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nevers

  • Tranche de vie d'une précaire sur la ligne Paris-Nevers

    Ah, Paris-Nevers, tout un poème : comme j'ai eu l'occasion de l'évoquer cette ligne-là. On s'amuse bien sur la ligne Paris-Nevers. Comme on a pu l'observer par le passé, on a l'étrange sentiment que la grève y est perpétuelle, les retards successifs venant suppléer aux humeurs revanchardes des agents locaux.

    C. travaille dans une société de services : ceci signifie que son salaire n'est pas fixe mais dépend du nombre d'heures qu'elle effectue. Elle n'est pas fonctionnaire : une heure de retard ne lui est pas payée quand il y a une grève. 

    Sur la ligne Paris-Nevers, il y a une joyeuse baston : il y a des gars qui se disent que cette grève ne rime à rien, et d'autres qui jugent au contraire qu'il faut aller jusqu'au bout. Sauf que voilà, les jusqu'auboutistes imposent leurs vues aux autres en bloquant la circulation des trains conduits par ceux qui veulent bosser.

    Résultats, C. a perdu 20 heures de revenus pour la seule semaine qui vient de s'écouler. C. se lève à 4 heures du matin afin d'être à Paris à 8h00 pour ses premières heures de la journée. Le Service Minimum, dans la Nièvre, ce n'est pas seulement une réduction du nombre de trains, ce sont des retards aléatoires, variant de 1h30 à 3h00 selon l'humeur des feignants locaux. 

    C. travaille entre 34 et 35 heures par semaine. Quand les trains arrivent à midi à Paris et repartent 1 à 2 heures plus tôt, elle perd donc les deux tiers de son revenu.

    C. n'est pas seule : elle discute avec d'autres voyageurs. Certains commencent à avoir de sérieux problèmes avec leurs employeurs pour des retards dont ils ne sont pas comptables.

    Comme on a le sens de la fête à la SNCF sur la ligne Paris-Nevers, les grévistes posent des pétards sur les rails quand les non-grévistes passent avec leurs trains. Du coup, comme ces derniers craignent un éventuel incident technique, au son de l'explosion, ils arrêtent leur train. Astucieux non ? Qu'est-ce qu'on rigole à la SNCF !

    Est-ce qu'il y a un jour quelqu'un qui va se soucier des précaires, en France ? Et quand je dis s'en soucier, je ne parle pas de manifester en les empêchant de bosser avec des régimes spéciaux et la sécurité de l'emploi, mais de vraiment trouver les moyens de leur faciliter leurs conditions de travail !

    En tout cas, côté blogues nivernais, on parle de tout sauf d'eux ! Eh, oh, le MoDem du 58 qui veut préparer les cantonales : vous auriez intérêt à sérieusement vous pencher sur la question, parce que cela concerne bien plus de nivernais que vous ne pouvez l'imaginer.

  • Que valent les réservations à la SNCF ?

    Qu'est-ce qu'on rigole, décidément, sur la ligne Paris-Nevers de la SNCF. J'avais déjà observé il y a un an et demi la révalence  des retards sur cette ligne, mais il semble bien que le principe de Peter (seuil d'incompétence) s'applique à plein pour tous ceux qui s'occupent de cette ligne.

    La dernière trouvaille, ce sont les réservations à blanc : tiens, vendredi dernier, par exemple, les travailleurs qui se coltinent entrer quatre et six heures de trajet par jour pour bosser à Paris, comme je l'avais déjà établi, ont eu l'heureuse surprise d'endosser le rôle de guichets des réclamations. En effet, la SNCF avait simplement "oublié" de signaler, sur le train de 17h59 en partance de Bercy, les places réservées ou non. Fureur, évidemment, de ceux qui avaient réalisé leur réservation,  et fureur non moins grande de ceux qui étaient assis.

    Mais à la SNCF, on aime bien le dialogue social et on assume ses erreurs : de plus en plus souvent, la SNCF fait entrer la police ferroviaire dans le train, parfois dès le départ de Bercy. Ça contribue à l'harmonisation des conflits socio-cognitifs, comme dirait l'autre.

    Que croyez-vous qu'il arriva ce jour-là ? La police en question fit dégager les paisibles péquins qui rentraient d'une dure journée de labeur au profit des usagers disposant de places réservées. Places réservées qui n'étaient nullement signalées !!!

    Dans une circonstance de cette sorte, bien que je ne sois pas juriste, il me semble que le droit eût été de reloger, le cas échéant en 1ère classe, les usagers lésés.

    Le MoDem a je crois un réseau plutôt actif dans la Nièvre, je m'en vais leur signaler l'histoire. Je me suis laissé dire que le député local Gaëtan Gorce se penchait de temps à autre sur les problèmes générés par cette ligne : il va finir avec un lumbago à ce train-là (presque dans jeu de mots...).

    Et dernière trouvaille : il serait question de faire partir le soir le train de Bercy, mais de le faire arriver le matin à Austerlitz. C'est une rumeur ? Une bonne blague ? Ou la SNCF teste sa brillantissime nouvelle idée ? Les usagers vont finir par prendre le maquis, eux, aussi, histoire que cela ne soit plus le privilège de leurs tarifs...

  • Les trains circulent dans la Nièvre

    Tiens, c'est très marrant : à la suite de mes deux billets sur la France d'en bas, ceux qui se lèvent tôt, la sncf, les élus de la Nièvre et la ligne Paris-Nevers, figurez-vous qu'elle s'est remise à fonctionner !

    J'avais écrit deux billets, les 14 et 27 janvier dernier, celui du 27 établissant le compte des heures perdues par les usagers. Eh bien comme par hasard, depuis ttrès exactement début février, quasiment plus de retards, à l'exception de 5 à 10 minutes de temps en temps...

    Il faut dire que les usagers avaient eu un RDV avec le député Gaëtan Gorce et le maire de Cosne sur Loire le samedi 31 janvier. Rendez-vous qu'ils demandaient depuis longtemps.

    Une réunion avait eu aussi lieu avec le directeur SNCF de Corail Inter-cités début février : la semaine précédente, des agents avaient vérifié les heures d'arrivée à Paris-Bercy pendant toute la semaine. Toujours cette même semaine, un tract des syndicats de cheminots avait été distribué pour dénoncer le vieillissement du matériel et la mauvaise gestion des rotations.

    Dans ce genre de mobilisation, la réussite n'est pas à attribuer à un seul mais à une mobilisation générale. Je n'en suis pas moins satisfait d'avoir contribué au rétablissement d'un service à peu près correct, et note avec non moins de satsifaction la concomittance avec la publication de lmes deux billets. Plus de problèmes, depuis : étonnant, non ?

     

  • SNCF : la France d'en bas et la botte de Nevers...

    Je me sens une humeur de chroniqueur ce matin. Souvenez-vous, il y a15 jours j'écrivais un billet à propos non pas de la France qui se lève tôt, mais de la France qui se lève TRÈS tôt.  Précisément celle qui se lève aux alentours de 4 à 5 heures du matin, dans les environs de Nevers, pour espérer gagner la capitale par le supposé train de 7h33 (attention heure d'arrivée à Paris ; le départ de la petite ville de Cosme, sur le trajet, se faisant à 05h39). Il faut dire que sur ce tronçon, la SNCF est en forme : j'ai pu me procurer la liste des retards depuis le 04 novembre dernier. Mais dans un fort souci d'équité, la SNCF a bien sûr veillé à ce que le train de retour qui part de Paris à 17h59 connaisse des retards similaires au train de départ. Côté élus, c'est le silence radio. Gaëtan Gorce, le député local, au lieu de se demander si Obama va sauver l'Amérique, ferait bien de se demander quand les trains de la SNCF vont enfin passer à l'heure dans la région. Il aurait déclaré, samedi dernier, ne pas être au courant des retards. En voilà un qui ne prend pas le train et ne se lève pas tôt...

    A ces élus locaux, qui se targuent de l'effort accompli, Jean-Pierre Door, député du Loiret, Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, Yves Fromion, député du Cher et Jean-Pierre Sueur, Sénateur du Loiret, je leur suggère une nouvelle action positive...

    Ceux qui lisent ont intérêt à être fort en algèbre, et particulièrement savoir faire des additions...

    Retards

    train de 05h39 à Nevers

    04 novembre : 30 mns - 7 novembre : 50 mns - 13 novembre : 1h10 - 14 novembre :  40 mns - 17 novembre : 10 mns - 18 novembre : 10 mns - 19 novembre : 12 mns - 20 novembre : 30 mns - 24 novembre : 45 mns - 25 novembre : 15 mns - 26 novembre : 42 mns - 27 novembre : 10 mns - 9 décembre : 70 mns - 15 décembre : 25 mns - 30 décembre : 10 mns (wouah ! seulement ?) - 29 décembre : 40 mns - 30 décembre : 10 mns (ça, c'est pour la nouvelle année) - 31 décembre : 35 mns (et on vous la souhaite heureuse et prospère à la SNCF) - 07 janvier : 50 mns - 9 janvier : 25 mns - 12 janvier : 35 mns - 21 janvier : 15 mns - 26 janvier : 40 mns - 27 janvier : 40 mns -

    Train de 17h59 à Paris-Bercy

    15 décembre : 30 mns - 19 décembre : 30 mns - 23 décembre : 50 mns - 29 décembre : 15 mns (seulement ? le cadeau du Père Noël, sans doute) - 31 décembre il partait à 16h35 ce jour-là) : 25 mns - 6 janvier : 2h00 - 7 janvier : 45 mns - 12 janvier : 2h10 (chapeau bas : record battu !) - 19 janvier : 40 mns( en comptant la file au guichet pour obtenir un certificat de retard) -

    Pas mal, hein ? Total d'heures perdues, tenez-vous bien les amis : 1245 minutes soit un peu plus de 20 heures, soit l'équivalent de deux   journées et demie ouvrées de travail...Tenez, un petit calcul au SMIG horaire : un petit peu plus de 174 euros de perdus, mais, attention, pour les smicards, seulement...

    C'est la version chemin de fer de la Botte de Nevers...Prends tes bottes et marche parce que le train n'est pas là. Ah, je suis sympa : je ne parle pas des autres trains, par exemple, du 16h35...

    20h00 et 180 euros minimum : tiens, la SNCF pourrait leur offire un Paris-Venise, à ce tarif-là, à la France d'en bas...

     

  • La SNCF, la Nièvre, la France d'en haut et la France d'en bas...

    Je jetais récemment un oeil sur le blog Paris-Clermont dont l'objet est de promouvoir une liaison rapide (2 heures par TGV) entre Clermont et Paris. Seulement voilà, il existe une ligne de train Paris-Nevers qui elle dessert actuellement toutes les petites gares de la Nièvre et du Loiret qui sont sur la route de Nevers à Paris. Nos chers députés locaux sont bien gentils : ils se sont assurés qu'un train arrive à 8h33. Je vais faire mon Raffarin, mais le problème avec la France d'en-haut, c'est qu'elle n'est pas habituée aux moeurs et coutumes de la France d'En bas. Or, il se trouve que la France d'en bas se lève non pas vers 6h00 à Nevers et sur les villes qui suivent, mais plutôt vers 4h00 à 5h00 du matin pour espérer arriver à 7h33. Ceux-là, apparemment, rien à foutre, côté élus locaux.

    C'est assez comique de voir Gaëtan Gorce (député de la Nièvre), Jean-Pierre SUEUR et Jean-Pierre Door (député et sénateur du Loiret) ainsi qu'Yves Fromion, député du Cher, s'auto-congratuler. J'ai regardé sur les blogs de Jean-Pierre Sueur et Gaëtan Gorce, pas un mot pour les usagers du petit matin.

    Or, il se trouve que ces usagers-là sont très en colère. Exemple, la semaine dernière, sur cinq jours de service, quatre retards variant de 25 à 45 minutes, et, petit détail qui fâche, il y a un train de retour qui part vers 17h59 et est censé arriver à 19h45. L'inconvénient, c'est qu'il fait en moyenne 50 minutes de retard.

    Le Pompon pour la journée du lundi 12 janvier : 35 minutes de retard le matin, deux heures le soir. Pour ceux qui travaillent à Paris, on arrive jusqu'à un total de 8 heures passés dans les transports dont 6h30 pour la seule SNCF.Trop fort : il n'y avait pas de locomotive. Et quand la locomotive est arrivée, devinez quoi ? Il n'y avait plus de chauffeur !

    Je me suis laissé entendre dire qu'un coup semblable s'était produit la veille du Réveillon ; semblable, que dis-je : encore plus fort ! Le chauffeur avait emmené la locomotive à Paris Gare de Lyon au lieu de Paris-Bercy...Bilan 50 minutes de retard supplémentaires...

    J'ai une riche idée : à ce tarif-là, ça vaut le coup de faire des allers-retours Paris-New York, ça prend moins de temps...

    Sérieusement, ils foutent quoi les élus locaux ? et la SNCF, elle se fout de la g... de qui ? J'ai entendu quelques usagers qui avaient encore le sens de l'humour, mais la semaine dernière, certains d'entre eux, furieux de ce petit jeu qui dure depuis le 14 décembre (en fait le changement de terminal d'arrivée de Paris Gare de Lyon à Paris-Bercy)  ont bien failli lyncher les guichetiers locaux. Le train de 16h35 qui est censé partir avant celui de 17h59 a été affiché avec 50 minutes de retard puis 1h30 pour finir par être annulé et fondu avec le train de 17h59, lui-même parti avec 30 minutes de retard.

    Trop fort non ? Ça me rappelle les problèmes de mathématiques de l'école élémentaire de mon enfance. Avec toutes ces données, calculez le nombre d' heures de travail perdues occasionnées par les retards de la SNCF en une année. Ils ont fait le calcul, au fait, les élus du coin ?