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Tranche de vie d'une précaire sur la ligne Paris-Nevers

Ah, Paris-Nevers, tout un poème : comme j'ai eu l'occasion de l'évoquer cette ligne-là. On s'amuse bien sur la ligne Paris-Nevers. Comme on a pu l'observer par le passé, on a l'étrange sentiment que la grève y est perpétuelle, les retards successifs venant suppléer aux humeurs revanchardes des agents locaux.

C. travaille dans une société de services : ceci signifie que son salaire n'est pas fixe mais dépend du nombre d'heures qu'elle effectue. Elle n'est pas fonctionnaire : une heure de retard ne lui est pas payée quand il y a une grève. 

Sur la ligne Paris-Nevers, il y a une joyeuse baston : il y a des gars qui se disent que cette grève ne rime à rien, et d'autres qui jugent au contraire qu'il faut aller jusqu'au bout. Sauf que voilà, les jusqu'auboutistes imposent leurs vues aux autres en bloquant la circulation des trains conduits par ceux qui veulent bosser.

Résultats, C. a perdu 20 heures de revenus pour la seule semaine qui vient de s'écouler. C. se lève à 4 heures du matin afin d'être à Paris à 8h00 pour ses premières heures de la journée. Le Service Minimum, dans la Nièvre, ce n'est pas seulement une réduction du nombre de trains, ce sont des retards aléatoires, variant de 1h30 à 3h00 selon l'humeur des feignants locaux. 

C. travaille entre 34 et 35 heures par semaine. Quand les trains arrivent à midi à Paris et repartent 1 à 2 heures plus tôt, elle perd donc les deux tiers de son revenu.

C. n'est pas seule : elle discute avec d'autres voyageurs. Certains commencent à avoir de sérieux problèmes avec leurs employeurs pour des retards dont ils ne sont pas comptables.

Comme on a le sens de la fête à la SNCF sur la ligne Paris-Nevers, les grévistes posent des pétards sur les rails quand les non-grévistes passent avec leurs trains. Du coup, comme ces derniers craignent un éventuel incident technique, au son de l'explosion, ils arrêtent leur train. Astucieux non ? Qu'est-ce qu'on rigole à la SNCF !

Est-ce qu'il y a un jour quelqu'un qui va se soucier des précaires, en France ? Et quand je dis s'en soucier, je ne parle pas de manifester en les empêchant de bosser avec des régimes spéciaux et la sécurité de l'emploi, mais de vraiment trouver les moyens de leur faciliter leurs conditions de travail !

En tout cas, côté blogues nivernais, on parle de tout sauf d'eux ! Eh, oh, le MoDem du 58 qui veut préparer les cantonales : vous auriez intérêt à sérieusement vous pencher sur la question, parce que cela concerne bien plus de nivernais que vous ne pouvez l'imaginer.

Commentaires

  • Un parti politique se pencher sur cette question ? ouarf..ouarf..ouarf. C'te bonne blague.

  • Tiens!! Dans le même esprit je viens de découvrir le manifeste du MLG.. j'en avais jamais entendu parler avant.. extrait:

    "Comme l’Ancien Régime avant la révolution, la France est aujourd’hui organisée sur un mode corporatiste, cogérée par la sphère politique et administrative, les grands groupes industriels et financiers et des syndicats essentiellement au service des “droits acquis” des corps privilégiés, dans la fonction publique et les grandes entreprises."

  • @Laurent
    tu parles du Mouvement des Libéraux de gauche ?

  • En lisant ce texte, j'ai essayé de me souvenir depuis combien de temps je n'ai pas pris ce train.

    En fait ça fait pile 8 ans !

  • Oui en effet.. je ne connaissais pas, jamais entendu parler: le Mouvement des Libéraux de Gauche.. Visite rapide de leur site ce matin, ils ont l'air d'une bande de jeunes un peu en dehors de la politique ordinaire.

    Tu m'as inspiré un petit billet sur ma denière expérience transport public, costard cravate, c'était à Tokyo.. dans un billet prochainement :-)

  • @Laurent
    hé hé, je l'attends avec impatience.
    @Teo
    Par défiance ?

  • Voilà un billet bien demago...

    S'il y a de la précarité en France, ce n'est certainement pas à cause des syndicats..
    C'est avant tout la faute de nos gouvernants qui ne font rien pour stimuler en France la création de "vrais" emplois non précaires ainsi que d'une bonne frange du patronat qui, profitant de la dureté des temps, exploite au maximum des gens qui n'ont d'autre choix que d'accepter pour nourrir leur famille...

    Mais c'est sûr qu'il est beaucoup plus facile de taper sur les syndicats que sur le gouvernement et le medef....

    Ce billet ne vous honore vraiment pas...

  • @ l'hérétique

    Non, j'ai une voiture !

  • @Serge92
    Il n'a rien de démago. Il expose la réalité telle qu'elle est. Allez donc dire que c'est démago à ceux qui vivent cette réalité, vous verrez ce qu'ils vous répondront...

  • @l'hérétique
    je maintiens mon opinion sur l'aspect demagogique de votre billet...
    Vous nous faites tout un laius sur l'employée precaire martyrisée par les mechants syndicalistes pour finir par un:
    "Est-ce qu'il y a un jour quelqu'un qui va se soucier des précaires, en France ? " ainsi que par une invitation au modem58 de se pencher sur le cas des précaires.

    Vous prenez un vrai problème (la précarité) que vous analysez par le tout petit bout de la lorgnette (un conflit social ponctuel)...Moi j'appelle çà de la demagogie...

    Si vous vous souciez réellement des précaires, alors faites un billet pointant les vraies raisons du travail précaire en France et ne liez pas, comme vous le faites de façon fallacieuse, précarité et syndicalisme.

    Bien à vous


    PS: ne croyez pas que je sois un de vos detracteurs acharnés, d'habitude j'aime bien lire vos billets même si je ne suis pas forcément d'accord avec les opinions exprimées mais je trouve que sur ce billet là, vous vous êtes loupés.

  • Je ne connaissais pas votre site, mais le titre de l'article m'a attiré l'oeil... Pour n'y trouver, finalement, qu'un assemblage de poncifs plus qu'éculés...
    "Elle n'est pas fonctionnaire : une heure de retard ne lui est pas payée quand il y a une grève"
    1) Les agents SNCF ne sont pas fonctionnaires.
    2) Si les grèvistes (fonctionnaires et/ou agents SNCF, mais je rappelle que le droit de grève est un droit... pour tous...) étaient payés lors des grèves, pourquoi sont-ils assez stupides pour aller travailler (quelques) jours dans l'année ?
    Il leur suffirait de se mettre d'accord avec les syndicats pour être couverts par un préavis permanent, et pouvoir rester à la maison à longueur d'année tout en percevant son salaire.
    2) "Le Service Minimum, dans la Nièvre,..." La presse et le grand public se sont emparés du titre "Service minimum", le texte de loi parle bien de "continuité du service public".
    En clair : la SNCF est tenue, lors des grèves, de répertorier les agents dont la présence est obligatoire (conducteurs de trains, contrôleurs, aiguilleurs,...), ceux-ci ayant l'obligation de déclarer leur participation à la grève 48h à l'avance.
    Ensuite, un programme de circulation est organisé en fonctions des présences de ces agents, et annoncés au voyageurs au plus tard la veille. Mais entre le nombre de grèvistes et les choix d'organisation du service, le "service minimum" peut osciller entre la couverture de la quasi-totalité des trains en heures de pointe à... rien du tout !
    Difficile alors, pour tout voyageur qui entend parler sans arrêt de "service minimum" de comprendre pourquoi lui n'a aucun train qui lui convient, voire aucun train...
    3) "...variant de 1h30 à 3h00 selon l'humeur des feignants locaux"
    Ah oui, le poncif habituel : cheminots = fonctionnaires = feignants... Pas vraiment besoin de commentaires...
    Je connait des cheminots (non-grèvistes, si, si, je vous jure, il y en a !) qui en sont, depuis le début de la grève, à 10 à 12 heures quotidiennes de travail... Mais c'est vrai que leur travail ne doit pas être épuisant (tiens un poncif évité : "toujours à se tourner les pouces lorsqu'ils sont présents..")
    4) "Du coup, comme ces derniers craignent un éventuel incident technique, au son de l'explosion, ils arrêtent leur train. Astucieux non ? Qu'est-ce qu'on rigole à la SNCF !"
    Ben oui, c'est une règle de sécurité : au bruit de l'explosion, un conducteur a l'OBLIGATION d'arrêter son train, et de ne se remettre en marche que sous des conditions précises, génératrices de retards... Les grèvistes le savent et en usent, en abusent même.
    Mais on ne peut nullement blâmer des agents qui respectent une règle de sécurité... Peut-être leur conseiller de ne tenir compte d'aucune règle, et de rouler coûte que coûte, au détriment de la sécurité ?
    Ca permettrait aux trains d'arriver à l'heure... ou de ne jamais arriver, si ils s'emplaffonnent un obstacle, déraillent, provoquent des dégâts matériels et humains...
    5) "...je ne parle pas de manifester en les empêchant de bosser avec des régimes spéciaux et la sécurité de l'emploi...". Félicitations ! l'auteur a réussi à brillamment éviter le terme habituel "prise en otage"... En tout cas, mort à ces salauds de rouges qui mettent le pays à feu et à sang et qui ne font grève QUE pour emmerder les braves travailleurs !

    En conclusion, cet article qui aurait pu me décrire les soucis évidents de C., et de nombre d'autres personnes ("les précaires" selon l'auteur) touchées par les effets de la grève, m'entraîne plus à chercher la "couleur" de l'auteur... UMP? FN? Ou plus simplement, Café du Commerce?

    Il y avait beaucoup de choses intéressantes à dire, sur C. et d'autres personnes qui vivent (très mal) de telles situations, sans enrober tout ça de stéréotypes du siècle dernier, voire du précédent...

  • @lolo
    Plutôt Café du commerce, pour ce qui me concerne.
    Je sais bien qu'il y a des agents qui bossent, et je ne remets pas en cause le droit de grève. Je ne brandis pas à tout va le service minimum, mais ce qui serait pertinent, c'est que les horaires annoncés soient tenus.
    Je n'ai jamais dit que les agents étaient payés quand ils font grève : je crois que vous n'avez pas compris le fond de l'article : il y a des problèmes récurrents sur cette ligne qui ne sont pas liés à la grève elle-même, mais à un mépris pour les petites dessertes et le petit peuple.
    Quant aux pétards, ce n'est pas les agents qui s'arrêtent auxquels je m'en prends, mais à ceux qui s'amusent à bloquer davantage les trains.
    Je crois que vous ne vous représentez pas l'épuisement de ces précaires...

  • @L'hérétique,
    Cela n'est pas aussi simple, les décisions sont prises au sein d'un "QG" qui a en temps réel à gérer l'ensemble mais aussi la masse d'infos incidents d'exploitation, et parfois certaines décisions ne peuvent etre prises qu'à la dernière minute, certains problèmes ne peuvent etre anticipés, les aléas de la vie.
    Ainsi un incident sur un parcours a souvent un effet boule de neige sur différentes lignes mais aussi ponctualité, personnel et tutti quanti.
    Les usagers des secteurs transports sont complétement pour la plupart ignorants de comment cela fonctionne , et cela et bien dommageable.
    Le service minimum existe depuis fort longtemps bien plus longtemps que l'on tend à nous faire croire, et puis un service minimum ne veut pas dire comme tous les jours.
    Après se pose la question de choix de vie, elle est plus douce en province, mais si l'on travaille à Paris, vivre trop éloigner quand tout va bien cela fonctionne, mais si pour une raison x ou y un grain de sable se glisse dans la machine, rien ne va plus.
    Bien à vous

  • @lg,
    Ouaip, quand étranger à Tokyo pas simple la signalétique pour les transports en commun...Mais propre et relativement ponctuel.
    Singapour aussi, très automatisé, un simple chewing-gum suffit à semer un désordre innommable ^^^, d'ailleurs interdit et très sévèrement réprimandé.
    @+

  • @ Martine

    Le métro de Singapour fonctionne effectivement très bien et ne connaît quasiment aucune interruption de fonctionnement, que ce soit pour des raisons techniques, ou humaines, qu'on appelle par chez nous "grèves".

    Quand à l'histoire des chewing-gums, c'était effectivement vrai dans les années 90 quand des actes de dégradation empêchait la fermeture des portes car des petits rigolos les plaçait sur les capteurs. D'où l'interdiction à l'époque des chewing-gum qui s'est depuis considérablement relâchée puisque vous pouvez en acheter dans n'importe quel drugstore et les consommer sans souci (sauf dans le métro !).

  • @Julito,
    Tout à fait exact, je confirme.

  • Excellent billet, qui n'a rien de démagogique. Au contraire, il décrit parfaitement la situation de nombreuses personnes précaires. L'idée que les syndicats représentent et défendent les salariés pauvres, modestes et précaires est tout simplement risible. A peu près autant risible que la tendance de certains à ranger les privilégiés de la SNCF dans la "classe ouvriere".

  • Et j'ai oublié de préciser que cette tendance à classer les nantis de la SNCF dans la classe ouvriere peut à juste tître être vécue comme une insulte par les ouvriers qui, eux, travaillent, ne prennent pas tout un pays en otage, et ne viennent pas pleurer sur leur sort et leur salaire (pourtant souvent 2 à 3 fois inférieur à celui des privilégiés de la SNCF, si ce n'est plus).

  • Se soucier des précaires=Ne pas manifester pour la sécurité de l'emploi
    Le cheminement intellectuel est juste incroyable!.
    Les syndicats, eux, défendent les syndiqués et il me semble que c'est un peu le job, non?

    Signé: un mec payé à l'heure travaillée (dans le public, et oui ça existe mais l'hérétique s'en moque, c'est hors de sa ligne)

  • ouf, un cybercafe

    J ai condaòne les derives, pas le principe de la greve

  • @H16,
    Vous ai lu aujourd'hui...Vous devriez suivre les conseils que vous prodiguez, affaire de cohérence cela nous ferait des vacances à tous, pour le bien de notre pays.

  • @h16?
    Ai oublié de préciser que je n'ai guère apprécier certaines clowneries FB...C'est "b" vous pouvez interpréter cette consonne à votre "libre" choix.
    Merci à ceux qui m'ont prévenue, car sur aucun réseau social voyez-vous?
    "Taté", comme diraient les tous petits^^^ en langage adulte: raté! :o)))

  • Bonjour,

    Toutes ces conversations ne me surprenent nullement!
    En somme, le gagnant qui est-ce? Et oui, l'état encore! Divisons, divisons!
    Je suis conducteur de Trains, d'ailleurs, bientot (mois d'un mois) je vais faire les Paris Nevers. Donc, je me sent un peu concerné par la conversation!

    Je voudrais préciser:
    Comme partout, il y a bien entendu des chats noirs, seulement, pour les cotoyer régulièrement et même en faire parti, sachez que les agents SNCF sont pour leur grande majorité conscients qu'il y a partout, quelqu'un qui compte sur eux!
    Le nombrilisme dont certains font preuve ici ne m'étonne même plus!
    Pourquoi ne parle t'on pas des gens à qui il faut donner la main pour lire les panneaux qui ont été mis à leur disposition?

    Effectivement, souvent en tête de mon train, le panneau étant situé juste au dessus, des client(e)s viennent me demander si ce train va bien ici ou là...
    Peut être devrais les aider à monter en leur donnant la main.
    Donc, les propos que j'ai pu lire ici, reflaitent bien la bétise de certaines personnes!

    J'en vois venir... Et non je ne suis pas un grand gréviste, j'ai fais 4 jours puis me suis rendu compte de la supercherie!j'ai donc ensuite travaillé et même dans des conditions qui sont INQUALIFIABLES!
    Je vous rappel que ma mission première est d'emmener des personnes, d'un point A à un pont B EN TOUTE SECURITE! Ensuite, vient l'horaire, puis le confort et l'information!
    A croire que les agents qui vous conduisent se fouttent d'etre en retard, ba oui, puiqu'ils n'ont pas de vie eux... Je vous rappel que nous avons une vie aussi et que d'arriver 2 ou 3 heures après l'heure prévue nous fait bien C...
    Lorsque vous vous levez à 4h du matin, sachez que pour nous c'est 3 heures, et que lorsque vous montez dans le train, le conducteur lui est monté au moins 1 heure avant, donc réveillé 2 heures avant!
    Privilégié... Je ne pense pas non! Postulez, venez si la place est bonne!
    Remarque si certains ne le tentent pas c'est aussi une question de capacités, appellont un chat un chat! Aux heures de pointe, un train de banlieue c'est 2500/3000 personnes alors votre nombril est la dernière chose à laquelle nous pensont. Nous essayons de faire ce que l'on peut avec les moyens qui sont à notre disposition! Vous etes à bout, alors pourquoi n'avons nous pas le droit de l'etre!
    Remarquez, je pense aller habiter dans la creuse, je vais faire un courrier à la sncf pour qu'ils affrètent un train juste pour moi pour que je puisse etre à l'heure à mon travail tous les matins!
    Lors des grèves, par manque de place dans le train, certaines femmes venaient demander de monter en cabine avec leur beau sourrire en pretextant qu'elles seraient en retard au travail.
    Celles-ci viennent-elles me demander en temps normal si je suis fatigué, ou si cela n'a pas été trop dur de se lever à 3h du matin, si je vais bien etc.?
    Je vous rappel que nous somme privilégiés, au point de ne pas pouvoir nous loger près de notre travail, ici gare de lyon en l'occurence, et donc, vivant comme vous loin de notre travail, nous avons les même problèmes que vous pour nous y rendre! Lorsqu'il n'y a pas de trains, c'est la voiture puique la nuit il n'y a pas ou peu de transports!
    Je ne vous en veux pas, puisque je suis quelqu'un d'altruiste, c'est pourquoi je fais ce travail.
    Seulement, visiblement ce n'est pas le cas de tout le monde!
    Dans ma vie, puisque j'en ai une comme vous, lorsque je suis confronté à un problème, j'essaie de trouver les solutions pour le résoudre. Vous parlez des "précaires"... Laissez moi sourrire doucement, je dirais plus les assistés qui ne se bougent pas les fesses!
    En tous cas, une chose est sûre, qui a gagné? Ni vous, ni moi, ces sont ceux qui nous ont divisés! Trop tard pour revenir en arrière, encore une fois, la Banque gagne.
    Puisque la majorité des gens est leurrée par tout ce qui se passe actuellement, et par les politiques et par les syndicats. Le panier est gangréné.
    Essayez de faire preuve d'ouverture d'esprit voyons!
    Par exemple, pourquoi les raffineries ont elles été fermées?
    Ho comme par hasard, celle de Strasbourg est dellocalisée puisque la main d'oeuvre francaise est plus chère qu'ailleurs en europe ou dans le monde.
    Ho, l'essence a pu augmenter, tients, va t'elle baisser? Je ne penses pas...
    Quand à nos amis banquiers, ils ont peut etre acheté un peu de pétrole par millions à 80 dollards le baril, mais lorsque la france qui a vidé ses dépots, va devoir renflouer ces stocks, les banquiers vont le revendre à notre gentil gouvernement à combien? Qui a besoin de finances pour des elections en 2012? Nos impots iront où encore? dans la poche des amis banquiers, puis dans celles des politiques!
    Je ne suis ni de droite ni de gauche, il y a quand meme un moins pire je pense...
    Bref plutot que d'etre binaires comme le système veut que vous soyez posez vous les bonnes questions!
    Et puis arretez de pleurer!
    Quand à ceux qui condamnent les dérives et biens donnez une solution pour montrer le mécontentement plutot que de condamner!

    Sachez tout de même que j'aime ce métier parcequ'il me permet de rencontrer plein de gens formidables et je ne parle pas que de mes collègues mais des clients principalement!
    Certains sont solidaires ici, alors que dans le train tout le monde se fait la gueule et reste dans son coin. Laissez moi rire! Solidaires pour gueuler, mais à quand remonte la fois où vous avez donné une pièce à un sdf? Toutes les fois où je vais à Paris j'offre un café et un croissant à la même personne, un SDF en gare de lyon!
    C'est vrai je suis un connard de privilégié cheminot... pfff

    Cordialement!

  • J'oublais,
    pour faire passer un message à 63 millions d'individus, un message difficile, du genre: "Bientot vous allez devoir capitaliser votre retraite" dans les organismes gérés par nos amis et bien il faut comme pour tous les tours de passe passe, une bonne diversion:
    Mettez des agents du publique dans la rue, les agents du privé vont encore leur en vouloir à ces privilégiés, comme ça ils ne se douteront même pas de la pilulle que l'on fait passer...
    Regardez un peu ce qu'est la retraite par répartition sur le site des retraites, ils parlent déjà de la capitalisation...

    D'où l'article suivant:

    Dans un système de retraite par répartition, les cotisations, versées par les actifs au titre de l’assurance vieillesse, sont immédiatement utilisées pour payer les pensions des retraités.
    Ce système repose donc sur une forte solidarité entre générations.
    Son équilibre financier dépend du rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités (1,7 en 1998 dans le régime général). Les taux de croissance des revenus et de la population active occupée constituent dès lors les deux principaux facteurs d’évolution.
    Dans un régime de retraite par capitalisation, la logique est différente : les actifs d’aujourd’hui épargnent en vue de leur propre retraite. Les cotisations font l’objet de placements financiers ou immobiliers, dont le rendement dépend essentiellement de l’évolution des taux d’intérêt.
    Cette capitalisation peut être effectuée dans un cadre individuel ou collectif (ex : accords d’entreprise), ce qui peut permettre de réintroduire une dose de solidarité.
    Les premières assurances sociales mises en place dans les années 1930 reposaient sur un système de retraite par capitalisation.
    Mais au sortir de la guerre, l’idée de solidarité s’est imposée. Les ordonnances de 1945 créant la sécurité sociale ont institué un régime par répartition, qui prévaut encore aujourd’hui pour les régimes de base et complémentaires.
    Toutefois, plusieurs pays, face notamment aux difficultés de financement des retraites, ont décidé d’introduire une dose de capitalisation privée dans leurs systèmes de protection sociale (ex : Allemagne en 2001).
    La France a pour l’instant privilégié les dispositifs publics, à travers la mise en place en 1999 d’un fonds de réserve des retraites.
    Lorsque l'organisme ou l'entreprise fera faillite, vous irez pleurer où?

    Encore un article:

    États-Unis - La faillite d’Enron : « Un tribut payé à la gloire du capitalisme américain »
    Plusieurs années de profits élevés obtenus grâce à la surexploitation des travailleurs ont déclenché une spéculation boursière intense à l’échelle internationale. La chute brutale des actions du secteur de la haute technologie l’année dernière a été une première alerte. L’annonce de la faillite, ou de la menace de faillite, de plusieurs grandes entreprises aux États-Unis est peut-être en train de déboucher sur une crise boursière majeure. Dans ce contexte, il nous a semblé utile de publier un article paru dans le trimestriel Class Struggle de Spark aux États-Unis, consacré aux déboires et à la faillite du trust Enron.

    Le 2 décembre 2001, la société Enron faisait faillite. Six mois plus tôt, elle figurait à la septième place sur la liste des 500 entreprises américaines les plus riches établie par le magazine américain Fortune et ses dirigeants ne manquaient jamais une occasion de chanter les louanges de la « libre entreprise ». Enron était décrite comme l’exemple même de l’entreprise de l’avenir, parce qu’elle avait fait de l’Internet une Bourse où s’échangeaient les matières premières et qu’elle accumulait les bons résultats en se contentant d’acheter et de vendre, sans pratiquement se mêler de production. Les avantages sociaux des employés d’Enron, en particulier leur système de retraite par capitalisation (dit « plan 401-k », en référence à l’article de loi qui a rendu possible le remplacement du système de retraite traditionnel par cette forme particulière d’« épargne-retraite »), étaient présentés comme les signes avant-coureurs d’une nouvelle ère du capitalisme, celle d’un « capitalisme populaire » faisant de chaque travailleur un actionnaire de son entreprise. D’autre part, un an presque jour pour jour avant la faillite, la direction d’Enron avait organisé une grande soirée de gala pour célébrer l’arrivée à la Maison-Blanche de son poulain, George W. Bush, dont elle avait financé à la fois la campagne électorale et la bataille judiciaire liée au recomptage des voix en Floride. L’homme fort d’Enron, Kenneth Lay, était un ami de longue date du nouveau président, avec qui il avait toujours gardé des liens étroits sur le plan politique et financier. Bref, Enron allait de succès en succès ; c’était sans conteste la plus « performante » d’une nouvelle génération d’entreprises « performantes ».

    Un an plus tard, la faillite d’Enron, la plus importante de toute l’histoire du capitalisme américain, entraînait la débâcle de sa direction, et ses employés découvraient soudain que les capitaux qui devaient assurer leur retraite avaient tout bonnement disparu. Grâce aux révélations qui ont suivi cette banqueroute, nous avons aujourd’hui une petite idée des supercheries et des leurres utilisés par Enron dans son ascension vers les sommets boursiers. Par exemple, pour dissimuler son endettement croissant, Enron avait créé pas moins de 2 832 filiales, dont 874 sociétés offshore ; des milliards de dollars se retrouvaient ainsi sur les comptes de sociétés écrans dans les paradis fiscaux des Caraïbes. Enron s’était aussi livrée à des manipulations des prix du gaz naturel, de l’électricité et de ses actions ; elle avait tissé des liens très, très étroits avec les autorités fédérales et celles du Texas chargées de surveiller sa sphère d’activité et avait apporté un soutien financier important à un grand nombre d’hommes politiques (plus de la moitié des députés et sénateurs actuels ont déjà bénéficié de dons de la part d’Enron ou de membres de sa direction).

    Dès l’annonce de la banqueroute, les commentateurs ont tracé un parallèle avec les scandales financiers des années vingt , en particulier celui de Teapot Dome (célèbre affaire de corruption du gouvernement Harding qui avait accordé l’exclusivité de l’exploitation des réserves pétrolières de cette localité du Wyoming à des investisseurs amis) et les montages financiers très complexes des compagnies productrices d’électricité de l’époque. Le scandale de Teapot Dome avait révélé les liens existant entre le gouvernement et l’industrie pétrolière. Grâce à ces liens, mêlant favoritisme et corruption, les compagnies pétrolières obtenaient l’autorisation d’exploiter le sous-sol et ses immenses réserves de pétrole pour une bouchée de pain, en échange de « dons » faits aux membres du gouvernement, y compris le président Harding lui-même. Quant aux montages financiers dits « en pyramide », ils étaient utilisés par les compagnies privées d’électricité qui, après avoir racheté des unités de production au service public, créaient toute une ribambelle de filiales écrans servant à détourner des sommes considérables qui menèrent tout droit à des faillites retentissantes. Ces faillites, entraînant celles des grandes banques d’affaires, ont joué un rôle important dans le déclenchement de la crise de 1929. Les commentateurs se sont bien sûr hâtés d’ajouter qu’un tel risque était minime dans la situation actuelle même si, en fait, l’affaire Enron présente de remarquables similitudes avec les vagues spéculatives qui ont conduit au jeudi noir d’octobre 1929.



    Alors des raisons de faire la grève et d'allier le publique à sa cause ou pas?

    Cordialement!

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