerais substituer à la discrimination positive. Et cela me semble plus juste, plus sain et plus honnête.

  • Il ne fait pas bon philosopher dans la France de Sarkozy !

    Il y a des choses qui m'énervent de plus en plus dans la France de Nicolas Sarkozy : il y a une semaine, trois philosophes se rendaient à un colloque organisé à Kinshasha au Congo. Les thèmes en étaient la culture du dialogue, les frontières et l'accueil des étrangers. Or, dans l'avion, ils constatent la présence d'un homme menotté, encadré par cinq policiers. Pierre Lauret, l'un des trois philosophes s'enquiert des causes de la présence de cet homme parmi les cinq policiers. N'obtenant pas de réponse, il insiste. D'autres passagers s'en mêlent et finalement, Pierre Lauret qui n'a aucunement appelé à une quelconque forme de protestation se trouve jeté à terre, menotté puis débarqué de l'avion. On l'accusera par la suite de s'être opposé à une reconduite à la frontière.

    Pauvre philosophe...Pour autant que j'aie pu en apprendre, il dirige au Collège International de Philosophie un programme d'études sur l'oeuvre de Kant. Il s'est notamment intéressé chez Kant aux conditions de l'émancipation, après avoir constaté le déclin du marxisme sur cette idée. Sur le sujet de l'émancipation, Kant l'intéresse parce qu'il a ouvert la voie au cosmopolitisme comme d'idée de la politique affranchie de sa détermination nationale...

    Cela dit, ce n'était pas très malin de sa part de refuser de regagner sa place, car c'était une provocation aussi vaine qu'inutile. Mais bon, en tant que philosophe, et vu l'objet de son colloque, on peut comprendre qu'il se soit interrogé et qu'il soit venu poser des questions.

    Mon intention n'est pas de légitimer les oppositions aux reconduites à la frontière : il y a là une démagogie dans laquelle je ne rentrerai certainement pas sur ce blog. Mais de là à convoquer par la suite un philosophe, ainsi que ses deux accompagnateurs, Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset , philosophes eux, au tribunal à leur retour...

    Je ne crois pas partager les convictions de Pierre Lauret, tout du moins dans le domaine politique, (il est membre de l'UCIJ) mais en revanche, c'est lui qui a dit un jour : «Sarkozy à l'Elysée, ce n'est pas l'apocalypse [...] C'est un homme qui sait la nécessité de négocier. Or, je pense que nous pouvons gagner sur le terrain de l'opinion.»... Eh bien il a pu tester la négociation en version Sarkozy...Je crains hélas que Sarkozy ne comprenne surtout que le rapport de force et non la négociation (et pourtant, cele me fait mal au coeur d'écrire cela tant cette vision des choses, toute marxiste, est étrangère à ma pensée).Ce qu'il se passe aujoud'hui n'est pas le fruit du hasard mais bien de directives précises. Je crois que Pierre Lauret a participé à un colloque sur le hasard le 12 avril dernier, à la Cité des Sciences et de l'Industrie, justement...Il devrait pouvoir parler d'or sur ce sujet...

  • Assises du journalisme

    La liberté de la presse et la qualité de l'information ont été deux de mes principales motivations pour ouvrir un blog. Comme blogueur, je me sens aussi journaliste, bien qu'il s'agisse de ma part d'un journalisme citoyen et non-professionnel. Je ne pouvais donc pas passer sous silence l'information reçue récemment sur mon blog à l'instigation de Martine. Des États généraux de la presse se tiendront le 20 janvier 2009 à Paris. Je relaie ici leur appel.

    Au terme des Etats généraux de la presse écrite initiés par Nicolas Sarkozy, et avant que le Président de la République fasse connaître les conclusions qu’il en tirera, les organisations, associations et écoles qui soutiennent les Assises Internationales du Journalisme appellent journalistes, éditeurs et public à participer à l’édition spéciale des Assises qu’elles organisent à Paris le 20 janvier 2009.

    Indépendance. Qualité de l’information. Responsabilité. Relation avec les publics. Conditions de travail. Statut du journaliste. Nous invitons tous les journalistes, éditeurs, citoyens,  tous ceux qui ont été conviés aux Etats généraux de la presse écrite comme ceux qui ont été tenus à l'écart, à se mobiliser pour dire ce qu’ils veulent.

    Avec quelles préconisations sommes-nous d’accord ? Quelles sont celles qui ont été "oubliées" ? Avec lesquelles sommes-nous en désaccord ?  A quoi sommes-nous opposés ?

    Quel avenir pour le journalisme et l’information de qualité ?

    Venez le dire haut et fort, avant qu’il ne soit trop tard !

    De 9h à 21h à la Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud - 75011 Paris. Entrée libre.
    Renseignements et réservations : 01 57 19 54 53.
    ***

    Les Assises Internationales du Journalisme ont été créées pour tenter de définir les conditions de production d’une information de qualité dans la France du XXIe siècle.
    Soutenue par l’ensemble des acteurs de la profession, respectueuse de la liberté de chacun, la manifestation se veut avant tout un lieu d’échange et de confrontations sur le journalisme et sa pratique.
    Lieu ouvert aux journalistes et éditeurs, aux étudiants et aux chercheurs, aux citoyens, les Assises  rassemblent chaque année  plus de 800 participants indépendamment  de toute tutelle.
    La dernière édition  des Assises s’est tenue à Lille les 21, 22 et 23 mai 2008. On retrouve le détail de son programme et de ses  propositions sur  le site www.journalisme.com .
    Les Assises Internationales du Journalisme ont été créées par l’association "Journalisme et Citoyenneté" présidée par Jérôme Bouvier.

  • Les Sénateurs centristes veulent la peau de l'abus de revolving !

    On a parfois l'impression que les élus centristes prêchent dans le désert. Cela fait un moment qu'ils font des propositions pour lutter contre le surendettement, en fait, deux gouvernements mais en vain : ni celui de Villepin en 2006 ni celui de Fillon en 2008 ne veulent y prêter attention.

    C'est pourtant clair : les banques ne devraient pas pouvoir cumuler les crédits à la consommation (que l'on appelle crédits revolving). Ce sont des crédits courts à des taux d'intérêt monstrueux (17 à 21%). La spirale du surendettement commence souvent par là. Et de fait, une enquête de la Banque de France datant de février 2002 constate que 80% des dossiers de surendettement comportent plus de quatre revolving. Tiens, ça me fait encore penser à mes nexi (souvenez-vous du centurion romain de Tite-Live...), cette histoire-là...

    Du coup, Michel Mercier (MoDem), Muguette Dini (centriste sans appartenance) et Claude Biwer (Nouveau Centre) au nom de l'Union Centriste ont proposé un article de loi qui contient en gros les dispositions suivantes :

    Afin de responsabiliser les établissements de crédit, il apparaît urgent d'exiger qu'ils étudient la situation financière des souscripteurs. Les établissements de crédit doivent connaître avec précision la solvabilité des demandeurs de crédits à la consommation avant de répondre positivement à leur demande.

    S'il apparaît que l'établissement de crédit n'a pas procédé à cette vérification, il serait dès lors responsable de la non-solvabilité éventuelle du souscripteur et ne pourrait donc pas engager de procédures de recouvrement, sauf si le souscripteur a délibérément fourni de fausses informations le concernant (article 1er).

    Il semble dès lors nécessaire de rendre obligatoire un délai d'agrément de sept jours, tant pour l'établissement de crédit que pour l'emprunteur, afin que la banque ait le temps de procéder à l'étude de la solvabilité de l'emprunteur (articles 2 et 3).

    Il convient donc de donner les moyens aux établissements de s'informer de la situation d'endettement personnelle des emprunteurs. À cette fin, la présente proposition de loi établit la création d'un répertoire des crédits aux particuliers pour des besoins non professionnels (article 4).

    Ce répertoire offrirait une double protection aux consommateurs : il serait géré par la seule Banque de France à l'exclusion de tout organisme privé, bancaire ou non, et les établissements de crédit n'auraient accès aux informations que dans l'hypothèse où l'emprunteur potentiel les y aurait explicitement autorisés, interdisant ainsi tout usage commercial de ce répertoire. La mise en place de ce répertoire serait assurée par une contribution des établissements de crédit.

    Il est imposé aux établissements de crédit de faire figurer sur leurs publicités un avertissement visant à alerter les emprunteurs potentiels des risques de surendettement (article 5).

    Enfin, l'article 6 impose les mêmes règles à l'offre préalable de crédit.

    Bon. Il ne reste plus qu'à voir ce que le Sénat va en faire. Pour moi, cela me paraît cousu du fil du bon sens, et je me demande par quel prodigieux hasard (étonnant, non ?)  cette proposition ne parvient pas à être adoptée, depuis le temps...

    Tiens si jamais LOmiG passe par là, à titre de curiosité, lui qui est libéral pur sucre, lui semble-t-il que la conclusion de crédits revolving relève de la liberté contractuelle ? Ce n'est pas directement lié avec le thème de l'article en lien, mais avec sa représentation de la liberté contractuelle (lire notamment ses réponses à ses contradicteurs dans les commentaires).